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25 juillet 1957, proclamation de la République tunisienne

La Tunisie fêtera bientôt le 60e anniversaire de la proclamation de la République par Habib Bourguiba, le 25 juillet 1957. Retour sur les dernières années qui ont précédé cet événement exceptionnel

A partir de 1949, Habib Bourguiba intensifie sa campagne pour l’indépendance de la Tunisie, avec l'appui l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), dirigée alors par Farhat Hached.

En 1952, la lutte pour l’indépendance prend un nouveau tour après les arrestations de Bourguiba et des chefs nationalistes et la dissolution forcée du gouvernement Chenik, qui s’est ouvert au Néo-Destour et a élaboré un mémorandum sur l’autonomie interne. Les indépendantistes prennent les armes contre le colonisateur tandis qu’à l’opposé, l’organisation « la Main rouge », créée par des colons extrémistes, lance une campagne terroriste contre les nationalistes. Farhat Hached sera l'une de leurs premières victimes.

Les émeutes populaires antifrançaises ainsi que les attentats se multiplient. Malgré les tentatives de réformes proposées par les Français, la Tunisie est au bord de la guerre.

Le 31 juillet, Pierre Mendès France, nouveau président du Conseil français, promet l’autonomie interne. Habib Bourguiba, qui participe aux négociations, juge cette déclaration acceptable et les émeutes stoppent.

Le 3 juin 1955, le Premier ministre et président du Conseil tunisien, Tahar Ben Ammar, signe à Paris, avec le ministre des Affaires étrangères Christian Pineau, le protocole confirmant l’indépendance de la Tunisie.

Le 17 septembre, pour la première fois depuis 74 ans, un gouvernement composé exclusivement de Tunisiens est installé à Tunis.

20 mars 1956, un nouvel accord abroge le traité du Bardo de 1881 et reconnaît la Tunisie comme une monarchie constitutionnelle entièrement souveraine, 18 jours après l'indépendance du Maroc. Suivront une série d'attentats, ainsi que le meurtre de deux colons.

Les premières élections législatives de l’histoire tunisienne, organisées le 25 mars, donnent une large victoire au Néo-Destour. Le 8 avril, Habib Bourguiba est élu président de la première Assemblée nationale tunisienne, puis il est nommé Premier ministre le 11 avril. L’Assemblée adopte une Constitution transférant au peuple tunisien les pouvoirs législatifs.

Le 12 novembre 1956, la Tunisie est admise à l’Organisation des Nations unies.

La fin de la monarchie beylicale

Bien que son pouvoir effectif ait été affaibli par le protectorat français à partir de 1881, c’est après l’indépendance de la Tunisie, proclamée en 1956, que les beys perdent définitivement leur pouvoir qui est déjà passé de fait dans les mains du parti du Néo-Destour d’Habib Bourguiba. L'éphémère Royaume de Tunisie proclamé en 1956, est très vite chassé par la république, proclamée à son tour le 25 juillet 1957. Elle abolit ainsi tout pouvoir monarchique.

Bourguiba est immédiatement nommé président provisoire de la Tunisie et conservera le pouvoir jusqu’en 1987. Ses premiers objectifs consisteront à libérer son pays de toute présence française, ce qui engendrera de nombreux conflits, parfois sanglants, entre les deux Etats.

http://www.lepetitjournal.com/25-juillet-1957-proclamation-de-la-republique-tunisienne

Commentaire: Disons que devant le "mauvais exemple algérien" à tendance "socialiste" la bourgeoisie française avait intérêt à y voir un régime stable, n'en déplaise aux colons et à leur soif de sang!

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