Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La colère palestinienne éclate au visage de l’occupant israélien (Algeria Watch)

fronde.jpg

Multiplication des attaques en Cisjordanie et en Israël

Les jeunes, ayant lancé le soulèvement populaire en Palestine occupée début octobre 2015 pour mettre un terme à l’occupation israélienne, ne semblent pas près de s’arrêter malgré le prix fort qu’ils payent quotidiennement. Nombre d’entre eux ont été tués cette semaine, alors qu’ils menaient des attaques contre des soldats et des colons israéliens. Deux sont morts dans la ville sainte d’El Qods lors d’un accrochage avec des soldats israéliens, fait rare durant ce soulèvement populaire. Ils ont réussi, avant de tomber en martyr, à blesser grièvement un policier. Un Palestinien de 53 ans, habitant la vieille ville, a été quant à lui grièvement blessé par balle au cours de l’accrochage. L’opération a eu lieu près de Bab El Aamoud, une des portes de la vieille ville sainte.

Selon le ministère palestinien de la Santé, les deux martyrs sont Abdelmalek Abou Kharoub, 19 ans, et Mhamad El Kalouti, 21 ans, de la localité de Kfar Okab, proche d’El Qods. Selon des sources israéliennes, les deux jeunes sont responsables de tirs, dans la même matinée, contre un bus de colons israéliens dans la colonie de Ramot, au nord de la ville sainte. Une attaque qui n’a pas fait de blessés. Le troisième martyr enregistré lors de la journée du 9 mars est Ahmad Aamer, un adolescent de 16 ans. Il a été froidement abattu près du village d’Ezaouiya, en Cisjordanie occupée dont il est originaire.

Le prétexte utilisé, cette fois, pour justifier ce nouveau meurtre, est l’attaque à l’arme blanche de soldats israéliens. Un autre jeune, qui, selon des sources israéliennes, a participé à l’attaque, a été blessé mais les soldats présents sur les lieux ont empêché les équipes médicales de s’en approcher. L’intention des forces d’occupation israéliennes est claire : elles voulaient qu’il succombe à ses blessures comme beaucoup de jeunes blessés avant lui, morts faute de soins urgents.

Originaire du même village d’Ezaouiya, Abderrahmane Raddad, de 17 ans, est mort aussi mardi dernier à Petah Tekva, en Israël dans les mêmes circonstances. Selon des sources israéliennes, il avait poignardé un colon israélien dans un magasin avant d’être tué à son tour. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre le jeune Palestinien gisant par terre, baignant dans une mare de sang, entourés de colons israéliens qui l’insultaient et lui souhaitaient la mort sans que personne n’intervienne pour lui prodiguer les premiers soins nécessaires.

Homicides volontaires

Dans la même journée, à Tel-Aviv cette fois, juste après l’arrivée du vice-président américain, Joe Biden, en visite dans la région, un jeune Palestinien avait réussi avant de tomber sous les balles de la police israélienne à tuer au couteau un homme et à en blesser 12 autres. Certains des blessés sont dans un état grave ont affirmé des sources israéliennes. Cette attaque a provoqué une réunion du cabinet sécuritaire israélien qui a pris de nouvelles décisions punitives contre les localités et les familles des auteurs d’attentat. Dans ce cadre, des forces importantes de l’armée d’occupation israélienne ont investi, mercredi à l’aube, le village de Hedja et ont pris les mesures de la maison de l’auteur de l’attentat de Tel-Aviv, Bachar Messalha, en vue de la démolir prochainement.

Elles ont ensuite soumis ses proches à un interrogatoire musclé avant de boucler toutes les issues du village, empêchant les gens d’y entrer ou d’en sortir. La série d’attentats commis par de jeunes Palestiniens ne se revendiquant d’aucune faction armée a continué mardi dans la ville sainte d’El Qods, une des régions les plus actives de ce soulèvement populaire. Aux abords de la ville sainte, deux policiers israéliens ont été blessés par les tirs d’un jeune Palestinien tombé en martyr dans l’accrochage armé qui a suivi.

«Envoyer les familles des auteurs d’attentats à Ghaza ou en Syrie»

Ce «mardi de la colère» avait débuté avec la mort d’une femme de 50 ans dans la ville sainte d’El Qods. Elle a été abattue après avoir tenté de poignarder un soldat israélien, selon la version de l’armée de l’occupation. Au total, six jeunes Palestiniens et une femme âgée sont tombés en martyrs en moins de 48 heures dans plusieurs régions de la Cisjordanie occupée et en Israël, en exécutant des actions contre des soldats et des colons israéliens. Près de 200 jeunes Palestiniens ont été tués dans des conditions similaires depuis début octobre. Pour «stopper» les opérations palestiniennes, le ministre israélien des Transports, Israël Katz, a annoncé son intention de présenter un projet de loi à la Knesset (Parlement).

Les représentants du gouvernement israélien pensent pouvoir mettre un terme à la révolte du peuple palestinien en faisant preuve de «plus de forces et plus de punitions collectives». C’est en gros ce qu’ils comptent faire. Pourtant, tous les observateurs estiment que ce «plan» ne donnera aucun résultat, car l’escalade que vit la Palestine occupée actuellement est une conséquence directe de l’arrêt du processus de paix qu’Israël et son gouvernement de droite ont tout mis en œuvre pour le faire échouer. Le président Mahmoud Abbas et la direction palestinienne sont du même avis.

Cependant, les Palestiniens refusent désormais de retourner au processus de négociations directes, car il est utilisé — depuis des années — par les Israéliens comme un moyen pour gagner du temps afin de renforcer l’occupation et élargir la colonisation, y compris dans la ville sainte d’El Qods, occupée et annexée par l’Etat hébreu en 1967.

La bataille diplomatique aura lieu dorénavant dans les couloirs de l’ONU, au niveau du Conseil de sécurité et des autres instances internationales qui reconnaissent au peuple palestinien ses droits légitimes.

L’arrivée, le 8 mars du vice-président américain, Joe Biden, en Israël, où il a rencontré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a coïncidé avec cette escalade de violence. Un message de la part du peuple palestinien indiquant au responsable américain qu’il y a urgence et qu’il est impossible de revenir au parrainage US du règlement du conflit avec les Israéliens.

Surtout que Joe Biden n’a pas fait de critique ou de réserve politique concernant la colonisation ou les méfaits de l’occupation israélienne en Cisjordanie. Le vice-président américain a en quelque sorte justifié sa réputation de grand ami d’Israël et de son Premier ministre. Dans ces conditions, il n’est pas sérieux et encore moins crédible d’endosser le rôle d’arbitre. 

Fares Chahine El Watan, 12 mars 2016

Cisjordanie : Israël ferme les bureaux d’une TV palestinienne

Les forces d’occupation israéliennes ont mené une descente, hier avant l’aube, dans les locaux de la télévision Falestine Al Yom à Ramallah, fermé ses bureaux et arrêté son directeur, ont rapporté des médias. Du matériel d’enregistrement et de diffusion a été saisi par les soldats des forces d’occupation israéliennes arrivés à bord d’un convoi de jeeps militaires en plein cœur de Ramallah, a indiqué la chaîne. Celle-ci continuerait à émettre de la bande de Ghaza. Les forces de l’occupation ont ainsi arrêté le directeur de la télévision Farouq Aliat, 34 ans, le caméraman Mohammed Amr et l’ingénieur Chabib Chabib, a indiqué le syndicat des journalistes palestiniens. Les Territoires palestiniens occupés sont en proie, depuis octobre dernier, à une vague d’agressions israéliennes qui a fait près de 200 morts, selon un décompte des médias.
APS

http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/palestine/colere_palestinienne.htm

Les commentaires sont fermés.