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La police a empêché la tenue d’un rassemblement contre l’exploitation du gaz de schiste ce samedi à Alger.
Prévu à 13h, le rassemblement de soutien à la population d’In Salah, autour de la question des gaz de schistes n’a finalement pas eu lieu. A peine arrivés sur les lieux de la manifestation que les protestataires sont repérés et embarqués par la police.
Une trentaine de personnes, dont les initiateurs du mouvement, ont été embarqués dans les fourgons de la police déployés aux alentours du Jardin Khemissti, près de la Grande Poste.
Embarqué par la police dans un même fourgon que 13 autres personnes, M. Djaafer Kheloufi raconte sur sa page Facebook avoir été « sauvagement battu » par les éléments de la police. La police n’a pas ménagé le recours à la force dès qu’un manifestant affiche une quelconque résistance.
Au moment ou la mobilisation contre ce gaz non conventionnel dont l’exploitation risque de priver les générations futures de précieuses ressources en eau et atteindre d’autres régions du pays, les manifestations se poursuivent à In Salah.
Cette manifestation intervient au lendemain de celle organisé la veille, dans les mêmes lieux, pour dénoncer les dessins de Charlie Hebdo et laquelle a rappelé les années 90.
Appel à un moratoire
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Collectif "Non à l'exploitation de gaz de schiste en Algérie" a appelé à « la nécessité d’un moratoire en attendant des process plus respectueux de l’environnement et de la biodiversité, et rentable économiquement ».
Le collectif qui rappelle que la technique d’exploitation des gaz de schistes par fracturation hydraulique est nocive sur plus d’un plan, souligne l’urgence de réactiver le Conseil national de l’Energie et d’impulser un débat national, serein, sur l’avenir économique et énergétique de l’Algérie, impliquant tous les acteurs de la société algérienne dans la transparence la plus totale. le 17.01.15 | 15h05