Toutes les données démontrent que la politique en Algérie et plus particulièrement en pays kabyle est complètement discréditée depuis quelques années. L’un des indices de cette situation est le profil des candidats aux élections législatives du 4 mai prochain au moins dans la wilaya de Tizi Ouzou.
En décortiquant toutes les listes des candidats, même celles du RCD et du FFS, on constate qu’elles ne comportent point de personnalités ayant joué des rôles importants dans l’histoire récente de la Kabylie ou dans le long cheminement du combat identitaire amazigh. Il s’agit, en effet, de candidats, au CV politique très pauvre. Nous sommes loin, vraiment loin, de l’époque où les candidats qui figuraient, au moins, sur les listes du RCD et du FFS étaient d’anciennes figures de proue du combat identitaire ou démocratique à l’instar de Saïd Khellil, Saïd Sadi, Djamel Zenati, Mohand Arezki Boumendil, etc.
En effet, les personnalités jouissant de crédibilité se sont tous retirées des partis politiques en question. Ils refusent de cautionner les pratiques politiques en cours qui ne servent aucunement la population qui n’est convoitée, par ces mêmes partis, qu’à la veille des élections. Avec de tels candidats, on se demande d’ailleurs quel sera le visage de la campagne électorale qui commencera le 5 avril prochain, à la veille de la commémoration du printemps berbère.
Tahar Khellaf pour Tamurt