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  • L’homme qui veut «réoccuper le terrain des luttes» PST (El Watan)

    Kamel Aïssat, tête de liste du PST à Béjaïa

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    Avoir un siège à l’APN n’est pas un rêve pour lui ni pour ses camarades du Parti socialiste des travailleurs (PST).

    Les législatives ne sont pour eux qu’une tribune, une occasion d’agiter l’étendard du socialisme et plaider la cause ouvrière, car, comme pour tout marxiste qui se respecte, seule la révolution socialiste est garante d’une humanité égalitaire. Kamel Aïssat, 54 ans, se définit en tant que tel.

    Ancien militant du MCB, marxiste (trotskiste), syndicaliste, il milite depuis plus de 30 ans pour les démunis et les exploités. Originaire de Boudjellil, à 90 km de Béjaïa, il est marié à une militante et père de deux enfants. Il est, en outre, enseignant-chercheur en biologie à l’université de Béjaïa. Des candidats aux prochaines législatives, il est l’un des rares à faire valoir un parcours militant respectable et à ne pas avoir pratiqué le papillonnage partisan qui fait florès de nos jours. Il est tombé dans le militantisme au lycée (1979-1982). Une période d’agitation identitaire qui le mène sur le chemin du Mouvement culturel berbère (MCB) en tant que délégué de lycée, aux côtés de Naït Haddad et Mohand Ourabeh, détenus d’avril 1981.

    Des débuts dans le MCB

    Puis vint la période universitaire à Sétif où, étudiant en biologie, il poursuit ses activités militantes dans le cadre des comités autonomes qu’il a contribué à créer. Plus tard, en 1988, ces comités se sont ligués pour former – sous la houlette du défunt Redouane Osmane, militant du Groupe communiste révolutionnaire (GCR) clandestin (futur PST) –, le Syndicat national des étudiants algériens autonomes et démocrates (SNEAAD).

    Ce fut pour le jeune Kamel une période d’affirmation et de maturation politiques dans les idées de gauche. Mais le déclic, selon lui, a eu lieu bien avant, à Yennayer 1983, à l’occasion d’une confrontation avec les islamistes autour d’un gala à l’université de Sétif. «Les berbéro-marxistes se sont courageusement dressés contre les islamistes, contrairement à tous les autres.

    C’est l’acte qui m’a rapproché du marxisme», nous confie-t-il. Recruté dans le GCR, Kamel Aïssat côtoie les ténors de la gauche algérienne de l’époque, tels que Chawki Salhi, Redouane Osmane ou Adel Abderrezak, des figures qui joueront un rôle dans sa formation, révèle-t-il. Cette période de clandestinité, Kamel Aïssat l’a vécue partagé entre ses activités communistes et syndicales et son engagement culturel. Arrivent ensuite successivement les événements d’Octobre 1988, l’ouverture démocratique et la proclamation du PST en 1989, dont il intègre la direction.

    Le marxisme : la maturation

    Suite à quoi, il sera exclu du MCB pour «appartenance partisane». Aussitôt, avec d’autres militants, à l’instar de Djamel Zenati, Saïd Khelil, Sadek Akrour, Nacer Arbane, ils se restructurent en MCB-Commission nationale. L’idée était de maintenir vivant le Mouvement et se dresser contre ceux qui ont proclamé sa mort prématurée. Le 25 janvier 1990, il fait partie, avec le regretté Matoub Lounès, de la délégation qui a remis le deuxième rapport du MCB-Commission nationale à l’APN.

    En 1991, il était candidat du PST aux législatives à Sétif-nord.

    En 1995, après l’assassinat de Nabila Djahnine, il quitte Sétif pour s’installer à Béjaïa afin de fuir la menace islamiste, puis effectue son service militaire à Blida. A son retour, il renoue illico avec le mouvement social dans le Forum des Rebelles, né dans le sillage de l’assassinat de Matoub Lounès.

    En même temps, à l’université de Béjaïa, où il enseigne la biologie jusqu’à ce jour, il était membre du bureau national du CNES de 2003 jusqu’à la grève de 2006-2007.

    En 2001, quand la Kabylie s’est soulevée, à partir de l’université, il a été de ceux qui ont lancé l’auto-organisation du mouvement autour de mots d’ordre progressistes et gauchisants. Avec Sadek Akrour et d’autres militants socialistes, ils ont organisé la population en comités populaires dans les quartiers et les villages, jusqu’à la rédaction de la plateforme initiale des revendications du mouvement (32 points), dont il était l’un des rédacteurs. Il fait partie, en outre, de ceux qui ont organisé la marche du 14 juin sur Alger.

    Aux législatives de 2007, le PST le désigne tête de liste à Sétif. En 2012, le parti rafle 12 500 voix aux locales et il a profité de l’effervescence politique qui a marqué cette période pour être de plusieurs luttes à Béjaïa. Kamel Aïssat sera, à cette date, l’un des initiateurs du collectif de solidarité avec les «grévistes» de la faim de Cevital et l’un des soutiens actifs des travailleurs en lutte de l’ETR, Getic…

    L’opportunité qu’offre la tribune électorale est pour, dit-il, «une façon de réoccuper le terrain des luttes et sanctionner ceux qui l’ont déserté». Et ce, en ayant ce slogan qui lui tient à cœur, chanté par Matoub Lounès, comme leitmotiv : «Awidak yeghrane Init-ass-en iy maghvane ad vedlen taswiht.» Entendre : le changement viendra des petites gens. C’est à ceux-là que Kamel compte s’adresser lors de sa campagne.

    17.04.17 |

    http://www.elwatan.com/

  • Journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens : interpellez l’UE (Plateforme)

    17 avril 2017

    Le 17 avril 2017 marque la journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens. A cette occasion, plus d’un millier de prisonniers politiques lancent une grève de la faim illimitée pour protester contre le système de détention israélien.

    L’emprisonnement des Palestiniens, et particulièrement celui des enfants, est un rouage de l’occupation. A cette occasion, interpellons l’Union européenne pour mettre fin à l’emprisonnement des mineurs et les mauvais traitements à leur égard.

    Le 17 avril 2017 marque la journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Cette année marque également 50 ans d’occupation israélienne en Palestine. Depuis 1967, plus de 800 000 Palestiniens sont passés par la case prison. Une politique de répression qui sert l’occupation et la colonisation israéliennes.

    Elle commence avec les plus jeunes. Chaque année, en moyenne 700 enfants sont arrêtés, interrogés et détenus par l’armée israélienne, et jugés par les tribunaux militaires. La plupart sont accusés d’avoir jeté des pierres et les trois quarts d’entre eux subissent des actes de torture.

    Ceux-ci consistent en des violences physiques systématiques telles que des positions immobiles douloureuses forcées, des passages à tabac, coups de pieds, de bâtons etc. L’usage de la torture psychologique est également très fréquent : les enfants sont soumis au chantage, on les menace d’arrêter leurs parents, de démolir leur maison, on les invective, on les insulte. Ils subissent aussi des menaces d’ordre sexuel et l’isolement cellulaire prolongé.

    Abed, 14 ans, raconte son arrestation : « La série de coups a commencé dans la voiture, ils m’ont frappé jusqu’à ce que je ne sente plus qu’une douleur intense. » Les tortures ont lieu le plus souvent lors de l’arrestation et du transfert : « ils m’ont déshabillé entièrement et ont fouillé tous mes vêtements, puis ils m’ont mis dans une petite salle. Je suis restée là, nu, pendant près de 4h. J’avais tellement froid, mon corps était comme de la glace », témoigne Mohammad, 16 ans.

    Ces tortures et mauvais traitements, qualifiés par l’UNICEF de « répandus, systématiques et institutionnalisés », se font en toute impunité et en violation à la convention des Nations unies relative aux Droits de l’Enfant ainsi qu’à la convention contre la Torture, deux traités de droit international dont Israël est signataire.

    Une telle institutionnalisation de la torture a un but précis : maintenir un contrôle et une pression sur les familles palestiniennes. En plus de briser des générations entières, elle vise à empêcher toute résistance future, même non violente, à l’occupation. A travers les abus et injustices commis contre ces enfants, Israël condamne l’avenir de la société palestinienne en même temps qu’il compromet tout espoir de paix.

    L’Union européenne doit cesser toute complicité avec de telles exactions et doit faire pression sur Israël afin qu’il respecte enfin le droit. Elle doit :


    • mettre en place des visites de diplomates dans les prisons israéliennes lors des audiences de mineurs, en accord avec les lignes directrices de l’Union européenne (UE) sur les droits de l’Enfant ;
    • contrôler l’application des recommandations du Comité contre la Torture de l’ONU du 13 mai 2016,

    notamment des garanties telles que la fin de l’isolement cellulaire, l’enregistrement audio-vidéo des interrogatoires et la présence d’un parent et d’un avocat lors des interrogatoires.

    Nous demandons que les violations décrites ci-dessus soient prises en compte pour suspendre l’Accord d’Association UE-Israël, qui énonce à son article 2 que « le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques […] constitue un élément essentiel du présent accord » et prévoit par son article 79 la suspension de l’accord en cas de non-respect de cette clause. Dans ces circonstances, nous demandons que l’UE ne convoque pas de réunion du Conseil d’Association UE-Israël.

    Dans l’attente des mesures que vous prendrez pour donner suite à ces requêtes, nous vous prions d’agréer, Madame la Haute Représentante, l’expression de notre haute considération.

    http://plateforme-palestine.org/

  • Plus de 1.000 Palestiniens détenus par Israël entament une grève de la faim (L'OBS)

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    Plus d'un millier de Palestiniens détenus dans les prisons israélien- nes ont entamé ce lundi une grève de la faim collective, inédite de- puis des années, à l'appel de Marwan Barghouthi, leader de la deu- xième intifada condamné à la perpétuité, a indiqué un responsable palestinien.

    "Environ 1.300 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim et ce chiffre pourrait augmenter dans les heures à venir", a déclaré Issa Qaraqee, chargé de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne. De son côté, le Club des prisonniers palestiniens a évoqué le chiffre de "1.500" grévistes de la faim. (... propagande sioniste). Selon le Club des prisonniers, "l'administration pénitentiaire a confisqué tous les biens qui se trouvaient dans les cellules des grévistes et a commencé à transférer des détenus grévistes vers d'autres prisons".

    Cette grève de la faim illimitée est lancée à l'occasion des célébrations de "la journée des prisonniers", observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de 40 ans.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/