Un tribunal israélien l'avait ordonné:
Khalida Jarrar, une députée du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) vivant à Ramallah, résiste à la décision d'expulsion vers Jéricho. Une décision qui lui a été communiquée par des troupes militaires israéliennes, selon l'agence d'information palestinienne WAFA.
Un sit-in de solidarité avec elle avait été organisé, hier devant son domicile. Des militants palestiniens et des organisations sont venus témoigner leur solidarité avec la députée qui a décidé de "ne pas reconnaître cette décision" et a "refusé de signer cette ordonnance d'expulsion".
Khalida Jarrar, résidant à Al-Bireh à Ramallah, est membre du Conseil législatif palestinien (CLP). Elle fait partie des palestiniens qui s'opposent à toute négociation avec Israël.
Un tribunal militaire israélien avait ordonné mercredi l'expulsion de Khalida Jarrar dans les 24 heures sous prétexte qu'elle constitue une menace pour la sécurité publique, selon les mêmes sources.
Jarrar a refusé de signer le document et de se conformer à l'ordonnance, qui, a-t-elle déclaré, inclut son assignation à résidence à Jericho.
La députée palestinienne estime que cette ordonnance du tribunal israélien est "une violation des " lois internationales."
La députée, interdite de voyages depuis de longues années, avait pris fait et cause pour la résistance palestinienne tout le long de l'agression israélienne sur Gaza et a appelé les dirigeants palestiniens à rompre toute négociation avec l'occupant.
"La direction semble aujourd'hui croire à une réalité différente de celle que vit le peuple palestinien dans la rue", a déclaré Jarrar lors d'une interview accordée à Palestine Today, le 20 Juillet dernier.
Dans cette même interview, la députée a dénoncé aussi l'attitude passive du Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Elle lui demandera à mettre fin à toute "coordination sécuritaire avec Israël", qui, affirme-t-elle, maintient "le peuple palestinien à la merci de l'occupation."
Le FPLP, dont elle est la députée depuis janvier 2006, est une organisation révolutionnaire de gauche fondée en 1967. Elle est aussi la deuxième plus grande formation politique constituant l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), après le Fatah.
http://www.huffpostmaghreb.com/2014/08/21/tribunal-jarrar-decision-_n_5697355.html
Israël interdit de séjour à Ramallah une députée palestinienne (Afps)
Khalida Jarrar, cadre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israéliens étaient entrés par la force chez elle à l’aube pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois.
Israël a ordonné l’expulsion d’une députée de la gauche palestinienne de Ramallah vers Jéricho, deux villes de la Cisjordanie occupée, a indiqué jeudi la parlementaire. Khalida Jarrar, cadre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israéliens étaient entrés par la force chez elle à l’aube mercredi pour lui signifier qu’elle était interdite de séjour à Ramallah pendant six mois. Une telle mesure est rare et il s’agirait de la première depuis le début des années 1990, dit Raji Sourani, directeur du Centre palestinien des droits de l’homme (PCHR). Il a parlé d’une "pratique d’un autre âge et contraire au droit international".
Selon Khalida Jarrar, le tribunal militaire israélien l’accuse de "mettre en danger la sécurité de la région". Khalida Jarrar a dit ignorer complètement ce qu’on lui reproche exactement. Les soldats, accompagnés de policiers, lui ont remis une carte lui spécifiant les zones de Jéricho dans lesquelles elle était autorisée à se déplacer, a-t-elle ajouté. Khalida Jarrar a été la première députée du FPLP élue au Parlement palestinien. Elle a été en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes au sein du Conseil législatif palestinien (CLP, le Parlement).
Selon le Club des prisonniers palestiniens, basé à Ramallah, une trentaine de membres du Parlement, y compris son président, Aziz Dweik, un dirigeant du Hamas, sont actuellement détenus par Israël.
AFP | LePoint.fr, vendredi 22 août 2014