Une série de rencontres en plein air a été organisée ces derniers jours à Ouargla où la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC) a convié sa base à débattre de la réponse à donner à la visite annoncée d’une commission interministérielle qui arrivera sous peu à Ouargla.
A Gherbouz, fief des chômeurs, le sit-in préparatoire de jeudi soir a mobilisé des dizaines de militants venus écouter Tahar Belabes se prononcer sur «cette nouvelle descente ministérielle décidée il y a quelques jours par le Premier ministre réagissant à un rapport adressé par une association de la société civile locale appelant le gouvernement à se pencher sur la grogne des chômeurs de Ouargla par rapport à la mise en place d’un ordre tacite de recrutement où la CNDDC aurait un droit de regard».
Le retour de quelques chômeurs devant le siège de la wilaya a semble-t-il été le prélude d’une hausse de ton qui a poussé Tahar Belabes, redevenu coordinateur national du mouvement, à dénoncer toute «tentative de cacher le soleil avec un tamis en rééditant des négociations avec des associations bidon».
La véhémence du discours de Belabes a étonné jusqu’à ses plus proches disciples et militants séculaires du mouvement, qui ont toutefois apprécié à sa juste valeur «ce retour sur le terrain». Une marche est en effet programmée aujourd’hui avec pour mot d’ordre «Non à la commission interministérielle de Sellal».
Dans un communiqué rendu public vendredi, la CNDDC met en garde «le gouvernement, les autorités locales de la wilaya de Ouargla et notamment les services de sécurité, quant à une nouvelle manipulation de l’opinion publique ou une répression du droit à manifester et à la libre expression des chômeurs».
Pour la Cnddc, «cette commission censée venir écouter les laissés-pour-compte du Sud est une nouvelle manoeuvre du gouvernement pour se redorer le blason devant l’opinion internationale qui a dénoncé la montée de la répression policière des chômeurs et des militants des droits de l’homme durant ces derniers mois». Pour toutes ces raisons, une grande mobilisation est promise pour le sit-in d’aujourd’hui.
Houria Alioua
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