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Palestine - Page 66

  • Communiqué de presse (Ujfp)

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    LA VIOLENCE ANTICOLONIALE PALESTINIENNE N’EST QUE LA CONSÉQUENCE DE LA VIOLENCE COLONIALE ISRAÉLIENNE

    Depuis plusieurs semaines, les violences entre l’État d’Israël et les résistants palestiniens s’intensifient à Jérusalem et dans toute la Cisjordanie.
    La politique israélienne visant à détruire la résistance palestinienne est bien calculée, rien n’est laissé au hasard. Le partage criminel des rôles entre les colons, en particulier religieux, et d’autres représentants du gouvernement israélien, est bien huilé.

    Dans un premier temps il s’agit de tester jusqu’où la conquête de l’Esplanade des Mosquées peut être poussée. Des colons l’envahissent, essaient d’imposer un partage de ce lieu saint, puis quand les manifestations palestiniennes contre cette situation s’amplifient, l’armée israélienne intervient brutalement.
    De même en Cisjordanie des colons commettent des crimes atroces, ainsi contre la famille Dawabsha dont le bébé et les parents ont été brûlés vifs près d’Hébron. Le gouvernement israélien fait mine de protester, les Palestiniens se révoltent, et l’armée intervient « en représailles » tout en cherchant à convaincre que la résistance palestinienne n’est qu’une branche d’un "terrorisme islamique" contre lequel il ferait rempart.

    L’État d’Israël calcule que face à la poursuite concomitante de la colonisation , les États-Unis, occupés par l’approche des prochaines élections et par Daesh, se contenteront de quelques protestations et les pays européens, occupés par l’afflux de centaines de milliers de réfugiés cherchant à échapper au chaos que ces mêmes pays ont contribué à créer par leur pillage et leur soutien aux pires dictatures et également par Daesh, persisteront à ne pas le sanctionner.

    Une nouvelle génération de résistants, des jeunes qui n’ont connu d’Israël que les forces militaires et les colons, se lève, mains nues et avec pour seules armes des pierres ou des cocktails Molotov. Constamment humiliée, sans espoir à l’égard d’une « autorité » palestinienne muselée par l’occupant, elle n’a plus rien à perdre. Sa résistance est un droit, un droit inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de décembre 1948.

    Est-ce le commencement d’une troisième intifada : c’est la question que posent les médias, espérant parfois qu’aborder ainsi ces événements leur permettra de faire du buzz. Mais est-il besoin de nommer cette révolte, ou insurrection ? Nous savons que l’avenir du Proche et du Moyen Orient, voire du monde entier, sont indécis. Nous savons aussi que le peuple palestinien continue de résister dans sa vie quotidienne et qu’un grand élan de solidarité internationale continue à se développer, qu’il s’agisse du soutien à de multiple projets permettant au peuple palestinien de survivre dignement ou qu’il s’agisse de la Campagne BDS (Boycott - Désinvestissement - Sanctions) pour mettre fin à l’impunité d’Israël.

    Notre responsabilité est de poursuivre dans cette voie et d’appeler à une mobilisation d’ampleur pour imposer à nos gouvernants de cesser de soutenir le gouvernement israélien. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître l’État de Palestine - toutes les reconnaissances antérieures n’ont pas fait bouger Israël d’un iota. Il s’agit de passer aux sanctions concrètes, la suspension de l’accord d’association de l’Union européenne avec Israël, la mise en œuvre des « lignes directrices » proscrivant tout financement qui profite aux colonies, l’expulsion d’Israël hors des fédérations sportives européennes, la traduction des dirigeants politiques et militaires israéliens devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Israël et ses amis essaieront toujours de faire passer leurs opposants pour des antisémites. Mais ils n’arrivent plus à imposer cet ignoble leitmotiv.
    L’opposition juive à la politique israélienne grandit, et contribue à mettre en échec la prétention d’Israël à représenter les Juifs du monde entier.
    Cette opposition souligne qu’en définitive la poursuite de cette politique est aussi criminelle envers les Palestiniens que suicidaire envers les Juifs qu’elle assimile à des colons racistes.

    Mobilisons-nous pour que cesse l’impunité d’Israël !

    Soutenons la résistance du peuple palestinien !

    Le Bureau national de l’UJFP, le 6 octobre 2015

     
  • Tarn Palestine

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

  • Rouen Festival

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  • Rassemblement pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine (Afps)

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    Journée nationale d’action 10 octobre 2015 à 15h00

    Place de la République

    Appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, lundi 5 octobre 2015

    « Le moment venu », c’est maintenant !

    Le préambule de la déclaration universelle des droits de l’Homme considère "que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables, constituent les fondements de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde."

    Les Palestiniens privés de leurs droits nationaux fondamentaux, aspirent à redevenir libres et à vivre dans un Etat souverain et viable. Mais c’est un fait, en occupant et en colonisant la terre palestinienne, en entravant la liberté de circulation par un blocus strict à Gaza et un mur d’annexion en Cisjordanie, en s’appropriant les terres, les maisons et l’eau, l’Etat d’Israël se place dans le déni du droit international, en rupture avec la déclaration de droits de l’Homme et de la convention internationale des droits de l’enfant.

    On a longtemps espéré que la solution pour une paix juste et durable viendrait de la négociation entre Israéliens et Palestiniens.

    Mais depuis longtemps déjà, cette solution a montré son inefficacité. Sans l’intervention politique et diplomatique des Etats du monde, de l’ONU, de l’UE, pour faire appliquer les résolutions des Nations Unies, sans l’intervention citoyenne pour exiger d’Israël qu’il cesse de nier et d’entraver les droits nationaux du peuple palestinien et sa légitimité à disposer de lui-même, rien n’est à attendre de nouvelles et hypothétiques négociations.

    Et si des avancées substantielles ont vu le jour avec la reconnaissance de l’Etat de Palestine comme membre à part entière de l’UNESCO et l’admission de la Palestine comme Etat observateur à l’ONU, cela reste insuffisant. 135 pays comme dernièrement la Suède, ont choisi de reconnaitre officiellement l’Etat de Palestine, la France a demandé au Président de la République, par la voix de son parlement, de faire le même choix.

    Malgré cette demande de la représentation nationale, la décision n’est toujours pas prise, même si le ministre des affaires étrangères en reconnait la légitimité, et déclare que cette reconnaissance se fera "le moment venu".

    Pendant ce temps, la colonisation se poursuit et Israël refuse de prêter ne serait-ce qu’une oreille, aux tentatives de la France de donner un cadre international à la recherche de la paix, alors les tergiversations ne sont plus supportables.

    "Le moment venu", c’est maintenant ! En aval du vote de l’Assemblée Nationale et du Sénat en décembre 2014, le Collectif a lancé une campagne citoyenne pour la reconnaissance immédiate de l’Etat de Palestine, en proposant à la signature, une carte pétition adressée au Président Hollande pour exiger cette reconnaissance.

    Pour marquer sa volonté de poursuivre jusqu’à la reconnaissance effective de l’Etat palestinien, le collectif national invite tous les démocrates épris de paix et de justice à participer à la journée d’action nationale et décentralisée qu’il organise le 10 octobre 2015.

    Ce sera l’occasion d’exprimer leur colère et leur volonté que la demande présentée au Président soit enfin prise en considération.

    Journée nationale d’action 10 octobre 2015 à 15h00

    Place de la République

    pour la Reconnaissance immédiate de l’Etat de Palestine

    Signataires membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable en Palestiniens et Israéliens

    — Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA)
    — AFD International - Alternative Libertaire (AL)
    — Américains contre la guerre (AAW)
    — Association Ailes-femmes du Maroc
    — Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
    — Association des Tunisiens en France (ATF)
    — Association France Palestine Solidarité (AFPS)
    — Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR)
    — Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC)
    — Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF)
    — Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)
    — Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF)
    — Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence
    — Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP)
    — Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)
    — Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis)
    — Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO)
    — Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5)
    — Ensemble - Europe Ecologie les Verts (EELV)
    — Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
    — Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
    — La Courneuve-Palestine
    — le Mouvement de la Paix
    — les Femmes en noir
    — Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
    — Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL)
    — Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
    — Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF)
    — Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP)
    — Organisation de Femmes Egalité
    — Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
    — Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG)
    — Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM)
    — Socialistes pour la Paix
    — Sortir du colonialisme
    — Une Autre Voix Juive (UAVJ)
    — Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)
    — Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France)
    — Union Nationale des Etudiants de France (UNEF)
    — Union syndicale Solidaires

    http://www.france-palestine.org/Rassemblement-pour-la-reconnaissance-de-l-Etat-de-Palestine-10-octobre

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
    Le discours morne et menaçant de Netanyahou à l’ONU tourné en dérision sur Internet

    Le discours morne et menaçant de Netanyahou à l’ONU tourné en dérision sur Internet

    Rania Khalek, 2 octobre 2015 Le discours peu inspiré et irrité du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou lorsqu’il s’est adressé à l’Assemblée générale de l’ONU mardi, était à peu près aussi prévisible que désespéré et sinistre. Mais il a apporté une surprise. Après avoir tancé la communauté internationale pour ce qu’il a appelé son «...

    700 attaques israéliennes sur Gaza depuis le « cessez le feu » de 2014

    Depuis le cessez-le-feu d’août 2014, Israël a ouvert le feu contre la bande de Gaza en « au moins 696 occasions », a déclaré le gouvernement britannique au Parlement. Ces incidents viennent s’ajouter aux 29 frappes contre Gaza effectuées en riposte à des tirs de roquettes. Les chiffres ont été fournis par Tobias Ellwood, vice-secrétaire...

    Quelques vérités sur la présence de l’entreprise israélienne « Sodastream » dans le Néguev

    1) Sodastream a quitté les colonies et s’est installée dans le Néguev, qui se situe à l’intérieur des frontières internationalement reconnue d’Israël, alors tout va bien maintenant ? Certains mettent en avant que, puisque cette usine n’est plus dans les « territoires occupés », elle ne devrait plus être la cible de boycott – alors que, selon l’appel...

    Les athlètes féminines continuent sur leur lancée en Palestine

    Aziza Nofal – Al-Monitor – 21 septembre 2015 Ramallah, Cisjordanie. À 18 ans, Mariam Hamdan a déjà surmonté la pression intense et la stigmatisation pour se faire l’avocate du football féminin en Cisjordanie. « Je ne cesserai jamais de jouer au football. Un jour viendra où mes filles et moi joueront ensemble dans le stade...

    Pourquoi des Israéliens peuvent brûler vifs des Palestiniens sans être inquiétés

    Par Maureen Clare Murphy, 23 Septembre 2015 Vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=P2uYNzWYXrA « J’étais sur mon balcon. J’ai entendu Saad crier ‘À l’aide. Ils m’ont tué’ explique Ibrahim Dawabsha, dans un nouveau court métrage de Al-Haq, le groupe palestinien de défense des droits (visible en haut de la page). Ibrahim s’est précipité pour trouver Saad Dawabsha et sa...

    Vidéo : des soldats israéliens tirent sur une jeune Palestinienne et la laissent se vider de son sang

    Ali Abunimah – The Electronic Intifada – 22 septembre 2015 VIDEO: https://www.youtube.com/watch?v=yZ5ItBO_dlw&noredirect=1 Cette vidéo publiée par l’agence d’informations PalMedia montre une jeune femme palestinienne se vidant de son sang sur un trottoir dans la ville d’Hébron, en Cisjordanie, après avoir été abattue par des soldats israéliens mardi matin. En soirée, la presse palestinienne annonçait que...

  • Roubaix

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  • Israël : carte blanche aux colons violents (Ujfp)

    Selon Olivia Elias, économiste et auteure d’études sur la colonisation de la Palestine (1) l’explosion de la violence des colons à l’égard des Palestiniens n’est pas accidentelle mais structurelle. « Les colons violents peuvent agir d’autant plus aisément qu’Israël a laissé s’instaurer une culture d’irrespect à l’égard de la loi et d’irresponsabilité à tous les échelons du dispositif militaire/policier/judiciaire en place en Palestine occupée. »

    Fin juillet, une bombe incendiaire lancée à l’intérieur d’une maison palestinienne provoquait le décès d’un bébé, suivi de celui du père et tout récemment de la mère. Le slogan « Prix à payer » signait le crime. Le 26 août, un acte similaire visait d’autres membres de la famille Dawabcheh. L’onde de choc forçait le Premier ministre et le Président israéliens à sortir de leur silence habituel.

    Que ne l’ont-ils fait plutôt ? Loin d’être isolée, cette agression s’ajoute à la longue liste des violences commises quotidiennement par des colons. Le Palestine Center a publié, jour par jour et mois par mois, la liste des incidents les plus importants survenus en 2011 (2). Y figurent des attaques à l’arme blanche, des bastonnades, des destructions de maisons et bâtiments, voitures et matériel, l’arrachage/incendie de milliers d’arbres, l’abattage de bétail. A cela s’ajoutent des kidnappings, des incursions et des rodéos dans les villages avec les colons roulant sur les piétons, l’aspersion de gaz et de produits toxiques... Les enfants ne sont pas épargnés, bien au contraire.

    Durant la seule année 2011, on recense plusieurs décès et de nombreux blessés, dont certains laissés dans un état critique. Violant leurs engagements internationaux (notamment, la 4ème convention de Genève), les autorités israéliennes ont, par leur inaction et leur silence, encouragé de facto de tels actes qui rappellent le temps où le Ku Klux Klan sévissait dans le sud des Etats-Unis.

    Entre 2006 et 2011, leurs agressions commises généralement en bandes organisées ont augmenté de 315 % alors que celles exercées par les Palestiniens de Cisjordanie baissaient de 95 %, rapporte le Palestine Center. Le total atteignait 1 000 incidents en 2011, et autant en 2014 selon les experts palestiniens, soit presque 3 actes par jour. Les rapports publiés par l’ONG israélienne Yesh Din montrent la banalisation du phénomène tout en soulignant les causes. En plus d’être enracinée dans la réalité de l’occupation-colonisation, la violence des colons est encouragée par les dysfonctionnements en cascade de l’appareil militaro/policier/judiciaire en place en Palestine occupée.

    En témoigne le taux extrêmement faible de poursuites judiciaires : environ 7 % des 1 067 dossiers, ouverts par la police israélienne en Cisjordanie entre 2005 et la fin de 2014 et constituant l’échantillon Yesh Din, ont entrainé une assignation à comparaître devant un tribunal (3). Fin 2014, 57 affaires avaient abouti sur les 70 concernées avec les résultats suivants : verdict de culpabilité dans 33 cas, assortie d’une condamnation dans 20 uniquement.

    La violence des colons, un phénomène non pas accidentel mais structurel

    Toute entreprise d’occupation-colonisation qui fait cohabiter deux populations au statut inégal porte en elle les germes du racisme. Dans le cas israélien, ceux-ci sont d’autant plus vivaces que le dispositif de surveillance et de contrôle de la population occupée assigne une place essentielle aux colons. On lira avec profit, à ce sujet, l’ouvrage collectif « Une occupation civile. La politique de l’architecture israélienne » (4). Dans un chapitre consacré à l’urbanisme d’Etat, Zvi Efrat montre comment ce système est « placé pour l’essentiel entre les mains de la population civile », qualifiée de « forces de sécurité sans uniforme », qui œuvre des collines où elle réside.

    De nombreux colons remplissent ce rôle de manière passive, se contentant de profiter de leur niveau de vie supérieur en Palestine occupée. D’autres l’assument très activement dans le but avoué de rendre la vie impossible aux Palestiniens et de les pousser à partir. Ceux-là obéissent aux injonctions de leaders bien connus des services de sécurité israéliens et de rabbins extrémistes appartenant au courant national-religieux. Autrefois minoritaire, ce dernier a vu son influence grandir au fil des années. En témoignent la banalisation des discours racistes et la montée des partis d’extrême droite dont certains détiennent des postes clés au sein du gouvernement.

    Les colons violents peuvent agir d’autant plus aisément qu’Israël a laissé s’instaurer une culture d’irrespect à l’égard de la loi et d’irresponsabilité à tous les échelons du dispositif militaire/policier/judiciaire en place en Palestine occupée. Saisies du problème, les autorités ont, à leur habitude, commandité quelques rapports (le premier, en 1981, confié au Général Karp) qui sont restés sans effet. Les rapports de 1994 et 2005 notent ainsi « l’échec continu à reformer le système israélien d’application de la loi » en Cisjordanie (5).

    Un régime défaillant de délégation de responsabilité

    La responsabilité d’assurer la protection de la population occupée incombe en Cisjordanie à l’armée, laquelle peut déléguer une partie de ses pouvoirs à la police. En raison de leurs ressources et de leurs effectifs très limités, les policiers dépendent, toutefois, des soldats sur le plan opérationnel, notamment pour se rendre sur les lieux d’un incident.

    Il est vrai que, selon les ordres donnés par le pouvoir politique, la protection des Palestiniens constitue, pour les uns et les autres, une mission secondaire. Résultat : alors qu’en l’absence de la police, l’armée israélienne est autorisée à détenir et même à arrêter les présumés coupable d’agression contre des Palestiniens, les soldats se contentent le plus souvent de détourner les yeux, lorsqu’ils ne prêtent pas main forte aux agresseurs et détruisent les preuves. « Dans de nombreux cas, les forces armées et la police ont failli à leur devoir de protéger les Palestiniens », affirme Ban Ki Moon (6).

    L’impossible parcours des Palestiniens pour obtenir justice

    De multiples obstacles pour loger une plainte. Pour accéder aux postes de police situés en zone C, les victimes doivent solliciter et obtenir un permis spécial. Une fois sur place, il leur arrive d’attendre des heures l’arrivée d’un policier ne parlant pas l’arabe, ou même de devoir revenir. Il se peut aussi qu’on leur demande de fournir des titres de propriété ou une carte délivrée par un expert agréé (exigence qui a un coût élevé et que le régime foncier palestinien rend impossible à satisfaire). Enfin, si elles ont porté plainte par le passé pour d’autres incidents, elles risquent de faire l’objet de représailles de la part des policiers. Dans ces conditions, on comprend qu’elles renoncent d’autant que leur confiance en la justice israélienne est très fragile. Le traitement réservé à leur plainte n’est pas pour leur faire changer d’avis.

    Entre 2005 et 2014, 8 dossiers sur dix clos pour des motifs laissant penser à des défaillances de l’enquête,telle est la conclusion de l’enquête publiée en mai dernier par Yesh Din (7). De nombreux cas factuels illustrent l’application illusoire de la loi israélienne en Palestine occupée. Pas de protection de la scène du crime (relevé d’empreintes, vérification de la présence de caméras, archivage des images...). Impasse ou négligence aux étapes suivantes : identification des témoins et des suspects, interrogatoire, confrontation. Pas de vérification non plus de l’historique criminel des suspects ainsi que de leur alibi, etc., etc.

    La comparaison avec le traitement réservé aux Palestiniens suspects d’agressions et la diligence déployée pour identifier/arrêter ces derniers est dévastatrice pour l’image « d’Israël, Etat démocratique ». Les suites données à l’attentat contre la famille Dawabcheh n’est pas pour arranger les choses, bien au contraire. Jusqu’à présent, aucun progrès de l’enquête, aucune mesure, aucune sanction.

    En définitive, ces observations permettent d’appliquer aux colons violents le jugement lapidaire émis par Ban Ki Moon à propos des exactions des Casques bleus : « L’absence de poursuite légales… signale le règne de l’impunité (8) ». Elles relativisent aussi la réaction des autorités israéliennes qui, pour une rare fois, se sont émues des conséquences d’une situation qu’elles contribuent à banaliser et à renforcer. Une situation intenable et encore nous n’avons pas évoqué les violences de l’armée.

    La question de la responsabilité de la communauté internationale se pose également. Il est temps de prendre des mesures à l’encontre des colons violents, comme le recommandent les Consuls européens en poste à Jérusalem-Est. Il est temps d’assurer une protection internationale à la population palestinienne. La France et l’Europe disposent de moyens de pressions ; quand se décideront-elles à les utiliser ?

    vendredi 2 octobre 2015 par Olivia Elias

    01 OCTOBRE 2015 | PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART


    (1) La « Palestine occupée, la colonisation à marche forcée », cahiers de l’AFPS, février 2013. Et aussi « Le dé-développement économique de la Palestine », AFPS, octobre 2013.

    (2) « When Setters Attack », Palestine Center 2012. Voir aussi : Olivia Elias, Palestine occupée, la colonisation à marche forcée, dossier « Carte blanche à la violence des colons », AFPS, février 2013, pp. 53 à 77.

    (3) « Datasheet, May 2015. Prosecution of Israëli Civilians Suspected of Harming Palestinians in the West Bank », Yesh Din Monitoring figures (les statistiques n’incluent pas Jérusalem-Est).

    (4) Publié sous la direction d’Eyal Weizman et Rafi Segall, Editions de l’imprimeur, 2004.

    (5) « Israeli settlements in the Occupied Palestinian Territory, including East Jerusalem, and the occupied Syrian Golan », rapport du Secrétaire général à l’AG de l’ONU, A/66/364, 16 September 2011, § 22.

    (6) ibidem, § 30.

    (7) Mock Enforcement, The Failure to Enforce the Law on Israeli Civilians in the West Bank », Yesh Din, May 2015, p. 34.

    (8) Ban Ki Moon, « Tolérance zéro pour les casques bleus auteurs de viols », Le Monde, 23 et 24 août 2015, p.13.

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4420

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

    Soutenons le film "Rêve de réfugiés"

    Antoine LAURENT, mercredi 30 septembre 2015
  • Palestine : quand les projets financés par l’Europe partent en fumée, détruits par Israël (Basta)

    Bienvenue dans la « Zone C » de Cisjordanie, véritable champ de bataille sous contrôle exclusif d’Israël, et où se joue un bras de fer crucial pour l’avenir de la région. Ici, l’aide humanitaire s’avère essentielle pour pallier les urgences – construction de routes et d’abris décents, accès à l’eau potable. Mais les projets financés par les bailleurs internationaux, et notamment par l’argent public européen, sont méthodiquement détruits par Israël. Reportage sur les coulisses d’une guerre d’usure, aux frais du contribuable européen.

    L’Europe serait-elle entrée en guerre en Cisjordanie ? C’est ce qu’aurait annoncé cet été Yoav Mordechai, chef des forces de sécurité israéliennes dans la région, à l’occasion d’une réunion de la Knesset (parlement de l’État d’Israël) sur les constructions palestiniennes financées par l’Union européenne en Cisjordanie. Celles-ci sont accusées d’illégalité et sous le feu des critiques des partis et organisations de la droite israélienne, qui y voient une violation insupportable de souveraineté. D’autant que beaucoup considèrent cette zone comme la Judée et Samarie, une terre d’Israël. Les européens répondent qu’il s’agit d’aide humanitaire, et semblent s’irriter de voir leurs projets détruits par les forces israéliennes. Sans parler de guerre, un bras de fer crucial pour l’avenir de la région semble en effet engagé.

    C’est aux accords d’Oslo de 1993 que l’on doit la division de la Cisjordanie en trois zones. La zone A comprend les principales villes palestiniennes, et relève de l’Autorité palestinienne ; la zone B couvre une grande majorité des 450 villages palestiniens, et la souveraineté y est partagée entre l’Autorité palestinienne pour les questions civiles et administratives, et le gouvernement israélien, responsable de la sécurité. La zone C, qui recouvre plus de 60% de la Cisjordanie, reste sous le contrôle exclusif d’Israël jusqu’à son transfert à l’Autorité palestinienne. Transfert qui devait survenir avant 1998, mais qui n’a toujours pas eu lieu.

    L’arme des démolitions

    À ce jour, l’État hébreu garde donc tout pouvoir sur le développement de la zone C, riche en ressources naturelles et en terres arables. Des logements aux infrastructures de services, la moindre installation devrait en théorie être approuvée par le Coordinator of Government Activities in the Territories Unit (COGAT), l’institution israélienne qui coordonne les activités dans ces territoires. Mais quand les Palestiniens demandent des permis de construire, ils sont rejetés dans 98,5% des cas...

    Carte de la Cisjordanie : la zone C est en jaune

    Pour les 300 000 Palestiniens qui résident ou possèdent des terres dans la zone C, la seule option pour avoir accès aux services de base, à de nouveaux logements, ou développer une activité économique est donc de construire sans autorisation. Résultat : Israël court après les installations illégales pour les détruire. Selon le dernier rapport du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA), environ 13 000 structures sont aujourd’hui menacées de démolition, et des centaines sont détruites ou confisquées chaque année [1] : logements, réservoirs d’eau, abris pour les animaux… en 2014, l’administration va jusqu’à saisir la balançoire d’une école du camp bédouin de Khan Al-Ahmar, considérant qu’il s’agit d’un aménagement nécessitant une autorisation du COGAT.

    29 millions d’euros d’argent public partis en fumée

    Dans ce territoire largement tributaire de l’aide internationale, une partie significative des constructions est financée par des bailleurs étrangers. « On intervient en zone C car c’est là qu’il y a les populations les plus vulnérables, et une réelle crise humanitaire », explique un diplomate européen. « Israël, en vertu des accords d’Oslo, a gardé la responsabilité de la zone. Mais ils ne fournissent pas les services de base à la population, notamment aux bédouins, qu’ils veulent déplacer pour étendre des colonies, raconte un travailleur humanitaire dont l’ONG bénéficie de fonds européens. Alors on se retrouve à devoir pallier les urgences. Les communautés ont besoin de routes, d’accès à l’eau, d’abris décents… Et nous sommes contraints de faire tout cela sans permis. »

    Selon la Commission européenne, de 2001 à 2011, les Israéliens ont détruit pour 49 millions d’euros de projets de développement, dont 29 millions en provenance de l’Union européenne et de ses États membres. Quand les bulldozers s’attaquent à des structures de la zone C financées par des bailleurs internationaux, c’est l’argent public de l’aide humanitaire qui part en fumée. Actuellement, selon des sources diplomatiques, plus de deux millions d’euros de fonds européens seraient menacés.

    La Commission européenne hausse le ton

    Cette situation ne laisse pas indifférent à Bruxelles et dans les capitales européennes. « Nous investissons l’argent du contribuable : nous devons être capables de rendre des comptes », confie un responsable européen. Chaque année, l’Europe injecte des centaines de millions d’euros dans les Territoires palestiniens, via l’Autorité palestinienne, les ONG, ou à travers le financement direct de projets. Or selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), les indicateurs socio-économiques y sont au plus bas depuis 1967. Pour l’agence onusienne, il s’agit d’une situation de « dé-développement » – « un processus par lequel le développement n’est pas simplement entravé, mais inversé ». Les obstacles au développement de la zone C représentent des pertes de plus de trois milliards de dollars pour l’économie palestinienne, estime la Banque mondiale.

    Dans un contexte d’austérité, l’absence d’efficacité de l’aide passe mal. En mai 2014, un rapport d’évaluation de la Commission qualifie la coopération avec la Palestine d’« insoutenable et contreproductive ». Des rumeurs sur l’arrêt des financements commencent à courir. Le financement d’infrastructures ne représente qu’une partie de l’aide européenne, largement consacrés au soutien à l’Autorité palestinienne, mais la destruction d’infrastructures par Israël passe mal. En octobre 2014, fait exceptionnel, la Belgique condamne ces démolitions et demande réparation. Elle convoque l’ambassadeur d’Israël suite à la démolition d’un projet d’électrification dans le village de Khirbet Al-Tawil, près de Naplouse (Cisjordanie). A la fin de l’année, au prix de longues négociations, le groupe Mashreq/Maghreb de l’Union européenne adopte une résolution sans équivoque : « L’UE et ses États membres protesteront systématiquement en cas de démolition/confiscation de projets financés par l’UE ou des États membres ».

    Israël contre-attaque

    Une résolution qui ne vient pas freiner Israël, au contraire : « Il y a eu une accélération des démolitions cette année en août. Si on continue à ce rythme, 2015 pourrait être une année record, constate un salarié d’ONG basé à Ramallah. Ce n’est pas forcément en réaction à la position de l’UE, mais cela montre en tout cas que cela n’a rien changé en pratique. » Selon le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA), entre le 1er janvier et le 12 septembre 2015, 459 structures ont été détruites par les Israéliens, dont 86 financées par des bailleurs internationaux.

    Signe du durcissement d’Israël : le COGAT israélien s’adresse maintenant directement aux bailleurs internationaux pour protester contre les structures considérées comme illégales. Et les courriers reçus par les ONG, jusqu’ici relativement lapidaires, s’étoffent d’arguments juridiques plus précis. L’administration israélienne invoque les accords d’Oslo, mais aussi la Convention de la Haye qui lui donne la responsabilité du territoire occupé, en tant que puissance occupante.

    Cet été, le ministère des Affaires étrangères israélien a fermement rappelé aux Européens que toute construction illégale serait rasée, annonçant la tenue de réunions régulières entre l’UE, le ministère et l’armée sur ce sujet à partir de septembre. « Nous sommes dans un dialogue de sourds, déplore un diplomate européen. Israël se base sur ses droits de puissance occupante, mais nous constatons son inaction, et l’urgence humanitaire, à laquelle il faut bien répondre. »

    Impossible de condamner officiellement Israël

    Pas sûr que les États européens tiennent bon face à la pression. « Il y a aujourd’hui clairement une volonté des Européens d’avoir un engagement politique plus fort, concerté », remarque un salarié d’ONG. Mais agir de manière concertée se révèle difficile. Les conclusions du groupe Mashreq/Maghreb restent à l’état de vœux pieux, faute d’adoption de principes de mise en œuvre. Selon certains diplomates, « il y a des États membres dont l’objectif à Bruxelles est de bloquer leur application ».

    Sans ligne de conduite commune des Européens, ce sont les diplomaties nationales qui reprennent la main. Certains États protestent systématiquement en cas de démolition de leurs projets, quitte à se mettre à dos l’État hébreu. D’autres ne réagissent jamais. Mais dans tous les cas, il n’y pas de diplomatie « publique » sur le sujet : impossible d’en parler officiellement. Même la liste des projets détruits ou menacés reste confidentielle. « Le problème est que personne ne veut fâcher Israël à cause des négociations de paix, constate un diplomate. Mais si Israël récupère la zone C, que restera-t-il à négocier ? »

    Des projets humanitaires au service d’un bras de fer géopolitique

    Tout l’enjeu est là : les Israéliens ne démolissent pas pour assurer le respect des lois sur les permis de construire, mais bien en fonction des plans de développement des colonies. Beaucoup de démolitions ont eu lieu cet été dans le secteur d’E1, où un projet d’expansion de colonies à l’est de Jérusalem couperait la Cisjordanie en deux et compromettrait la viabilité d’un futur État palestinien.

    « Les Israéliens veulent changer la démographie de la zone C pour éviter la solution à deux États. Aujourd’hui ils ont assez progressé pour accélérer ouvertement cette politique », décrit un salarié d’ONG impliqué dans la zone C. Depuis les accords d’Oslo, le nombre de colons israéliens en Cisjordanie a quadruplé, et ils sont désormais plus nombreux que les Palestiniens.

    « L’objectif principal de nos interventions, c’est de permettre aux Palestiniens qui veulent rester en zone C de pouvoir le faire », explique un autre travailleur humanitaire. Même son de cloche chez les diplomates impliqués dans la région : « Les projets humanitaires ont évidemment une dimension politique, puisqu’ils permettent de préserver ce que pourrait être un État palestinien. Par sa taille, sa géographie, ses ressources, la zone C est indispensable à un futur État palestinien. Cela fait des années que les capitales défendent la solution à deux États, c’est donc ce que nous essayons de sauver sur le terrain. »

    Système D dans la zone C

    Face aux hésitations politiques, c’est sur le terrain que se mène une guerre de territoire qui ressemble plutôt à une discrète guérilla. Construction de nuit, pendant le sabbat, recours aux communautés locales plutôt qu’à des sous-traitants… Les stratégies pour ne pas se faire remarquer et pour pouvoir poursuivre les travaux sont multiples. Et parfois étonnantes : des abris en dur peuvent ainsi être recouverts de tentes bédouines pour cacher leur existence.

    « Dans la région de Bethléem, nous avons développé un projet agricole dont l’un des murs d’enceinte est le mur d’une colonie, comme ça ils ne pourront pas s’étendre », s’amuse Mahmoud Zwahre de l’organisation palestinienne Popular Struggle Coordination Committee. « Et chaque fois que nous avons un risque de démolition ou de saisie de terres, nous allons en justice. C’est aussi un moyen de collecter des données au cas où il y ait un jour une procédure auprès de la Cour pénale internationale. »

    Pas d’État palestinien sans la zone C

    Plusieurs projets de son organisation sont financés par des bailleurs internationaux, mais tous ne réagissent pas quand ceux-ci sont menacés. Certains États européens acceptent d’être visibles si cela peut protéger les structures, mais d’autres refusent tout affichage pour éviter la confrontation. « Ces pays devraient prendre leurs responsabilités. La coopération, ici, ce n’est pas une histoire de charité, nous ne sommes pas un pays pauvre. Ce sont des enjeux politiques. Nous n’aurons pas d’État palestinien sans la zone C. »

    Avec les faibles marges de manœuvre qui leur sont laissées vis-à-vis d’Israël, la frustration est grande chez les diplomates qui veulent défendre l’existence d’un État palestinien, ou tout simplement éviter le gaspillage d’argent public : « Il faudrait demander des réparations financières à Israël à chaque fois, pour pouvoir reconstruire de façon systématique, après chaque démolition. Il n’y a que comme ça qu’on pourrait les contrecarrer. On ne peut pas continuer ainsi : à la fin, c’est toujours le citoyen européen qui paie. »

    Antoine Besson

    P.-S. : Beaucoup de personnes sont citées anonymement dans cet article. Impossible de mentionner les pays d’où viennent ces diplomates, qui craignent d’être reconnus, peuvent être expulsés ou avoir d’importants problèmes pour leurs déclarations. Côté ONG, les personnes rencontrées craignent de perdre la capacité d’opérer, avec le retrait des permis par Israël. Bienvenue dans la « seule démocratie du Moyen-Orient »...

    Photo : Démolitions dans le quartier d’Ein al Joze à Silwan, Jérusalem Est, en mars 2009. Source : Comité israélien contre la démolition de maisons.

    par Antoine Besson 1er octobre 2015

    http://www.bastamag.net/Palestine-comment-Israel-detruit-des-projets-finances-par-l-Europe-en-toute

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