Les média sont intarissables sur l'attribution du prix Nobel de la paix à quatre organisations tunisiennes présentées comme ayant permis à la Tunisie d'éviter la guerre civile.
Ils "oublient" en général d'ajouter que le pouvoir ayant ensuite vu le jour a pour principales préoccupations de permettre la consolidation de "l'ordre néo-libéral", de "blanchir" les corrompus de l'ère Ben Ali, de combattre les revendications sociales et de restreindre les libertés.
Témoin en est la répression frappant des militants se battant pour des revendications sociales qui constituaient une des principales bases de la révolution de 2011.
Samedi 10 octobre, par exemple, 11 condamnations à 8 mois de prison fermes ont été prononcées par le tribunal de Sidi-Bouzid, la ville qui a été le point de départ de la révolution.
Les "crimes" dont les 11 condamnés sont accusés sont d'avoir :
- participé à des manifestations organisées par l'Union des diplômés chômeurs (UDC),
- pris part ou organisé des protestations sociales,
- photographié ou filmé des manifestations.
L'un d'entre eux est même accusé d’avoir photographié une manifestation alors qu’il subissait au même moment une opération chirurgicale à l’hôpital de Sousse !
Le NPA apporte son entière solidarité aux 11 condamnés de Sidi Bouzid. Il participera aux actions engagées pour obtenir :
- leur libération immédiate et sans conditions,
- l’abandon de toutes les accusations portées contre eux.
Montreuil, le 11 octobre 2015
http://npa2009.org/communique/liberation-immediate-des-condamnes-de-sidi-bouzid