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Afps - Page 37

  • Salah Hamouri reçu au Quai d’Orsay (Afps)

     

    A la demande de l’AFPS, Salah Hamouri a été reçu hier au Quai d’Orsay par M. Martin Briens, directeur-adjoint du cabinet du Ministre, et de M. Aurélien Chauvier, en charge de Jérusalem et des Territoires palestiniens. Il était accompagné de Taoufiq Tahani, président de l’association et de Jean-Claude Lefort, coordinateur du Comité de soutien.

    Salah Hamouri a expliqué concrètement les éléments effarants devant lesquels il se trouve, à savoir une interdiction formelle de six mois, signifiée par un ordre militaire totalement arbitraire, d’entrer dans les Territoires au nom de la « sécurité d’Israël » ceci sans aucun élément à lui reprocher et alors que, résident de Jérusalem-Est annexée, il suit des cours de Droit dans une université située à Ramallah, cours qui doivent se terminer en juillet avec son examen pour devenir avocat. Cet « ordre » le prive de cette possibilité et, plus généralement de sa liberté de circulation. Tout ceci après avoir fait 7 ans de prison et alors qu’il reconstruit courageusement sa vie.

    Sa situation a fait l’objet d’un large soutien dans notre pays pour que les autorités françaises n’acceptent pas cette situation et agissent pour que soit purement et simplement levé cet acte illégal et arbitraire inacceptable.

    Accent a notamment été mis sur le fait que Jérusalem-Est est annexée et que cette situation est condamnée et non reconnue par la « communauté internationale », spécialement par le Conseil de sécurité de l’ONU dont notre pays est membre permanent. Il ne s’agit donc, en aucun cas, d’un acte qui relèverait de la souveraineté israélienne mais bien d’un acte totalement inacceptable, illégal et arbitraire.

    Israël a annexé la partie Est de la ville. Quoi qu’en disent les dirigeants israéliens, cette partie de la ville, qui doit devenir capitale de l’Etat palestinien, ne lui appartient pas. Il est exclu qu’il puisse subsister la moindre ambiguïté sur ce point. Salah Hamouri, qui est privé de la dimension palestinienne de sa bi-nationalité du fait de cette annexion, est donc de facto un citoyen uniquement français en droit. Son cas ne peut donc laisser indifférent les autorités françaises placées devant une violation flagrante de la liberté d’expression frappant l’un de nos concitoyens.

    Au terme de l’entretien, qui s’est déroulé dans un climat attentif, engagement a été pris, du côté du Quai, d’agir dans ce sens auprès des autorités israéliennes pour une levée pure et simple de cet « ordre ». Déjà le Consulat général français de Jérusalem s’est activé en ce sens. Ses efforts seront renforcés par une volonté affirmée du ministère.

    Nous entendons pour notre part suivre attentivement l’évolution de la situation et continuer à nous mobiliser et à mobiliser largement pour que le droit l’emporte contre son déni – un déni systématique qui touche d’autres jeunes en plus de Salah.

    Paris, le 16 avril 2015 Taoufiq Tahani et Jean-Claude Lefort

    http://www.france-palestine.org/Salah-Hamouri-recu-au-Quai-d-Orsay

  • La descente aux enfers du camp palestinien de Yarmouk (Afps)

     

    *

    Connu pour sa vitalité avant la révolte contre Bachar Al-Assad, Yarmouk, le plus grand camp palestinien de Syrie jusqu’en 2011, est devenu un tombeau.

    Symbole de l’inhumanité infligée par le régime syrien aux civils, soumis à un implacable siège depuis près de deux ans, ce faubourg, situé à sept kilomètres au sud de Damas, vit à l’heure des avancées de l’Etat islamique (EI), des retournements d’alliance au sein de la rébellion et de la peur d’une offensive majeure de l’armée syrienne.

    L’attaque lancée par les djihadistes de l’EI, le 1er avril, impose aux milliers d’habitants restés à Yarmouk de violents combats, qui débordent au sud du camp. Les civils redoutent les exactions cruelles de l’EI. Le largage de meurtriers barils d’explosifs au-dessus des ruelles, par des hélicoptères de l’armée, participe à la destruction, dans un camp dont les résidents sont démunis de nourriture et d’aide médicale.

    Pour les militants palestiniens, l’irruption de l’EI, qui, selon eux, disposait déjà d’éléments dans l’enclave depuis plusieurs mois, est un nouveau chapitre dans la descente aux enfers de Yarmouk. « Le cauchemar n’a pas commencé aujourd’hui », souligne Salim Salameh, exilé de Yarmouk vers l’Europe, à la tête de la Ligue palestinienne des droits de l’homme-Syrie. Au moins 170 résidents sont morts de faim depuis fin 2013, à cause du siège.

    Empêcher tout cessez-le-feu

    L’infiltration des djihadistes de l’EI, estimés à plusieurs centaines, a eu lieu depuis Hajar Al-Aswad, localité voisine située dans le périmètre au sud de Damas assiégé par le régime, où l’EI s’est développé. Son entrée à Yarmouk n’a été rendue possible que par la complicité du Front Al-Nosra présent dans le camp, affirment des militants palestiniens, peu convaincus par les déclarations de neutralité des djihadistes affiliés à Al-Qaida. « Le Front Al-Nosra a trahi Yarmouk », accuse Wessam Sabaaneh, membre de la fondation Jafra qui apporte de l’aide aux déplacés du camp dans les localités voisines.

    A Yarmouk, le groupe Aknaf Beït Al-Maqdess, émanation du mouvement islamiste palestinien Hamas, est le principal fer de lance de la résistance contre l’Etat islamique. Il contrôlerait une petite partie dans le sud-ouest du camp, alors que l’est serait sous la joug de l’EI et du Front Al-Nosra. Le nord du camp, lui, reste sous la coupe de groupes palestiniens prorégime, accusés par les habitants de Yarmouk d’affamer le camp au même titre que le pouvoir syrien.

    Pour Ali Barakeh, le représentant du Hamas au Liban, l’offensive des djihadistes « a cherché à ruiner la tentative d’un cessez-le-feu local à Yarmouk, à la manière de ceux qui existaient dans les localités de Yalda, Babila ou Beit Sahem, sous contrôle de l’opposition ». Il en veut pour preuve l’assassinat d’Abou Souheib, fin mars aux portes de l’hôpital Palestine, au sud du camp, imputé aux djihadistes. Volontaire du Croissant-Rouge palestinien, ce membre du Hamas négociait un allégement du blocus du camp, devenu un terrain de guerre depuis la fin 2012 entre le régime et les rebelles syriens, appuyés chacun par des groupes palestiniens.

    Le gouvernement entend se poser en « libérateur » du camp et contrer un essor de l’EI autour de Damas. Mais les faits contredisent cette posture. Selon une source médicale palestinienne, plusieurs membres du Croissant-Rouge palestinien qui fuyaient Yarmouk ont été arrêtés par les forces de sécurité syriennes début avril. Des militants du camp se savent menacés de torture s’ils quittent Yarmouk. Ils se cachent aujourd’hui également de l’Etat islamique.

    Damas a tenté de s’assurer un semblant de légitimité, en recevant, jeudi 9 avril, l’appui de factions palestiniennes pour une intervention coordonnée. Mais l’Organisation de libération de la Palestine a aussitôt rejeté l’idée d’une participation. Le Hamas, quant à lui, veut que la bataille soit menée par Aknaf Beït Al-Maqdess. « Nous avons demandé à Ahmed Jibril [à la tête d’une faction palestinienne pro-Assad] qu’il arme le groupe, affirme Ali Barakeh. Nous redoutons une destruction totale du camp. Nous voulons que l’EI et Nosra quittent le camp, mais pas aux dépens de l’opposition syrienne, et pas pour servir le régime. »

    Dépêché à Damas, Pierre Krähenbühl, le commissaire général de l’Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, cherche à arracher un accès humanitaire à Yarmouk, pour permettre le départ des civils et l’entrée de l’aide.

    Laure Stephan, Le Monde, mardi 14 avril 2015

    http://www.france-palestine.org/La-descente-aux-enfers-du-camp-palestinien-de-Yarmouk

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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    Pour le Trio Joubran, « être artiste, c’est résister »

    L’Orient le Jour, mercredi 8 avril 2015
  • "Depuis l’arrivée de l’EI à Yarmouk, on vit cloîtrés" (Afps)

     

    Dans le camp de Yarmouk, près de Damas, de violents combats ont éclaté entre des groupes armés palestiniens et les jihadistes de l’organisation de l’État islamique qui ont pénétré dans la zone mercredi. Une situation qui paralyse un peu plus encore les habitants qui vivent depuis des mois dans des conditions humanitaires désastreuses.

    Les jihadistes sont parvenus à s’emparer mercredi d’une grande partie du camp de réfugiés palestiniens. Des groupes armés palestiniens, dont celui d’Aknaf Beit al-Maqdess proche du mouvement islamiste Hamas, ont alors lancé une contre-offensive contre l’organisation jihadiste et réussi à reprendre certains secteurs du camp, a indiqué Anouar Abdelhadi, un représentant de l’OLP à Damas cité par l’AFP.

    Selon lui, six personnes ont été tuées et 17 blessées dans ces affrontements. Yarmouk est assiégé depuis plusieurs mois par les forces du régime syrien qui essaye de chasser les groupes rebelles du camp. Ils sont 18 000 à souffrir de pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.

    "Personne n’ose plus distribuer les aides"

    Ahmed est un réfugié palestinien de Yarmouk.

    "Les conditions de vie étaient déjà difficiles dans les camps depuis plusieurs mois, mais là c’est intenable. Il y a des tirs et des snipers partout, je n’ai pas osé mettre le nez dehors depuis deux jours. Pour s’approvisionner en eau, nous avons l’habitude de remplir des jerricanes dans des puits dans certains quartiers du camp mais ces endroits sont devenus trop dangereux. Mercredi, un ami photographe, Jamal Abou Khalifé, a été tué alors qu’il couvrait ces combats. C’est désolant, il était jeune et plein d’espoir."

    "Le seul hôpital qui était tenu par les volontaires du Croissant-Rouge a été évacué mercredi [Selon certaines sources, il serait dans une zone désormais contrôlée par les jihadistes de l’organisation État islamique] car il a été touché par des tirs d’obus.

    La distribution des denrées alimentaires est également interrompue. Des ONG ont fait parvenir des aides à l’intérieur du camp hier mais personne n’a osé les distribuer car le point de distribution est situé dans la rue de la Palestine où les combats ont lieu aujourd’hui."

    "C’est vraiment dommage parce la situation commençait à s’améliorer ces dernières semaines et les aides de l’ONU étaient distribuées trois fois par semaine depuis le 5 mars [les autorités syriennes avaient interrompu l’acheminement de l’aide humanitaire en décembre 2014 en raison d’affrontements entre des factions palestiniennes proches du régime et des groupes d’insurgés retranchés dans le camp, notamment des combattants du groupe jihadiste Jabhat al-Nosra, ndlr]."

    Omar K. est secouriste. Il travaille dans un dispensaire improvisé depuis le début des combats. Dans ce centre médical, trois personnes sont mortes sous ses yeux.

    Personne ici ne souhaite que les jihadistes de l’EI prennent le contrôle du camp. C’est vrai que des formations islamistes comme de Jabat al-Nosra sont présentes depuis plusieurs mois ici, mais ils ne persécutent pas les gens comme le fait l’organisation de l’EI ailleurs. Par exemple, ils n’ont pas interdit la vente de tabac. En revanche, ils sont inflexibles avec le blasphème [en janvier 2015, l’organisation Jabat al-Nosra avait exécuté un jeune accusé de blasphème].

    Les combats ont lieu un peu partout dans le camp mais les jihadistes de l’EI contrôlent déjà toute la zone ouest au niveau de la rue Loubya ainsi que la zone est. Ils ont aussi coupé les accès vers les quartiers de Yelda et Babila jouxtant le camp à l’ouest, et où les habitants se rendent régulièrement pour acheter de la nourriture. Si ces combats continuent, on court vers une véritable catastrophe quand les habitants auront épuisé leurs stocks de nourriture.

    France 24, vendredi 3 avril 2015

    http://www.france-palestine.org/Depuis-l-arrivee-de-l-EI-a-Yarmouk-on-vit-cloitres

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150402-syrie-yarmouk-camp-palestiniens-damas-etat-islamique/

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/malgre-une-incursion-mediatique-a-yarmouk-daech-ne-menace-pas-damas_1667805.html

    http://www.aljazeera.com/news/2015/04/isil-enters-yarmouk-refugee-camp-syria-capital-150403124537528.html

    Commentaire: Il en ressort que chassés un temps par les rebelles (dont le Hamas) ils sont revenus.

     

  • Nouveautés sur AFPS Rennes

    • Qui a dit ?...

       

      La situation au Proche-Orient est suffisamment catastrophique pour provoquer des prises de positions courageuses ! Nous nous demandions où étaient passés les grands intellectuels engagés, capables de prendre des positions vigoureuses, même à contre-courant... Et voilà qu’il nous tombe un ministre, qui remonte ses manches et montre enfin la voie ! Quoi... Vous rêvez ? Vous avez la berlue ? Jugez-en ! Qui a dit : « Et ils voudraient que l’Histoire ne puisse pas exister avant eux ni en dehors d’eux. (...)

       

    • Non à l’arbitraire militaire qui frappe Salah Hamouri : écrivez aux députés et sénateurs d’Ille et Vilaine !

      2 avril

       

      Écrivez aux députés et aux sénateurs d’Ille et Vilaine pour qu’ils interviennent auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius : Salah Hamouri ne doit plus être victime de l’arbitraire de la soldatesque israélienne ! Inspirez-vous du modèle de lettre ci joint pour écrire à vos élus ! Liste des parlementaires du département (députés et sénateurs) : Thierry Benoït : tbenoit@assemblee-nationale.fr Marie-Anne Chapdelaine : (...)


    • Salah Hamouri, interdit d’étudier, victime de l’arbitraire militaire

      2 avril

       

      Déclaration du Bureau National de l’Association France-Palestine Solidarité Salah Hamouri, pour qui nous nous sommes battus au long de ses si longues années de détention, vient de recevoir un « ordre militaire » lui interdisant, pour raisons de sécurité et pour une durée de six mois, d’entrer en Cisjordanie. Sans donner le moindre indice, le commandant militaire évoque de « sérieux doutes pour la sécurité de l’Etat et des citoyens » à l’appui de sa décision. Ainsi pour protéger les citoyens israéliens, (...)


    • Interpellez les parlementaires d’Ille et Vilaine pour la libération de Khalida Jarrar !

      2 avril

      Écrivez aux députés et aux sénateurs du département pour qu’ils interviennent auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius : il faut qu’il exige de l’occupant israélien la libération de Khalida Jarrar ! Nous vous proposons d’utiliser le modèle de lettre ci-joint pour faciliter votre démarche ! Liste des parlementaires du département (députés et sénateurs) : Thierry Benoït : tbenoit@assemblee-nationale.fr Marie-Anne Chapdelaine : machapdelaine@gmail.com Dominique De Legge : (...)


    • Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne, enlevée ce matin par l’armée d’occupation israélienne

      2 avril

      Très tôt ce matin, jeudi 2 Avril, plus de 60 soldats de l’occupation israéliennes ont attaqué la maison de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar, une dirigeante de la gauche palestinienne et féministe. Elle a été brutalement arrêtée, l’armée est rentrée chez elle à coups de pied dans la porte d’entrée et tenant son mari dans une chambre séparée. Très tôt ce matin, jeudi 2 avril, plus de soixante soldats de l’occupation israélienne ont attaqué la maison de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar, (...)


    • Yarmouk aux mains de l’Etat islamique

      1er avril

      Pris en étau entre le régime Assad et les combattants djihadistes des réseaux Al-Nosra et Daech, les réfugiés du camp de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, vivent l’enfer. Ce mercredi, la nouvelle est tombée, diffusée par les autorités palestiniennes, que le camp aurait été pris par les combattants de l’Etat islamique. Depuis quelques semaines, la rumeur circulait quant au basculement de djihadistes d’al-Nosra dans les rangs de l’EI. Yarmouk était le plus grand camp de réfugiés palestiniens de (...)


    • Syrie : l’Etat islamique envahit le camp de Yarmouk, proche de Damas

      1er avril

      Les combattants de l’Etat islamique contrôlent le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, du moins en grande partie. L’offensive s’est déroulée mercredi 1er avril au matin et, selon plusieurs sources, les jihadistes ont pris position dans plusieurs des principales artères de ce camp situé à moins de huit kilomètres du centre de Damas. Jamais depuis l’émergence de l’organisation Etat islamique en 2013, celle-ci ne s’était autant approchée, les armes à la main, du centre de Damas. L’offensive a été (...)


    • La Palestine devient le 123e membre de la Cour pénale internationale

      1er avril

      La Palestine compte désormais officiellement parmi les 123 Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI). Mais l’Autorité palestinienne ne déposera pas, du moins dans l’immédiat, de « plainte » visant la colonisation israélienne, comme l’avait annoncé début mars le ministre des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. « Nous ne cherchons pas la vengeance, mais la justice », a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’Institut des sciences sociales (ISS) de La Haye, aux Pays-Bas, la veille de la cérémonie (...)

     

  • « Antiraciste, anticolonialiste, un point c’est tout ! » (Afps)

     

    Dans un article publié ce mercredi 1er avril sous le titre « Le Capitole interdit la réunion du NPA », « La Dépêche du Midi » a indiqué à propos de Bernard Cholet qu’il faisait partie d’un groupe de militants condamnés pour « discrimination et incitation à la haine raciale ». Cette information est erronée, et nous présentons nos sincères excuses à M. Cholet. Dans le texte publié ci-dessous, Bernard Cholet a souhaité rappeler les raisons militantes qui l’ont conduit devant la justice, et la relaxe dont il a bénéficié.

    La Dépêche du Midi, jeudi 2 avril 2015

    « Je me suis retrouvé subrepticement dans les colonnes de « La Dépêche du Midi » 1er avril victime d’accusations diffamatoires qui portent atteinte à mon intégrité personnelle et à mon honneur, et qui ne respectent pas la chose jugée. À la suite d’une plainte d’une officine de l’extrême droite pro-israélienne, j’ai en effet été inculpé avec deux camarades pour une action Boycott Désinvestissement Sanctions (comme nous en réalisons des centaines partout en France et dans le monde depuis 2010) dans une grande surface pour appeler les consommateurs au boycott des produits exportés illégalement par Israël, boycott international destiné à faire cesser l’impunité de cet Etat pour qu’il respecte enfin le droit international. Après quatre ans de procédures judiciaires, j’ai été relaxé par deux fois par des tribunaux indépendants qui m’ont donc jugé innocent. Mieux encore, contrairement à ce qui a été publié par « La Dépêche du Midi » et diffusé dans un communiqué de la mairie de Toulouse, aucune condamnation pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » n’a été prononcée contre des militants dans le cadre d’actions BDS. La cour d’appel de Paris — après avoir considéré comme légal le droit à l’appel au boycott émanant de la société civile — sera sur le sujet encore plus précis : « la critique pacifique de la politique d’un État relevant du libre jeu du débat politique se trouve au cœur même de la notion de société démocratique ». Le manque de sérieux dans la vérification des sources autant pour le journaliste que pour le Maire est inacceptable et grave de conséquences.

    Enfin et pour que les choses soient claires, le conflit israélo-palestinien n’est nullement un conflit religieux. L’appel au boycott n’a rien à voir avec la religion juive mais avec la politique d’un État qui pratique la colonisation et la discrimination. Alors oui, militant depuis toujours contre le racisme, contre l’antisémitisme et contre l’islamophobie, militant anticolonialiste. Pas plus, pas moins. Et soyez persuadés qu’ils ne nous feront pas taire ».

    http://www.france-palestine.org/Antiraciste-anticolonialiste-un-point-c-est-tout

  • Khalida Jarrar doit être libérée (Afps)

     

    Communiqué de l’AFPS, jeudi 2 avril 2015

    La députée palestinienne Khalida Jarrar vient d’être arrêtée cette nuit par les forces d’occupation israéliennes à son domicile de Ramallah, c’est à dire en « zone A » d’après les accords d’Oslo. Zone théoriquement sous contrôle exclusif palestinien, mais Israël en toute arrogance ne s’encombre pas de ses « détails » qu’il viole régulièrement. Son domicile a été saccagé, ses deux ordinateurs ainsi que son téléphone portable lui ont été confisqués.

    La députée membre de la direction du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), l’une des composantes historiques de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) avait déjà reçu, en septembre 2014 un ordre militaire israélien pour quitter Ramallah et s’« exiler » pour six mois à Jéricho, autre ville palestinienne située en « zone A ». Le motif invoqué à l’époque par les israéliens pour justifier cet absurde ordre militaire est que Madame Jarrar « met en danger la sécurité de la région ».

    Khalida Jarrar qui avait refusé de signer cet ordre arbitraire avait fini par obtenir gain de cause après s’être réfugiée pendant plusieurs jours dans une tente devant le siège du Conseil législatif palestinien, au sein duquel elle est en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes . Elle avait été alors soutenue par de très nombreuses organisations des droits de l’Homme en Palestine et dans le monde.

    Une trentaine de députés palestiniens se trouvent dans les geôles israéliennes, dont certains en détention administrative, c’est à dire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. L’arbitraire total est conforté par le silence de la communauté internationale même lorsque les personnes visées sont des dirigeants de premier plan. Ainsi les soldats de l’occupation ont pu tuer en toute impunité un ministre, Ziad Abu Ein. C’était le10 Décembre 2014, il manifestait pacifiquement contre l’expropriation des terres palestiniennes en faveur de l’extension de colonies à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.

    Ces crimes et cette répression au quotidien sont condamnables et moralement inacceptables. Il est nécessaire et urgent d’y mettre fin. La France doit l’exiger fermement des Israéliens en des termes autrement plus directs que ceux utilisés par le porte-parole du Quai d’Orsay lorsqu’il avait été questionné sur les circonstances de la mort du ministre Ziad Abu Ein. Tout en se refusant de nommer les auteurs des « violences qui ont conduit à la mort du Ministre », il s’était borné à appeler les « autorités israéliennes à faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », tout en relevant que le « ministre de la défense d’Israël a annoncé qu’une enquête était en cours ». Le résultat est celui qu’on pouvait attendre d’une telle « enquête » : l’assassin du ministre n’a jamais été inquiété.

    Le Ministère des Affaires étrangères doit en tirer la conclusion qui s’impose en exigeant aujourd’hui la libération immédiate de Khalida Jarrar.

    La France et l’UE doivent mettre en œuvre les quarante recommandations extrêmement précises du tout dernier rapport des chefs de mission en poste à Jérusalem et Ramallah sur la situation à Jérusalem.

    Le Bureau national

    http://www.france-palestine.org/Khalida-Jarrar-doit-etre-liberee

  • Syrie: le groupe EI envahit le camp palestinien de Yarmouk, proche de Damas (Afps)

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    Une photo de la foule attendant la distribution de nourriture à Yarmouk, le 31 janvier, prise par un membre de l’UNRWA.
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    Les combattants du groupe Etat islamique contrôlent le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, du moins en grande partie. L’offensive s’est déroulée mercredi 1er avril au matin et, selon plusieurs sources, les jihadistes ont pris position dans plusieurs des principales artères de ce camp situé à moins de huit kilomètres du centre de Damas.

    Jamais depuis l’émergence de l’organisation Etat islamique en 2013, celle-ci ne s’était autant approchée, les armes à la main, du centre de Damas. L’offensive a été menée depuis une localité voisine du camp. Elle a permis aux combattants de l’Etat islamique de prendre le contrôle d’une grande partie du camp de Yarmouk.

    Des centaines de combattants ont lancé une attaque surprise en direction du camp à partir du quartier voisin de Hajar al-Aswad. Ils ont profité de la complicité de plusieurs groupes jihadistes liés au Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, qui leur ont secrètement prêté allégeance. Dans leur progression, ils ont balayé une milice locale liée au Hamas palestinien, appelé Aknaf Beif al-Maqdas. Les combats se poursuivent dans certains points, mais la majeure partie de Yarmouk est tombée entre leurs mains.

    Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs sur le terrain, c’est un groupe proche du Hamas qui tente de résister aux assaillants jihadistes.

    L’armée syrienne, qui encercle le camp de trois côtés, a réagi à ce grave développement sur le terrain en bombardant à l’artillerie et avec l’aviation plusieurs secteurs de Yarmouk.

    Le camp de Yarmouk est le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Syrie.

    Avant la révolution de 2011, il comptait près de 160 000 habitants. Il n’en compte désormais plus que 18 000. Resté neutre durant la première année de la guerre civile, le camp avait ensuite pris fait et cause pour la rébellion. Et depuis 2013, ses habitants souffrent de pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, en raison du siège imposé par le régime syrien.

    RFI, jeudi 2 avril 2015

    http://www.france-palestine.org/Syrie-le-groupe-EI-envahit-le-camp-de-Yarmouk-proche-de-Damas