L'ex-président français Nicolas Sarkozy et l'ancien premier ministre britannique David Cameron sont sévèrement critiqués pour leurs rôles dans l'intervention militaire multinationale menée en Libye en 2011 et qui a mené à la chute du régime Kadhafi, dans un rapport de la Commission des Affaires étrangères du Parlement britannique rendu public mercredi.
Le premier, qui tente aujourd'hui un retour sur la scène politique française en vue de la présidentielle de 2017 aurait agi notamment pour accéder au pétrole libyen, améliorer sa situation politique personnelle en France et accroître l'influence française en Afrique du Nord, peut-on lire dans le document.
Le second qui a démissionné de son poste de premier ministre le 24 juin à la suite de la victoire du Brexit et qui a renoncé à son poste de député de la circonscription de Witney dans le centre de l'Angleterre cette semaine est montré du doigt pour son rôle « décisif » dans la décision de la communauté internationale d'intervenir militairement en Libye.
Le rapport stipule que David Cameron doit être celui qui porte la « responsabilité ultime de l'échec en Libye, pays qui a été transformé en «État défaillant» à la suite du renversement de Mouammar Kadhafi.
«Le résultat est un effondrement politique et économique, une guerre civile et tribale, une crise humanitaire et migratoire, une violation généralisée des droits de l'homme», souligne le rapport.
Pour les parlementaires, le premier ministre de l'époque, David Cameron, qui a pris ses décisions avec le président français Nicolas Sarkozy, aurait dû savoir que les islamistes radicaux allaient chercher à profiter de la rébellion.
Cinq ans après la chute de Kadhafi, le pays livré aux milices formées d'ex-rebelles, reste miné par les luttes de pouvoir et les violences meurtrières, ce qui a favorisé la montée en puissance du groupe djihadiste État islamique (EI).
14 septembre 2016 à 14h57 La Presse
Avec Le Figaro, Le Monde et l'Agence France-Presse
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