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50 ans après sa disparition, le mystère Ben Barka (france Clture)

 

Mehdi Ben Barka 

De nombreuses associations et mouvements syndicaux et politiques se retrouvent ce jeudi soir devant la brasserie Lipp, boulevard Saint Germain à Paris, comme elles le font chaque année, sur les lieux de la disparition de Mehdi Ben Barka.

Cela fait aujourd'hui cinquante ans que l'opposant marocain a été enlevé. Malgré deux procès et de longues années d'instruction, son corps n'a jamais été retrouvé et de nombreuses questions restent aujourd'hui encore sans réponse.

 

 Louis Joinet 

 

A l'époque des faits, Louis Joinet avait 26 ans. Ancien magistrat à la Cour de cassation, conseiller pour les droits de l'Homme à Matignon et à l'Elysée sous le pouvoir socialiste, Louis Joinet aura été pendant 33 ans expert indépendant à l'ONU et l'un des principaux artisans de la convention internationale contre les disparitions forcées. Mais en septembre 1965, il vient d'arriver comme magistrat stagiaire dans le bureau du juge Zollinger, le premier juge d'instruction de l'affaire Ben Barka

 

Depuis, neuf autres juges d'instruction se sont succédés dans l'affaire Ben Barka. Les actes de procédure qu'ils ont ordonnés ont évité la clôture du dossier, sous le coup de la prescription.

Le témoignage de Bachir Ben Barka, le fils du disparu. Il répond à Florence Sturm :

 

 

Maurice Buttin  

 

Maurice Buttin est l'avocat de la famille Ben Barka depuis toujours. Il a donc "accompagné" 50 ans d'instruction et 10 juges différents Et il continue à suivre le dossier aujourd'hui encore en espérant voir un jour émerger la vérité judiciaire (au micro de Florence Sturm ).

 

Points de repères chronologiques :

29 octobre 1965. Mehdi Ben Barka, l'un des principaux opposants au régime d'Hassan II est enlevé devant la brasserie Lipp, boulevard St Germain à Paris par deux hommes qui présentent des cartes de police.

11 novembre 1965. Arrestation des deux policiers Louis Souchon et Roger Voitot. Souchon dénoncera ensuite l'implication du SDECE, les services secrets français.

Janvier 1966. La France lance un mandat d'arrêt à l'encontre du général Mohammed Oufkir, ministre marocain de l'Intérieur et chef des services secrets.

17 janvier 1966. L'un des principaux témoins, Georges Figon se suicide après ses révélations à l'Express.

6 mai 1966. Débat sur l'affaire Ben Barka à l'Assemblée nationale.

5 septembre 1966. Ouverture du procès à Paris. 13 accusés, dont sept en fuite, jugés par contumace. 167 témoins.

19 octobre 1966. Coup de théâtre. Le commandant Ahmed Dlimi, directeur général de la Sûreté nationale marocaine se constitue prisonnier. Le procès est ajourné.

17 avril 1967. Reprise du procès.

7 juin 1967. Verdict : cinq acquittements et huit condamnations, dont six à perpétuité par contumace pour les accusés en fuite. Parmi eux, le général Oufkir qui trouvera la mort quelques années plus tard après un coup d'Etat manqué contre le roi du Maroc.

Octobre 1975. Nouvelle plainte de la famille pour assassinat et complicité d'assassinat.

2005. Le juge d'instruction Patrick Ramael se rend au Maroc. Sans résultat. A Paris, il ordonne la perquisition du domicile de l'ancien premier ministre d'Hassan II, Driss Basri. Il demande aussi des fouilles au PF3 de Rabat, un ancien centre de détention. Sans succès.

23 octobre 2007. Délivrance de cinq mandats d'arrêt internationaux visant cinq Marocains, dont le général Benslimane, le patron de la gendarmerie royale.

Eté 2015. Le juge d'instruction Cyril Paquaux adresse une commission rogatoire à Tel Aviv pour entendre un agent du Mossad. A ce jour, il n'a pas encore obtenu de réponse.

http://www.franceculture.fr/2015-10-30-50-ans-apres-sa-disparition-le-mystere-ben-barka

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