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Vers une confédération des syndicats autonomes (Algeria Watch)

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L'Intersyndicale a annoncé l'organisation d'une seconde grande marche nationale pour protester contre, notamment, la loi sur la retraite et le nouveau code du Travail.

Dans un communiqué ayant sanctionné les travaux, tenus le 4 mars, au siège du CNAPEST, l'Intersyndicale a dénoncé la loi sur la retraite, qu'elle juge anticonstitutionnelle, le code du Travail et rappelé sa lutte pour la sauvegarde du pouvoir d'achat des travailleurs. Cette réunion, indique l'Intersyndicale, a été consacrée à l'examen de la situation actuelle, sur le front des revendications des travailleurs, relatives notamment à la retraite, le code du Travail, et la défense du pouvoir d'achat, ainsi que les perspectives de la lutte pour les droits des travailleurs. Les syndicats autonomes dénoncent «l'absence d'intervention du ministère du Travail pour redonner aux syndicalistes, injustement licenciés, leurs droits», et demandent «en urgence leur réintégration dans leurs postes de travail.» En outre, l'Intersyndicale dénonce «les pratiques répressives et policières des services de sécurité contre les étudiants en Pharmacie et les dentistes», comme elle refuse «les pratiques des représentants du ministère du Travail et leur double langage, dans leurs relations avec les syndicats autonomes et les autres organisations syndicales.»

D'autre part, les syndicats autonomes ont dénoncé «l'ingérence de responsables du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dans les affaires des syndicats du secteur». Par ailleurs, l'Intersyndicale a annoncé qu'elle va «entamer des actions auprès du Conseil constitutionnel, en coordination avec les groupes parlementaires, sur la non constitutionnalité de la loi 15-16 sur la retraite.» Ce sera, en fait, une saisine du Conseil constitutionnel, qui sera menée avec des parlementaires, pour invalider la loi 15-16 sur la retraite, qui supprime, notamment, la retraite proportionnelle et anticipée. La levée de boucliers des syndicats autonomes est née, justement, de cette décision de suppression de la retraite anticipée et proportionnelle, décidée par la 19ème tripartite avec l'assentiment de l'UGTA.

Dans un communiqué commun, rappelle-t-on, les syndicats autonomes avaient averti le gouvernement contre la suppression de la retraite anticipée et proportionnelle, tout en faisant remarquer que les décisions de la tripartite ne les concernent pas, dès lors qu'ils n'ont pas été associés à ses réunions. «A l'heure où on attendait une amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs de la Fonction publique, le gouvernement nous surprend avec une décision prise en concertation, avec l'UGTA, qui ne représente nullement les travailleurs», avait relevé un des syndicats autonomes, l'UNPEF. Depuis, les choses sont allées très vite, et le gouvernement avait fait passer au Parlement le projet de loi sur le nouveau régime de retraite, ainsi que le nouveau code du Travail.

Par ailleurs, les syndicats autonomes, ont également, annoncé l'organisation d'une journée d'étude sur le code du Travail, le 8 avril prochain, et la désignation d'une commission technique, le 11 mars, pour la constitution du projet d'une Confédération des syndicats autonomes.

Pour maintenir la pression sur les pouvoirs publics, les syndicats autonomes annoncent, par ailleurs, l'organisation d'une autre grande marche nationale, après celle de Tizi Ouzou qui avait regroupé des milliers de syndicalistes et de manifestants, pour protester contre le code du Travail et la loi sur la retraite, qu'ils jugent «anticonstitutionnelle». La date et le lieu de cette marche nationale seront décidés, lors du regroupement des syndicats autonomes, prévu le 1er avril.

Yazid Alilat, Le Quotidien d'Oran, 8 mars 2017

http://www.algeria-watch.org/

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