Dans le cadre de la répression, le régime en place à Djibouti multiplie les pressions et les harcèlements à l’encontre des populations nomades des régions du NORD.
Que reproche-t-on à ces nomades ? Le régime les soupçonne de soutenir les rebelles du FRUD, toujours présents et actifs dans le maquis du NORD. Ainsi ne pouvant éradiquer la rébellion, le régime se tourne vers les populations civiles sans défense qui sont menacées tous les jours par les troupes gouvernementales stationnées dans le NORD. Victime de blocus économique et sanitaire depuis 3 décennies, ces populations sont vulnérables et constituent une proie facile aux forces gouvernementales qui ne se privent pas de leur mener une existence insupportable.
Dans le passé, les forces gouvernementales avaient empoisonné beaucoup de points d’eau pour obliger les nomades à l’exode vers l’Ethiopie ou ailleurs. A l’approche de l’élection présidentielle de 2016, le régime redouble sa répression et les victimes ne sont autres que des femmes, des enfants et de personnes âgées.
Les aléas climatiques conjugués à la répression gouvernementale risquent de décimer ces populations nomades car la LDDH a recueilli des informations relatives à plusieurs morts dus au manque des soins et à la précarité surtout dans le district d’Obock.
La LDDH dénonce et condamne sans réserve le climat de terreur imposé à la frange de population la plus vulnérable du pays.
Enfin, la LDDH lance un appel solennel à toutes les organisations humanitaires et de défense de droits humains pour en venir à ces populations sinistrées.
Le Président de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) :
Omar Ali Ewado
Tél : +253 77 61 55 49
E-mail : iwado_lddh@yahoo.fr
16 avril 2015 par