Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les civils, premières victimes de la guerre contre Daech (JDD)

syria1.jpg

A travers leurs rapports accablants, diverses ONG le montrent : les populations civiles sont les plus touchées par la guerre en Syrie et en Irak. 4.000 civils auraient perdu la vie suite aux bombardements depuis janvier 2014. Les armées loyalistes syriennes et irakiennes sont les premières responsables. Mais les frappes étrangères aussi ont tué quelques civils.

Selon le rapport des ONG britanniques Minority Rights et Ceasefire Centre for Civilian Rights, sorti il y a quelques jours, les premières victimes des bombardements contre Daech seraient les civils. Le rapport évoque 4.000 civils tués en Syrie et en Irak entre janvier 2014 et septembre 2015.

Le directeur de l’ONG Ceasefire ("Cessez-le-feu"), Mark Lattimer, s’exprimait mercredi matin au micro de France Culture : "Le droit international exige que les belligérants fassent la distinction entre les cibles militaires et les zones civiles, mais on observe que les forces irakiennes lancent des opérations tous azimuts et pilonnent parfois des zones résidentielles. Du côté du gouvernement irakien on entend souvent ‘s’ils restent c’est qu’ils sont avec les terroristes’, mais souvent ils sont pris au piège, ils ne peuvent pas partir."

Le rapport des ONG indique que la plupart de ces civils (près de 2.800) ont été tués par les forces irakiennes, celles-là même qui informent la coalition des cibles à viser lors des bombardements. Le programme est soutenu par l’Union Européenne et met en œuvre un système de surveillance qui permet aux civils eux-mêmes, en partenariat avec des militants des droits de l’Homme, de recueillir les informations sur place. Le rapport ajoute que des zones résidentielles, des écoles, des hôpitaux et des mosquées ont été détruits par des frappes.

Human Rights watch, une autre ONG, pointe du doigt l’utilisation par le gouvernement syrien d’armes à sous-munitions qui font de très nombreuses victimes parmi les civils. "Les munitions non-explosées restées au sol constituent un danger mortel", ajoute l’association.

Selon le rapport de Human Rights watch, "Le gouvernement (syrien) a également persisté à larguer de nombreux barils d'explosifs sur des zones civiles. […] Un groupe local a estimé que les attaques aériennes ont causé la mort de 3.557 civils dans le gouvernorat d'Alep en 2014." Pour reconquérir les territoires terroristes et imposer des négociations, le gouvernement syrien assiège des villes, comme Homs, Madamiyet et Daraya, affamant les populations civiles. Selon l’ONG, plus de 200.000 civils seraient affectés.

Amnesty International elle aussi dénonce l’action des forces gouvernementales syriennes et irakiennes, mentionnant notamment les arrestations arbitraires opérées par le régime de Bachar El-Assad : "Les forces de sécurité arrêtent arbitrairement des milliers de personnes. Certaines de ces personnes ont été soumises à une disparition forcée, d'autres à de longues périodes de détention ou à un procès inéquitable. Les forces de sécurité pratiquent la torture et d'autres formes de mauvais traitements sur les détenus, de manière systématique et en toute impunité ; selon les informations disponibles, des milliers de détenus sont morts des suites de torture ou en raison de conditions très dures", peut-on lire sur le site d’Amnesty.

Julie Paquet - leJDD.fr mercredi 02 décembre 201

http://www.lejdd.fr/International/Les-civils-premieres-victimes-de-la-guerre-contre-Daech-762445

Les commentaires sont fermés.