Le président du l’UGET donne sa version de la dispersion par la police de la manifestation anti-loi de réconciliation
Le président de l’Union générale des étudiants tunisiens, Ghassen Bouazzi, a affirmé dans une déclaration à Tunisie numerique que les forces de sécurité ont dispersé sans ménagements une manifestation à laquelle ont appelé mardi 1er septembre 2015, les organisations de la société civile et les forces démocratiques pour contrer la loi de réconciliation économique que l’on œuvre à faire adopter.
Il a affirmé que la manifestation organisée sous le thème « je ne pardonne pas » visait à faire exprimer le rejet de cette loi de réconciliation économique que « la coalition de la droite au pouvoir » veut faire adopter.
Agression physique
Le président du syndicat estudiantin, a affirmé que la police a réprimé la manifestation agressant matériellement et moralement les participants à cette manifestation. Il a affirmé qu’il a été arrêté rue de Paris d’une manière qui rassemble à un « enlèvement » pour être conduit avec d’autres militants de l’UGET au commissariat de police de la Médina connu sous l’appellation de « CTM » où ils ont retrouvé le secrétaire général du syndicat de l’Enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi.
Retour de l’oppression
Là, ils ont été également agressés verbalement et physiquement , ajoutant que le secrétaire général de l’UGET Wael Nouar, a été touché dans des endroits sensibles ce qui a nécessité son transfert vers l’hôpital Charles Nicoles où il se trouve dans un état « grave ». Il a appelé toutes les forces vives à contrer ce retour de l’oppression et de la tyrannie ainsi qu’à empêcher l’adoption de cette loi de réconciliation.
Le président de l’UGET a annoncé qu’une seconde manifestation sera organisée demain jeudi à 16 heures , Place Mohamed Ali pour exprimer l’opposition à la loi de réconciliation.
Le Front populaire appelle les forces démocratiques à faire barrage au retour de la dictature
Le Front populaire a notamment appelé à défendre les acquis de liberté qu’il juge insidieusement menacés par la coalition de droite au pouvoir et à faire barrage au retour de la dictature.
Le Front populaire a condamné, mercredi, les violences infligées aux manifestants anti-réconciliation. Dans un communiqué diffusé ce 02 septembre, le FP a fait porter l’entière responsabilité de ces agressions au ministère de l’Intérieur et au gouvernement soulignant qu’elles s’inscrivent dans un dangereux processus de retour en arrière vers de nouvelles formes de répression et de restriction des libertés, chèrement acquises lors de la révolution.
Le Front populaire a, par ailleurs, réitéré son refus au projet-loi de réconciliation économique et financière « qu’on veut imposer de force sous couvert de l’état d’urgence ».
Le FP a affirmé son attachement au droit à la manifestation au rassemblement pacifique et a exhorté toutes les forces démocratiques à se dresser contre le retour de la dictature. 2 septembre