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Djibouti - Page 2

  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Les armes israéliennes alimentent des atrocités en Afrique

    Les armes israéliennes alimentent les atrocités au Sud-Soudan, selon un rapport des Nations Unies qui jette une lumière nouvelle sur le commerce d’armes secret des Israéliens en Afrique. Rédigé par une équipe d’enquêteurs diligentés par le Conseil de sécurité de l’ONU, le rapport présente des preuves photographiques de fusils automatiques produits par les Industries militaires israéliennes (IMI) trouvés dans l’arsenal de l’armée et de la police du Sud-Soudan. Connus sous le nom de Galil ACE, les fusils ont (...)

    Des centaines de femmes mauritaniennes victimes d’« esclavage » en Arabie saoudite

    Plus de 900 femmes mauritaniennes ont été victimes d’un trafic d’être humain vers l’Arabie saoudite en 2015, où elles sont maintenant prises au piège, contraintes d’effectuer un travail différent de celui pour lequel elles avaient postulé, a déclaré un activiste local à Middle East Eye. Ces femmes croyaient qu’elles seraient employées comme infirmières ou comme institutrices, mais à leur arrivée en Arabie saoudite, on les a forcées à travailler comme domestiques, a déclaré à Emlehdi Ould Lemrabott, qui vit à (...)

    Djibouti : Une justice expéditive au service du pouvoir

    Le droit à un recours effectif devant une instance judiciaire indépendante est un droit fondamental reconnu en droit international (Article 8 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, article 2.3 du Pacte international relatif aux droits (...)

    Djibouti : Une justice expéditive

    La LDDH vient d’apprendre que le secrétaire général de l’USN, Mr Abdourahman Mohamed Guelleh et un membre de cette opposition Mr Eleyeh Hassan Ali ont été présentés au parquet hier soir vers 23 heures et ils ont été placés en détention provisoire à la (...)

     

  • Nouveautés "Djibouti" sur Afriques en Lutte

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    ARRESTATION du Président de la LIGUE DJIBOUTIENNE des DROITS de l’HOMME

    Pour des raisons géopolitiques, en cette fin d’année 2015, la France lâche les Droits de l’Homme à Djibouti, et livre ses représentants comme ceux de l’opposition démocratique à la violence éradicatrice du régime de Guelleh Ce 29 décembre 2015 matin, le (...)

    Djibouti : Une justice expéditive

    La LDDH vient d’apprendre que le secrétaire général de l’USN, Mr Abdourahman Mohamed Guelleh et un membre de cette opposition Mr Eleyeh Hassan Ali ont été présentés au parquet hier soir vers 23 heures et ils ont été placés en détention provisoire à la prison de GABODE et ce en catimini. Selon nos informations Mr Abdourahman TX et Eleyeh Hassan ont été torturés lors de leurs détentions par la police et plusieurs membres de l’opposition ont été arrêté ces derniers jours et sont détenus dans des différents (...)

    GUELLEH met Djibouti à feu et à sang

    Le régime en place à Djibouti transforme une cérémonie traditionnelle et commémorative en un drame sanglant et meurtrier. Selon les informations recueillies par la LDDH, 37 personnes tuées par des balles réelles et plus de 150 blessés de balles tel (...)

     

    Vingt-cinq civils tués par la police et situation insurrectionnelle à Djibouti

    Un carnage en règle a eu lieu ce lundi 21/12 à Djibouti où la police a abattu 25 civils réunis pour une cérémonie rituelle dans la localité de Buldhuqo, près de Balbala en périphérie de Djibouti-ville, où la communauté Yonis Moussa avait demandé (...)

  • Djibouti : derrière la vitrine internationale, pauvreté et répression à 12 mois des élections (Global Voices)


    *

    Djibouti est un pays stratégiquement placé dans le contexte géo-politique mondial actuel.

    Le petit Etat d'Afrique de l'Est est avec l'Erythrée, au nord, et le Yémen, en face, un point de passage obligé entre la mer Morte et le Golfe d'Aden, soit la route vers le canal de Suez. Tandis que d'un point de vue géopolitique, le pays, à quelques kilomètres du Moyen-Orient, constitue un allié et une base-arrière essentiels pour des puissances comme la France, les Etats-Unis et, demain, la Chine. De quoi protéger son président Ismaël Omar Guelleh, connu pour sa pratique pour le moins autoritaire du pouvoir ? Jusqu'à présent, oui.

    Djibouti aux côtés des Occidentaux contre le terrorisme

    A Djibouti, Français et Américains sont présents. Ils y disposent de bases militaires, stratégiques pour leur action au Moyen-Orient, en Afrique de l'Est et dans l'océan indien. Qu'il s'agisse des opérations anti-piraterie au large de la Somalie ou de la lutte contre le terrorisme islamique, difficile de faire l'impasse sur ce pays tant les alternatives sont peu nombreuses, voire inexistantes.

    Dans ce contexte, les remerciements appuyés de Washington à Djibouti en mai dernier n'ont rien d'étonnant. Comme l'a en effet relaté le site d'information suisse Romandie, le secrétaire d'Etat américain John Kerry y a effectué une visite officielle pour remercier le gouvernement d'avoir accueilli plusieurs centaines de ses concitoyens contraints de fuir le Yémen et la Somalie.

    De fait, Djibouti a considérablement accru sa participation à la lutte contre l'extrémisme religieux dans la région et ne cesse de se placer en allié pour les puissances occidentales. Le pays fait partie d'une coalition militaire et humanitaire qui, sous l'égide de l'Union africaine et avec le soutien des Etats-Unis, combat les islamistes Shebab somaliens, proches d'Al-Qaïda.

    Profitable aux pays occidentaux, la stratégie menée par Ismaël Omar Guelleh, président de Djibouti en poste depuis 1999 et qui vise un 4e mandat consécutif lors de la prochaine élection présidentielle prévue pour 2016, n'est certainement pas désintéressée. Grand artisan de l'indépendance de son pays vis-à-vis de la France, finalement obtenue en 1977, IOG s'est efforcé depuis d'entretenir de bonnes relations avec ses partenaires européens et américains pour asseoir son pouvoir, qu'une frange de plus en plus importante de la société djiboutienne lui conteste.

    Répression, exactions et confiscation du pouvoir

    Connu pour son exercice autoritaire du pouvoir, Ismaël Omar Guelleh n'est en effet pas parvenu à sortir son pays de la pauvreté ou à améliorer le développement humain de la population, et ce en dépit d'une croissance soutenue – 5 % – depuis plusieurs années. Pire, le président djiboutien a généralisé le recours à la violence et la répression, notamment à l'encontre du Front pour la restauration de l'unité et de la démocratie, un mouvement d'opposition qui a le vent en poupe dans le nord du pays.

    Un bilan fort peu flatteur de plus en plus critiqué en interne, mais rarement évoqué à l'étranger. Les soupçons d'implication du président Guelleh dans l'affaire de l'assassinat du juge français Bernard Borrel à Djibouti en 1995 ont à peine rafraîchi les relations avec Paris.

    A l'époque, Ismaël Omar Guelleh était chef de cabinet du président Aptidon et est encore aujourd'hui fortement suspecté d'avoir été le ou l'un des commanditaires de ce meurtre d'un magistrat dont le travail était vu d'un mauvais oeil par le pouvoir djiboutien. En 2007, la juge d'instruction Sophie Clément, chargée de l'affaire, avait souhaité auditionner Ismaël Omar Guelleh en marge du sommet France-Afrique qui se déroulait à Cannes, mais son immunité lui avait permis de s'y soustraire.

    A un an de la prochaine élection présidentielle djiboutienne, le président sortant semble donc conserver la même posture que celle qui lui a apporté le succès au cours des seize dernières années. Ménager ses alliés étrangers et participer activement à la défense de leurs intérêts dans une région extrêmement sensible pour mieux occuper le pouvoir d'une main de fer.

    Le récent rapprochement entre Djibouti et la Chine illustre parfaitement ce phénomène. Dans une optique tant commerciale que militaire, Pékin cherche en effet à renforcer sa présence dans cette partie du monde. Une volonté qui, à l'heure où la France tendrait plutôt à se désengager de Djibouti, aurait tout d'une aubaine pour Ismaël Omar Guelleh.

    La Chine finance d'ores et déjà le colossal projet de ligne ferroviaire entre Djibouti et l'Ethiopie, aussi coûteuse qu'indispensable au développement de la région, et s'active actuellement pour devenir une puissance navale, présente sur tous les océans. En échange de bases militaires gratuites, le gouvernement chinois deviendrait l'un des plus grands pourvoyeurs d'aide économique du pays. La belle affaire ! Faute de redistribution efficace des richesses, le peuple n'en profiterait pas. En 2010, Djibouti était ainsi classé 147ème pays sur 169 sur le plan du développement humain.

     
    Ecrit par Ismail Abbedid
     
  • Djibouti au bord du chaos (Afriques en lutte)

    La position stratégique de Djibouti, petit Etat de la corne de l’Afrique situé sur la deuxième voie maritime la plus importante au monde, fait de lui l’un des acteurs majeurs des relations internationales. Ses partenaires se gardent malheureusement de dénoncer les pratiques anti-démocratiques du président Ismaël Omar Guelleh, qui entend briguer un quatrième mandat successif.

    Paradoxal Djibouti. Petit par la taille – 23 000 km² de superficie totale, classé 150ème –, l’Etat de la corne de l’Afrique est pourtant l’un des grands acteurs de la géopolitique régionale ; la capitale, Djibouti, éminemment riche de son industrie portuaire, compte jusqu’à 65,2 % de personnes en situation de pauvreté – et 57,4 % en situation d’extrême pauvreté. L’ancienne colonie française, située sur la deuxième voie maritime la plus importante au monde, à quelques encablures de l’effervescent Moyen-Orient, accueille aujourd’hui tout ce que le monde civilisé compte de combattants du djihadisme et de la piraterie maritime. Ce qui n’empêche pas son président-dictateur, Ismaël Omar Guelleh (IOG), de multiplier les exactions et les répressions arbitraires en toute impunité. Tandis que les Occidentaux voient en lui un acteur stratégique dans leurs entreprises géopolitiques internationales, les citoyens perçoivent d’un tout autre œil celui qui a la mainmise sur le pouvoir depuis seize ans. Djibouti, décidément ambivalent, n’est pas le même Etat selon que l’on se place en-dehors ou à l’intérieur de ses frontières.

    Des militants se battent dans le Nord du pays pour la démocratie

    La situation y est connue de tous, depuis longtemps : en 2010, les indicateurs sociaux du pays viraient cramoisi ; malgré ses ressources – 1,3 milliards de dollars de PIB et une croissance à 5 % la même année –, Djibouti se classait alors 147ème sur 169 en termes de développement humain. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indique à ce titre que « la pauvreté y reste endémique et la richesse du pays distribuée de manière très inégale ». De plus, « la population a toujours un accès limité aux services sociaux de base », et « l’espérance de vie se limitait à 56 ans en 2010. » Comme si cette situation catastrophique ne suffisait pas, le gouvernement, régi d’une main de fer par IOG, réprime violemment quiconque s’oppose à sa politique ; le président djiboutien est d’ailleurs fortement soupçonné d’avoir commandité l’assassinat du juge français Bernard Borrel en 1995. Celui-ci enquêtait, à l’époque, sur des affaires mettant en cause, potentiellement, un Ismaël Omar Guelleh encore aspirant chef de l’Etat – il ne parviendra au poste suprême qu’en 1999 – ; l’affaire, qui a un temps terni les relations entre Djibouti et Paris, a malheureusement disparu des discussions bilatérales.

    Quoi qu’il en soit, IOG est confortablement installé dans son siège présidentiel ; il compte bien tout faire pour maintenir sa position. En 2010, il modifie la Constitution pour pouvoir être élu une troisième fois consécutive : les manifestations populaires qui éclatent alors sont violemment réprimées. Comme un désolant écho au passé, IOG nourrit l’ambition de se représenter – de se faire réélire serait plus exact – en 2016 pour assurer sa propre succession ; le Nord du pays, fief du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD), a commencé à s’embraser début avril en réponse à cette intention malvenue. Depuis deux mois, l’armée djiboutienne est ainsi opposée aux militants de ce groupe politico-militaire, qui se battent pour « un Etat démocratique intégrant toutes les composantes nationales ». D’après Mohamed Kadami, l’un de ses dirigeants, « le président veut briguer un quatrième mandat en 2016. Il pense que le FRUD peut être un obstacle. D’où l’idée d’affaiblir cette force, en lui portant des coups. »

    Le monde sait tout des misères de Djibouti mais ne dit rien

    Face à cette soif avide de pouvoir, les citoyens épris de liberté et de démocratie peuvent toutefois compter sur la petite diaspora djiboutienne. Le 16 mai dernier, à Bruxelles, devant l’ambassade de Djibouti, des patriotes se sont ainsi rassemblés pour protester contre la tournure que prennent les événements dans le Nord du pays. Les expatriés ont eu vent des pratiques anti-démocratiques du pouvoir en place et de l’armée : entre autres disparitions et arrestations arbitraires, les affrontements font de nombreuses victimes – essentiellement des civils. Pour l’instant, aucune des nations présentes sur le sol djiboutien – la France, les Etats-Unis, le Japon, les Emirats arabes unis et, depuis peu, la Chine – n’a semblé abonder dans le sens de la diaspora. L’opposition attendait du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en visite à Djibouti début mai, qu’il s’entretienne avec IOG au sujet des répressions. Las. L’appel à une « pause humanitaire » du chef de la diplomatie américaine était destiné au conflit qui fait rage au Yémen.

    C’est l’un des grands – et regrettables – paradoxes qui touchent Djibouti : tout le monde sait ce qu’il s’y passe, mais personne ne parle. Encore moins les pays qui comptent sur le pouvoir local et ses installations portuaires pour abriter leurs bases et flottes militaires. Ceux-là ne risqueront semble-t-il jamais de compromettre leurs relations avec Djibouti en écornant la réputation de son chef tout puissant. Les intérêts en jeu sont, pour ces nations – occidentales pour la plupart –, supérieurs, sans doute, à quelques atteintes aux droits de l’homme : il s’agit, tandis que le djihadisme moyen-oriental refait parler de lui, de maintenir ses positions dans le Golfe d’Aden.

    C’est à croire que l’Occident ne retiendra jamais rien du passé. Sous prétexte de lutter contre le fanatisme quel qu’il soit, les plus grandes puissances se taisent face à des exactions localisées mais tout aussi sérieuses. Les citoyens djiboutiens ont droit, au nom d’une liberté des peuples encore trop bafouée en Afrique, à un sursaut démocratique dans leur pays.

    14 juin 2015

    Source : http://www.agoravox.fr

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-est/djibouti/article/djibouti-au-bord-du-chaos

  • L’USN France appelle à manifester (Afriques en lutte)

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    Devant l’ambassade de Djibouti à Paris samedi 13 juin 2015

    L’Union pour le salut national (USN) représentée en France regrette l’absence totale de progrès dans l’application de l’accord-cadre signé le 30 décembre 2014 avec le gouvernement de Djibouti, lequel mène campagne, en l’absence de toute réforme démocratique, pour un 4e mandat d’Ismaël Omar Guelleh en avril 2016.

    La communication du gouvernement ne doit pas tromper ! Aucun signe n’est perceptible de sa volonté d’appliquer les engagements pris, alors que l’USN a régulièrement appliqué sa part d’engagements.

    C’est pourquoi, il est grand temps de réinvestir la place publique pour lancer une mobilisation générale contre ce ballet de mensonges servi aux citoyens djiboutiens et à la communauté internationale.

    Tous les citoyens sont concernés, il appartient à chacun de sauver sa liberté et sa démocratie face à un régime de l’arbitraire qui cherche à s’éterniser en usant de tous les artifices.

    L’USN France appelle à manifester le samedi 13 juin de 14 heures à 16 heures devant l’ambassade de Djibouti à Paris, situé au 26 Rue Emile Menier, 75116 Paris, métro Porte Dauphine (ligne 2).

    Un mémorandum sera remis aux autorités consulaires et des documents repères seront distribués.

    Il n’y aura pas d’élection présidentielle en 2016 à Djibouti, s’il n’y a pas de CENI pleine et véritable.

    Pour l’USN France

    Le représentant de l’USN en France Maki HOUMED-GABA

    11 juin 2015 par UNION POUR LE SALUT NATIONAL (Djibouti) 

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-est/djibouti/article/l-usn-france-appelle-a-manifester

  • Djibouti: la répression continue au Nord (Afriques en lutte)

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    Dans le cadre de la répression, le régime en place à Djibouti multiplie les pressions et les harcèlements à l’encontre des populations nomades des régions du NORD.

    Que reproche-t-on à ces nomades ? Le régime les soupçonne de soutenir les rebelles du FRUD, toujours présents et actifs dans le maquis du NORD. Ainsi ne pouvant éradiquer la rébellion, le régime se tourne vers les populations civiles sans défense qui sont menacées tous les jours par les troupes gouvernementales stationnées dans le NORD. Victime de blocus économique et sanitaire depuis 3 décennies, ces populations sont vulnérables et constituent une proie facile aux forces gouvernementales qui ne se privent pas de leur mener une existence insupportable.

    Dans le passé, les forces gouvernementales avaient empoisonné beaucoup de points d’eau pour obliger les nomades à l’exode vers l’Ethiopie ou ailleurs. A l’approche de l’élection présidentielle de 2016, le régime redouble sa répression et les victimes ne sont autres que des femmes, des enfants et de personnes âgées.

    Les aléas climatiques conjugués à la répression gouvernementale risquent de décimer ces populations nomades car la LDDH a recueilli des informations relatives à plusieurs morts dus au manque des soins et à la précarité surtout dans le district d’Obock.

    La LDDH dénonce et condamne sans réserve le climat de terreur imposé à la frange de population la plus vulnérable du pays.

    Enfin, la LDDH lance un appel solennel à toutes les organisations humanitaires et de défense de droits humains pour en venir à ces populations sinistrées.

    Le Président de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) :

    Omar Ali Ewado

    Tél : +253 77 61 55 49

    E-mail : iwado_lddh@yahoo.fr

    16 avril 2015 par Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-est/djibouti/article/djibouti-la-repression-continue-au

     

  • Djibouti dans les pas du Burkina Faso ? (Global Voices)

     
    Protests for Democracy in Djibouti via USN Djibouti

    “Pour un État national démocratique à Djibouti”: Manifestations contre l’État totalitaire djiboutien – source : USN Djibouti (capture d'écran)

    Le retentissement provoqué au Burkina Faso par des jeunes rassemblés pour la démocratie, s'étend à travers le continent africain. Quelques jours après avoir destitué le Président Blaise Compaoré au terme de 27 ans de pouvoir, il semblerait que les jeunes d'un autre pays africain s'apprêtent à remercier un autre dirigeant de longue date, Ismaïl Omar Guelleh.

    L'homme fort de Djibouti est à la tête du pays depuis 1999 et s'y maintient malgré plusieurs protestations nationales réclamant une nouvelle alternative dans le pays. La République de Djibouti est une ex-colonie française d'environ 850.000 habitants, située entre l’Érythrée, l’Éthiopie et la Somalie.

    En 2010, Guelleh a réussi à faire adopter une réforme constitutionnelle de manière à briguer un troisième mandat. C'est la même stratégie qui a provoqué la destitution de Compaoré au Burkina Faso. Guelleh est président depuis 15 ans mais son parti est au pouvoir depuis 34 ans. 

    Le 3 novembre, le Mouvement des Jeunes de l'Opposition (MJO) a défilé à travers les rues de la ville de Djibouti pour demander l'organisation d'élections démocratiques transparentes dans le pays. Voici une vidéo des manifestations :

    Le blogueur djiboutien Houssein Ibrahim Houmed a ainsi écrit au sujet des événements au Burkina Faso :

    Vu de Djibouti, je peux dire avec certitude que  les sympathisants du parti politique d’Uguta-Toosa (Djibouti) soutiennent le juste combat du peuple Burkinabé. J’invite la coalition USN (Union pour le salut National) de l’opposition djiboutienne d’exprimer leur indéfectible solidarité à l’endroit de la résistance que mènent les Burkinabés contre la dictature de Blaise Compaoré.

    Le régime de Guelleh est bien connu pour son mépris de la démocratie. En 2011, avant les élections, le gouvernment a interdit toutes les manifestations et a arbitrairement arrêté les manifestants pacifiques ainsi que les leaders de l'opposition, selon Human Rights Watch.  

    Cependant, la lutte pour davantage de démocratie à Djibouti est étroitement liée aux relations que le pays entretient avec les pays voisins plus grands ainsi qu'à son économie émergente.

    L’Éthiopie, l’Érythrée et la Somalie ont chacun rencontré de leur côté des obstacles à l'introduction d'un processus démocratique durable dans leur politique. L'accent mis sur la lutte contre le terrorisme dans la région a permis aux dirigeants de ces pays de profiter généreusement de l'aide américaine sans vraiment répondre à l'exigence démocratique de rigueur. De plus, le potentiel de croissance économique rapide dans la région a consolidé l'emprise de Guelleh sur le pouvoir. Malik Ibrahim, un expert de la région de la Corne de l'Afrique, a ainsi expliqué la manière dont Guelleh utilise son réseau international pour renforcer son leadership :  

    Les Américains, les Français, les Allemands, les Chinois, les Russes et même les Japonais rivalisent pour étendre leur influence sur le gouvernement du pays. Par conséquent, la principale source de revenu provient des recettes que le pays perçoit de ses partenaires occidentaux en contrepartie des installations militaires accueillies sur son territoire. Bien que les sommes exactes soient floues, les États-Unis verse près de 60 million de dollars par an, tandis que les Français et les Japonais versent chacun près de 30 millions de dollars. Plus récemment, le gouvernement djiboutien a signé un partenariat stratégique de sécurité et de défense avec la Chine. Djibouti offre ainsi à la Chine des installations militaires en échange de l'entraînement de ses forces militaires.

    Cependant, les choses peuvent changer très rapidement comme en témoignent les événements au Burkina Faso. Le blogueur Houssein Ibrahim Houmed, espère pour le pays : 

    La disparition du régime de Guelleh sera effective, consommée et probante, que lorsqu'un État de droit sera instauré en République de Djibouti. J’ose espérer que les États-Unis d’Amérique, le Japon et la France favoriseront l’avènement de la démocratie et qu’ils ne cautionneront pas une prise de pouvoir par les héritiers de ce clan odieux. 

     http://fr.globalvoicesonline.org/2014/11/07/177449/