De nouveaux mercenaires de la société étasunienne DynCorp sont arrivés au Yémen pour combattre les rebelles dans le pays. Ils doivent remplacer ceux de Blackwater, tués les uns après les autres par ces mêmes rebelles.
Les premiers mercenaires de la société militaire privée DynCorp ont débarqué mercredi [le 9 mars 2016, NdT] dans le port de Ras Omran au sud d’Aden. Ils remplaceront les mercenaires d’Academi, autrefois Blackwater, puisque ceux-ci n’ont pas pu l’emporter dans le combat contre les rebelles houthis, a rapporté le journal grec Tribune. Ces dernières semaines, selon ce que relate TeleSUR, plus de 39 mercenaires Blackwater seraient tombés au Yémen. Déjà le 1er février, le commandant étasunien de Blackwater a été tué dans des combats avec les rebelles dans la province de Lahij. Les mercenaires de Blackwater ont dû se retirer totalement de la région de Bab el Mandeb.
Les mercenaires de DynCorp ont été envoyés au Yémen sur mandat des Émirats arabes unis (EAI). Les EAI soutiennent le gouvernement de Sanaa contre les rebelles. DynCorp doit toucher 3 milliards de dollars pour cet engagement.
La conseillère en cas de crise d’Amnesty International (AI) Donatella Rovera a dit dans une interview au Wiener Standard que toutes les parties au conflit au Yémen sont responsables de la mort de civils, mais que les frappes aériennes de la coalition conduite par les Saoudiens en causent la plus grande partie. Elle dénonce aussi à ce propos une participation active de l’Union européenne et des États-Unis. «Tant les États membres de l’UE que les États-Unis soutiennent ces bombardements : 99,9% des tirs et des bombes que j’ai vus au Yémen provenaient de la production étasunienne, parmi lesquels des bombes à sous-munitions, internationalement prohibées. Des conseillers des États-Unis et peut-être aussi de Grande-Bretagne sont aux côtés de la coalition pour sélectionner les cibles», affirme Rovera. 28 mars 2016
Deutsche Wirtschafts Nachrichten, 11 Mars 2016
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