Solidarité - Page 3
-
Genève Palestine
-
Motreff Palestine
-
Grève de la faim : « Israël veut par tous les moyens casser cette résistance » (NPA)
Entretien. Nous avons rencontré Walid Attalah, représentant de l’Association des Palestiniens en France (APF) pour parler de la grève de la faim des prisonniers palestiniens démarrée il y a un mois.
Où en est la grève de la faim ? Les médias israéliens annoncent des arrêts partiels du mouvement : info ou intox ?
Au départ du mouvement le 17 avril, il y avait 1 500 prisonniers qui ont commencé la grève de la faim. Aujourd’hui ils et elles sont 1 800. Officiellement, il y a plusieurs organisations palestiniennes dont le Hamas, le Djihad islamique, le Front démocratique (FDLP), le Front populaire (FPLP), qui ont rejoint le mouvement. Initialement la grève a été lancée globalement par le Fatha suivi par des prisonniers à titre individuel. Ceux-ci étaient membres d’autres organisations, mais ils sont rentrés dans le mouvement. Cette grève a été préparée pendant plusieurs mois, a été discutée, s’est mise en place patiemment, parce qu’ils connaissent les pratiques des geôliers et de l’administration pénitentiaire, donc ils ont tout préparé avant de commencer.
La répression des grévistes de la faim semble assez dure de la part des autorités sionistes...
La répression va crescendo. Elle se manifeste d’abord par la mise à l’isolement des « meneurs » et surtout des responsables politiques, parce qu’il y a une direction du mouvement qui a été dispersée pour qu’il n’y ait aucune prise de décision. Donc, mise au mitard, fouille des cellules, on les met à poil, on fait rentrer des chiens, des membres des forces spéciales viennent dans les cellules, font usage de matraques et de gaz lacrymogènes...Ils sont privés de visites de leurs familles, de leurs avocats – pour ceux qui en ont un –, on leur a aussi retiré le sel parce que les grévistes de la faim buvaient de l’eau salée pour garder des minéraux essentiels à l’organisme... Certains dorment à même le sol, privés de tout vêtement. Pour tenter de casser le mouvement, Pizza Hut Israël a même sorti un montage publicitaire odieux ciblant Marwan Barghouti...
Une délégation dont tu faisais partie vient de sortir du siège français du CICR (Comité international de la Croix rouge) pour expliquer ce que tu viens de nous décrire. Quelle a été leur attitude et que comptent-ils faire ?
Nous avons porté les revendications des prisonniers palestiniens au CICR : la fin de la détention administrative, la fin des tortures, la libération des enfants détenus, la situation des femmes, le droit aux soins, à l’éducation, le rétablissement des visites des familles. Bien sûr, ils sont au courant ! On leur a rappelé que leur mission était de protéger les populations sous occupation, de leur trouver un système de protection. On leur a rappelé que depuis 1967, dans les territoires occupés par Israël, 800 000 personnes ont été détenues. On leur a demandé quelles avaient été leurs « réussites » depuis 50 ans.
Tout ce qu’ils nous ont dit, c’est qu’ils ont le droit de visite dans les prisons, qu’ils ont aidé certaines familles à obtenir un droit de visite. Nous leur avons demandé de s’exprimer sur ce qu’ils ont constaté dans les prisons, puisqu’ils sont la seule organisation internationale à pouvoir le faire. La réponse est que leur règle d’or était la confidentialité, et qu’il était hors de question de communiquer quoi que ce soit sur ce qu’il se passe dans les prisons israéliennes... car sinon on leur retirerait leur droit de visite (sic !).
Actuellement, on assiste à de multiples transferts de prisonniers, du sud d’Israël vers le nord, du nord vers le sud... Certains prisonniers ont été regroupés et envoyés dans une prison qui se trouve dans le désert du Naqab, dans des conditions carcérales encore plus dures.
Comment réagit la société palestinienne, aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie, par rapport à cette grève de la faim ?
Il y a beaucoup de soutien de la population qui se manifeste par des jeûnes de solidarité. Il y a aussi des marches, des rassemblements. Les anciens prisonniers sont particulièrement actifs, ainsi que les familles. Il y a quelques jours à Naplouse, des enfants se sont regroupés et ont marché avec des portraits de leurs pères qui sont en prison... Il y a un tas d’initiatives qui sont prises et qui ont été préparées pendant des mois avant le déclenchement de la grève.
La question des prisonniers est-elle fédératrice, compte tenu de la défiance envers l’Autorité palestinienne et de Mahmoud Abbas ?
La question des prisonniers a toujours été un élément fédérateur, parce qu’il y a continuellement des emprisonnements. Tous les jours, Israël arrête et emprisonne... Alors ils peuvent éventuellement libérer les petites peines, mais c’est un système permanent de prise d’otages à très grand niveau. Il y a 6 500 prisonniers qui sont actuellement des otages d’Israël. C’est un élément de pression sur toute la société palestinienne, une punition collective : c’est moi qui commande, et toi tu obéis, tu es l’occupé.
Quant à l’Autorité palestinienne, depuis les accords d’Oslo, elle a été assignée à collaborer avec l’occupation. C’est marqué dans les accords, elle doit « empêcher toute action contre Israël ». Elle emprisonne et pourchasse d’ailleurs les résistants sur demande des Israéliens. Elle peut même les exécuter, ça s’est passé dans plusieurs camps de réfugiés, dans la ville de Naplouse par exemple. Des résistants sont emprisonnés dans les prisons de l’Autorité, puis livrés à Israël. Le cas le plus connu est celui d’Ahmad Saadat, secrétaire général du FPLP emprisonné par l’Autorité à la prison de Jéricho et livré à l’armée d’occupation.
La grève de la faim des prisonniers palestiniens vient contrebalancer la politique de collaboration de l’Autorité, et elle la dénonce. Il y a une perspective politique dans ce mouvement qui est un véritable soulèvement des prisonniers politiques. Ceux-ci sont des résistants qui ont pour certains mené la lutte armée, et qui continuent dans les prisons à mener la lutte politique tant que durera l’occupation. Il est alors évident qu’Israël veut absolument et par tous les moyens casser cette résistance.
Après un mois de grève de la faim, on entre dans une période critique de dégradation rapide de l’état de santé des grévistes, et malheureusement certains peuvent en mourir. Au niveau international, que pouvons-nous faire ?
Comme je l’ai dit, les autorités israéliennes font tout pour briser la grève de la faim, y compris par le gavage de force. Comme ils n’ont pas trouvé de médecins israéliens pour le faire, ils font appel à des « médecins » mercenaires étrangers pour le faire à leur place... Mais plus la grève dure, plus le soutien s’amplifie et plus le système de collaboration issu des accords d’Oslo sera remis en cause. Il faut que nous, ici, soyons attentifs à tous les aspects de cette lutte et qu’on la soutienne. Il faut que le mouvement de solidarité à la lutte palestinienne cesse de soutenir l’Autorité et le système qu’elle a engendré. On ne peut en même temps soutenir le mouvement des prisonniers et l’Autorité : il faut faire un choix et être clair dans la perspective politique qu’on veut voir gagner. Les Palestiniens se battent pour des droits universels, que ce soit pour le droit au retour des réfugiés, le droit à un État indépendant avec Jérusalem pour capitale... La lutte ne s’arrêtera pas jusqu’à l’obtention de ces droits !
Samedi 20 mai 2017 Propos recueillis par Alain Pojolat
-
Brest Palestine
-
Nouveautés "Palestine"
Rencontre avec Abdallah Abu Rahma, maire de Bi’lin le 19 mai
Les Palestiniens de Balata en colère contre « deux occupations » Entre Israël et l’Autorité palestinienne (Orient 21)
Les réfugiés rêvent toujours du retour (El Watan.dz)
Mohamed Larbi Bouguerra: 1967, la nakba d’israel ?
-
Quimper Palestine (Le Télégramme)
Rassemblement de soutien aux prisonniers en grève de la faim
Dix associations appellent au rassemblement, demain, en soutien aux prisonniers palestiniens grévistes de la faim. Dix associations appellent à un rassemblement, demain, en soutien aux prisonniers palesti- niens en grève de la faim depuis le 17 avril en Israël. « Les prisonniers participant à la grève de la faim, lancée par Marwan Barghouti, dirigeant du Fatah détenu depuis quinze ans et condamné à cinq peines de perpétuité, seraient 1.500 sur les 6.300 Palestiniens actuellement détenus par Israël..Il est difficile d’avoir une participation précise à cette grève de la faim d’une ampleur inédite car les prisonniers sont déplacés, dispersés dans les prisons et placés à l’isolement », affirme Yves Jardin de l’association France Palestine Solidarité..« Ils demandent à être traités de façon digne et dans le respect du droit, la fin du recours à la torture et aux mauvais traitements, l’abandon de la détention administrative, l’amélioration des conditions de visite des familles, la fin de la détention en Israël et non dans les territoires occupés, des soins de santé adaptés, la possibilité de faire des études », précise-t-il..« La situation est grave, des grévistes de la faim connaissent une dégradation de leur état de santé, les autorités israéliennes restent inflexibles..Il y a des craintes de nourriture de force à laquelle s’est opposée l’association professionnelle des médecins israéliens », poursuit le porte-parole des associations. Elles ont demandé une entrevue à la préfecture et une intervention de la France auprès du gouvernementisraélien..Dix associations appellent au rassemblement, demain, en soutien aux prisonniers palestiniens grévistes de la faim: AFPS, le PCF, EELV, Ensemble ! l’ARAC, le Mouvement de la paix, l’UDB, la FSU, Attac et l’Acat Bretagne. (Le NPA soutient bien évidemment!).17 mai 2017.Pratique:.
Rassemblement Jeudi, 18 h, Place de la Résistance.. -
Brest Palestine (AFPS)
-
Nouveautés sur Agence Médias Palestine
Déclaration de syndicats européens en soutien aux grévistes de la faim palestiniens
Le 17 avril 2017 environ 1500 prisonniers politiques palestiniens ont entamé une grève de la faim illimitée. Les prisonniers en grève appellent à mettre fin aux pratiques israéliennes: violence, détention à l’isolement, torture, négligence médicale et déni des droits garantis par le droit international -y compris le droit d’avoir un procès équitable et des...Agenda : Ne manquez pas le Festival Ciné-Palestine du 2 au 11 juin
Du 2 au 11 Juin, le Festival Ciné-Palestine lance sa 3 ème édition. A Paris, Saint-Denis et Aubervilliers, une nouvelle fois, le Festival se donne pour ambition d’être à la hauteur du dynamisme et de la qualité du cinéma palestinien ! Lire la présentation de ce festival dans cet article publié le 18 avril dernier...Des heures d’affronts pour quelques minutes avec mon frère : mon voyage mensuel dans une prison israélienne
Dr Inas Abad – 12 mai 2017 – Middle East Eye Le frère d’Inas Abbad est en grève de la faim dans la prison de Gilboa. Ici, elle raconte son calvaire pour arracher une visite de 45 minutes. Le frère d’Inas Abbad, Mohammed Abbad, est en prison depuis 16 ans et il est l’un...69 ans de la Nakba, et résistances
Par Ziad Medoukh, directeur du département de français à l’Université Al Aqsa de Gaza, le 15 mai 2017 « 69 ans de la Nakba, la lutte continue » C’est dans une conjoncture très particulière, mais avec beaucoup d’espérance et de détermination que le soixante-neuvième anniversaire de la Nakba-la catastrophe- est commémoré par tous les Palestiniens,...Sortie en salles du film « Le chanteur de Gaza »
« Le Chanteur de Gaza», film réalisé par le réalisateur palestinien Hany Abu Assad , vient de sortir en salles en France le 10 mai dernier. Présentation: Passionné par la musique depuis son enfance où il chantait dans les mariages et les réceptions privées, Mohammed Assaf veut réussir son rêve : devenir un grand chanteur. Il décide de participer...La politique israélienne d’exécution des Palestiniens
Par Maureen Clare Murphy, 10 Mai 2017 Une capture d’écran d’une vidéo d’une démonstration policière montrant des agents tirant sur un faux agresseur étendu sur le sol, pendant qu’une foule d’enfants regarde. Aujourd’hui, personne ne peut nier que les exécutions extrajudiciaires de Palestiniens qui ne posent pas de menace létale immédiate sont une politique...En France, Macron suspend un candidat à la députation à la suite de pressions du lobby israélien
Par Ali Abunimah pour The Electronic Intifada, le 13 mai 2017 Le lobby israélien de France semble détenir un veto sur qui peut se présenter à la députation sous l’étiquette du parti du nouveau président Emmanuel Macron. Les médias français ont rapporté vendredi que le mouvement En Marche ! de Macron avait suspendu un de...Lonely Planet efface l’occupation israélienne du Golan syrien
Par Al-Marsad, The Electronic Intifada, 26 avril 2017 Le site internet de Lonely Planet met en valeur des sites en Cisjordanie et dans les Plateaux du Golan occupés comme “Les meilleurs expériences en Israël.” Pourquoi Lonely Planet – éditeur du célèbre guide de voyage – a effacé l’occupation israélienne des Plateaux du Golan syrien...Soutien aux prisonniers: Action BDS-HP-FNAC Clermont en soutien aux prisonniers palestiniens grévistes de la faim (10 mai 2017)
Action BDS-HP-FNAC Clermont en soutien aux prisonniers palestiniens grévistes de la faim (10 mai 2017) Depuis le 17 avril, près de 1500 prisonniers politiques palestiniens ont entamé une grève de la faim. Cette grande action collective a été lancée par Marwan Barghouti, symbole de la résistance populaire contre l’occupation. L’emprisonnement massif est un mode...Israël recourt à une « guerre psychologique » pour tenter de briser la grève
Par Charlotte Silver, le 9 mai 2017 Des mères palestiniennes prennent part à un rassemblement de soutien aux prisonniers en grève de la faim le 3 mai à Ramallah, Cisjordanie. (Ahmad Al-Bazz / ActiveStills) Plus de 1.500 Palestiniens ont entamé lundi leur quatrième semaine sans nourriture tandis qu’Israël intensifie ses efforts pour briser la grève... -
Lorient Palestine (AFPS + OF)
Rassemblement pour les prisonniers palestiniens jeudi à Lorient
Afin de soutenir 1 500 prisonniers palestiniens qui observent actuellement une grève de la faim en Israël, un collectif d’associations et de syndicats morbihannais appellent à un rassemblement jeudi à 18 h à Lorient.
6 500 prisonniers palestiniens sont détenus en Israël. Depuis trois semaines, plus de 1 500 d’entre eux se sont lancés dans une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention.
Associations et syndicats
Pour les soutenir, un collectif d’associations et syndicats morbihannais (CGT, FSU, Solidaires, Association culturelle islamique de Lorient, Ensemble, Union juive française pour la paix, Action des chrétiens contre la torture, Ligue des droits de l’homme, France Insoumise, le Droit au logement, le PCF…) organise un rassemblement.
Il aura lieu jeudi à 18 h place Aristide Briand (près de la Fnac) à Lorient.
"Tout mettre en œuvre"
Les militants réclament « l’intervention ferme des États signataires de la convention de Genève - dont la France - et de l’Union européenne ». Selon eux, « il est temps de tout mettre en œuvre et de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il respecte le droit international ».
-
Gourin Palestine (AFPS)
Printemps de la Palestine - projection
AFPS Centre Bretagne, jeudi 18 mai 2017
Ciné Jeanne d’Arc - Gourin
Jeudi 18 mai - 20 h 00
Je danserai si je veux
Un film de Maysaloun Hamoud
suivi d’un débat
Layla, Salma et Nour, 3 jeunes femmes palestiniennes, partagent un appartement à Tel Aviv, loin du carcan de leurs villes d’origine et à l’abri des regards réprobateurs. Mais le chemin vers la liberté est jalonné d’épreuves…