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  • Syrie. La Turquie consolide sa zone d'influence (A l'Encontre.ch)

    La prise d’Al-Bab va servir au gouvernement turc à empêcher les forces kurdes de faire la jonction entre les deux régions contrôlées dans la «Syrie du nord»

    La Turquie a atteint l’un des objectifs qu’elle s’était fixés lorsque son armée est entrée en action sur le sol syrien, fin août 2016: la reprise d’Al-Bab.

    Cette localité de 100’000 habitants, à 40 kilomètres au nord-est d’Alep, est passée jeudi 23 février sous le contrôle des forces spéciales turques et de brigades rebelles syriennes, alliées à Ankara dans le cadre de l’opération «Bouclier de l’Euphrate».

    Assiégés depuis deux mois, les combattants de l’organisation Etat islamique (EI), qui s’étaient emparés de la ville à la fin de l’année 2013 en profitant du chaos suscité par le soulèvement anti-Assad et sa répression, se sont enfuis en direction de Deir Hafer, plus au sud, l’une des dernières villes de la province d’Alep encore sous leur coupe.

    Ce faisant, la Turquie consolide sa zone d’influence dans le nord de la Syrie, un triangle d’environ 2000 km2 entre Azaz, un poste-frontière tout au nord d’Alep, Djarabulus, une autre ville frontalière plus à l’est, et Al-Bab au sud. Un protectorat de fait, destiné à empêcher que les forces kurdes syriennes du YPG (Unités de protection du peuple), la bête noire de la Turquie, opèrent la jonction entre leurs deux enclaves, celles de Kobané et d’Afrin.

    Les civils ont payé très cher cette victoire. Un très grand nombre d’habitants d’Al-Bab et de ses environs – 353 dont 87 enfants selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres – ont péri dans les bombardements de ces deux derniers mois. La résistance acharnée des djihadistes, qui a coûté la vie à 69 militaires turcs depuis le début de «Bouclier de l’Euphrate», a obligé Ankara à mener de nombreux raids aériens. Les Etats-Unis et la Russie ont également participé à ces frappes contre les positions de l’EI.

    «Fous furieux»

    Vendredi 24 février, plus de 50 personnes, en majorité des rebelles syriens, ont péri dans un attentat à la voiture piégée commis par un kamikaze de l’EI. «Les rebelles de Bouclier de l’Euphrate racontent avoir combattu des fous furieux qui, lorsqu’ils ne portaient pas de ceintures explosives, tentaient de se piquer avec des seringues empoisonnées, pour ne pas tomber vivants aux mains de leurs ennemis», témoigne un diplomate occidental basé en Turquie.

    La bataille s’est trouvée compliquée par le fait que l’armée syrienne, après avoir repris Alep-Est aux insurgés fin décembre 2016, s’est déployée au sud d’Al-Bab, à moins de 3 kilomètres de ses premières maisons. Le risque d’une confrontation militaire turco-syrienne, mis en lumière par quelques escarmouches, le 9 février, entre les rebelles et l’armée régulière, a transformé ce théâtre d’opérations somme toute modeste en un test géopolitique majeur.

    Moscou, à la fois protecteur de Damas et partenaire d’Ankara, dans le cadre du processus de négociations d’Astana visant à imposer un cessez-le-feu en Syrie, a dû s’employer à éviter que les combats d’Al-Bab dégénèrent.

    «Il y avait un accord tacite entre la Russie et la Turquie, garantissant à cette dernière une zone d’influence incluant Al-Bab, explique la chercheuse Agnès Favier, spécialiste de la Syrie. L’avancée de l’armée syrienne vers la ville a fait penser que les pressions russes sur Damas n’avaient peut-être pas été suffisantes. Mais finalement, l’accord a été respecté.»

    La suite de l’opération «Bouclier de l’Euphrate» pourrait être encore plus ardue. Le pouvoir turc martèle son intention d’entrer dans Manbij, une ville à 50 km à l’est d’Al-Bab. Possession de l’EI pendant longtemps, cette localité est aujourd’hui sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition à dominante kurde, qui s’en sont emparées au mois d’août 2016 avec le soutien de l’aviation américaine.

    Marchandage diplomatique

    Les Etats-Unis pourraient-ils laisser la Turquie déloger les YPG alors que ces derniers sont leur plus efficace allié dans la lutte contre l’EI en Syrie? Et la Russie, qui a déjà dû faire avaler la pilule d’Al-Bab à Damas, aurait-elle intérêt à recommencer avec Manbij? Avant toute offensive turque, une période d’intense marchandage diplomatique devrait s’ouvrir, destinée aussi à préciser les rôles en vue de la bataille de Rakka.

    Les troupes kurdes sont en train d’encercler la «capitale» djihadiste en Syrie. Elles ont fortement progressé ces dernières semaines. Mais, arguant du caractère arabe de la ville, Ankara affirme qu’il revient à ses protégés au sein de la rébellion syrienne d’y pénétrer.

    Selon le président turc Erdogan, la zone de sécurité d’Ankara en Syrie doit atteindre, à terme, «4000 à 5000 km2». Dans l’attente d’une décision, les troupes du «Bouclier de l’Euphrate» pourraient attaquer Tal Rifaat, un bourg au sud d’Azaz tenu aussi par les YPG, mais d’une valeur tactique moindre que Manbij. (Article publié dans Le Monde, daté des 26-27 février 2017, p. 4)

    Par Benjamin Barthe

    Publié par Alencontre le 25 - février - 2017
     

  • Metz: rencontre avec deux journalistes syriens, 14 mars à l’Arsenal (Collectif des Amis d'Alep)

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    Conférence-témoignage

    Deux journalistes venant directement de Syrie seront  à Metz, mardi 14 mars 2017 18H00 à l’Arsenal, Salon Claude Lefebvre, (entrée gratuite, par la place de la République).

    Rim Ahmad et Ahmad Al-Ahmad sont deux journalistes syriens qui ont choisi de rester en Syrie pour y vivre et travailler. Ils viennent directement de la province voisine d’ Idleb, limitrophe avec celle d’Alep, pour apporter leur témoignage sur l’impact du conflit au quotidien: les enfants soldats, les camps de fortune ou s’amassent les déplacés, les bombardements continuels- jusqu’à ce jour- du régime syrien et de la Russie, et leurs lots de morts et de destructions d’ infrastructures : Les services de bases n’existent plus et l’eau courante et l’électricité ne sont plus qu’un lointain souvenir.

    Rim Ahmad a choisi l’écriture pour témoigner de la situation des populations civiles dans le Nord de la Syrie d’où a été délogé le gouvernement d’Assad, notamment sur les conditions de vie des femmes dans les zones dites libérées, Pour les femmes en particulier, la guerre « est un combat de survie, où chaque geste simple de la vie quotidienne devient une tâche difficile».

    Ahmad Al Ahmad a créé une des premières agences de médias libres en Syrie, le «Syrian Press Center » qui dispose d’une agence à Hama et dans la province d’Idleb. «S’exprimer et informer sont des droits fondamentaux dont les Syriens ont toujours étés privés ». Il a également formé des centaines d’activistes au métier du journalisme : « Former des journalistes c’est bâtir les bases de la Syrie démocratique initiée par la révolution ».

    Événement organisé par: le Collectif des Amis d’Alep, Comsyr Moselle, avec la participation de la ville de Metz.

    D’Alep à Idleb, la voix aux Syriens:

    4 acteurs de la société civile sont en Europe du 14 au 30 mars 2017.

    Paris, Metz, Bordeaux, Rennes, Marseille, Lyon, Montpellier, Genève, Grenoble.

    https://caasyrie.wordpress.com/

  • Palestine Lausanne

     
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    La Gauche anticapitaliste vous invite à la conférence-débat:
    Les mouvementes de résistance palestiniens, de la conférence d’Oslo à ajourd’hui,
    avec Julien Salingue, spécialiste du mouvement national palestinien.

    Rendez-vous le mardi février, à 19h30 (apéritif dès 19h)
    Dans les locaux de Pôle Sud, rue J.-J. Mercier 13, à Lausanne (métro Lausanne-Flon)

    Cliquez ici pour télécharger le flyer de la soirée [PDF].

    Julien Salingue est docteur en science politique (Université Paris 8), ancien enseignant à l’Université d’Auvergne, Paris 8, Paris 10, spécialiste du mouvement national palestinien et des dynamiques politiques, sociales et économiques en Palestine.
    Il est l’auteur du livre « La Palestine des ONG, entre résistance et collaboration » paru aux éditions La Fabrique en 2015.
    N’hésitez pas à consulter son blog pour (re)découvrir ses nombreux articles sur le sujet:

    http://www.juliensalingue.fr/

    La conférence débutera à 19h30, mais venez nous retrouver autour d’un apéritif dès 19h!

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/

  • Nouveautés sur Chronique de Palestine

     

     Photo : Al-Jazeera

    Le 25 février 1994, un colon juif massacrait les fidèles palestiniens dans la mosquée Ibrahimi

    Nigel Wilson – Vingt-deux ans plus tard, l’horreur du massacre commis par Baruch Goldstein reste une plaie ouverte pour les survivants palestiniens. Hébron, Cisjordanie occupée…

    lundi 27 février 2017 /
     
     
    Photo : ActiveStills.org

    Pourquoi Le Pen s’est cassé les dents au Liban

    Robert Fisk – La chef du Front national imaginait que le Liban, qui supporte la charge d’un million de réfugiés syriens, devrait les renvoyer chez…

    dimanche 26 février 2017 / 
     
     
    Photo : ActiveStills.org

    Israël institutionnalise la torture des enfants palestiniens

    Ben White – Selon des associations de défense des droits de l’homme, les juges israéliens retiennent régulièrement les aveux de Palestiniens torturés. Un article récemment…

    samedi 25 février 2017
     
     
    Muhammad al-Qiq

    La vie de Muhammad al-Qiq à nouveau en danger après 3 semaines de grève de la faim

    Ma’an News – Amnesty International manifeste son inquiétude face à l’état de santé de Muhammad al-Qiq, prisonnier palestinien en grève de la faim. Amnesty International,…

    vendredi 24 février 2017 / 
     
     

    Comment les Palestiniens doivent répondre à Trump

    Alaa Tartir & Tareq Baconi – Les Palestiniens doivent dire clairement que la seule condition nécessaire à une paix durable est la justice sur leurs…

    jeudi 23 février 2017 / 
     
     
    Capture vidéo

    Procès Azaria : « Pas de justice pour les Palestiniens ! »

    Jonathan Cook – Le soldat qui a assassiné un Palestinien blessé, a été condamné à 18 mois de prison et à une rétrogradation. Des groupes…

    mercredi 22 février 2017 /
     
     
    Photo : Anne Paq/Activestills.org

    Quand Israël et la Grande-Bretagne célèbrent le traumatisme historique des Palestiniens

    Dct Samah Jabr – Après cent ans, la Grande-Bretagne semble en être au même stade moral que lorsque le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Arthur…

    mardi 21 février 2017 / 
     
     
    Robert Fisk : Photo : Youtube

    Trump et la Palestine : pitoyable, risible, dramatique…

    Robert Fisk – L’abandon par Donald Trump de la solution à deux États s’est transformé très rapidement en une sombre comédie. C’était presque aussi drôle…

    lundi 20 février 2017 / 
     
     
    Photo : Izzeldin Abuelaish

    Justice pour Bessan, Mayar, Aya et Nour

    Jillian Kestler-D’Amours – Des années après l’assassinat de ses filles par l’armée israélienne à Gaza, le procès exigé par Izzeldin Abuelaish devrait enfin avoir lieu.…

    dimanche 19 février 2017 / 
     
     
    Yahya as-Sinwar

    Un nouveau départ pour la résistance palestinienne ?

    Abdel Bari Atwan – L’élection d’un « tenant de la ligne dure » comme nouveau leader du mouvement Hamas dans Gaza devrait annoncer la fin de l’ère…

    samedi 18 février 2017 /
  • Déclaration de l’Assemblée générale du Réseau Syndical Migration Méditerranéen Sub-Saharien (Algeria Watch)

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    Les membres du Réseau Syndical Migration Méditerranéen Sub-Saharien réunis à Paris du 13 au 15 février 2017 lors de leur troisième Assemblée Générale, ayant examiné la déclaration du Sommet Informel de l’Union Européenne-Malte du 2 et 3 février et la Déclaration de la réunion des experts de haut niveau UA-UE Malte 8 et 9 février 2017 ;

    Déclarent être profondément préoccupés et condamnent avec la plus grande fermeté la politique migratoire dite « durable » de l’UE en réalité contraire au respect des droits de l’Homme ;

    -Soulignent que le « partenariat Solide » fondé sur la confiance mutuelle dont fait état la Déclaration du Sommet et informel de l’UE (la Valette du 3 février 2017) ne peut être réellement construit que dans le cadre d’une gouvernance équitable, inclusive transparente, et basée sur les droits ;

    -Constatent que les migrants, demandeurs d’asile et réfugiés se heurtent à des obstacles physiques et bureaucratiques colossaux et, du fait de ces politiques, sont exposés à des mesures d’expulsion, de séquestration et de détentions indignes, de marginalisation, d’exclusion et d’exploitation en violation de leurs droits fondamentaux

    -Dénoncent les termes des accords d’externalisation des frontières signé notamment avec la Libye et les mesures envisagées avec l’OIM et le HCR pour la création de centres d’accueil et de rétention. Elles recommandent aux Etats du sud de la Méditerranée de repousser les propositions d’accord de réadmission et les Laisser-passer de l’UE ;

    -Regrettent l’absence de dialogue réel et de consultation des principaux acteurs de la Société civile représentatifs des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile au sujet de la mise en œuvre de la Déclaration de la Valette-2015 ;

    -Réaffirment leur attachement au respect des normes internationales relatives à la liberté de circulation des personnes et au respect des droits fondamentaux de l’homme tels qu’énoncés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et des autres textes internationaux qui s’y réfèrent ;

    -Soulignent la nécessité d’associer les principaux acteurs de la Société civile, dont les organisations syndicales, dans les mécanismes de mise en œuvre du Plan d’action de la Valette aux niveaux régional et national et notamment les préparatifs pour le Sommet UA/EU de novembre 2017 ;

    -Appellent l’UE et les Etats membres à suspendre tout processus visant la conclusion d’accords de réadmission et l’externalisation des contrôles aux frontières et de mettre un terme aux procédures d’expulsion contraires aux Conventions internationales ;

    -Donnent la priorité à l’intégration des droits humains au cœur des politiques migratoires et exigent des Etats membres de l’UE à s’engager pour la régularisation des travailleurs migrants irréguliers, et d’améliorer la protection et l’intégration socio-économique des migrants et migrantes ;

    -Dénoncent l’aide publique dédiée à la militarisation des contrôles aux frontières accordée par l’UE à certains pays africains. Ils demandent avec fermeté la levée de cette conditionnalité dans le cadre des politiques de l’aide au développement ;

    -Proposent aux institutions des Nations-unies de mettre en place un mécanisme commun d’observation, la mise en place de corridors humanitaires, de surveillance et de suivi des violations des droits des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile ;

    -Recommandent à la CSI, la CSI-Afrique et la CSI-Arabe d’examiner l’impact des mesures adoptées dans le cadre des déclarations de l’UE et de prendre les actions appropriées ;

    -Exigent que le plan d’action actualisé sur les retours et les orientations pour accroître l’efficacité de l’UE et des Etats-membres dans ce domaine fassent l’objet de consultations avec tous les acteurs du Sud de la Méditerranée ;

    -Décident de se mobilier aux niveaux national et régional pour développer des actions de plaidoyer et d’information sur l’impact négatif découlant de la mise en œuvre du plan d’action de la Valette et de développer des partenariats avec les acteurs de la Société civile, des collectivités locales, pour la défense des droits des travailleurs migrants et la promotion d’une gouvernance équitable des migrations.

    -Expriment leur indignation face aux violations des droits fondamentaux des travailleurs migrants dans les pays du Sud de la Méditerranée et Sub-sahariens et invitent les gouvernements des pays concernés à prendre des mesures nécessaires, notamment dans le cadre du dialogue social, pour garantir le respect des droits fondamentaux des travailleurs migrants et des membres de leur famille. Elles saisissent cette occasion pour exprimer leur solidarité avec Fouad Hassam, chargé des questions de migration à la CGATA licencié abusivement après la publication du communiqué relatif à l’expulsion par les autorités algériennes des travailleurs migrants à la frontière nigérienne.

    Paris le 15 Février 2017

    Les Organisations syndicales signataires

    UGTT, CGATA, UMT, CDT,
    CARISM (CNTS, CNTS-FC, CSA, UDTS, UNSAS), USTN, CGTM, UNSTB,
    CFDT, CGT, CGIL.

    http://www.algeria-watch.org/

  • Tizi-Ouzou: Des milliers de personnes à la marche de l'Intersyndicale (Algeria Watch)

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    Des milliers de personnes venues des différentes régions du pays ont pris part, hier, à la double marche de l'Intersyndicale organisée par au moins 12 syndicats autonomes.

    L'action de l'Intersyndicale a été entamée par une marche depuis l'ancienne place de la mairie de Tizi Ouzou vers le siège de la wilaya. Les manifestants ont scandé tout au long de la marche des slogans demandant le gel de la nouvelle loi sur la retraite, notamment dans sa disposition d'annulation de la retraite anticipée. Les protestataires ont également saisi l'occasion pour dénoncer l'exclusion des syndicats autonomes de la préparation de lois relatives au travail dont celle liée au régime de retraite. Nombreuses revendications écrites sur des banderoles ont été ainsi brandies par les manifestants. Une fois arrivés devant la cité administrative, les manifestants ont observé un rassemblement pendant plus d'une heure au cours duquel des représentants des différents syndicats ayant initié l'action ont pris tour à tour la parole pour réitérer les revendications. Certains intervenants ont appelé le président de la République à user de ses prérogatives pour faire annuler le nouveau texte de loi et associer les syndicats autonomes au débat des projets de loi relatifs au code du travail.

    Les représentants de l'Intersyndicale ont également affiché leur disponibilité et leur attachement au dialogue avec les pouvoirs publics. D'autres intervenants ont saisi l'occasion pour rappeler la saisine du Conseil constitutionnel pour dénoncer l'illégalité de la nouvelle loi sur la retraite. A l'issue de ce rassemblement, les manifestants se sont dispersés dans le calme tout en promettant de revenir à la charge jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications.

    Pour sa part, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a assuré hier, selon un communiqué transmis à l'APS, avoir transmis récemment une copie de l'avant-projet du nouveau code du travail, englobant 661 articles dont 40% nouveaux, aux différentes organisations syndicales. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des réunions en cours avec les représentants des syndicats des différents secteurs, pour le renforcement du dialogue social, a affirmé à l'APS l'inspecteur général du travail, Akli Berkati. La transmission d'une copie de l'avant-projet du nouveau code du travail permettra aux syndicats de s'enquérir de son contenu et présenter par la suite leurs observations et leurs propositions en tant que partenaire social, a-t-il précisé.

    Evoquant certaines nouvelles dispositions, le responsable a expliqué que l'avant-projet incluait des propositions pour la consolidation du dialogue social à tous les nouveaux et d'autres sur la consécration et la préservation de la liberté d'exercice du droit syndical.

    Le ministère du Travail avait organisé en janvier dernier une journée d'information au profit des représentants des syndicats, en prélude d'une nouvelle étape sur la voie du renforcement du dialogue permanent entre les autorités et le partenaire social. L'inspecteur général du travail, Akli Berkati, a été choisi pour être le «coordonnateur» entre le ministère et les représentants des syndicats.

    Nait Ali H., Le Quotidien d'Oran, 26 février 2017

    Lire aussi:

    http://www.elwatan.com/

  • Ciné-Palestine Toulouse

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    Compagnie Ici, Là-Bas et Ailleurs - Toulouse et Colomiers, mardi 28 février 2017

    Mardi 28 - ESAV - Entrée libre
    14h00 -17h00 documentaires : We cannot go there now, my dear de Carol Mansour Un été long et chaud de Norma Marcos en sa présence
    18h00 -19h30 : « Le cinéma Palestinien aujourd’hui. Identité, atouts et défis ». Débat animé par Colette Berthès avec la participation de Carol Shyman et un cinéaste palestinien.
    cinéma Le Central Colomiers
    20h30 : Personal Affairs de Maha Haj en présence de la réalisatrice cinéma American Cosmograph à Toulouse
    21h00 : Je danserai si je veux de Maysaloun Hamoud

    Tout le programme : http://cinepalestine.free.fr

  • Non, Benyamin Nétanyahou n’a pas raté une proposition historique de paix au Proche-Orient (Orient 21)

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    Le 19 février 2017, la presse israélienne se faisait l’écho de fuites émanant de l’ancienne administration américaine au sujet d’un plan de paix régional que John Kerry aurait proposé à Benyamin Nétanyahou en février 2016, réactivant l’initiative de paix entérinée par la Ligue arabe en 2002.

    Or, si l’ancien secrétaire d’État américain a bien organisé à Aqaba une réunion entre le premier ministre israélien, le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le regard porté sur cette initiative relève du fantasme et d’une relecture enchantée de l’histoire.

    Ce n’est pas la première fois que les protagonistes du conflit israélo-palestinien sont censés avoir raté l’occasion de la paix. Yasser Arafat à Camp David en 2000 et Mahmoud Abbas à Annapolis en 2007 seraient eux aussi passés à côté d’un accord généreux et sans précédent offert par la partie israélienne. En réalité, on sait que les conditions politiques de la négociation n’étaient pas en faveur des dirigeants palestiniens qui craignaient de se faire déborder dans leur camp et que le contenu de la proposition n’était pas aussi avantageux qu’on voulait le faire croire.

    L’histoire se répète, alors que Benyamin Nétanyahou a effectué sa première rencontre officielle avec Donald Trump le 15 février dernier à Washington et que se dessine la nouvelle ambition du tandem israélo-américain : la normalisation des relations entre Israël et ses partenaires sunnites au Proche-Orient. Trois jours plus tard, d’anciens conseillers de l’administration Obama révélaient que l’idée n’était pas nouvelle et qu’elle avait été au cœur d’une proposition américaine de paix faite au premier ministre israélien un an plus tôt. Il n’en fallait pas plus pour que la presse israélienne, suivie par la presse internationale, parle d’une « occasion historique ratée ». Nétanyahou s’est empressé de préciser qu’il avait lui-même été l’instigateur de cette initiative. Quant au chef du parti travailliste, Yitzhak Herzog, il a estimé que « le Proche-Orient aurait pu être changé » si le premier ministre israélien avait saisi cette chance. Mais les détails publiés dans la presse révèlent que l’idée n’avait aucune chance d’aboutir, tant elle avait été mal pensée.

    Des médiations inutiles

    Qui pouvait croire en 2016 qu’un plan de paix régional pourrait être réactivé grâce à la médiation de la Jordanie et de l’Égypte ? Ces deux pays, tenus à bout de bras par les investissements américains et golfiens entretiennent avec Israël des relations très proches à la faveur de la dégradation sécuritaire régionale. Ils ne sont par conséquent pas en position de pouvoir imposer un quelconque accord à la région.

    — D’une part, les pays du Golfe n’ont pas besoin d’Amman et du Caire pour avoir des relations avec Israël. Jusqu’en 2013, le port d’Haïfa a laissé transiter des marchandises à destination de l’Arabie saoudite pour pallier la paralysie des routes traditionnelles d’approvisionnement qui passaient par la Syrie avant le déclenchement du conflit en 2011. Il est désormais de notoriété publique que les Émirats arabes unis, le Bahreïn et dans une certaine mesure l’Arabie saoudite ont des relations discrètes avec Israël sur les plans économique et sécuritaire, notamment grâce aux compagnies de haute technologie et de sécurité privée israéliennes.

    — D’autre part, toute paix régionale devra passer par une discussion directe avec les monarchies du Golfe qui évalueront le rapport « coût-avantage » d’une reconnaissance d’Israël en échange d’un règlement du dossier palestinien. C’est précisément là que se trouve la principale pierre d’achoppement.

    Qui, des Israéliens ou des Golfiens, a le plus intérêt à négocier une sortie de crise avec les Palestiniens ? Ni l’un ni l’autre.

    Tel-Aviv et Riyad s’accordent sur une même ligne anti-iranienne et n’ont pas besoin de régler d’urgence la question palestinienne pour partager des inquiétudes et des intérêts communs. D’ailleurs, ni la Jordanie ni l’Égypte ne partagent cette obsession à l’égard de Téhéran. Les deux pays tiennent sur le conflit syrien une position d’équilibriste nourrie par un même et unique objectif : la lutte anti-djihadiste.

    Quant aux Émirats arabes unis, leur intérêt pour le conflit israélo-palestinien se lit à la lumière de leur soutien inconditionnel à Mohammed Dahlan, fervent opposant au président palestinien Mahmoud Abbas. Espérant pouvoir faire partie d’une équation régionale de paix, Dahlan attend patiemment son heure pour faire son retour à Ramallah. Et il n’a pas besoin de la Jordanie et de l’Égypte pour avoir quelques contacts utiles au sein de l’establishment politique et de défense israélien.

    La proposition de John Kerry était donc au mieux naïve, au pire mauvaise, et surtout inadaptée au contexte régional. Elle ne pouvait pas constituer une occasion historique pour les Israéliens, dont les blocages relationnels avec les monarchies du Golfe ne se règleront pas à Amman, et encore moins au Caire.

    Zéro risque pour le premier ministre israélien

    Les fuites américaines font également porter la responsabilité de l’échec de leur proposition sur Nétanyahou et sa peur de froisser ses partenaires d’extrême droite et de faire chuter sa coalition. En réalité, le premier ministre israélien a passé plusieurs semaines en 2016 à négocier avec le chef du parti travailliste Yitzhak Herzog afin d’anticiper un éventuel retrait des partis pro-colons du gouvernement. Il réfléchissait précisément aux options possibles pour enrayer sa trop grande dépendance à l’égard de son aile droite. S’il avait voulu s’engager dans un règlement du conflit israélo-palestinien en échange d’une reconnaissance régionale, il avait donc les moyens de le faire.

    Cependant, Herzog a déclaré dans la presse qu’il avait été informé a posteriori de la rencontre secrète tenue à Aqaba, en Jordanie, fin février 2016. Son entrée au gouvernement israélien avait été conditionnée au gel de la colonisation, ce qui avait été refusé par le premier ministre israélien par crainte d’une éventuelle scission au sein du Likoud. Nétanyahou aurait en effet demandé à Kerry d’accepter une poursuite des reconstructions au sein des colonies vouées à rester sous souveraineté israélienne dans le cadre d’un règlement final. Cependant aucune précision n’avait été donnée sur l’avenir des autres colonies dites isolées et « illégales » (pour le gouvernement israélien). Au final, la partie israélienne n’a donc rien proposé de nouveau ni de substantiel pour sortir de l’impasse politique.

    Comme à son habitude, Nétanyahou n’a pas voulu prendre le risque d’être mis en minorité au sein de son parti et donc de signer sa retraite politique. Bien qu’obsédé par l’idée d’une normalisation officielle des relations israélo-arabes, il refuse d’admettre que la question palestinienne en est le principal verrou. Ce n’est pas tant que la Palestine soit un sujet de préoccupation majeure au Proche-Orient — bien au contraire —, elle demeure toutefois une problématique structurante et potentiellement déstabilisatrice. Les relations entre Tel-Aviv et les capitales arabes peuvent donc se poursuivre, mais pas de façon large et assumée.

    Méfiance envers l’administration Obama

    Enfin, les détails de presse mettent au jour l’incapacité de John Kerry à peser sur le dossier israélo-palestinien, en raison du refus de Washington d’entrer dans un rapport de force avec Israël, mais également de la perte de confiance israélienne dans l’administration américaine. Le premier ministre israélien a déclaré qu’il avait bloqué la proposition américaine parce qu’il ne voulait pas que Kerry soit à la manœuvre et lui impose des paramètres contraignants de négociation.

    En réalité, jamais l’administration américaine n’a voulu réellement faire pression sur Israël de manière sérieuse. Et Benyamin Nétanyahou a pu manœuvrer parce qu’il le savait. Il souhaitait un accord régional, mais pas avec les conditions, contreparties et compromis demandés par Washington. Il était donc clair en 2016 qu’Israël ne voulait plus de médiation américaine sur le dossier israélo-palestinien, comme plus largement dans ses relations avec le monde arabe. En tout cas pas tant que l’administration Obama serait en place. Comme les pays du Golfe, Israël n’a pas pardonné au président américain l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 et le blanc-seing donné à Téhéran dans sa politique régionale.

    Au final, sans remettre en cause la bonne foi des anciens conseillers américains — quoique leurs révélations semblent aussi s’inscrire dans des enjeux de politique intérieure à Washington — ni la lecture qui est faite par l’opposition en Israël, il n’y a jamais eu de proposition historique crédible et sérieuse d’un plan de paix régional en 2016.

     
  • L’intolérable révisionnisme sur le colonialisme (UFJP)

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    Il aura suffi qu’un présidentiable amateur de paillettes réalise qu’il y a des voix à prendre dans les banlieues et énonce une évidence : « la colonisation a été un crime contre l’humanité » pour que le ban et l’arrière-ban des nostalgiques du « temps des colonies » lui tombe dessus.

    Macron était tellement peu convaincu par ses propres propos qu’il s’est cru obligé de singer De Gaulle avec un vibrant « je vous ai compris » adressé aux anciens de l’Algérie Française.

    Qu’as-tu appris à l’école ?

    Cette belle chanson de Tom Paxton (1963) traduite par Graeme Allwright parle de l’école américaine. Et la nôtre ? J’ai appris que la France allait de Dunkerque à Tamanrasset. Qu’il y avait 15 départements avec préfectures et sous-préfectures en Algérie et deux territoires sahariens. Que certaines villes avaient de jolis noms sentant bon la province : Philippeville, Orléansville, Bougie, La Calle.

    J’ai appris que le dey d’Alger avait vraiment été méchant en 1827 en frappant du « manche de son chasse-mouche » le consul de France et que c’est un peu à l’insu de notre plein gré qu’il avait fallu réparer l’outrage.

    J’ai dû me fader les noms de grands généraux :


    Le père Bugeaud (comme dit la chanson) a été le « pacificateur » de l’Algérie. Heureusement, Wikipédia nous en dit aujourd’hui un peu plus : Les troupes furent divisées en colonnes mobiles ; elles pourchassèrent les résistants algériens par une incessante offensive et, pour les affamer, firent le vide devant eux, incendiant les villages, raflant les troupeaux. C’est la politique de la terre brûlée. Il disait « Le but n’est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, […] de jouir de leurs champs […] Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes […], ou bien exterminez-les jusqu’au dernier. » Critiqué pour ses « enfumades », il eut une réponse qui pourrait être aujourd’hui celle de Trump quand il fait l’apologie de la torture : « Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment ». Si vous avez des interrogations sur le joli terme d’enfumade, Wikipédia a la réponse : Des milliers d’Algériens (y compris des femmes et des enfants) sont enfumés ou emmurés dans les grottes d’Algérie. En effet, les populations civiles se réfugiaient souvent dans des grottes pour échapper aux combats.

    Si Bugeaud sent un peu le moisi dans certains milieux, le Maréchal Lyautey est toujours célébré comme étant le « pacificateur du Maroc » et on peut acheter sur Internet des médailles à l’effigie de ce grand philanthrope. Ce gradé fera ses premières armes en « rassurant et en remettant au travail les paysans du nord du Madagascar » (sans rire). On a appris sur Lyautey des phrases énigmatiques : « il parvient à pacifier la zone frontière, il réprime un soulèvement … La révolte continue et on a bien du mal à la contenir ».

    Lyautey avait fait ses premières armes auprès d’un autre grand général dont on nous a célébré les exploits : Joseph Galliéni. Devenu gouverneur général de Madagascar, il travailla à la grandeur de la France : « À la méthode diplomatique de son prédécesseur, le général M. Laroche, il préfère la méthode forte pour endiguer la montée de la résistance anti-coloniale. Il instaure le travail forcé des indigènes … Au total, la répression qu’il mène contre la résistance malgache à la colonisation aurait fait de 100 000 à 700 000 morts pour une population de 3 millions. »

    Il y a un hôtel Galliéni à Marseille et une station de métro à Bagnolet. Pas d’avenue Philippe Pétain : célébrer le fascisme est devenu politiquement incorrect mais célébrer les génocides coloniaux ne pose pas de problème.

    De l’esclavage à la colonisation.

    Dans l’histoire, les prédateurs ont souvent été des pillards.

    La découverte et la conquête de l’Amérique marquent un tournant. Les peuples autochtones vont subir une violence extrême. 90% de ces « indigènes » disparaîtront, victimes de massacres, de maladies venues d’Europe et du travail forcé. La « controverse de Valladolid » (1550-1551) reste d’une incroyable actualité. Le théologien Juan Gines de Sepulveda justifie la colonisation et l’évangélisation forcée par la « cruauté des civilisations précolombiennes ». On croirait entendre Sarkozy sur les « Africains qui ne sont pas entrés dans l’histoire » (Dakar, 2007).
    Entre 7 et 8 millions d’Amérindiens mourront au travail pendant les 4 siècles d’exploitation de la mine de Potosi à près de 5 000 m d’altitude. Les conquistadors s’acharneront aussi à effacer toute trace de la culture autochtone en construisant leurs églises et cathédrales sur les temples originels. Un « sociocide » s’ajoutera au génocide : les sociétés autochtones seront éradiquées au nom de la vraie foi et de la « modernité ».

    Si certains Espagnols « avancés » comme Bartolomé de las Casas pensaient que les Indiens avaient une âme, il y avait unanimité pour considérer que les Noirs n’en avaient pas.

    L’esclavage a non seulement été une horreur pour celles et ceux qui l’ont subi mais il a durablement déstructuré les sociétés africaines. On évalue à 14 millions le nombre d’esclaves enlevés et déportés en Amérique. La traite est à l’origine de la prospérité des pays européens maritimes et des grands ports atlantiques. L’accumulation des richesses issues de la traite est à l’origine du développement du capitalisme

    Le « grand ministre » Colbert tant vanté dans nos manuels scolaires est l’auteur du « Code Noir » qui promulgue la loi sur les relations entre les esclaves et leurs maîtres. Abrogé par la Révolution Française, l’esclavage sera rétabli par Napoléon. Il ne sera aboli qu’en 1848 en France et en 1888 à Cuba ou au Brésil.

    Aux États-Unis, même s’il a existé un important mouvement abolitionniste (voir l’étonnante histoire de John Brown) avant la guerre de Sécession, ce n’est absolument pas « par humanisme » que le Nord a fait la guerre au Sud. Cette guerre a levé tout frein à l’expansion du capitalisme « yankee » naissant. Celui-ci a rapidement montré sa férocité là où il a conquis des nouveaux territoires (Ouest des États-Unis, Cuba, Philippines).

    Après la fin théorique de l’esclavage (1865), les Noirs, privés de terre et de moyens d’existence, vont vivre un siècle de discriminations et de lynchages. Les lynchages étaient annoncés dans la presse à l’avance et aucune autorité ne voulait ou ne pouvait s’y opposer.

    Le colonialisme ne marque en rien une rupture par rapport à l’esclavage. C’est sa continuation par d’autres moyens. En s’emparant de l’essentiel des richesses et en déstructurant totalement l’économie locale, les colonisateurs n’ont plus besoin du travail forcé, les indigènes cherchent du travail pour survivre. Au Congo, pour construire la ligne de chemin de fer entre Pointe-Noire et Brazzaville (1921-1934), 127 000 ouvriers furent recrutés et 17 000 y laissèrent la vie.

    Le colonialisme, c’est génial pour le capitalisme : on connaît l’histoire du coton cultivé dès le XVIIIe siècle en Inde, transformé dans les usines de Manchester et réexporté en Inde.

    Les colonies constituent aussi un immense réservoir pour les armées des États colonisateurs : zouaves, tirailleurs, spahis, goumiers … ces jolis noms masquent mal l’enrôlement plus ou moins forcé des indigènes dans l’armée de la république.

    À Marseille, on célèbre le général de Montsabert qui libère la ville en août 1944. On masque soigneusement le fait que seule la hiérarchie de cette armée était blanche. Ces tirailleurs ont été bien mal récompensés. 300 d’entre eux qui réclamaient leur solde ont été exécutés à Thiaroye (Sénégal) en 1944.

    La conquête coloniale a été meurtrière partout : Algérie, Madagascar, Maroc… La guerre du Rif a fait des milliers de morts. Le 14 juillet 1926, la France du Cartel des Gauches a rassemblé sous l’Arc de Triomphe les principaux acteurs de cette victoire de la « civilisation » : Aristide Briand, Édouard Herriot, Philippe Pétain, Primo de Rivera (qui fondera les Phalanges espagnoles).

    Quand la « décolonisation » commence, immédiatement après la défaite du nazisme, les crimes contre l’humanité vont s’accumuler : le bombardement d’Haiphong décidé par l’amiral d’Argenlieu (6 000 morts en 1946) déclenche la première guerre du Viêt-Nam.

    Dans l’île de Madagascar, quand des paysans se révoltent en 1947, la « pacification » se met en marche sous les ordres du gouvernement « socialiste » de Paul Ramadier : il y aura officiellement 89 000 morts. Bien avant les militaires fascistes argentins, l’armée française jettera des suspects d’avions pour « terroriser » la population.

    La France n’est pas la seule dans le massacre de masse des colonisés : les troupes britanniques ont massacré 12 000 Palestiniens pendant la révolte de 1936-39 et un nombre équivalent de Kikuyus au Kenya pendant l’insurrection Mau-Mau (1952-56). L’Allemagne a été privée de colonies après 1918. Mais c’est l’Allemagne impériale qui a perpétré le premier génocide du XXe siècle : l’extermination des Héréros et des Namas dans le Sud-Ouest Africain (Namibie, 1904-7).

    La gauche et le colonialisme

    Les « Lumières » ont-elles été contre l’esclavage et pour l’égalité de tou-te-s indépendamment de leur origine et de la couleur de leur peau ?

    Oui et non. Il y a eu un mouvement d’idée qui a mené à l’abrogation de l’esclavage. Celui-ci est vivement condamné par Diderot et d’Alembert dans « l’Encyclopédie », par Voltaire dans « Candide » et dès 1788, est créée une « société des amis des Noirs ». Mais le siècle des Lumières est aussi celui de la classification « scientifique » des races. Et même Diderot ou Voltaire (homme d’affaire peu regardant sur l’origine de son argent) ne sont pas exempts de préjugés racistes.

    Les partis bourgeois dits « de gauche » seront bien sûr colonialistes. Ils ne verront aucune contradiction entre leur anticléricalisme et l’utilisation de l’Église pour aller évangéliser les colonisés et en faire des auxiliaires à l’entreprise coloniale.

    Le socialisme est né comme expression des classes ouvrières européennes. Il a tardé à comprendre la question coloniale quand il ne l’a pas totalement ignorée. Louise Michel est une fantastique exception : pendant les 7 ans de sa déportation en Nouvelle Calédonie (Kanaky), elle a un rapport d’échange mutuel avec les Kanaks et elle prend leur défense au moment de l’insurrection de 1878 (la tête de Ataï qui dirigea l’insurrection fut achetée et conservée dans le formol. C’est beau, la civilisation). C’est elle qui témoignera de la sauvagerie de la répression alors que les autres déportés pactisent avec l’armée.

    La « gauche », toutes tendances confondues, a largement propagé l’idée que les peuples européens apportaient civilisation et modernité à des peuples arriérés, en tout cas pas mûrs pour le socialisme.

    Dès qu’apparaît l’aile réformiste du socialisme, celle qui s’est ralliée à l’Union Sacrée en 1914, on va retrouver des « socialistes » à l’avant-garde du colonialisme.
    C’est le Front Populaire qui dissout en janvier 1937 l’Étoile Nord Africaine, le parti de Messali Hadj, en application du « décret Régnier » qui réprimait les manifestations contre la souveraineté française en Algérie.

    Après 1945, on retrouvera la SFIO puis le PS actifs dans toutes les entreprises coloniales ou néo-coloniales. Il y a l’Algérie bien sûr. Guy Mollet avait en interne un langage de « marxiste orthodoxe ». Il gagne les élections de 1956 sur la promesse de la paix en Algérie. Très rapidement, il obtient les pleins pouvoirs et lance les paras dans une guerre totale. La torture, les disparitions, les viols, les « corvées de bois », les camps seront organisés et gérés par des « socialistes » : Max Lejeune, Robert Lacoste. Malgré cet acharnement barbare, l’Algérie obtiendra l’indépendance.
    Les socialistes aideront aussi une entreprise néocoloniale : la conquête de la Palestine par les sionistes. Leur aide a été déterminante dans l’acquisition par Israël de la force nucléaire.

    Quand Mitterrand arrive au pouvoir en 1981, les magouilles meurtrières de Foccart qui envoie systématiquement l’armée française au secours des pires dictateurs africains semblent discréditées. Jean-Pierre Cot devient ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement avec l’idée d’impulser de nouvelles pratiques. En désaccord avec le système de la Françafrique qui se poursuit, il démissionne. Son successeur, Christian Nucci sera compromis dans le premier grand scandale de la Mitterrandie : l’affaire du Carrefour du développement.

    Le soutien aux multinationales et aux dictateurs africains sera désormais plein et entier sous la droite comme sous la « gauche ». Pour le crime le plus effroyable, le soutien militaire jusqu’au bout aux génocidaires du Rwanda, les responsabilités sont partagées entre Mitterrand, Balladur et Juppé.

    Il serait diffamatoire de mettre sur le même plan l’attitude des communistes face au colonialisme. Ils se sont battus contre la guerre du Rif et contre la guerre d’Indochine. Beaucoup de dirigeants anticolonialistes (comme Ho-Chi-Minh) ont été formés par ce parti. Sur l’Algérie, il y a un couac terrible. Le 8 mai 1945, quand l’armée française commence un massacre qui fera des milliers de morts à Sétif et Guelma, l’Humanité appelle à « châtier impitoyablement et rapidement les organisateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l’émeute ». Mais beaucoup d’anticolonialistes ou plus tard de porteurs de valise sont issus des rangs communistes. On célèbre la mémoire de Fernand Iveton, communiste français d’Algérie rallié au FLN et guillotiné en février 1957 (le garde des sceaux était alors Mitterrand). Des militants comme Henri Alleg ou William Sportisse qui ont connu la prison ou la torture n’ont jamais « chargé » le parti communiste. Pour eux et pour beaucoup, le PCF est le parti des mort-e-s du métro Charonne. Pourtant, en tant que parti, le PCF a voté les pleins pouvoirs à l’armée en 1956 et en est resté au seul mot d’ordre « paix en Algérie ». Il aura été bien timide sur la question de l’indépendance.

    Algérie : la parole n’a jamais été dite

    On attend en vain une reconnaissance par les plus hautes autorités françaises de ce que le colonialisme a fait en Algérie sur le mode d’un Willy Brandt s’agenouillant à Auschwitz.

    Rétablissons les faits : non, la France n’a pas apporté la « modernité » en Algérie. Sauf si on considère que les colons en liesse le 13 mai 1958 à Alger (jour du coup d’État) arrachant les voiles des femmes musulmanes, c’est un acte de modernité.

    La France a pris les meilleures terres, elle a fait « suer le burnous ». Elle a divisé officiellement la population en fonction des origines et de la religion. Les juifs sont devenus français (décret Crémieux, 1870) mais pas les musulmans, le colonialisme a toujours divisé et fragmenté les sociétés dominées. Les musulmans (que la loi nommait « indigènes ») n’avaient qu’un seul droit, travailler pour leurs maîtres. Leur droit à la citoyenneté n’a jamais existé.

    Au début de l’insurrection en 1954, 90% des musulman-e-s étaient analphabètes. Après 130 ans de présence française !!

    La défaite du nazisme avec lequel beaucoup de colons avaient collaboré n’a signifié en rien un changement des rapports coloniaux. Le massacre qui a commencé le jour de la capitulation du IIIe Reich à Sétif a fait entre 3 000 et 30 000 mort-e-s.

    La guerre (1954-1962) a connu le sobriquet « d’événements ». Elle a fait périr 7 à 8% de la population de l’époque.

    Faut-il détailler ce qu’a fait notre chère armée ? La construction d’un mur miné et électrifié de 320 km sur la frontière, les massacres de villages comme à Beni Oudjehane (mai 1956), le détournement d’un avion pour enlever la direction du FLN. En 1959, Michel Rocard écrit un livre sur les camps de regroupement (il faudrait parler de camps de concentration) où l’armée française faisait mourir à petit feu la population civile démunie de tout.

    Tout a été utilisé dans cette guerre : la torture, les exécutions sommaires, le viol (que subiront des résistantes comme Louisette Ighilariz), la censure, la répression contre les Français solidaires. Cette guerre a engendré un fascisme bien français (celui de l’OAS) qui a été à deux doigts de prendre le pouvoir.

    Il aura fallu le courage et la fierté du peuple algérien, la détermination d’une petite poignée de Français (le général de la Bollardière qui démissionne de l’armée, les 121 intellectuels, le réseau Jeanson, les journalistes qui osent enquêter et parler) pour en finir avec ce crime. Il aura fallu que, malgré le silence étatique, des militants comme Jean-Luc Einaudi s’acharnent à enquêter pour faire la lumière sur les dizaines d’Algérien-ne-s de Paris jetés dans la Seine par la police de Papon le 17 octobre 1961.
    Il aura surtout fallu d’énormes pertes dans un contingent qui a fini par refuser de mourir pour les colons. Cela explique l’émergence d’un puissant mouvement populaire (500 000 personnes aux obsèques des victimes de Charonne) qui a pu imposer la fin de la boucherie.

    La vérité a été enfouie avec l’amnistie et ce non-dit a permis l’essor du Front National qui regroupait à ses débuts pleins d’anciens de l’OAS. Les Salan, Jouhaud, Massu, Aussaresses sont morts dans leur lit. On ne sait pas comment est mort sous la torture Maurice Audin et ce qu’on a fait de son corps. Il aura fallu des films comme « Avoir 20 ans dans les Aurès » (1972) ou « La bataille d’Alger » (tourné en 1966, interdit en France jusqu’à 1971) pour que la vérité crue commence à sortir.

    La colonisation n’a jamais cessé

    En 1978, François Béranger chante dans « Mamadou m’a dit » : « les colons sont partis. Ils ont mis à leur place une nouvelle élite de noirs bien blanchis … Que l’Afrique se démerde. Que les paysans crèvent. Les colons sont partis avec, dans leurs bagages quelques bateaux d’esclaves pour pas perdre la main …

    La décolonisation est un leurre. Presque partout, le colonisateur a installé ses hommes pour garantir les profits et le pillage. Entre 1955 et 1962, la France a mené une guerre totale contre les indépendantistes de l’UPC. Les estimations vont de 20 000 à 120 000 mort-e-s. La France a installé son homme (Ahidjo) au pouvoir et Jacques Foccart a obtenu en 1971 l’exécution du dirigeant de l’insurrection Ernest Ouandié.

    L’Afrique a été livrée aux multinationales. L’armée française est intervenue pour maintenir au pouvoir les pires dictateurs, ceux qui garantissent les profits miniers ou l’exportation à bas prix des matières premières. Elle a utilisé des mercenaires comme Bob Denard aux Comores. Elle n’est pas étrangère à l’assassinat de Thomas Sankara. Multinationales et armée française ont une responsabilité directe dans des massacres de masse comme ceux perpétrés au Congo-Brazzaville par Sassou Nguesso ...

    Dans les DOM-TOM, tout a été fait pour maintenir une dépendance totale vis-à-vis de la métropole. En Martinique, les Békés ont survécu à la Révolution (contrairement à la Guadeloupe où ils ont été guillotinés). Deux siècles plus tard, leurs descendants possèdent toujours l’essentiel de la production et de la distribution.
    Quand la France a testé sa bombe atomique, ça s’est fait chez les colonisés (Sahara, Polynésie).

    La colonisation est théoriquement devenue politiquement incorrecte. Mais il ne fait pas de doute que le soutien inconditionnel apporté par l’Occident à Israël vient du fait que, là-bas, la reconquête coloniale est en marche.

    En Europe vit aujourd’hui une importante population post-coloniale. Environ 10% de la population française. Une population prolétarisée que nos capitalistes sont allés chercher pendant les Trente Glorieuses. Pour eux, la colonisation ne s’est jamais arrêtée, même si la plupart ont acquis la nationalité française. La discrimination est la règle, au travail ou au logement avec la constitution d’énormes ghettos urbains. La stigmatisation contre eux continue comme au bon vieux temps des colonies. Toujours la même accusation d’être arriérés, de ne pas avoir accepté les « valeurs » de notre société. Contre eux, les contrôles au faciès et les violences policières sont la règle.

    Allez, courage, Macron ! Après une intuition comme celle que tu as eue, tu as encore du chemin à faire pour aller au fond d’une dénonciation plus que jamais nécessaire.

    Pierre Stambul dimanche 26 février 2017

    http://www.ujfp.org/

  • Assad est-il réellement le moindre mal ? (L'Orient Le Jour)

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    Analyse:

    Pourquoi les Occidentaux n'auraient rien à gagner à se rapprocher du régime syrien.

    « Le moins pire. » C'est en ces termes que Marine Le Pen a qualifié Bachar el-Assad dans un entretien à L'OLJ à l'occasion de sa visite au Liban. Si elle va encore plus loin que les autres – dans le sens où elle reprend la rhétorique du régime consistant à qualifier de « terroriste » tout membre de l'opposition syrienne –, la présidente du Front national n'est toutefois pas la première personnalité politique française à se laisser séduire par la thèse du moindre mal en Syrie. Le candidat du parti Les Républicains, François Fillon, est plus ou moins sur la même ligne, tout comme le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

    La thèse du moindre mal a été l'un des arguments les plus utilisés par les puissances occidentales, notamment par Paris, pour justifier leurs soutiens aux régimes autoritaires dans le monde arabe sous prétexte qu'ils constituaient des remparts contre les islamistes. L'émergence des printemps arabes avait démontré que cette thèse était non seulement inopérante mais qu'elle pouvait également être dangereuse, l'autoritarisme et l'islamisme se renforçant l'un l'autre depuis plus de cinquante ans. On pensait la théorie du moindre mal définitivement enterrée. Mais c'était sans compter avec le prolongement et surtout la complexification du conflit syrien, qui lui permet aujourd'hui de vivre une seconde jeunesse.

    L'argument est assez simpliste. « Oui, Bachar el-Assad est un dictateur », reconnaissent à l'unisson ceux qui le défendent. « Mais s'il tombe, ce sont les groupes jihadistes, les mêmes qui ont commis des attentats sur notre sol, qui prendront le pouvoir », ajoutent-ils avec assurance. Plus le conflit se prolonge, plus leurs propos sont réalistes et défendables. Les forces de l'opposition sont aujourd'hui beaucoup plus radicalisées qu'elles ne l'étaient il y a 6 ans. Les groupes jihadistes y ont acquis nettement plus d'importance tandis que les « rebelles modérés » ont été largement marginalisés. Mais la faute à qui ? devraient-ils se demander. La radicalisation de l'opposition est essentiellement le produit de la politique de répression, puis d'annihilation menée par les forces du régime à son encontre. Il est plus difficile de rester modéré quand les pires méthodes – allant de la torture au largage de barils d'explosifs ou d'armes chimiques – sont utilisées contre vous. La montée en puissance des groupes jihadistes au détriment des forces rebelles s'explique aussi, en grande partie, par le fait que le régime a largement privilégié le combat contre les seconds à la lutte contre les premiers. La stratégie ne manque ni de cynisme ni d'habileté : il lui est beaucoup plus facile de négocier son maintien au pouvoir si la seule alternative est composée de jihadistes.

    Que des miettes

    « C'est moi ou le chaos », dit en somme le président syrien à ses interlocuteurs occidentaux. Moscou et Téhéran, les deux parrains du régime, adhèrent complètement à cette représentation du conflit et se chargent de la « vendre » à leurs partenaires occidentaux. Non qu'ils soient attachés à la personne de M. Assad ou qu'ils soient convaincus par sa politique, mais parce qu'ils considèrent, pour différentes raisons, que leurs intérêts en Syrie sont liés à son maintien. Cela peut-être contestable, mais c'est de bonne guerre. Moscou et Téhéran ne s'embarrassent pas de considérations morales et profitent du conflit pour accroître leur influence en Syrie et dans la région.

    Une telle approche est nettement plus difficile à justifier pour les Occidentaux. Qu'auraient-ils à gagner à se rapprocher du régime syrien ? Une plus grande influence ?  Les Russes et les Iraniens ne leurs laisseront que les miettes, autrement dit le prix de la reconstruction des villes syriennes. Un allié sur le terrain pour lutter contre les mouvements jihadistes ?
    Quand on sait que le régime syrien est passé maître dans l'art d'instrumentaliser les groupes islamistes, qu'il a encouragé les jihadistes à se rendre en Irak après l'intervention américaine de 2003, qu'il a libéré de ses geôles des milliers d'islamistes après le déclenchement de la révolution, qu'il a évité pendant des mois l'affrontement direct avec l'État islamique (EI), il est permis de penser que ce n'est pas le meilleur allié pour combattre cet ennemi. « Il faut parfois s'allier avec le diable. On s'est allié avec Staline pour battre Hitler », rétorquent-ils généralement. Outre le fait qu'elle a coûté presque un demi-siècle de guerre froide à l'Europe, l'alliance avec Staline pouvait au moins se justifier par la puissance de l'armée soviétique.

    Rien de tel avec Bachar el-Assad. Si ce dernier est encore au pouvoir, il le doit avant tout à ses parrains russe et iranien, mais aussi aux milices étrangères ou syriennes qui sont venues compenser la déroute générale de l'armée, à l'exception de ses unités d'élite. Le président syrien n'a été capable de reprendre la totalité d'Alep, la deuxième ville de Syrie, qu'avec le soutien intensif de tous ses acteurs contre une opposition pourtant largement affaiblie et coupée de ses soutiens extérieurs.

    L'alliance avec le régime aurait donc du mal à trouver justification sur le plan militaire. Mais elle serait surtout contre-productive sur le plan politique. Les jihadistes finiraient de manger les rebelles syriens et leur rhétorique consistant à dire qu'ils sont « seuls contre le reste du monde » s'en trouverait renforcée. Les Occidentaux devraient, pour leur part, assumer de travailler avec tous les amis de Bachar el-Assad, y compris les milliers de miliciens chiites qui combattent pour la survie du régime et qui sont tout aussi islamistes que leurs adversaires.

    Préférer les fascistes en cravate, maintenus au pouvoir en grande partie grâce au soutien des islamistes chiites, plutôt que les barbus sunnites : est-ce vraiment cela la définition du moindre mal ?

    Anthony SAMRANI
    25/02/2017

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    https://www.lorientlejour.com/

     

    Commentaire: Ayant mis une photo d'Hitler à côté d'Assad, vous comprendrez que nous ne passerons pas de commentaires favorables à ce sinistre individu.