À l’initiative de sa famille et de ses amis
dimanche 12 avril 2015 à 14h30
Cimetière du Père Lachaise – Entrée principale
"J'aurais pu mourir hier sous les balles des soldats de la colonisation, je meurs aujourd'hui sous des balles algériennes dans un pays que l'ironie de l'Histoire a voulu que je connaisse après l'avoir combattu les armes à la main. Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie".
Ces mots ont été écrits par l'avocat Ali Mécili, bien avant son assassinat à Paris le 7 avril 1987 sur ordre du pouvoir algérien. Ces mots nous saisissent par ce qu'ils révèlent de sa clairvoyance et de sa lucidité, lui qui a combattu, avec Hocine Aït-Ahmed, pour la démocratie et le respect des droits de l'Homme.
Ironie de l'Histoire encore aujourd'hui. Vingt-huit ans après, un juge d’instruction français en vient à prononcer un non lieu pour clore un dossier d'assassinat politique, marqué dès l'origine par la Raison d'Etat et le renvoi en Algérie de l'assassin présumé. Un juge d'instruction français se soumet et reconnaît à un Etat étranger le droit de paralyser l'action judiciaire en France en se fondant sur le refus de coopération internationale de l'Algérie pour justifier un non lieu.
Ne pouvant accepter une telle décision qui ne pourra qu'encourager d'autres crimes politiques et faire de la France un lieu d'impunité, nous avons fait appel de cette ordonnance de non lieu et demeurons dans l'attente de l'arrêt de la Cour d'appel de Paris.
C'est pourquoi, le 12 avril prochain, nous devons être encore plus nombreux à rendre hommage à Ali et à montrer notre détermination.
Oui, Ali est mort à Paris sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie, il est mort aussi pour avoir aimé la France des droits de l'Homme et de la démocratie.
Que justice lui soit un jour rendue dans un pays fidèle à ses valeurs.
Paris le 31 mars 2015
http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/livres/affaire_mecili.htm
http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/affaire_mecili/rassemblement_2015.htm
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