Le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rechidi, a appelé, hier, depuis Béjaïa, à constituer un «front social le plus large possible» afin de barrer la route aux partisans du « système ultralibéral et impérialiste » qui menace la cohésion sociale et la stabilité du pays.
Animant un meeting, hier après-midi, au Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa, M. Rechidi a estimé que son parti est en passe de livrer une bataille politique à un «régime dictatorial» qui favorise les partisans de la chkara et d’un « libéralisme désastreux». «Notre parti ne se fait aucune illusion sur les élections législatives du 4 mai prochain. Car, ce scrutin, à l’instar des autres, est loin d’être libre et transparent.
Pis encore, il n’apportera pas le changement tant attendu par les travailleurs et les masses populaires », a-t-il lancé devant une assistance visiblement acquise aux thèses du PST.
Afin d’étayer ses propos, l’orateur a mis en avant plusieurs arguments politiques, en s’interrogeant : «Comment croire en ces élections quand nos libertés démocratiques sont bâillonnées, quand l’autoritarisme et la répression sont érigés en mode de gouvernance et quand la corruption et le pouvoir de l’argent décident du résultat des élections ? »
Pour le premier responsable du PST, la politique « néolibérale » en vigueur en Algérie tue notre économie et offre aux firmes mondiales et impérialistes le contrôle de nos richesses minières.
Tout comme, elle appauvrit l’humanité, détruit la nature et empoisonne l’environnement, a-t-il ajouté. Poursuivant son réquisitoire contre les politiques d’austérité, M. Rechidi a sévèrement critiqué la politique menée ces dernières années par le gouvernement Sellal, à la lumière des deux dernières lois de finances (2016 et 2017), dont les conséquences sur le plan social s’avèrent «désastreuses».
Et pour contrecarrer cette politique «néolibérale», le PST prône «la défense du secteur public, la nationalisation et la relance économique », en proposant dans son programme électoral « la protection de notre patrimoine agricole et de son environnement », « la nationalisation des secteurs stratégiques (eau, gaz, pétrole, agriculture, ports, banques...)», «encouragement de la politique d’industrialisation basée sur le secteur étatique et créatrice d’emplois »...
Avant d’appeler toutes les forces de l’opposition à s’unir autour d’une «convergence démocratique, antilibérale et anti-impérialiste».
CHAFIK AÏT M’BAREK