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Alep : Au milieu des décombres et du sang, Assad et Poutine crient victoire (Révolution Permanente)

Il s’agit sans doute de l’épilogue de la période ouverte avec les printemps arabes de 2011.

Alors que la situation à Alep est plus que dramatique, le dictateur Assad crie victoire, épaulé par son allié russe, Vladimir Poutine. Une victoire annoncée de la réaction, qui ne devrait en aucun cas mettre fin à la barbarie qui règne actuellement en Syrie.

Assad parle de "libération" d’Alep. Poutine appelle au cessez le feu dans tout le pays

A Alep, les troupes loyalistes du gouvernement Assad ont repris la ville, en ruine après 6 ans de guerre. Dans une vidéo postée sur Facebook, le dictateur s’est félicité de la "libération" d’Alep, un succès qu’il n’aurait jamais obtenu sans ses alliés, en particulier la Russie. Vladimir Poutine n’est d’ailleurs pas en reste, appelant ouvertement à un cessez le feu immédiat sur l’ensemble du territoire Syrien. Le tandem Assad/Poutine, fer de lance de la réaction la plus barbare depuis l’ouverture du processus révolutionnaire en 2011, sort sans conteste vainqueur au milieu des décombres et des cadavres du peuple syrien : plus de 400 000 depuis le début du conflit pour ce qui reste sans doute la plus grande boucherie de ce début de XXI° siècle.

Sans alternative progressiste et prise du pouvoir par les travailleurs, c’est bel et bien la barbarie qui l’emporte. Une barbarie encore loin d’être terminée, tant cette victoire objective d’Assad laisse le champ libre aux représailles, exécutions et épurations. Les ruines d’Alep offrent le visage saisissant des conséquences d’une solution "pro-impérialiste", d’une révolution déviée vers les intérêts de diverses puissances réactionnaires. Un scénario loin d’être isolé, quand on pense à la situation de Mossoul en Irak, au Yémen ou les phénomènes contre-révolutionnaires sanglants en Tunisie et en Egypte.

Exiger l’ouverture des frontières et l’asile politique : Une revendication immédiate d’urgence pour le mouvement ouvrier international.

La situation dramatique en Syrie ne laisse quasi plus de place pour un renversement populaire et révolutionnaire de la situation. L’explosion a bien eu lieu, mais le manque de perspectives et d’organisation révolutionnaire aura conduit au désastre actuel, sans alternative possible à court terme pour les masses insurgées.

Un bilan terrible mais nécessaire dans le contexte mondial actuel, qui laisse présager une augmentation des conflits de classes sur fond de crise économique, sociale et politique. Pour l’heure, la situation d’urgence doit réveiller le meilleur de l’internationalisme ouvrier, avec des revendications fortes que seul un rapport de force conséquent permettra d’imposer.

Celle de l’ouverture des frontières pour l’accueil de l’ensemble des réfugiés fuyant la barbarie impérialiste au moyen orient et l’obtention de l’asile politique pour toutes celles et ceux qui se sont soulevé(e)s contre le régime dictatorial d’Assad.

Le tout couplé à un cessez le feu multilatéral entre les différentes force pro-bourgeoises et réactionnaires en action sur le territoire. Il s’agit, à l’heure actuelle, de la seule perspective un tant soit peu progressiste qui soit réalisable, pour éviter la poursuite des actes barbares qu’ouvre la victoire de Bachar Al Assad et de ses alliés.

16 décembre Julian Vadis

http://www.revolutionpermanente.fr

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