Soixante-douze personnes ont été déchues de la nationalité bahreïnie ce 31 janvier 2015. Les autorités font valoir la lutte contre le terrorisme sunnite, mais d'après l'opposition chiite, cette mesure vise en réalité principalement des militants politiques.
Khalil Marzouq, dirigeant de la principale organisation chiite du pays, Al-Wefaq, lors de son interview sur la chaîne Al-Arab,le 1er février.
Les autorités bahreïnies ont annoncé le 31 janvier la déchéance de nationalité de 72 personnes, accusées d'avoir "nui aux intérêt du royaume" et, pour certaines, de combattre aux côtés de l'organisation Etat islamique en Syrie et en Irak. Or, selon l'opposition, 50 d'entre elles au moins sont de simples militants politiques, rapporte le quotidien bahreini Al-Wasat.
"Selon une nouvelle loi, une telle décision peut désormais se prendre sans passer par les juges", commente Khalil Marzouq, dirigeant de la principale organisation chiite du pays, Al-Wefaq. Il a pu s'exprimer hier 1er février sur la toute nouvelle chaîne d'information Al-Arab, propriété d'un prince saoudien mais installée à Bahreïn. Peu de temps après l'interview, la chaîne a cessé d'émettre. Elle aurait subi des pressions de la part des Saoudiens, indéfectibles alliés du régime sunnite de Bahreïn, expliquent certains. D'autres estiment qu'il s'agit simplement d'une opération de communication visant à faire parler de la chaîne.
Quoi qu'il en soit, selon le blogueur Ali Abdulemam, lui-même visé par la condamnation, les autorités cherchent tout simplement à étouffer, par tous les moyens, la contestation de la rue qui n'a pas cessé depuis quatre ans.
"Selon une nouvelle loi, une telle décision peut désormais se prendre sans passer par les juges", commente Khalil Marzouq, dirigeant de la principale organisation chiite du pays, Al-Wefaq. Il a pu s'exprimer hier 1er février sur la toute nouvelle chaîne d'information Al-Arab, propriété d'un prince saoudien mais installée à Bahreïn. Peu de temps après l'interview, la chaîne a cessé d'émettre. Elle aurait subi des pressions de la part des Saoudiens, indéfectibles alliés du régime sunnite de Bahreïn, expliquent certains. D'autres estiment qu'il s'agit simplement d'une opération de communication visant à faire parler de la chaîne.
Quoi qu'il en soit, selon le blogueur Ali Abdulemam, lui-même visé par la condamnation, les autorités cherchent tout simplement à étouffer, par tous les moyens, la contestation de la rue qui n'a pas cessé depuis quatre ans.
Courrier international 2 février 2015