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  • Éveil et révoltes du « deuxième sexe » en Arabie saoudite (Orient 21)

    « Deux femmes de Djeddah »le 3 mai prochain à 18 h 30 à l’Iremmo, 7, rue des Carmes 75005 Paris.

    À travers l’histoire de deux femmes aux prises avec le machisme d’une société très conservatrice, Deux femmes de Djeddah, de la romancière saoudienne Hanaa Hijazi démonte le système patriarcal qui la régit socialement. Un roman non censuré dans le royaume et qui participe aussi de la vitalité méconnue de la création saoudienne contemporaine.

    Le lecteur du roman de la Saoudienne Hanaa Hijazi Deux femmes de Djeddah, dont L’Harmattan vient de publier la traduction française1 ne sera pas surpris du tableau que l’auteure dresse de la condition de la femme à Djeddah, pourtant réputée la ville la plus libérale d’Arabie saoudite : une description qui s’apparente à une descente aux enfers. L’auteure fait pourtant évoluer ses personnages dans des milieux qui ne comptent pas parmi les plus rétrogrades. Mais elle montre bien comment le conformisme social vient à bout de l’homme le plus libéral qui soit, en partie par simple machisme et en partie pour prix de son intégration dans la société. La femme, elle, reste la victime. Tout est fictif, mais rien n’est inventé.

    Pourtant, contrairement au cliché de la Saoudienne accablée par la tradition au point de s’y soumettre, la victime n’est ici pas consentante, et c’est là que le roman prend son intérêt et son originalité. Elle est, certes, tentée par la prison dorée offerte à toute Saoudienne soumise, pourvu qu’elle appartienne aux classes aisées. Une vie confortable et futile qui ferait rêver bien des Occidentales, libérées de la tyrannie masculine pour tomber dans celle du travail… Les héroïnes rebelles de Hanaa Hijazi se démènent pour maîtriser leur destin mais, livrées à elles-mêmes, échouent face à un système qui rejette pareil comportement. L’auteure relate leur révolte sans didactisme aucun et dans une langue simple qui rend son œuvre très accessible.

    Ce faisant, Hanaa Hijazi traduit bien deux traits fondamentaux de la société saoudienne contemporaine. Tout d’abord son atomisation, le système patriarcal en place empêchant avec efficacité la formation de groupes contestataires ou alternatifs. Dans ces conditions, le dissident se trouve face à lui-même dans un combat perdu d’avance. Le second enseignement est que le système autoritaire auquel se heurte les Saoudiennes — mais aussi les Saoudiens — est d’ordre social avant d’être politique ou religieux. L’alliance du sabre et de la chahada (profession de foi musulmane) qui régit la société figure bel et bien sur le drapeau national, mais elle repose sur un soubassement invisible qui forme l’obstacle premier à l’émancipation : le système patriarcal. Hanaa Hijazi en montre bien la puissance, qui parvient à faire de ses victimes des alliées, quand la mère accable sa fille à son tour. Camille Lacoste-Dujardin l’avait bien expliqué dans un travail fondateur2.

    Dynamisme culturel

    On pourrait désespérer face au pessimisme de l’auteure. Mais c’est celui-là même qui porte au contraire à ne pas perdre espoir. Hanaa Hijazi connaît la réussite professionnelle dans la ville même où se déroule son roman — elle est médecin à Djeddah — et rencontre en Arabie une véritable reconnaissance sur le plan intellectuel. Malgré la critique sociale radicale qu’il contient, son roman est autorisé dans un pays où la censure est tatillonne, et elle tient une rubrique hebdomadaire dans le principal quotidien, Al-Riyadh. Rançon du succès, les milieux conservateurs la dénigrent sur les réseaux sociaux, mais il y a de quoi déjouer les idées simples des pourfendeurs de l’obscurantisme de l’Arabie saoudite. Car voilà un pays plus divers et complexe qu’il ne paraît à ceux qui le critiquent en méconnaissance de cause, un pays misogyne où une féministe jouit d’une grande estime… Elle n’est ni la seule romancière à s’élever contre l’inégalité entre hommes et femmes, ni le premier écrivain contestant le caractère inique de l’ordre local. Depuis les années 1990, nombre de Saoudiens ont pris la plume pour s’opposer au conservatisme social par le biais de la littérature.

    Le roman de Hanaa Hijazi participe au contraire d’un courant alimenté par les diverses facettes d’une culture saoudienne contemporaine dont le dynamisme échappe largement à un œil occidental focalisé sur le politique et le religieux. On disait autrefois que l’Égypte écrivait, le Liban publiait et l’Irak lisait. L’Arabie saoudite a désormais supplanté ce malheureux pays. Les foires du livre y rencontrent un succès croissant et le grand public trouve dans la lecture le traditionnel moyen d’évasion dont il a tant besoin, en particulier via le roman3. Ceci éveille des vocations et les jeunes auteurs saoudiens foisonnent désormais.

    Mais l’éveil culturel ne se borne pas à l’écrit. Il touche tous les domaines de l’art, devenu le vecteur privilégié de l’expression dans un pays où elle est bridée sur le plan politique. Les espaces de liberté bourgeonnent au sein d’une Arabie moins monolithique qu’on ne le croit. Ce bouillonnement culturel en prépare-t-il d’autres ? À long terme peut-être, mais certainement pas tant que les liens traditionnels ligoteront la société de la manière dont l’illustre le roman.

    Libéralisation des mœurs ?

    D’aucuns en Occident regretteront que les opprimé(e)s ne se rebellent pas davantage. Mais les Saoudiennes courageuses qui ont défié l’ordre social en défilant dans les rues au volant se sont heurtées au marais de l’indifférence tout autant qu’au mur des gardiens de la tradition. D’autres ont choisi un mode plus adapté aux pesanteurs locales, qui sont loin d’être limitées à la condition de la femme. Alliant clarté et fermeté, loin de tout extrême et dénué de violence, le style de Hanaa Hijazi exprime bien le mode de révolte calme mais déterminé, adopté avec réalisme par la plupart des femmes saoudiennes qui luttent pour leur émancipation. On peut y voir une prise de recul salutaire.

    Tout d’abord, la société saoudienne n’a pas toujours été conservatrice. Nombreux http://orientxxi.info/ecrire/?exec=article_edit&id_article=1839#sont les nostalgiques de la période qui a précédé la vague islamiste de 1979 et des années qui suivirent. L’attaque cette année-là de la grande mosquée de La Mecque par Juhayman Al-Otaibi a provoqué un traumatisme durable dont les conservateurs ont profité pour mettre la société au pas, au désespoir des nombreux progressistes relégués dans l’ombre. Ici comme dans l’ensemble du monde arabe, le conservatisme des mœurs n’a rien d’un atavisme et une nouvelle vague de libéralisation n’a rien d’une hypothèse absurde, quelque incongrue qu’elle puisse paraître aujourd’hui. À Djeddah, les aînés se souviennent d’un temps où des femmes circulaient en ville au volant de leur voiture ou déambulaient dans la rue habillées à l’occidentale, le temps des piscines mixtes… Si l’on remonte avant même l’occidentalisation des mœurs qui a suivi la seconde guerre mondiale, on pourra rappeler la liberté de mouvement et d’habillement de la Bédouine des steppes d’Arabie ou de la paysanne de ses montagnes, avant que l’urbanisation ne cloître la femme et ne l’enserre sous des atours noirs moins traditionnels qu’il n’y paraît.

    Sous une critique d’autant plus féroce qu’elle semble objective, Deux femmes de Djeddah contribue à humaniser une société dont on comprend mieux la complexité, en relatant l’histoire poignante de deux amies alliées contre l’adversité. Ce roman réaliste témoigne aussi de la vitalité de la création saoudienne contemporaine, encore trop méconnue.

    1Hanaa Hijazi, Deux femmes de Djeddah, traduit de l’arabe par Philippe Mischkowsky, Paris, L’Harmattan, 2017. Édition originale Dar al-Saqi, Beyrouth, 2015.

    2Camille Lacoste-Dujardin, Des mères contre les femmes. Maternité et patriarcat au Maghreb, Paris, La Découverte, 1996.

    3Voir à ce sujet l’article de la Saoudienne Salwa Al-Maiman «  Le roman contemporain saoudien face à ses défis  », in Arabian Humanities, 3, 2014.

     

    http://orientxxi.info

  • Révolution dans la révolution au Hamas (Orient 21)

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    Fin des liens avec les Frères musulmans

    Trente ans après sa naissance, le Hamas connaît des évolutions substantielles, aussi bien programmatiques qu’organisationnelles. À bien des égards, l’année 2017 constitue un tournant dans l’histoire du mouvement islamiste palestinien, avec le départ de Khaled Mechaal, le renouvellement de ses cadres dirigeants et la publication d’un nouveau document politique.

    Président du bureau politique du Hamas depuis 1995, Khaled Mechaal quitte la direction du mouvement. Si, depuis 2009, les procédures internes limitent la présidence à deux mandats successifs et ne lui permettent pas d’être de nouveau candidat, il affirme à Orient XXI (17 avril) que cette restriction coïncide avec sa décision personnelle de se désengager de la direction de l’organisation. C’était d’ailleurs ce même choix qu’il avait formulé dès 2013, affirmant clairement à l’époque : « Lors des dernières élections je ne souhaitais pas me représenter à la direction du bureau politique (maktab al-siyassi), mais mes frères m’ont encouragé dans le sens inverse et ont fini par me convaincre ».

    Son retrait ne l’empêchera pas de continuer à peser sur la ligne politique du mouvement dans le futur, comme il le confirme :

    Je suis l’un des membres élus de la nouvelle assemblée consultative (majlis al-choura). Mais ce qui m’importe le plus est de savoir comment servir au mieux la cause palestinienne qui continue de souffrir des divisions politiques internes et de l’occupation. Ma seule responsabilité est de savoir comment améliorer la situation des Palestiniens. Je ne suis pas obligé d’être dans le parti pour cela. Le parti n’est rien d’autre qu’un moyen pour servir la cause.

    « À chaque époque ses textes »

    Le départ de Khaled Mechaal coïncide avec l’annonce de la publication officielle d’un nouveau « Document de principes et de politique généraux » (en anglais :A Document of General Principles & Policies). Loin du ton antisémite de la charte de 1998, ce nouveau document propose un programme politique conforme aux résolutions onusiennes et à la légalité internationale. Les principes intangibles de la charte sont abrogés : du combat contre les juifs on passe à la lutte contre le sionisme, et la lutte armée est euphémisée en faveur de moyens plus légaux pour combattre l’occupation. À ceux qui y verront des positions irréconciliables, Khaled Mechaal répond :

    Il n’y a pas de contradiction. Le Hamas reste attaché à toute la Palestine et refuse de reconnaître l’occupation, mais dans le même temps il reconnaît les frontières de 1967 en tant que programme national partagé par l’ensemble des acteurs politiques palestiniens.

    Les prémices de cette évolution datent de 2005, lorsque le Hamas avait fait le choix de participer aux élections législatives qu’il remportera en janvier 2006. À l’occasion de plusieurs accords interpalestiniens, il avait évoqué son attachement à un programme politique commun avec le Fatah reposant sur la validité des frontières de 1967. Les différents points abordés dans ce document sont donc déjà présents dans la plupart des accords officiels signés par le Hamas depuis une décennie, y compris celui de la « résistance populaire et pacifique ». C’est d’ailleurs sur cette continuité qu’insiste Khaled Mechaal :

    Ce document reflète l’évolution de notre pensée et de nos pratiques depuis 2005 avec l’accord du Caire, le document d’union nationale en 2006, l’accord de La Mecque en 2007 puis les autres accords de réconciliation de 2011 (accords du Caire) et de 2012 (accords de Doha). Ces réunions avec le Fatah constituaient des tentatives de parvenir à un programme politique commun. La différence c’est qu’aujourd’hui nous présentons ce programme dans un document qui nous est propre. Qu’il s’agisse des États, des organisations ou des partis, toute entité politique est soumise à des évolutions. À travers ce nouveau document, nous avons voulu présenter les évolutions de notre pensée politique, de notre position concernant le combat contre l’occupation, le droit des Palestiniens, nos relations avec nos environnements palestinien, arabe, régional.

    D’après Khaled Mechaal, ce document ne devrait pas être compris comme étant « adressé » à quelque partie que ce soit. Son destinataire est autant palestinien qu’étranger. Toutefois, fragilisé par son départ de Damas en 2012 et par une configuration régionale défavorable, le Hamas a plus que jamais besoin de conforter son rapprochement avec de solides partenaires régionaux, aux premiers rangs desquels l’Égypte, seul pays qui dispose d’une frontière avec la bande de Gaza hormis Israël.

    L’un des points de ce document qui déroge à la ligne politique adoptée par le mouvement depuis 2005 est celui des relations avec les Frères musulmans égyptiens. Alors que la charte présentait le Hamas comme la « branche palestinienne des Frères musulmans », ce nouveau document ne fait plus mention du lien organisationnel (irtibat tanzimi) qui unirait le Hamas aux Frères musulmans. En 2012 pourtant, lorsque Mohamed Morsi avait été élu président de l’Égypte, le Hamas n’avait pas hésité à se présenter comme un mouvement issu de la confrérie égyptienne. Son rapprochement avec Mohamed Morsi l’avait même conduit à organiser ses dernières élections internes au Caire en 2013. Depuis l’arrivée au pouvoir du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi et dans l’espoir de bénéficier d’une tolérance relative de la part des nouvelles autorités égyptiennes très hostiles aux Frères musulmans, le Hamas se présente désormais comme un mouvement « palestinien nationaliste islamiste », gommant tout lien avec la confrérie.

    Malgré les évolutions que connaît le Hamas depuis 2005, la grande majorité des journalistes, experts et politiques continuent d’agiter l’épouvantail de la charte comme le seul document qui reflèterait les intentions réelles du Hamas. Résultat d’une stratégie israélienne qui a pris soin de faire traduire ce texte dans toutes les langues et de le diffuser, la cristallisation des analyses atour de ce texte tournerait [à l’obsession, d’après Ahmad Youssef, ancien conseiller du premier ministre Ismaël Haniyeh et directeur du centre de recherche « la maison de la sagesse » à Gaza. Refusant de le considérer comme une nouvelle charte, Khaled Mechaal affirme néanmoins que c’est ce document qui fait désormais office de « référence » politique du Hamas. Pour autant, la charte ne doit pas être considérée comme caduque, explique Meshaal à Orient XXI :

    Le Hamas refuse de se soumettre aux désidératas des autres États. Sa pensée politique n’est jamais le résultat de pressions émanant de l’extérieur. Notre principe c’est : pas de changement de document. Le Hamas n’oublie pas son passé. Néanmoins la charte illustre la période des années 1980 et le document illustre notre politique en 2017. À chaque époque ses textes. Cette évolution ne doit pas être entendue comme un éloignement des principes originels, mais plutôt comme une dérivation (ichtiqaq) de la pensée et des outils pour servir au mieux la cause dans son étape actuelle.

    Une nouvelle direction politique

    Khaled Mechaal s’est particulièrement investi pour faire exister ce texte, aussi bien dans sa phase de réflexion amorcée en 2015 que dans sa phase rédactionnelle. Confirmant l’importance de son rôle dans ce processus, il affirme néanmoins que ce document est loin d’être l’œuvre d’un seul homme. Bien au contraire, l’ensemble des membres des institutions du mouvement aurait œuvré à sa rédaction, aussi bien ceux résidant à l’intérieur des frontières de la Palestine que ceux résidant à l’extérieur. D’après lui, l’annonce d’une nouvelle direction politique ne menacerait en aucun cas la validité de ce document qui incarnerait la ligne officielle du mouvement, inchangée malgré le renouvèlement de ses cadres :

    Il ne faut pas comparer notre situation avec vos élections en Occident, aussi bien en Amérique qu’en France ou en Allemagne et en Grande-Bretagne. Chez vous quand il y a des élections il y a parfois changement total de la ligne politique d’un État, aussi bien de sa politique intérieure que de sa diplomatie. Nous non. Il n’y a jamais de changement total. Ce nouveau document représente le Hamas dans son étape actuelle, mais aussi dans son étape future.

    Toutefois, le fait que ce document ait été sanctifié par l’ancienne assemblée consultative — et non la nouvelle — invite au contraire à s’interroger sur les risques qui pèsent sur sa mise en œuvre. Afin de le présenter comme la référence principale de la nouvelle direction politique, la date de promulgation de ce nouveau document a été décidée pour la fin du mois d’avril, moment de l’annonce des résultats finaux des élections internes au mouvement. Ces élections étant particulièrement longues du fait de la dispersion géographique de ses membres, le successeur de Khaled Mechaal à la tête du bureau politique n’a pour l’heure pas encore été désigné.

    C’est l’élection, le 13 février 2017, de Yahia Al-Sinouar à la tête de la direction du Hamas dans la bande de Gaza qui alimente ces doutes. Ancien détenu ayant passé près d’un quart de siècle incarcéré en Israël et présenté par la presse israélienne comme le plus radical des radicaux du mouvement islamiste, Al-Sinouar est connu pour son intransigeance vis-vis de l’occupation et son refus de toute concession vis-à-vis d’un accord avec le Fatah.

    Ces craintes ont notamment été exprimées par Ahmad Youssef. Dans un article publié dans le quotidien Amad, il déclare qu’Al-Sinouar, militaire issu de la branche armée du mouvement n’est pas le choix le plus pertinent pour consolider les acquis du Hamas dans son étape actuelle. D’après lui, son élection aurait stupéfié Gaza. Oussama Hamdan, représentant du Hamas au Liban considère au contraire que l’élection d’Al-Sinouar n’est en rien une surprise puisque ce dernier est, depuis 2013, membre du bureau politique du Hamas1. Tous deux s’accordent néanmoins sur un point : son affiliation aux brigades Al-Qassam n’implique pas nécessairement une politique de confrontation directe avec Israël. Pour corroborer cette thèse, Ahmad Youssef donne l’exemple du révolutionnaire républicain irlandais Michael Collins qui, bien que commandant en chef de l’armée nationale avait pourtant réussi à donner à l’Irlande son indépendance. Oussama Hamdan souligne quant à lui la porosité des statuts des dirigeants israéliens, la plupart des chefs de gouvernement, de Yitzhak Rabin à Shimon Peres en passant par Ehud Barak ayant été par le passé des officiers de haut rang de l’armée israélienne. L’absence de réponse du Hamas à l’assassinat à bout portant d’un de ses commandants militaires le 24 mars dernier, Mazen Fuqhah, semble valider ces lectures.

    Le Hamas n’est pas prêt à s’engager dans une nouvelle confrontation armée avec Israël après les trois opérations militaires qui se sont succédé depuis 2009. Libéré en octobre 2011 à l’occasion de l’accord Wafa al-Ahrar (« Fidélité des libres ») en échange du soldat israélien Gilad Shalit, Al-Sinouar pourrait bien être celui qui parviendra à conclure un accord avec Israël pour un nouvel échange de prisonniers.

    Leïla Seurat  1er mai 2017
     
    Note: