Dans l’article ayant trait à l’attentat commis par Daech à Tunis, le 28 novembre 2015, il était fait référence à la décapitation, le 13 novembre 2015, d’un jeune berger, Mabrouk Soltani, âgé de 16 ans par un groupe faisant référence à Daech. Ce dernier habitait le village tunisien de Slatniya, aux confins de Jelma, à une cinquantaine de kilomètres de Sidi Bouzid. Jelma bénéficie d’importantes ressources hydriques. Cela rend encore plus dramatique la déclaration d’un habitant lors des funérailles de Mabrouk Soltani, le 15 novembre: «Il n’y a pas de réseau de distribution d’eau potable, d’électricité et de routes entretenues dans les zones rurales de Jelma.»
Le cousin de Mabrouk Soltani, Nessim Soltani, a dû apporter la tête du martyr jusqu’à sa maison, pour la remettre à sa mère. Le corps a été récupéré, le lendemain de la décapitation, par les habitants du village. Les funérailles ont eu lieu de 15 novembre 2015.
La chaîne de TV Nessma a recueilli le témoignage de Nessim Soltani. Cette vidéo, sous-titrée en français, permet de saisir le sens de cet acte barbare et la réaction d’un témoin traduisant la vie quotidienne et les sentiments de la population. Le texte complet, version française, de cet entretien – de ce témoignage – est aussi disponible à la fin de l’article consacré à l’attentat de Tunis publié le 28 novembre. (Réd. A l’Encontre)