À l'approche du dernier Grand Prix de Formule 1 de la saison, couru à Abou Dhabi le week-end du 26 et 27 novembre, Samah Hadid, directrice adjointe en charge des campagnes au sein du bureau régional Moyen-Orient d'Amnesty International, a déclaré :
« Ce week-end, alors que les amateurs de sport du monde entier auront les yeux tournés vers Abou Dhabi, la capitale des Émirats qui accueille le dernier Grand Prix de Formule 1 de la saison, le bilan déplorable du pays en matière de respect des droits humains continuera d'échapper à toute surveillance.
« Les spectateurs savent-ils que derrière la façade prestigieuse, des personnes sont arrêtées et torturées pour avoir critiqué le gouvernement ? Ou que rien n’est fait pour élucider les disparitions forcées, les familles pouvant souvent passer des mois sans savoir où se trouvent leurs proches ? Ou que plus de 60 prisonniers politiques sont toujours derrière les barreaux à l’issue de procès iniques ?
« Le spectacle de bolides et de célébrités ne sert qu'à détourner l'attention de la crise en matière de droits humains que traverse le pays. Les autorités émiriennes devraient plutôt porter leur attention sur la libération des prisonniers d'opinion et la révocation des lois sévères qui érigent en infraction l'exercice pacifique de la liberté d'expression.
« En réprimant le militantisme pacifique, les autorités émiriennes ont affiché leur mépris pour les procédures régulières et l'État de droit, et la communauté internationale ferme les yeux sur ces agissements depuis bien trop longtemps. Trop c'est trop. Ce week-end, les droits humains doivent également être sous le feu des projecteurs. » 25 novembre 2016