Ce positionnement confirme la retour du Front populaire au positionnement sur lequel il avait été fondé en octobre 2012 : l’opposition simultanée à la droite religieuse (Ennahdha) et à la droite issue de l’ancien régime (Nidaa Tounès).
A l’heure où ces deux droites néo-libérales participent ensemble à la coalition au pouvoir, ce positionnement est plus actuel que jamais. A partir de janvier 2014, le Front renoue avec son orientation initiale.
Cette orientation est dans la lignée des positionnements successifs adoptés depuis le depuis deux ans et demi :
– le refus de ses députés, le 29 janvier 2014, de voter la confiance au gouvernement néo-libéral de Jomàa qui a succédé à celui dirigé par Ennahdha,1
– l’affirmation, le 11 décembre 2014, de la nécessité de combattre à la fois Nidaa et le duo Marzouki-Ennahdha lors du second tour de l’élection présidentielle, 2
– le refus, fin 2014, de voter la loi de finances 2015 et le budget qui en découle, 3
– le refus, en janvier 2015, de voter la confiance au gouvernement Nidaa-Ennahdha, et à plus forte raison d’y participer.
– le refus en juin 2016 de participer au gouvernement d’union nationale proposé par Essebsi.
Notes :
1« L’orientation du Front populaire » (février 2014)
2« Déclaration du 11 décembre 2014 » :
3« Le débat à l’Assemblée sur le budget d’austérité » (11 décembre 2014)
http://www.europe-solidaire.
Hamma Hammami : Le gouvernement sera forcé de réprimer les libertés pour passer des mesures douloureuses
Exit Essid, la patate chaude refilée au prochain gouvernement !
Le porte-parole du Front populaire (FP), Hamma Hammami, a estimé, dans une déclaration accordée à la TAP, lundi 1er août 2016, en marge du conseil régional du Parti des Travailleurs à Monastir, que « le prochain gouvernement échouera car il n’aura pas de nouvelles alternatives et un nouveau programme et sera forcé de réprimer les libertés pour faire passer des mesures douloureuses ».
Il a ajouté, selon la même source, que « le gouvernement d’union nationale ne pourra pas venir à bout de la crise causée par les choix de la coalition au pouvoir, le gouvernement, la présidence de la République et la majorité au parlement ».
Hamma Hammami a souligné que « le pays vit une crise de pouvoir global due à des choix erronés ».
« Il n’y a pas de traitement nouveau à la crise et un débat sur ses véritables causes mais une tentative de mettre sur le dos du chef du gouvernement démissionnaire ses causes » a-t-il ajouté. « Sauver la Tunisie est possible et les mesures semblent claires, simples et à la portée, mais la problématique est d’ordre politique » a enfin estimé le porte-parole du FP.
Rappelons que les élus du FP ont boycotté samedi, le vote de confiance pour le gouvernement Essid, estimant être « non concernés par ce vote ».
M.B.Z (avec TAP) Dominique Lerouge le 02/08/2016
http://www.anti-k.org/tunisie-lopposition-du-front-populaire-a-la-coalition-au-pouvoir