Une jeune activiste syrienne à Alep fin 2012 / CC Freedom House
Alors qu’elle semblait plutôt bienveillante avec la dictature syrienne, l’administration Trump a bombardé, dans la nuit du 6 au 7 avril, une base militaire du régime.
Comment expliquer un tel revirement, et quelles en sont les conséquences ? Si Bachar al-Assad venait à tomber, l’Europe serait-elle plus exposée au terrorisme ? L’opposition syrienne n’est-elle, comme on l’entend parfois, plus composée que de groupes djihadistes ? La tendance révolutionnaire et démocratique est-elle encore en capacité de se relever malgré un conflit qui a provoqué six millions d’exilés, sept millions de déplacés internes, 500 000 morts et 200 000 disparus ? Pour répondre à ces questions, qui touchent autant à l’avenir de la Syrie qu’à celui des sociétés européennes, Basta ! s’est entretenu avec le politologue franco-libanais Ziad Majed, spécialiste du Proche-Orient.
Basta ! : Comment expliquer le revirement soudain de l’administration Trump, qui a récemment bombardé une base militaire du régime syrien, alors qu’elle semblait, à peine quelques jours plus tôt, beaucoup plus accommodante avec celui-ci ?
Ziad Majed [1] : Il y a plusieurs éléments d’explication. D’abord, l’administration Trump n’a pas de vision claire sur la question. Une tendance, en son sein, prône un désengagement en Syrie et au Moyen-Orient, en conservant une priorité : la lutte contre Daech. Cela fait du maintien ou non de Bachar al-Assad une question secondaire. Une autre tendance est caractérisée par son hostilité envers l’Iran. Celle-ci ne peut s’exprimer en Irak, où les États-unis sont alliés à Téhéran par l’intermédiaire du gouvernement de Bagdad, et des combats contre l’État islamique. Elle peut cependant s’exprimer en Syrie, où l’expansion des Iraniens, dont les groupes armés sont omniprésents, énerve les américains. Une volonté d’endiguer cette situation expliquerait leur changement d’attitude vis-à-vis d’Assad.
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Ensuite, Donald Trump affiche une volonté de se démarquer de son prédécesseur. Obama, sur les questions internationales, a installé une tradition moins interventionniste, privilégiant la diplomatie sur l’usage de la force. Trump a promis une politique isolationniste, mais il semble vouloir aussi réaffirmer la suprématie américaine sur la scène mondiale, sa capacité à être ferme devant un défi majeur. De ce point de vue, l’usage des armes chimiques par Assad s’est présenté comme une opportunité. Bien que s’étant rapproché de la Russie, Trump veut montrer qu’Assad ne peut le provoquer de la sorte. Sa riposte, même limitée, vise à repositionner les États-unis comme l’un des maîtres du jeu, à démontrer que son administration ne peut être tenue totalement à l’écart de la question syrienne.
Cette démonstration de force viserait donc aussi à regagner quelques marges de manœuvre sur le plan diplomatique ? Mais que peut-il en sortir ?
La question est de savoir ce que sera la position américaine et occidentale vis-à-vis d’Assad après cette frappe. Sera-t-il inclus dans une transition politique préparant l’avenir de la Syrie ? Si malgré la frappe américaine, les ambiguïtés persistent, à travers une position du type « soit Assad, soit les djihadistes », alors Assad a de beaux jours devant lui. C’est une invitation à l’impunité, car si l’on présente les choses de cette manière, bien entendu aucune capitale ne choisira les djihadistes ! Ce type de discours relève de l’ignorance, et d’un mépris du peuple syrien. Si on en termine avec ces ambiguïtés, s’il y a une volonté de mettre Assad hors jeu, alors la situation pourra peut-être évoluer dans le bon sens.
Je pense que l’attaque chimique, comme en 2013, visait à tester la nouvelle administration américaine. Il est impossible qu’Assad ait agi sans l’aval des Russes et des Iraniens ; ce serait pour lui un risque énorme. Désormais, la réaction américaine est identifiée. Depuis, les Russes et l’armée du régime intensifient leurs frappes sur les mêmes zones, sans armes chimiques mais avec des bombes incendiaires. Ils veulent montrer leur détermination. Les États-unis ne riposteront probablement pas sur le plan militaire, mais qu’en sera-t-il sur le plan politique ? Tout cela va se préciser dans les semaines à venir. Nous saurons si le changement de ton vis-à-vis d’Assad était temporaire, ou bien s’il se confirme.
Une action contre les capacités militaires du régime avait été demandée très tôt par les révolutionnaires syriens, dès l’année 2011...
Ce que demandaient les révolutionnaires à leurs soutiens occidentaux, lorsqu’ils sont passés à la lutte armée, c’était de leur fournir des missiles anti-aériens pour lutter contre l’aviation du régime. L’administration Obama a refusé de leur fournir ces armes, et a fait pression sur d’autres États pour qu’ils suivent cette ligne. En 2012, lorsque le régime a commencé à utiliser l’aviation, ainsi que des missiles balistiques Scud, c’était pourtant le moment d’agir : Daech n’existait pas, et le Front al-Nosra, alors affilié à Al-Qaïda [2], était encore une fraction assez marginale. Il y avait en revanche l’Armée syrienne libre, ainsi que des mouvements islamistes syriens non-djihadistes, que la plupart des acteurs régionaux et occidentaux connaissaient bien.
Mais la priorité américaine était la négociation sur le nucléaire iranien, et un désengagement militaire, faisant suite à leur retrait d’Irak et d’Afghanistan. Ce qui a encouragé le régime et ses alliés à être plus fermes encore. La rébellion n’a demandé un bombardement des aéroports militaires et des bases d’artillerie du régime qu’en août 2013, au moment du massacre chimique de la Ghouta, dans la périphérie de Damas. Mais Obama a fait machine arrière. C’est alors qu’est intervenu le deal pervers qui a permis à Bachar al-Assad d’échapper à toute sanction, en échange d’une restitution de son stock de gaz sarin. Rappelons qu’il niait déjà farouchement toute possession d’armes chimiques. Avant d’en restituer près de 1400 tonnes. Ce n’était probablement pas la totalité du stock. Et les bombardements classiques ont continué, puis les bombardements utilisant les barils explosifs et le chlore, causant plus de 100 000 morts civils.
Quand on voit, sur le temps long du conflit, la réticence des États-unis et de l’Europe à soutenir réellement l’opposition, on semble bien loin de la thèse d’une guerre qui serait au service de l’« impérialisme occidental », ou pilotée de l’extérieur pour s’approprier les ressources du pays, comme on l’entend parfois...
Malheureusement sur le Moyen-orient, les théories du complot sont toujours florissantes. Cela s’explique par un contexte particulier : des ressources importantes, notamment pétrolières et gazières, la position stratégique de la région, ou encore le conflit israélo-arabe, qui a nourri un sentiment de deux poids deux mesures. Ensuite, par des expériences récentes : la fabrication américaine de fausses preuves pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003, et l’intervention en Libye, où la résolution 1973 des Nations-unies destinée à protéger les populations a été utilisée pour précipiter la chute du régime. La conséquence est qu’en occident, dans certains milieux à gauche, un discours officiel hostile à l’un des régimes arabes est immédiatement taxé d’« impérialisme », et de volonté « interventionniste » cachée derrière la question des Droits de l’homme.
Les sociétés arabes et leurs populations sont absentes des analyses de la majorité des « experts » occidentaux. On ne connaît pas la société syrienne et les rapports de classes qui la traversent. On ne lit pas ses intellectuels, leurs récits des expériences carcérales, leurs projets de réformes, leurs relations avec le régime, la peur. On parle géostratégie, frontières, pétrole, pipelines… Mais la Syrie n’est pas le bon endroit pour les obsessions pétrolières et gazières ! Il y a du pétrole et du gaz, oui, mais pas en quantité importante. Il s’agit surtout d’une révolution dont il faut comprendre les causes profondes, de la lutte d’un peuple pour sa liberté, qui s’est transformée en lutte armée puis en guerre totale. La base du problème est là. Dans les discours politiques dominants, en France par exemple, on ne voit plus que les rivalités entre les grandes puissances, le conflit entre sunnites et chiites… Certains ne peuvent s’imaginer qu’une société à majorité musulmane puisse lutter pour la dignité et pour sa liberté. Non, pour eux, ce sont sans doute des télécommandes qui ont fait descendre des millions de personnes dans la rue !
Mais la Syrie n’est-elle pas bel et bien devenue le champ de bataille d’un grand nombre de puissances étrangères, régionales et mondiales ?
C’est vrai, mais il faut mettre les choses en perspective. On dénonce la récente intervention militaire américaine contre une base aérienne du régime. Mais il y a déjà eu près de 8000 raids américains contre Daech, ayant causé des centaines de morts civils, et personne ne les a dénoncés. Côté russe, plus de 10 000 raids, pour plus de 4500 morts civils et des milliers de morts parmi les combattants de l’opposition – et non de Daech. Pourtant, nous n’avons pas entendu parler d’« intervention », alors même qu’une partie d’Alep et de ses habitants ont été rayés de la carte. De même, la Syrie est occupée par 30 à 40 000 miliciens chiites libanais, irakiens, afghans, pakistanais… mobilisés par l’Iran et venus aider le régime. On ne les évoque pas ! Ne s’agit-il pas également d’une grave ingérence extérieure ?
Je me demande quels êtres humains sont capables de manifester contre une frappe visant un aéroport militaire, tuant des militaires syriens et détruisant des appareils qui attaquaient des civils, sans jamais protester contre le massacre de 200 000 civils par le régime et ses alliés. Je me demande comment on peut rester silencieux face aux massacres quotidiens qui durent depuis six ans, puis dénoncer une « guerre impérialiste », parce qu’il y a eu 59 missiles tirés sur une base militaire du régime. Aucun civil tué, aucune destruction aux alentours, juste une base militaire, qui semait la mort et la terreur, qui massacrait des enfants. Pour moi, c’est le comble.
On pourrait effectivement souligner que les avions de la base d’Al-Chaayrate, celle qui a été bombardée par les États-unis, ne décollaient pas pour aller frapper Daech…
L’État islamique n’a aucune présence dans cette région. Cette idée selon laquelle le régime syrien combattrait Daech, c’est une grande illusion ! Cela n’arrive que de manière exceptionnelle, et dans une logique d’expansion territoriale souvent imposée par Daech – comme à Palmyre ou autour de l’aéroport de Deir Ezzour. Je ne dis pas non plus que Daech et le régime sont alliés ; ça, c’est une autre théorie du complot. Mais le régime n’a pas intérêt à éliminer Daech, qui lui est utile pour justifier son maintien au pouvoir.
Ce sont surtout les combattants de l’opposition – dans la campagne d’Alep, à Qalamoun et dans le sud –, ceux des milices kurdes – au nord – et les américains qui frappent Daech. D’après l’Institute of war, plus de 86% des frappes russes ont visé l’opposition et des civils, et seulement 14% des zones contrôlées par Daech. Quant aux forces du régime, entre avril 2013, naissance de Daech, et septembre 2014, quand les américains ont commencé leurs bombardements, elles n’ont jamais attaqué directement l’État islamique.
Au delà de l’État islamique, certains estiment que l’opposition syrienne ne serait, de toutes manières, plus composée que de groupes djihadistes. Partagez-vous cette affirmation ?
Pour certains effectivement, il n’y aurait plus qu’Assad et des djihadistes. Qu’ils soient le fait de l’ignorance ou d’une volonté de manipulation, ces discours font le jeu d’Assad ; ils facilitent son maintien au pouvoir. Il y a en fait, aujourd’hui, trois composantes essentielles dans l’opposition. La première est l’Armée syrienne libre, qui est le prolongement direct de la révolution. Malgré son affaiblissement, malgré le fait qu’elle n’a pas reçu un grand soutien de la part des alliés de l’opposition, elle existe toujours sur plusieurs fronts, et domine la région de Deraa, au sud, de même que plusieurs poches dans le centre du pays.
La deuxième composante, ce sont les groupes islamistes syriens, mais qui ne sont pas des groupes djihadistes. Ils sont proches des Frères musulmans, ou de courants de l’islam salafiste, par exemple. Ils considèrent l’islam comme une source de gouvernance et de législation, mais leur combat est limité à la Syrie, et leur priorité est de combattre le régime. Ils sont parfois puissants, ont été soutenus par la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar. Mais, comme leur équivalent Palestinien, le Hamas, leur lutte armée est territorialisée, sans volonté de djihad international. Tous les syriens de l’opposition ne sont pas d’accord avec eux, mais ils sont, dans certains cas, acceptés par une partie de la population.
Restent Daech et le Front al-Nosra, souvent considéré comme la branche locale d’Al-Qaïda...
Effectivement. La troisième composante de l’opposition est le Front al-Nosra, qui appartient à la mouvance djihadiste. Ce groupe a changé de nom et s’appelle désormais Fatah al-Cham, depuis qu’il s’est, officiellement, séparé d’al-Qaïda. Al-Nosra combat le régime, Daech, et parfois les autres groupes de l’opposition. Quant à Daech, incarnation du djihadisme en Irak comme en Syrie, il n’a jamais fait partie de l’opposition. Il combat cette dernière beaucoup plus qu’il ne combat le régime.
Il y a donc une diversité importante d’acteurs. Les djihadistes sont forts, mais ils ne sont pas la seule force, ni celle qui impose ses choix et ses priorités à l’opposition. Et si on a peur de la montée des djihadistes, et même des islamistes, pourquoi on ne soutient pas davantage l’Armée syrienne libre ? Le meilleur cadeau que l’on pourrait faire aux djihadistes et aux islamistes radicaux, pour les aider à recruter en Syrie, serait de maintenir Bachar al-Assad aux commandes du pays.
Le départ de Bachar al-Assad ne ferait-il courir un risque supplémentaire aux pays européens, en permettant aux djihadistes d’occuper l’espace laissé vacant ?
C’est exactement le contraire. Certes, le départ de Bachar al-Assad ne mettrait pas immédiatement fin au conflit. Certaines forces, telles Daech, tenteraient de nuire au processus politique. Mais ce serait le début de la fin d’un conflit des plus meurtriers. Six millions d’exilés, sept millions de déplacés internes, 500 000 morts, 200 000 disparus… Il n’y a pas pire que le chaos actuel ! Avec du temps, et une volonté internationale de soutenir la transition, toute alternative mettant fin aux bombardements sera préférable à cette catastrophe. Si quelqu’un se pose encore la question, c’est qu’il ne comprend pas bien ce qu’il se passe. Cela revient à dire aux Syriens : « Vous avez subi tous ces crimes, tous ces morts, mais vous allez garder le dictateur qui vous a massacrés, ça va aller... » C’est impossible. Par ailleurs, sans les occupations russe et iranienne, le régime ne pourrait tenir. Et nous savons ce que les occupations militaires donnent au Moyen-orient. Donc avec Assad, aucune solution n’est « réaliste ».
Sans compter les conséquences extrêmement dangereuses du message qui serait envoyé aux syriens, ainsi exclus du droit international. Plus Assad reste, plus Daech, al-Nosra et d’autres pourront recruter, grâce à la frustration, la colère, l’injustice. Bien-sûr si Assad part, tous les problèmes ne seront pas réglés. Il y a eu six ans de conflit. Avant cela, 41 ans d’une dictature barbare. Sous le père de Bachar al-Assad, Hafez, il y a eu 20 000 civils tués à Hama en février 1982, et 17 000 disparus à travers ses trente ans de présidence. Il y a eu un état d’urgence permanent, une extermination de la vie politique. Aucun parti ne pouvait se créer, penser des alternatives. Il y a eu une invasion militaire du Liban, des guerres régionales, des milliers d’exilés et de réfugiés politiques. Pour en finir, il faut que les responsables de ce régime partent. La justice est la seule solution contre le nihilisme guerrier, contre la radicalisation.
Au milieu de cette myriade d’acteurs, est-ce que la révolution syrienne, aujourd’hui, existe encore ? Si Assad partait, la société syrienne aurait-elle la capacité de reprendre son destin en main ?
La révolution s’est métamorphosée. Elle est prise au piège d’un conflit armé, nourri par les interventions extérieures depuis 2012. Cela ne veut pas dire que certaines formes de lutte armée ne font pas partie du processus révolutionnaire. Mais ce dernier s’est trouvé piégé dans une guerre qui le dépasse, tout comme elle dépasse le régime, d’ailleurs. Celui-ci n’a plus d’indépendance vis-à-vis de ses soutiens. Mais la volonté révolutionnaire syrienne est toujours vivante : à travers les comités locaux, à travers toutes les initiatives de la société civile née sous les bombardements, autour de l’entraide et de la solidarité. Les médecins, les infirmiers, la défense civile – les fameux casques blancs –, les organisations de femmes, avec un nombre très important de veuves et d’orphelins qui sont pris en charge par des associations. Tous ceux qui travaillent avec les réfugiés et les déplacés.
Cette volonté perdure aussi à travers les récits des artistes et des intellectuels. L’expression artistique s’est développée de manière phénoménale à partir de 2011, avec une incroyable libération de la parole, une destitution de la peur, des tabous, de l’auto-censure ; avec aussi une volonté de créer une mémoire syrienne, de refuser le silence qui a longtemps régné. La société civile syrienne est incroyablement résistante et résiliente. Elle est au cœur de la révolution, de sa permanence. C’est pourquoi elle est sans cesse visée, bombardée.
Il faut évoquer l’avenir des exilés… Pourront-ils jouer un rôle dans l’avenir du pays ? Et si oui, sous quelles conditions ?
Parmi les six millions d’exilés, dont cinq millions qui sont encore dans les pays voisins, il y a beaucoup d’activistes de la révolution syrienne, de membres des comités de coordination qui organisaient les manifestations et les sit-in, qui filmaient les événements. Des milliers de leurs camarades ont perdu la vie ou croupissent encore dans les prisons du régime. Il est important que ceux qui en ont réchappé puissent revenir un jour en Syrie. Mais tant qu’Assad sera au pouvoir, ces gens, comme la grande majorité des réfugiés, ne rentreront pas.
Pour qu’ils rentrent, il faudra aussi un processus de reconstruction, avec une aide internationale. La Russie demande à l’Europe de financer ! Mais financer, avec Assad au pouvoir, reviendrait à consolider son régime et à lui offrir une nouvelle vie ! Il faut une transition dans la justice, excluant ceux qui, dans les renseignements, l’armée, les prisons, sont coupables de crimes. Mais il ne faut pas reproduire l’erreur irakienne, en purgeant la totalité des responsables du régime. Il faut des réformes, mais l’appareil étatique doit être préservé : l’électricité, l’eau, les infrastructures... Un système décentralisé est également nécessaire, pour donner leur place aux différentes composantes de la société syrienne : les courants politiques, les régions, les communautés, la population kurde. Mais encore une fois, la condition préalable est le départ d’Assad et de son clan.
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