La complexité de la situation et du mot d’ordre qui en découle
Le « campisme », faux nez du social-chauvinisme
Dénoncer notre impérialisme est toujours une tâche prioritaire
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Le Mont Shengal en mai 2016 (cliquez pour agrandir)
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le PDK (Parti Démocrate du Kurdistan, le parti féodal libéral qui gouverne la région autonome du Kurdistan en Irak) veut depuis longtemps conquérir le Rojava.
Il demande régulièrement à faire entrer des peshmergas dans ce territoire du nord de la Syrie afin de "combattre Daesh" selon ses propres dires. Les YPG et les YPJ le répètent : si les peshmergas du PDK veulent combattre Daesh en Syrie, ils devront le faire sous l’écusson des YPG et des YPJ. A l’inverse, le PKK contrôle plusieurs zones dans le Kurdistan irakien : les montagnes du nord de la région (à la frontière turque) et le Mont Shengal, la montagne des Yézidis, que Daesh a tenté de génocider alors qu’ils étaient abandonnés par les peshmergas et qui avaient été secourus par le PKK, les YPG et les YPJ. Cette situation est une épine dans le pied du PDK, empêtré dans des scandales de détournement de pétrole et traînant à organiser un référendum sur l’indépendance du Kurdistan Sud tant qu’il n’a pas la garantie de s’y mettre au pouvoir. Le Mont Shengal est aujourd’hui défendu contre Daesh par des milices du PKK et des milices yézidies, le PDK a plusieurs fois poser des ultimatums afin de les en chasser, sans succès.
La situation a évolué en ce début de mois de mars : le PDK demande toujours à faire entrer 5000 "peshmergas rojava" (surnommés "roj-pesh") en Syrie, il négocie ferme avec les régimes turc et syrien à cette fin et a récemment rejoint l’opération "Bouclier de l’Euphrate". Pour rappel, cette opération est une mise en place d’une zone tampon empêchant l’unification des cantons du Rojava, elle est pilotée par la Turquie et appliquée par des factions salafistes issues de l’armée syrienne libre. Cette opération a empêché les YPG/YPJ de libérer la ville d’Al-Bab et menace à présent la ville de Manbij qui a été libérée aux YPG après une bataille extrêmement coûteuse en vies humaines.
En plus de la menace sur Manbij, 500 roj-pesh ont été massés aux portes du Mont Shengal ce matin du 3 mars. Ils voulaient passer à Hawl (au-delà de la frontière syrienne, au Rojava) et sont donc passés dans la ville yézidie de Khanasor, contrôlée par des milices yézidies pro-PKK, les YBS. Des affrontements ont éclatés, 400 familles ont été évacuées en quelques heures, fuyant par des routes qu’elles avaient déjà du prendre en fuyant Daesh en août 2014. Cette agression du PDK contre le PKK survient à quelques kilomètres à peine de la ligne de front contre Daesh, dans un village où vivent des centaines de Yézidis qui ont déjà été martyrisés par l’Etat Islamique (des centaines de femmes sont toujours détenues comme esclaves sexuelles). Selon des sources non-officielles, il y aurait eu au moins 10 morts coté PDK, 6 coté YBS, 5 côté PKK, et un civil yézidi, ainsi que des dizaines de blessés. Les milices YBS et PKK n’ont pas d’artillerie lourde au Mont Shengal, mais des témoins rapportent que du matériel est importé depuis le Rojava en urgence. En réaction à cette attaque, des locaux de mouvements proches du PDK au Rojava ont été incendiés par des foules en colère. Notamment le local du KNC à Qamislo.
Politiquement, le Mont Shengal ne fait officiellement pas partie de la région autonome du Kurdistan irakien selon les frontières de 2003. Il est donc disputé entre les gouvernements de Baghdad et d’Erbil mais est défendu par des milices pro-PKK qui encouragent l’administration de la montagne par les Yézidis (en tant que "Yézidistan"). Une réunion d’urgence aurait eu lieu entre PKK, YBS et PDK avec le PUK (un autre parti plus progressiste au Kurdistan irakien) comme médiateur. La réunion aurait échouée et la situation resterait extrêmement tendue sur place.
Pour plus d’information, un statut à dérouler.
Pour mieux comprendre la situation au Kurdistan, voir notre dossier "Notes sur le Kurdistan".
Commentaire: La "Tendance Claire" est un courant du NPA.
L’association MigrENS organise
Une Conférence exceptionnelle sur le thème
« Les civils à Alep : entre révolution et guerre »
le 10 mars de 18h à 20h
en salle Dussane à l’Ecole Normale Supérieure.
Avec :
– Shadi Abu Fakher
– Rony Brauman
– François Burgat
– Abdullah Haid
Après la brève effervescence médiatique autour de la bataille d’Alep en décembre 2016, il est plus important que jamais de revenir sur le mouvement révolutionnaire syrien qui, depuis 2011, réclame la liberté. Et cela d’autant plus que la majorité des discours politiques et médiatiques réduisent la situation syrienne à un enjeu sécuritaire de lutte contre le terrorisme.
Notamment à Alep, l’inaction des Etats et notre désarroi face aux massacres impose une réflexion sur le droit humanitaire et ses enjeux politiques.
Poser la question des « civils » à Alep depuis 2011, c’est revenir sur une révolution dont ils ont été les premiers acteurs et une guerre dont ils ont été les premières victimes. Qu’en est-il notamment de la distinction juridique entre « combattants » et « civils », quand la population civile a participé activement à la révolution
Nous recevrons notamment :
Shadi Abu Fakher. Activiste révolutionnaire syrien, réalisateur de films documentaires.
Rony Brauman. Médecin et ancien Président de Médecins Sans Frontières.
François Burgat. Ancien directeur de l’Institut Français du Proche-Orient à Damas et Beyrouth, il est aujourd’hui directeur de L’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) à Aix-en-Provence. François Burgat a notamment publié l’an dernier Comprendre l’islam politique : une trajectoire de recherche sur l’altérité islamiste, 1973-2016, aux éditions de La Découverte.
Abdullah Haid. Militant révolutionnaire syrien, formateur au règlement civil des conflits et étudiant invité à l’Ecole Normale Supérieure.
Ces interventions seront traduites en arabe et suivies d’un débat.
Le 18 mars 2017
Les Syriens et leurs amis à Paris vous invitent à participer à la manifestation du sixième anniversaire de la révolution syrienne (Une révolution pour les droits de l’Homme).
Au mois de mars 2011, la révolution du peuple syrien est née pour la démocratie, la liberté et la justice, contre l’oppression et la tyrannie. Après 6 ans, elle se poursuit jusqu’à la victoire.
La manifestation débutera à la Place du Panthéon et se dirigera en direction de l’Institut du Monde Arabe.Rendez-vous le samedi 18 Mars, 2017, à 15h.
#La_Révolution_Triomphera#Révolution_Pour_Les_Droits_De_LHomme
السوريون وأصدقاؤهم في باريس، يدعونكم للمشاركة بمظاهرة الذكرى السنوية السادسة للثورة السورية.
في شهر أذار 2011 بدأت ثورة الشعب السوري من أجل الديمقراطية والحريات والعدالة، ضد الظلم والاستبداد. وما زالت الثورة مستمرة بعد ستة أعوام حتى نحقيق النصر.
المظاهرة ستبدأ في ساحة Place du Panthéon وتتوجه باتجاه معهد العالم العربي.
تبدأ المظاهرة في الساعة الثالثة بعد الظهر من يوم السبت 18 أذار 2017.#الثورة_ستنتصر#ثورة_من_أجل_حقوق_الإنسان
Source : Evénement Facebook - Date de parution le : 01/03/2017
La dernière brochure de la Plateforme Palestine sur Jérusalem est disponible à la commande.
Cette brochure montre, à travers des cartes, textes et infographies, les différentes manières dont Israël s’approprie Jérusalem-Est, territoire palestinien occupé, et comment il pousse les Palestiniens à partir.
Au sommaire :
L’appropriation par la colonisation
L’isolement physique de Jérusalem-Est
Les Palestiniens expulsés et déplacés de force
Les droits sociaux, économiques, culturels et religieux des Palestiniens bafoués
L’illégalité de la politique israélienne à Jérusalem