Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Afps - Page 38

  • Nouveautés AFPS

  • Ilan Pappé: "ce que nous disent les élections israéliennes" (Afps Rennes)

     "Uniting against privatization, exploitation, and capitalistic rule."

    Comme plusieurs de mes amis, j’ai été également soulagé qu’un gouvernement sioniste libéral n’ait pas été élu.

    Il aurait permis à la mascarade du « processus de paix » et à l’illusion de la solution de deux états de durer, tandis que la souffrance des Palestiniens continue.  Comme toujours, c’est le Premier Ministre Benjamin Netanyahu lui-même qui a fourni l’inévitable conclusion quand il a déclaré la fin de la solution de deux états - nous invitant tous au long enterrement d’une idée mal inspirée qui a fourni à Israël l’immunité internationale pour son projet colonialiste en Palestine.

    La puissance de cette escroquerie était visible aux yeux de tous quand le monde et les spécialistes locaux des médias ont de manière irréaliste prévu une victoire pour le sionisme libéral, une tendance idéologique israélienne qui est proche de l’extinction - représentée cette fois-ci par la liste de l’Union Sioniste dirigée par Isaac Herzog et Tzipi Livni. Les sondages à la sortie des bureaux de vote réalisés par ces excellents statisticiens israéliens ont renforcé cette illusion, amenant les médias à un fiasco énorme puisque les attentes de la victoire du camp « libéral » se sont transformées en choc et consternation face au triomphe de Netanyahu.

    Débâcle

    Il est intéressant d’entamer une première analyse des élections israéliennes par une attention plus particulière sur cette débâcle.

    Un segment important de ceux qui votent pour le parti du Likud de Netanyahu appartiennent à la deuxième génération de juifs qui sont venue des pays arabes et musulmans.

    Ils ont été joints cette fois par les communautés de colons en Cisjordanie occupée qui ont voté en bloc pour Netanyahu. Beaucoup parmi les juifs arabes ont voté beaucoup plus pour le Likud qu’ils ont voté pour Netanyahu. Les colons ont fait de même aux dépens de leur nouvelle base politique - le parti de La Maison Juive de Naftali Bennett qui promet l’annexion complète de la Cisjordanie - afin de s’assurer que le Likud serait le parti le plus représenté au prochain parlement.

    Ni l’un ni l’autre de ces deux groupes n’était particulièrement heureux de son choix et n’était pas forcément fier de sa décision de voter encore une fois pour Netanyahu. C’est peut-être la raison qui fait qu’un bon nombre de ces électeurs n’ont pas réellement dit lors des sondages à la sortie des bureaux de vote, pour qui ils avaient voté.

    Le résultat était tout à fait catastrophique pour tous les sondeurs renommés. Ils ont loupé ce qui aurait dû être le grand titre après les sondages à la sortie des bureaux de vote : une victoire sensationnelle pour le Likud en 2015 et un résultat décevant pour le camp sioniste libéral. Les nouvelles les plus passionnantes concernaient le succès des citoyens Palestiniens en Israël qui s’étaient unis pour former la Liste Commune et qui ont gagné la troisième place - le plus grand nombre de sièges après le Likud et l’Union Sioniste.

    La victoire du Likud

    Les trois résultats - un Likud fortifié, un Parti Travailliste défait (l’Union Sioniste est une liste unie entre le parti Travailliste et « l’Initiative » de Livni) et une représentation palestinienne unifiée et renforcée - peuvent être soit ignorés par la communauté internationale, soit servir de catalyseur pour une nouvelle pensée sur la question toujours tellement d’actualité de la Palestine.

    La victoire du Likud, en dépit de l’agitation sociale en Israël due aux difficultés économiques grandissantes, et la position plus que jamais dégradée de l’état juif dans la communauté internationale, indiquent clairement qu’il n’y aura aucun changement en Israël dans un avenir proche.

    Le parti Travailliste, en attendant, a fait son maximum. Il n’est pas susceptible de faire mieux et par conséquent il n’offre pas d’alternative. La principale raison est qu’il n’est pas une alternative. Israël en 2015 est toujours un état colonial et colonialiste, et une version libérale de cette idéologie ne peut pas offrir de véritable voie de réconciliation avec les véritables habitants de la Palestine.

    Depuis que Likud a pris le pouvoir pour la première fois après sa victoire historique de 1977, les électeurs juifs ont préféré le véritable produit, comme on dit, plutôt que la version plus pâle et libérale du sionisme.

    Le parti Travailliste était au pouvoir assez longtemps pour que nous sachions qu’il n’est pas en mesure de concéder même à la plupart des dirigeants palestiniens modérés, aucun accord leur permettant d’exercer une véritable souveraineté, ni même en Cisjordanie ou dans la Bande de Gaza, qui forment pourtant à peine un cinquième de la Palestine historique.

    La raison en est très simple : la raison d’être d’une société coloniale-colonialiste est le déplacement forcé des indigènes et leur remplacement par des colons. Au mieux ces indigènes peuvent être confinés dans les enclaves se révoltant de façon périodique, au pis ils sont condamnés à être expulsés ou massacrés.

    Décolonisation

    La conclusion pour la communauté internationale devrait à présent être claire. Seule la décolonisation de l’état colonial peut mener à la réconciliation. Et la seule manière de donner une impulsion décisive à cette décolonisation, c’est en utilisant les mêmes moyens que ceux exercés contre l’autre état colonial de longue date du 20ème siècle : le système d’apartheid en Afrique du Sud.

    Le choix de la campagne BDS - le boycott, le désinvestissement et les sanctions - n’a jamais paru plus valide qu’il ne l’est aujourd’hui. Il faut espérer que - en liaison avec la résistance populaire sur le terrain - cela poussera au moins certains dans la deuxième et la troisième génération de la société coloniale juive, à contribuer à stopper le projet sioniste.

    Les pressions conjointes de l’extérieur et du mouvement de résistance à l’intérieur sont la seule manière de forcer les Israéliens à repenser leurs relations avec tous les Palestiniens, y compris les réfugiés, sur la base des valeurs démocratiques et égalitaires. Dans le cas contraire, nous pouvons nous attendre à ce que le Likud gagne cette fois-ci quarante sièges lors des prochaines élections, peut-être dans la foulée d’un prochain soulèvement palestinien.

    Il y a deux raisons pour lesquelles cette approche est encore possible. L’une est la Liste Commune.

    Elle n’aura aucun impact sur le régime politique israélien et en réalité,comme l’Autorité palestinienne, les jours de la représentation palestinienne à la Knesset, le parlement d’Israël, sont comptés. Si une liste unie ne peut avoir aucun impact et si une PA sans aucun pouvoir effectif ne satisfait pas même les sionistes libéraux, alors le temps est venu de rechercher de nouvelles formes de représentation et d’action. Mais l’importance de la Liste Commune se trouve ailleurs.

    Elle peut stimuler l’imagination d’autres communautés palestiniennes sur la possibilité d’une unité dans les objectifs. Que les islamiste et les marxistes puissent agir ensemble pour un meilleur avenir est un exemple qui peut avoir des implications d’une grande portée, non seulement pour des Palestiniens et des Israéliens, mais pour une Europe de plus en plus polarisée. La Liste Commune représente un groupe de Palestiniens indigènes qui connaissent bien les Israéliens, qui sont profondément attachés aux valeurs démocratiques et ont gagné en importance parmi les autres Palestiniens après des années de marginalisation et de quasi-oubli.

    La deuxième raison d’espérer, c’est que de nouvelles solutions alternatives émergeront, car en dépit de toutes sa cruauté et sa dureté, le projet colonial-colonialiste sioniste n’était pas le pire dans l’Histoire. Malgré toute l’affreuse souffrance qu’elle a causé il y a peu, pendant le massacre de cet été à Gaza, elle n’a pas exterminé la population locale et son projet de dépossession demeure inachevé. Ceci ne signifie pas qu’il ne deviendra pas plus mauvaise ou qu’il faille sous-estimer la douleur qui est celle des Palestiniens.

    Vision

    Ce que cela signifie, c’est que l’impulsion principale venant des Palestiniens est non pour une rétribution mais pour une restitution. Leur souhait est de vivre une vie normale - quelque chose que le sionisme a nié à tous les Palestiniens depuis l’arrivée de cette idéologie en Palestine vers la fin du 19ème siècle.

    Une vie normale, cela signifie la fin des politiques discriminatoires d’apartheid contre les Palestiniens en Israël, la fin de l’occupation militaire de la Cisjordanie et du siège de la Bande de Gaza, la reconnaissance du droit pour les Palestiniens réfugiés de retourner dans leur patrie.

    Le principe de l’échange, ou quid pro quo, est d’accepter l’ethnie juive qui a émergé en Palestine en tant qu’élément d’une nouvelle entité politique décolonisée, entièrement démocratique et basée sur les principes acceptés par tous les concernés.

    La communauté internationale peut jouer un rôle positif en supportant cette vision si elle adopte trois principes de base.

    Le premier est que le sionisme est sous toutes ses formes colonialiste et que par conséquent l’anti-sionisme n’est pas de l’antisémitisme mais de l’anticolonialisme.

    Le second est que si elle renonce au traitement préférentiel accordé à Israël au cours des années, principalement dans le domaine des droits de l’homme, elle aura une possibilité plus forte de jouer un rôle constructif pour sauvegarder ces droits au Moyen-Orient dans son ensemble.

    Et en conclusion, nous devrions tous nous rendre compte que l’occasion fournie d’épargner des vies innocentes en Palestine historique risque de se fermer rapidement, car si la puissance israélienne demeure hors de contrôle, une répétition des massacres des années précédentes est presque certaine. Il est urgent d’abandonner les vieilles formules pour la « paix » qui n’ont rien donné, et de commencer à chercher de justes et viables solutions.

    dimanche 29 mars 2015

    * Ilan Pappe est directeur du Centre Européen d’Études Palestiniennes à l’Université d’Exeter. Son dernier livre s’intitule : The idea of Israel : a history of power and knowledge

    http://www.rennespalestine.fr/?Ilan-Pappe-ce-que-nous-disent-les

    Commentaire de la photo: Unir contre l'occupation et la colonisation, c'est au programme des communistes?

     

  • Nouveautés sur AFPS

  • Nouveautés sur AFPS

    Résultat de recherche d'images pour "israel intimidation"

  • Nouveautés AFPS

  • Nouveautés sur AFPS

    Les Palestiniens saisiront formellement la CPI le 1er avril

     mardi 3 mars 2015
     
    Les Palestiniens saisiront formellement le 1er avril la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens, a indiqué lundi à l’AFP un membre de la direction du Fatah, principale force de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). « L’une des prochaines étapes importantes est le dépôt d’une plainte contre Israël à la (...)

  • Nouveautés AFPS

    Gaza sous les bombes de Banksy

    Alexandre Hervaud, Libération, jeudi 26 février 2015
  • Nouveautés sur AFPS Rennes

    • Action urgente d’Amnesty International pour Abdallah Abu Rahma de Bil’In

      Chères amies, chers amis, Nous vous appelons à vous associer à l’action urgente d’Amnesty International concernant Abdallah Abu Rahma de Bil’In. Il va finalement passer en jugement le 22 février et risque une lourde condamnation. Nous vous invitons à écrire dès aujourd’hui à l’ambassadeur d’Israël en France. Vous trouverez ci-après un modèle de lettre du type de ceux proposés par Amnesty que vous pouvez bien sûr adapter comme vous le souhaitez. Vous pouvez également envoyer copie de votre lettre par email (...)


    • Israël n’est pas une démocratie

      17 février

      L’éternelle propagande israélienne, bien ancrée dans les esprits, raconte qu’Israël est la « seule démocratie au Moyen-Orient. » Les déclarations des dirigeants politiques occidentaux, notamment les Américains et les Britannique, s’appuient souvent sur cette allégation pour justifier le renforcement de leurs liens avec Israël. "Je suis cette terre" le cri des Palestiniens dépouillés chaque jour de leur terre Ils prétendent être les seuls porteurs du flambeau de la « démocratie » alors qu’ils sont (...)


     

    • Palestine occupée : les troupes israéliennes détruisent des champs d’oliviers

      17 février

      Les Forces Israéliennes d’Occupation (FIO) ont déraciné avec des bulldozers des dizaines d’oliviers dans le village de Tayasir mardi, au nord de la Cisjordanie occupée, ont déclaré les habitants. __7__ 28 octobre 2014 - Abbas Youssef, fermier palestinien âgé de 70 ans, montre du doigt ses oliviers qui commencent à porter leurs fruits, sur des terres situées de chaque côté d’une colonie juive dans le nord de la Cisjordanie occupée, dans le village d’al-Janiya à l’ouest de Ramallah - Photo : AFP/Abbas (...)


     

    • J’ai fait « partie d’une organisation terroriste », dit un pilote israélien, devenu militant

      17 février

      Yonatan Shapira est né dans une base militaire israélienne, un an avant que son père ne pilote des avions de combat dans la guerre d’octobre 1973. Trente ans plus tard, dont douze qu’il a passés lui-même comme pilote de l’armée de l’air, Shapira rejetait l’armée. En 2003, il écrit une lettre où il s’engage à ne pas voler au-dessus de la Cisjordanie et de la bande de Gaza occupées. Shapira est l’un des rares Israéliens à avoir déclaré soutenir l’appel des Palestiniens pour le boycott, le désinvestissement et (...)


     

    • Stopper la colonisation et non pas s’en accommoder

      17 février

      Déclaration du Bureau National de l’AFPS __7__ Des soldats israéliens patrouillent en face de la colonie illégale de Halamish (au fond) qui est située près de la ville de Ramallah en Cisjordanie. (Photo d’archives) __7__ Jour après jour, alors que toute perspective de levée du blocus de Gaza semble évanouie, surviennent des annonces de nouvelles confiscations de terres ou d’extension de colonies. Cette semaine « l’administration civile » (terme désignant l’administration militaire dans la novlangue (...)


     

    • Israël assoiffe les Palestiniens

      16 février

      Dans le nord de la Vallée du Jourdain, la semaine dernière, les forces israéliennes ont détruit une conduite d’un kilomètre de long installée qui fournissait de l’eau aux communautés palestiniennes. A l’Est de Jérusalem, des dizaines de milliers de Palestiniens ont été privés d’un approvisionnement régulier en eau courante pendant près d’un an. A Gaza, l’infrastructure de l’eau a été détruite et dans les foyers qui reçoivent encore de l’eau, elle n’est pas potable. L’eau et qui la contrôle sont devenus un (...)


     

    • Malak, 14 ans, dénonce ses conditions de détention en Israël

      16 février

      Après 45 jours dans une prison israélienne, Malak al-Khatib, 14 ans, benjamine et désormais icône des prisonniers palestiniens, continue de nier les faits qui lui sont reprochés et dénonce ses conditions de détention, dans un entretien samedi à l’AFP. "C’est sûr que j’aurai plein de choses à raconter à mes camarades quand je retournerai à l’école", dit cette adolescente de Beitin, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Dès qu’elle reprendra les cours dans trois jours, dit-elle, elle leur racontera "le (...)


  • Nouveautés AFPS

    ipsc_201207_haneen_zoabi_cork_web.jpg

    Regards israéliens sur la société palestinienne : Thomas Vescovi, chercheur en histoire contemporaine

    Est Républicain, vendredi 13 février 2015
  • Lannion, Conférence-débat avec Michel Warschawsky (Afps)

     

    Conférence-débat avec Michel Warschawsky

    Mardi 24 février à 20h30 Mezzanine des Ursulines à LANNION

    L’Association France-Palestine Trégor aura l’honneur d’accueillir

    Michel WARSCHAWSKY grand militant israélien pour la Paix

    pour une conférence sur:

    "Le conflit israélo-palestinien et la stratégie du choc des civilisations"

    Né en 1949 à Strasbourg, Michel Warschawski est un journaliste et militant pacifiste israélien, cofondateur et président du Centre d’information alternative de Jérusalem. Anti-sioniste, il souhaite le remplacement d’Israël comme État juif par un État binational.

    Le Centre d’information alternative (AIC) qu’il a créé en 1984, rassemble plusieurs mouvements pacifistes israéliens et organisations palestiniennes. Le but de ce centre est de fournir aux organisations internationales et aux missions diplomatiques une analyse détaillée de la situation et de ses impacts sur le plan économique et social, ainsi qu’en informant la population. Le Centre d’information alternative a été récompensé en décembre 2012 par le prix des droits de l’homme de la République française.

    En 1989, il est condamné à vingt mois de prison ferme pour « prestations de services à organisations illégales », pour avoir imprimé des tracts relatifs à l’organisation palestinienne Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache.

    Chroniqueur dans le journal satirique Siné Hebdo, il était membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine (http://www.russelltribunalonpalestine.com/en/) dont la première session internationale a été organisée en mars 2010 (Barcelone) et la dernière en mars 2013 (Bruxelles).

    Bibliographie sélective :

    Un autre Israël est possible (avec Dominique Vidal), Les Éditions de l’Atelier, 2012, 176 p. Au pied du mur, Éditions Syllepse, 2011 Destins croisés — Israéliens-Palestiniens, l’histoire en partage, Riveneuve, 2009 Israël-Palestine que se passe-t-il ?, La Fabrique, 2008 Programmer le désastre — La politique israélienne à l’œuvre, La Fabrique, 2008 À tombeau ouvert — La crise de la société israélienne, La Fabrique, 2003 À contre chœur - Les voix dissidentes en Israël (avec Michèle Sibony), Textuel, 2003

    http://www.france-palestine.org/Conference-debat-avec-Michel-Warschawsky