Notre peuple endure beaucoup de douleur en attendant la lumière de la nouvelle aube.
Des maux qu’il subit, nous en souffrons dans un silence et un blackout prémédités.
Aujourd’hui, nous allons parler au nom des sans-voix ; nous avons fait des statistiques approximatives qui peuvent contribuer à mettre la lumière sur notre situation pénible et nos souffrances quotidiennes.
1- Le nombre de détenues politiques dans la prison centrale de Damas (prison d’Adra) est d’environ 500 femmes. Ce chiffre n’inclut pas le nombre des femmes détenues dans les sections de la sûreté estimé à quelques milliers, dont certaines sont maintenues en détention depuis plusieurs mois, bien que la loi en vigueur limite la phase de l’instruction à soixante jours.
2- Le taux des détenues dans la prison d’Adra qui dépassent la cinquantaine : 30%
3 - Le taux de femmes enceintes : 5%
4- Le taux de natalité : 1 naissance par mois
5- Le taux d’incapacités permanentes (handicaps) en raison de la torture dans les centres de la sûreté : 10%
6- Le nombre de détenues souffrant de maladies incurables et de maladies dont le traitement est indisponible et qui sont négligées en raison du manque de médecins et la non-disponibilité permanente du médicament : 60%
7- Le taux de celles qui ont bénéficié de la grâce publiée dernièrement : 10 % dont seulement une petit nombre ne dépassant pas les 3% ont été effectivement libérées.
8- Le taux des détenues qui ont les moyens financiers pour engager un avocat : 20%, bien que l’avocat ne joue aucun rôle dans les tribunaux de la terreur excepté celui de rapprocher les délai du traitement du dossier.
9- Le taux des détenues pouvant recevoir de la visite de parents et par conséquent la possibilité d’obtenir un peu d’argent nécessaire à leurs dépenses et besoins personnels ne dépasse pas 30%. Sachant que le coût minimum nécessaire pour un détenu est 5000 livres syriennes par mois.
Sur ce, nous demandons :
- Premièrement, le soutien médiatique sous toutes ses formes et de mettre la lumière sur notre situation inhumaine et illégale, puisque la plupart d’entre elles sont maintenues indéfiniment en détention par les juges des tribunaux de la terreur sans aucune justification légale, et d’autres ont vu leur libération refusée, exceptés pour certaines qui ont été en mesure de fournir d’importantes sommes d’argent dont la plupart d’entre nous sommes incapables de réunir.
- Deuxièmement, le soutien pécuniaire et l’organisation de campagnes de secours au profit des nombreuses détenues qui ont passé plus d’un an en prison avec tout ce que cela suppose comme préjudice infligé à leurs familles et à leurs enfants ; et d’assurer une assistance à leurs familles. A savoir que certaines prisonnières surtout celles dont le conjoint est aussi détenu, se démènent même à l’intérieur de la prison pour collecter de petites sommes qui proviennent des aides et les envoie à leurs enfants qui n’ont aucun soutien.
- Troisièmement, intensifier la pression internationale pour mettre la lumière sur le simulacre d’amnistie publié récemment et embarrasser le régime syrien pour le forcer à libérer toutes les détenues politiques.
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* Traduction de l’arabe par Rafik Khalfaoui.