Ziad Abou Eïn est mort après avoir été frappé par des soldats israéliens alors qu'il protestait contre l’installation d’un avant-poste illégal de colons près de Ramallah.
Un «acte barbare qui ne peut être ni accepté ni toléré». C’est en ces termes que le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié la mort du ministre palestinien chargé des Affaires de colonisation et de la barrière de séparation, Ziad Abou Eïn. C’est une «attaque brutale qui a provoqué sa mort», a précisé Abbas.
L’homme participait avec environ trois cents autres personnes à une manifestation dans le village palestinien de Turmus Ayya, près de Ramallah pour protester contre l’installation d’un avant-poste illégal de colons israéliens. Des heurts ont éclaté entre forces israéliennes et manifestants. Selon des témoins sur place, l’un des militaires a frappé le ministre au torse avec la crosse de son fusil. Evacué par ambulance, le responsable palestinien est mort lors de son trajet à l’hôpital.
L’armée israélienne a indiqué que Ziad Abou Eïn est mort d’une crise cardiaque. La famille a précisé qu’il souffrait également de diabète et de tension élevée. Mais pour l’Autorité palestinienne, ces informations sont superflues et elle souligne que c’est le coup porté qui a provoqué la mort. Le chef des négociations côté palestinien Saeb Erekat a exhorté la communauté internationale à «arrêter les crimes quotidiens d’Israël contre notre peuple». L’armée israélienne, qui dit mener une enquête sur l’événement a informé que ses troupes avaient été menacées lors des heurts et avaient ouvert le feu.