Dans The Atlantic le 10 mars, Barack Obama désavoue la coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne qui a commencé, en 2011, l’intervention en Libye ; celle-ci aboutissant, après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, à la désagrégation du pays. « La Libye est plongée dans le chaos », constate Obama. Selon lui, Sarkozy « voulait claironner ses succès dans la campagne aérienne alors que nous avions détruit toutes les défenses anti-aériennes » . Une juste appréciation de l’aventurisme politicien de la politique de la France sous Sarkozy et que Hollande poursuit avec zèle.
Mais Obama claironne aussi pour tenter de masquer le rôle des USA dans la désagrégation de tout le Moyen Orient. Il se dit « fier » d’avoir renoncé à frapper le régime syrien de Bachar al-Assad il y a près de trois ans, lorsque ce dernier avait franchi une « ligne rouge » avec une attaque chimique, à l’été 2013. Satisfait de lui-même, Obama veut masquer ses responsabilités en Irak, en Afghanistan, et aussi en Syrie où il a laissé la dictature écraser la révolte populaire, ou en Égypte où il accorde son soutien à l’armée qui fait régner la terreur.
En voulant étouffer voire écraser les révolutions arabes, la politique des grandes puissances sous la direction des USA a engendré sur tout le Moyen-Orient le chaos qui a nourri Daesh. 5 ans après l’intervention franco-britannique, ce dossier revient sur ce processus au sein duquel la Libye occupe une place particulière. Là comme dans tout le Moyen-Orient, la révolte des peuples reste bien vivante.
Comment Kadhafi est devenu l’ami des grandes puissances occidentales
Le régime est fondé – en large partie – sur le pouvoir personnel d’un « leader charismatique » qui restera au pouvoir sans interruption pendant 42 années...
Libye : Il y a cinq ans débutait l’intervention...
Cela va faire tout juste cinq ans que l’intervention militaire franco-britannique en Libye a commencé, débutée le 19 mars 2011 et justifiée par la résolution numéro 1973 des Nations unies adoptée le 16 mars 2011 qui légitimait « le recours à la force » contre le régime de Kadhafi.
Libye : Un espoir qui persiste
Beaucoup ont vu dans la chute de Kadhafi, une simple opération de l’impérialisme, occultant pourtant un fait majeur : la mobilisation massive des populations contre une dictature.
Libye : Stopper la nouvelle catastrophe
L’intervention militaire française en Libye a déjà commencé avec l’envoi des forces spéciales ayant pour mission le renseignement et l’identification des cibles pour les frappes aériennes futures.
Dans le même numéro:
Déclaration du Réseau international de solidarité Femmes sous lois musulmanes (WLUML) sur la situation en Libye
25 Octobre 2011
WLUML s’inquiète du fait que le premier acte public du Comité national de transition de Libye a été de proclamer, le 23 octobre 2011, l’annulation d’un certain nombre de (...)