«Nous manifestons déjà depuis plus d’un mois.
C’est bien, mais ça ne suffit pas.» C’est à partir de ce constat, dressé par le responsable de la Maison franco-kurde Midi-Pyrénées Ahmet Alim, qu’est né le collectif Urgence Solidarité Kobané - Soutien au Peuple Kurde.
D’envergure régionale, cette structure officiellement constituée mardi, rassemble associations kurdes et françaises, mais aussi des partis politiques et des syndicats, très majoritairement de gauche. L’objectif est évident: venir en aide aux combattants kurdes qui luttent dans la ville syrienne de Kobané, à la frontière turque, contre les jihadistes de Daesh.
Le «double jeu» turc
«Il s’agit de faire pression sur le gouvernement français et de créer une opinion publique favorable pour apporter une aide matérielle aux forces kurdes afin qu’elles puissent se défendre, reprend Ahmet Alim. Il n’y a pas besoin d’intervention terrestre mais d’armes. Une collecte pour les réfugiés va être organisée. Si on n'agit pas comme il faut, il y aura un génocide.» Le nouveau collectif critique sévèrement le «double jeu» de la Turquie, membre de la coalition anti-jihadistes, mais accusée de commerce d’armes et de pétrole avec Daesh.
«Un drame humain se joue sous nos yeux, mais la communauté internationale n’agit pas», accuse Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF 31, membre du collectif. Une rencontre rapide avec la Région Midi-Pyrénées est espérée. En attendant, une nouvelle manifestation est prévue samedi à Toulouse dès 16h, place du Capitole.
«Entre 3000 et 5000 Kurdes» en Midi-Pyrénées
Selon des sources internes à la communauté, «entre 3000 et 5000 Kurdes» vivent en Midi-Pyrénées. «Quelques-uns» sont partis à Kobané, pour lutter contre les jihadistes de DAESH. Nicolas Stival