Ce 17 décembre s’annonce comme un « mercredi noir » pour la diplomatie israélienne, constate sur Al-Monitor l’éditorialiste israélien Ben Caspit.
« Le système judiciaire européen [a retiré] le Hamas de sa liste des orga- nisations terroristes ; les Etats membres de la Convention de Genève se réu- nissent à la demande de la Palestine pour convenir de plusieurs résolutions à l’encontre d’Israël ; le Parlement européen [s'est prononcé] sur une version adoucie d’une résolution de reconnaissance d’un Etat palestinien. Et, last but not least, le projet de résolution palestinien sera soumis au Conseil de sécurité. »
Soutenu par la Ligue arabe et déposé par la Jordanie – actuellement membre non permanent du Conseil de sécurité –, ce projet demande la fin de l’occupation israélienne sur les Territoires palestiniens dans un délai de deux ans. Bref, « il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu une telle offensive diplomatique contre Israël », fait observer Ben Caspit.
Il explique que, si la résolution va indubitablement être bloquée, la pression qui pèse sur Israël pourrait finir par convaincre l’électorat, appelé aux urnes au mois de mars, que « maintenir [le Premier ministre] Nétanyahou en poste ne conduira qu’à un enfer diplomatique sans issue [...] et qu’il leur faut trouver un leader capable de récupérer le soutien américain, de mener des négociations avec les Européens et, surtout, de parler aux Palestiniens ».
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