ANTIGONE - Quel crime si terrible ai-je commis ? J’ai voulu donner à mon frère une simple sépulture ? Ceci est, je le crois, tout à mon honneur. Et tous ceux qui m’entendent voudraient applaudir si la terreur ne les contraignait à se taire.
Voilà bien le signe de la tyrannie : elle peut dire et faire tout ce qui lui plaît.
La terre et le mur
« Pourquoi une Antigone palestinienne ?
Parce que la pièce parle de la relation entre l’être humain et la terre, de l’amour que tout individu porte à sa terre natale, de l’attachement à la terre.
Parce que Créon, aveuglé par ses peurs et son obstination, interdit qu’un mort soit enterré dans le sol qui l’a vu naître. Et parce qu’il condamne Antigone à être emmurée.
Parce qu’enfin, après les prophéties de Tirésias et la mort de son propre fils, Créon comprend enfin son erreur et se résout à réparer l’injustice commise.
Malgré une fuite effrénée des âmes vers la folie et l’anéantissement, la pièce de Sophocle est un chant d’amour et d’espoir, une symphonie des sentiments, un météore précieux et brillant incrusté dans le noir du ciel et qui semble vouloir repousser l’ombre même de la mort, en attisant notre goût pour la lutte et pour la vie. »
Voilà ce qu’écrivait en 2013 Adel Hakim, metteur en scène de la première version de l’Antigone de Sophocle interprétée par le Théâtre National Palestinien, héritier du célèbre Théâtre Hakawati de Jérusalem...
La pièce est aujourd’hui reprise par des étudiants de l’université de Rennes 2 : venez la voir nombreux :
le vendredi 8 mai, salle de l’ADEC, 45 rue Papu à Rennes
http://www.rennespalestine.fr/?+Vendredi-8-mai-a-21h00-ANTIGONE-au+