Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie
Les avions américains ont aujourd’hui bombardé des positions de Daech (aussi connu sous le nom de l’Etat Islamique), Jabhat al Nusra ( la branche d’Al Qaeda en Syrie) et Ahrar Sham. Ces bombardements ont eu lieu, selon certaines sources, avec la participation des régimes réactionnaires arabes alliés des Etats Unis, qui mènent la contre révolution au niveau régional
Nous rejetons ces bombardements, malgré le fait que nous avons appelé depuis le début de l’avènement des groupes réactionnaires (Daech, Jabhat al Nusra et autres) à s’y opposer car ils sont hostiles à la révolution populaire. Nous avons pris cette position ferme, à la différence des diverses parties de l’opposition libérales liées à la Conseil national syrien et à la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution qui considèrent ces groupes réactionnaires en toute sottise et immoralité comme des composantes de la révolution
Nous nous opposons donc et condamnons ces bombardements et cette intervention militaire impérialiste en Syrie and nous appelons à y faire face, à la différence des diverses parties de l’opposition libérales liées à la Conseil national syrien et à la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution qui ont salué ces bombardements
La raison pour laquelle nous nous opposons à cette intervention impérialiste est parce que les objectifs ne sont pas de soutenir le peuple syrien dans leur révolution, mais de restaurer une domination impérialiste des pays de la région après que les révoltes populaires, toujours en cours, ont ébranlé cette domination
Daech et les forces jihadistes sont le résultat des interventions militaires impérialistes et de la brutalité et de la corruption des régimes despotiques
Face à la multiplication des ennemis agissant contre la révolution du peuple syrien, nous pensons que seul les masses organisées et conscientes dirigées par une véritable direction révolutionnaire sont capables de vaincre les forces réactionnaires hostiles à la révolution, de vaincre le régime autoritaire, et de vaincre l’intervention impérialiste
Non à Washington et ses alliés
Non à Moscou et ses alliés
Non à Daech et aux forces contre révolutionnaires, non au régime autoritaire
Vive l’unité et la lute des travailleurs et des opprimés partout à travers le monde
Tout le pouvoir et richesse au peuple
Le Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie
septembre 23 2014
Non aux frappes aériennes des USA sur la Syrie et l’Irak!
Soutien total aux mouvements populaires en Syrie et en Irak! !
Une déclaration des Bases de soutien à la révolution syrienne
Alors qu’une fois de plus les USA font battre les tambours pour leur «guerre contre le terrorisme», nous affirmons notre opposition à des frappes aériennes des USA/de la coalition sur la Syrie et l’Irak. Une telle intervention impérialiste ne fera que renforcer le régime d’occupation sectaire en Irak et le régime génocidaire d’Al-Assad en Syrie. Elle ouvrira en outre la voie à l’expansion des intérêts économiques et stratégiques des États-Unis dans la région (c’est-à-dire exploiter les ressources et soutenir l’État sioniste).
La démarche d’Obama vers les frappes aériennes vient après l’assassinat de journalistes états-uniens et la persécution de minorités (chrétiennes et yézidie) par l’État islamique. Ces actes mettent en évidence la barbarie des fascistes de Daesh, mais nous questionnons pourquoi Obama n’a pas été aussi ému par la mort des innombrables musulman.e.s qui ont été les premières victimes de l’État islamique ou la mort du journaliste musulman syrien Bassam Raeis qui a été exécuté par Daesh le mois d’août sans aucune indignation mondiale. Le régime d’Al-Assad demeure la plus grande menace terroriste, ayant tué des milliers de personnes par ses bombardements quotidiens de barils explosifs sur des quartiers civils, ses massacres chimiques, le sièges menant à la famine, ainsi que par la torture. Ce « deux poids,deux mesures » montrent que les motifs humanitaires ne guident pas l’intervention des USA ou la préoccupation internationale.
Les frappes aériennes ne peuvent pas vaincre Daesh car celui-ci est disséminé à travers des zones civiles. Elles entraîneraient un lourd dommage collatéral. Seules les bottes sur le terrain (que les USA n’ont pas offert et qui ont été rejetées par l’ASL) peuvent vaincre l’État islamique. Les rebelles syriens, y compris les combattant.e.s kurdes, sont ceux qui ont lutté contre Daesh pendant l’année écoulée, qui connaissent la géographie locale, le terrain et la population, et sont les mieux placés pour frapper vraiment durement l’Etat islamique. Mais pour ce faire, ils doivent être fournis avec les armes dont ils ont besoin.
Attaquer ISIS sans renverser le tyran Bachar Al-Assad ne fera que conduire à exacerber les divisions sectaires dans la région. Assad est directement et indirectement responsable de contribuer à la croissance de l’EI, et jusqu’à récemment n’a pas attaqué les positions d’ISIS, se focalisant au lieu de ça sur l’attaque de l’ASL et des civils. Assad supplie maintenant de devenir partenaire dans la coalition US, saisissant la chance d’acquérir une légitimité internationale. Toute action considérée comme une alliance avec Bachar Al-Assad conduira à un retour de bâton et à exacerber les tensions sectaires. Cela correspond bien au «diviser pour régner» de la politique des USA. Nous voyons en Irak les USA s’allier avec le gouvernement criminel qui largue des barils d’explosifs sur les quartiers civils (ayant commis récemment un massacre dans une école de Falloujah) et qui utilise des milices sectaires qui se livrent à des atrocités. Les États-Unis ont également axé leur rhétorique sur l’Etat islamique en ignorant que des éléments populaires (ainsi que les restes du régime baasiste) se soulèvent également contre le gouvernement irakien. L’insistance des États-Unis pour le retrait de Maliki, mais en ne faisant pas de même pour Bachar, montre encore des doubles standards.
Alors que nous nous opposons aux frappes aériennes des USA/coalition en Syrie et en Irak, nous sommes consternés par la position de sections du mouvement «anti-guerre» et de la gauche “anti-impérialiste” qui se sont ralliés autour d’Etats tyranniques au lieu de soutenir le soulèvement populaire syrien contre et Al-Assad et Daesh, et pour se libérer de la tyrannie. Il convient de souligner que la plus grande intervention étrangère jusqu’à présent en Syrie a été celle de l’État impérialiste de la Russie et de l’Iran qui ont fourni un soutien militaire, soutien économique et politique massifs au régime d’Assad pour qu’il continue à mener des atrocités contre le peuple syrien.
Les forces populaires de la révolution syrienne ont montré maintes et maintes fois leur volonté et leur capacité à résister dans la bataille – et souvent à vaincre – une force armée réactionnaire, que ce soit le régime ou les “islamistes” réactionnaires. Comment expliquer autrement, après trois ans et demi d’attaques génocidaires, la mobilisation continue et l’auto-organisation pour la survie quotidienne des villes et les quartiers libérés à travers le pays? Nous rejetons les appels de la pseudo-gauche à s’appuyer sur des sauveurs condescendants, qu’ils soient à Washington ou à Moscou, à Damas, Téhéran ou Riyad. La fermeté de la révolution syrienne provient de la révolution de toute la région dont elle est partie intégrante – une révolution qui sur la plupart des fronts est maintenant en retrait, mais dont une nouvelle avancée dépend en grande partie du soutien, politique et matériel, à la révolution populaire syrienne.
Bases de Soutien à la Révolution Syrienne
24 septembre 2014 par