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Célébration de la fête des travailleurs (El Watan.dz)

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Les caractères seuls sont arabes!(langue persane)

Démonstration de force des syndicats autonomes

Près de 10 000 travailleurs venus des quatre coins de l’Algérie ont répondu à l’appel à la marche du collectif des syndicats autonomes pour la célébration de la Journée internationale des travailleurs dans la ville de Béjaïa.

La marche s’est ébranlée vers 10h, à partir du stade de l’Unité maghrébine, avant d’aboutir à la place Saïd Mekbel, où une prise de parole a été organisée.

Les syndicalistes ont été rejoints par des dizaines de militants du Parti socialiste des travailleurs (PST) qui se sont réunis dans un carré et marché derrière les initiateurs. Des partis politiques en lice aux élections législatives du 4 mai ont affiché leur soutien aux combats des travailleurs, comme le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Front des forces socialistes (FFS) et quelques candidats des listes indépendantes, ainsi que le comité de solidarité avec les travailleurs et la LADDH.

Messaoud Boudiba, chargé de la communication au Cnapeste, a déclaré à El Watan au nom de l’intersyndicale que «c’est la première fois en Algérie qu’un collectif de syndicats autonomes renfermant une quinzaine de syndicats organise une manifestation pour la célébration de la Journée internationale des travailleurs pour nous soulever contre le libéralisme sauvage».

Ce dernier constate qu’il existe «une alliance qui a été scellée entre le gouvernement algérien et le patronat pour négocier de tout ce qui se rapporte aux travailleurs en écartant le front social, comme cela a été fait dans le cadre de l’élaboration du projet de la loi du travail». Pour lui, «le gouvernement applique les décisions et les orientations du patronat et des pseudo représentants de la population qui ont adhéré à ce pacte».

Constatant l’alignement de la politique du gouvernement sur celle des Etats libéraux, les marcheurs ont scandé vouloir adopter la Plateforme de la Soummam et la Déclaration du 1er Novembre, garants d’un Etat social et des libertés syndicales. Autour de la place Saïd Mekbel, un discours au nom des syndicats participants a été prononcé en quatre langues : tamazight, arabe, français et anglais, où le collectif s’est dit prêt à mener des négociations afin de protéger les acquis et arracher d’autres revendications pour peu que tous restent soudés.

Pour eux, «l’union est un rempart contre les manœuvres qui visent la paupérisation des ouvriers ; renforcer l’intersyndicale est un choix stratégique et véritable palliatif pour protéger l’Etat social proclamé dans la Plateforme de la Soummam et du 1er Novembre». Lors de la manifestation, les travailleurs ont dénoncé les pressions dont ils font l’objet de la part «des pouvoirs publics, le patronat et les tenants du levier financier».

L’intersyndicale rappelle, à travers son discours, que «ce 1er Mai est célébré dans une conjoncture de tension sociale engendrée par les signaux négatifs et les orientations émanant des mesures gouvernementales et des textes du projet de la loi de travail qui remet en cause les acquis et les libertés syndicales». A ce propos, les animateurs constatent avec amertume le repli général des aides sociales et des avantages, l’érosion du pouvoir d’achat et l’élargissement du cercle de la pauvreté.


Nordine Douici El Watan, 2 mai 2017

http://www.algeria-watch.org/

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