L’opposition au très controversé projet d’exploitation du gaz de schiste dans le grand sud s’est renforcée d’un collectif dans la wilaya de Béjaïa. Il a tenu, hier matin, un rassemblement, au niveau de la place Said Mekbel, dans le chef-lieu de la wilaya.
L’initiative regroupe le Parti socialiste des travailleurs (PST), le Mouvement démocratique et social (MDS), la Ligue algérienne des droits de l’homme (LDDH), le Café littéraire de Béjaïa, le Rassemblement-action-jeunesse (RAJ), le collectif Ithrane et des militants anti-gaz de schiste de tous bords, dont beaucoup d’étudiants.
Des pancartes arborant des slogans contre le projet tels que «Pour l’arrêt immédiat de l’exploitation du gaz de schiste», «Sahara vendu», ou encore «Béjaïa-In Salah, un seul combat», ont été brandies par les manifestants. L’action a été accompagnée d’une prise de parole, à travers laquelle chacun a essayé d’expliquer les tenants et les aboutissants de l’exploitation du gaz de schiste et pourquoi il faut surseoir à ce projet. Pour le PST, «c’est la crise du capitalisme qui est à l’origine de tout ce qui nous arrive aujourd’hui.
Cet affolement des pouvoirs publics pour l’exploitation coûte que coûte de cette énergie nuisible et point urgente obéit aux injonctions des multinationales et du marché mondial. In Salah a besoin d’emplois, d’usines et d’agriculture, ce dont on a besoin aujourd’hui est un débat populaire et non un débat d’experts, car ces derniers sont au service de l’impérialisme», objectera Kamel Aissat, cadre du parti. De ce fait, «l’affaire concerne tous les Algériens, et Béjaïa et In Salah sont unis dans ce combat», dira Kamel Aissat. Dans le même ordre d’idées, M. Ikken, représentant du MDS estime que «tout en Algérie se fait à contre-courant de la volonté du peuple et par soumission à l’impérialisme», citant «l’imposition» du 4ème mandat de Bouteflika etla loi sur les hydrocarbures comme exemples de «violation» de la souveraineté et de la volonté du peuple.
Hocine Boumedjane, représentant local de Ligue algérienne des droits de l’homme a, lui aussi, plaidé pour «un débat national et populaire autour de la question du gaz de schiste», tout en témoignant «la solidarité des citoyens de la wilaya de Béjaïa à leurs frères d’In Salah dans leurs combat visant à avorter le projet d’exploitation de gaz de schiste». Même son de cloche chez tous les acteurs anti-gaz de schiste qui se sont succédé au micro, avec à l’appui des arguments écologiques. Pour la continuité du mouvement, les participants à l’action vont se réunir prochainement pour s’entendre sur des actions à venir, informe Kamel Aissat.
M.H.Khodja
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Commentaire: Brest aurait du être jumelée avec Béjaia, mais...