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Palestine - Page 15

  • Brest Gaza (AFPS)

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    Mardi 17 janvier, à 20h, salle de la maison des syndicats à Brest,
     
    Amani et l’AFPS de Brest vous invitent à une réunion sur un projet de soutien psychologique des enfants de Gaza, en présence de Nabila KILANI, directrice du centre culturel et éducatif de Beit Lahia, au nord de Gaza.
     
    Pour ceux qui ne la connaissent pas, AMANI est une association médicale qui a été fondée à Lannion en 2003 par 5 médecins français afin d’aider les médecins et le personnel médical palestinien à faire face aux difficultés. Amani va signer une convention avec le centre culturel et éducatif BEIT LAHIA   en vue d’initier un centre à GAZA pour le soutien  psychologique des enfants de Gaza.
     
    ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITE

    Maison de l’International
    50 Esplanade de la Fraternité
    29200 Brest
     
    Adresse postale:
    245, Cours Aimé Césaire
    29200 Brest 

    www.france-palestine.org
    afpsbrest.wordpress.com
    www.facebook.com/afps.brest

  • Toulouse Solidarité Palestine

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    Dans le cadre des journées d'actions du 13 au 15 janvier 2017 pour la libération d'Ahmad Sa'adat (secrétaire général du FPLP) et de tous les prisonniers palestiniens, nous organisons une table d'infos sur Toulouse. Venez nombreux et nombreuses pour nous rencontrer et donner un coup de main. La solidarité est notre arme ! Palestine vaincra !

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  • Le Hamas aujourd’hui (Les Clefs du MO)

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    Leila Seurat est docteur en science politique (Sciences Po Paris) et chercheur associée au CERI (Centre de Recherches Internationales).

    Quelles sont les origines du Hamas ?

    Le Hamas puise ses racines du début du 20è siècle. Il constitue la branche palestinienne des Frères musulmans. On retient souvent la date de 1947 pour souligner l’implication des Frères musulmans dans la première guerre israélo-arabe mais les relations entre les Frères et la Palestine lui préexistent : Abd al-Rahman al-Sa’ati, le frère de Hassan al-Banna, fondateur et théoricien du mouvement, avait réalisé un voyage en Palestine à la fin des années 1930 pour rencontrer le Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini. En 1945 s’ouvre la première antenne des Frères dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem et dès 1947, ils disposent d’au moins vingt-cinq branches en Palestine.

    Durant la première guerre israélo-arabe, les Frères musulmans combattent aux côtés des forces nationalistes.

    Malgré les accusations qu’ils essuient souvent, accusés de ne pas être des « nationalistes » de la première heure et de s’être retirés de la lutte armée dès 1948, il faut noter que, jusqu’en 1967, certains Frères musulmans participeront à des actions armées ponctuelles et limitées contre les forces d’occupation dans la Vallée du Jourdain. Ils se retireront par la suite provisoirement du combat nationaliste pour se concentrer, autour du cheikh Yassine et de son organisation la Société Islamique, sur un programme d’islamisation de la société. Cet attentisme sera d’ailleurs l’un des plus vifs reproches formulés par le Fatah à l’encontre du Hamas.

    Ce n’est qu’au moment de l’irruption de la première intifada en décembre 1987, que les Frères musulmans palestiniens décident de quitter cette posture attentiste pour participer au soulèvement.

    C’est lors de la fameuse réunion de la Société Islamique dans la résidence du cheikh Yassine que sera consacré l’acte de naissance du « Hamas », acronyme de Mouvement de la Résistance Islamique. Rendue publique au mois d’août 1988, la charte précise la filiation du Hamas avec l’association des Frères musulmans.

    Il existe des rumeurs, bien évidemment fausses, selon lesquelles le Hamas serait une pure création israélienne. Alors qu’elle occupait la Cisjordanie et la bande de Gaza depuis la guerre des Six Jours en 1967, Israël avait en effet favorisé les activités caritatives des Frères musulmans en leur octroyant les licences. Toutefois, cette aide ponctuelle doit être considérée comme une simple tactique pour faire contrepoids à l’OLP – tactique politique bien connue, qui consiste à tenter de « diviser pour mieux régner ».

    Le Hamas a été inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne jusqu’en décembre 2014. Quelle est l’image du Hamas aujourd’hui ? Comment est perçu le référent religieux ?

    Mon livre Le Hamas et le monde (1), montre qu’il n’existe pas de dichotomie entre les intérêts politiques d’un mouvement et son idéologie. Avec le déclenchement des « Printemps arabes », émerge un nouveau discours de la part des dirigeants du mouvement qui place le Hamas au cœur des soulèvements populaires de la région. Le Hamas, par son exemplarité, aurait joué une rôle de précurseur dans le déclenchement des ces révoltes.

    Les détracteurs du Hamas se réfèrent souvent à sa Charte pour lui contester toute légitimité.

    Le texte présente en effet une lecture idéologique du conflit avec Israël au sein duquel la Palestine doit être défendue contre toute usurpation étrangère ; il contient également des références antisémites, proches de celles du protocole des sages de Sion. L’image violente communément associée au Hamas vient notamment de là. Cependant, réduire le Hamas à sa Charte serait oublier que, dès le milieu des années 1990, certains textes et documents officiels signés par le Hamas s’articulent autour des principales normes internationales en présentant le conflit avec Israël comme un combat légitime contre une force d’occupation et insistant sur la légalité de certaines résolutions onusiennes.

    La question de la pertinence de la Charte se pose au sein des rangs du mouvement : certains considèrent qu’un tel manifeste, rédigé dans l’urgence, ne devrait plus constituer une référence et que la référence officielle du Hamas est désormais le document des prisonniers reconnaissant la validité des frontières de 1967 signé en juin 2006. D’autres pourtant continuent de se réclamer de la Charte, indissociable de l’identité même du Hamas : reconnaître la « caducité » de la Charte, comme l’avait fait Yasser Arafat en 1989 augmenterait le risque d’une assimilation à l’OLP.

    Quelle est la nature des liens entre le Hamas et l’Iran ?

    L’alliance entre le Hamas et l’Iran remonte au début des années 1990. Elle s’explique d’une part par la Première guerre du Golfe et la prise de position de Yasser Arafat en faveur du Président irakien Saddam Hussein ; d’autre part par l’ouverture de pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens au sommet de Madrid puis d’Oslo. Ces deux événements poussent la République islamique à rompre ses relations avec l’OLP. Pour l’Iran, le Hamas apparaît comme un meilleur candidat pour réaliser ses objectifs à l’échelle régionale : se présenter comme le défenseur de la cause palestinienne et renforcer son statut et son rôle parmi les « masses arabes ». L’alliance stratégique entre l’Iran et le Hamas se noue ainsi au moment de l’expulsion des membres du Hamas au Liban Sud à Marj al-Zouhour en 1992. À cette occasion, le Hamas renforce également ses liens avec le Hezbollah libanais lui aussi chiite.

    Idéologiquement cependant, le Hamas étant issu d’une branche des Frères musulmans, cette alliance se révèle rapidement problématique. Dès 1989, le cheikh Yassine avait ainsi déclaré : « les musulmans sont sunnites et pas chiites », remettant ainsi en cause la légitimité des accords en cours. En 1992, le Hamas nomme le camp de Marj al-Zouhour au Sud Liban le camp « Ibn Taymiyya » (théologien du XIIIe siècle à l’origine du salafisme). En choisissant cette figure religieuse, le mouvement faisait donc le choix de mettre en avant sa spécificité doctrinale, au détriment d’une union « arabe » ou « islamique ». Une stratégie qui sera rapidement remise en cause, dès lors que le Hamas prend conscience des avantages que comporte l’alliance avec l’Iran. L’islam est alors présenté comme facteur de communion, qui a permis de redéfinir l’alliance avec la République islamique chiite sous une forme islamique.

    En quoi les « printemps arabes » et la guerre civile en Syrie ont pu affecter les positions du Hamas ?

    Après son départ de Jordanie en 2000, le leadership extérieur du Hamas, mené par Khaled Mechaal, s’était installé à Damas. Il entretenait d’excellentes relations avec le régime syrien, l’Iran et le Hezbollah réunis autour d’un axe communément appelé le « front du refus ». Le déclenchement du soulèvement populaire en Syrie a provoqué de nombreuses ruptures. Les guerres qui ont lieu aujourd’hui au Moyen-Orient s’enlisent dans une opposition confessionnelle chiite-sunnite. L’axe chiite (Iran, Syrie, Hezbollah) qui soutenait financièrement le Hamas est mis à mal, d’autant plus que des militants du Hamas ont participé à la lutte contre Bachar al-Assad. Le Hamas se trouve face à un dilemme crucial : se taire, et prendre le risque d’être accusé de soutenir Bachar al-Assad, ou exprimer des espoirs de liberté et de justice, mais en se faisant l’adversaire du régime. Après quelques tergiversations, il quitte Damas en février 2012.

    Cette rupture avec le régime syrien pose de grandes difficultés au mouvement, qui tente d’abord d’installer les nouveaux bureaux au Caire. Mais face au renversement de Mohamed Morsi en 2013, Doha est apparu plus stable, et c’est au Qatar que le Bureau politique s’est finalement reconstitué. Mais cette réorientation de politique étrangère par Mechaal fut très mal perçue par l’Iran. Mechaal n’a pas hésité à apparaître en public aux côté du Cheikh Youssef al-Qardawi, qui accusait en juin 2013 dans un discours à la grande mosquée de Doha l’Iran et le Hezbollah de faire le jeu des sionistes. Dans un communiqué, Mechaal lui-même demandait solennellement le retrait de l’Iran en Syrie. Par ailleurs, le Qatar a engagé un rapprochement avec l’Arabie saoudite, de moins en moins virulente à l’égard des Frères musulmans. Cela participe d’une recomposition des alliances qui a tout pour déplaire à l’Iran, qui n’a cependant pas rompu ses relations avec les dirigeants du Hamas à Gaza : Mechaal est devenu persona non grata à Téhéran et c’est à lui spécifiquement que les réponses iraniennes s’adressent. Depuis cette « crise », les relations entre le Hamas et l’Iran semblent s’être apaisées.

    Que peut-on attendre des prochaines élections internes du mouvement ?

    Le Hamas a été mis en difficulté par l’évolution du contexte régional qui s’est révélé loin de ses pronostics et de ses attentes. En Égypte, dès juillet 2013 le maréchal Sissi a déposé le candidat élu Mohamed Morsi ; en Syrie, le régime d’Assad s’est maintenu et les rebelles ont perdu du terrain ; la Turquie quant à elle a opéré un rapprochement avec Israël. Malgré ces difficultés, le Hamas demeure un acteur incontournable tant sur le plan intérieur que régional.

    Lors des dernières élections estudiantines qui ont eu lieu au mois de mai dernier, le Hamas a obtenu un score supérieur à celui de son rival nationaliste.

    La récente annulation des élections municipales pourrait également être le signe d’une mise en difficulté du Fatah. Sur le plan régional, les pays arabes a priori intransigeants vis-à-vis du Hamas comme l’Égypte ne peuvent pas complètement ignorer l’autorité que le mouvement exerce de facto à Gaza. Par l’intermédiaire de Mohamed Dahlan dont les ambitions politiques sont désormais connues de tous, le Hamas peut renouer avec les autorités égyptiennes pour essayer d’obtenir l’ouverture du passage de Rafah. Le Qatar reste également un allié important pour le Hamas, jouant un rôle dans les tentatives de réconciliation palestinienne et accueillant le président de son bureau politique Khaled Mechaal. Celui-ci a déclaré ne pas être candidat à sa réélection dans les prochaines élections internes du mouvement et le renouvèlement de son bureau politique. Alors qu’il apparaissait pour beaucoup comme le successeur naturel de Mechaal, Ismaël Haniyeh a récemment annoncé son retour dans la bande de Gaza. Alors qu’il se trouvait à Doha depuis plusieurs semaines, ce retour en Palestine pourrait préfigurer d’un recentrement sur un autre candidat cette fois issu de la diaspora, Moussa Abu Marzouq.

    Entretien avec Leila Seurat 
     05/12/2016

    Propos recueillis par Mathilde Rouxel, à Beyrouth

    (1) Leila Seurat, Le Hamas et le monde, Préface de Bertrand Badie, Paris, CNRS Editons, octobre 2015.

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Voeux 2017

    Taoufiq Tahani, Président de l’AFPS, mardi 3 janvier 2017
    Nous vous souhaitons une très bonne année 2017, solidaire et fraternelle.
     

  • Les dindons de Palestine (Anti-k)

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    «Le monde commence à sauver Israël de lui-même», titrait lundi le quotidien israélien progressiste Haaretz, saluant la résolution de vendredi dernier du Conseil de sécurité qui déclarait «illégales» les colonies de l’Etat hébreu en Palestine.

    Un vote historique, puisque pour la première fois depuis 1980 les Etats-Unis ont décidé de ne pas opposer leur droit de véto à une décision sur ce sujet au sein de l’organe suprême de l’ONU.

    Un «cadeau de Noël» d’Obama à l’avant-veille de son départ, qui contraste avec ses oppositions constantes aux résolutions épinglant Israël aux Nations Unies durant huit ans de mandat. Volonté de laisser sa marque dans l’histoire à la dernière minute? Ou de savonner la pente au nouveau président Donald Trump, notoirement favorable à la colonisation israélienne?

    Quoi qu’il en soit, la résolution du Conseil de sécurité constituera désormais un outil de campagne pour les partisans de la paix au Proche-Orient. Il ne faudra pas en attendre davantage. Le texte n’entraîne ni sanctions, ni mécanismes de mise en œuvre dignes de ce nom.

    Israël peut continuer à feindre de ne pas comprendre le soit disant «biais anti-israélien» de l’ONU, et retirer des financements à l’institution internationale, voire crier à l’antisémitisme. Sa réaction montre encore une fois les claires intentions de la clique au pouvoir dans ce pays: continuer à morceler peu à peu la Cisjordanie afin de, tôt ou tard, l’annexer en partie, quitte à déplacer en masse les Palestiniens.

    Et il ne faut pas se leurrer. Israël a déjà transformé la Palestine en peau de léopard, avec des colonies disséminées sur tout le territoire (sauf Gaza) qui réunissent quelque 500 000 personnes et constituent pour certaines de véritables villes.

    Ainsi, si la résolution de l’ONU – qui réaffirme l’attachement de la communauté internationale à la solution de deux Etats séparés – est la bienvenue, elle apparait comme bien tardive.  Et même hypocrite: car ni les Etats européens membres du Conseil de sécurité, ni les Etats-Unis n’ont la moindre intention d’exiger réellement le démantèlement de ces complexes urbains israéliens. Encore moins d’adopter des sanctions contre Israël afin de le contraindre à rétablir une unité du territoire palestinien nécessaire à la création du nouvel Etat de Palestine.

    Quand à la solution d’un seul Etat laïque et démocratique pour les deux peuples sur l’ensemble du territoire Israël-Palestine, pas grand monde n’ose l’envisager. A l’aune de cette impasse, les Palestiniens restent les dindons de cette farce de Noël.

    Le Courrier
  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
    Faire l’expérience cruelle de l’industrie d’armement israélienne

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    Matt Kennard – Electronic Intifada – Ramallah -27/12/ 2016 Des manifestants palestiniens dans un nuage de gaz lacrymogène lancé par les forces israéliennes lors de confrontations dans la ville cisjordanienne de Bethlehem en octobre 2015. Anne Paq ActiveStills.   À l’arrière du principal hôpital de Ramallah se trouve la maison de Iyad Haddad, un enquêteur...
     
     
    Tournée du Théâtre National Palestinien à Ivry, Strasbourg et Genève du 20 janvier au 8 mars 2017

    Tournée du Théâtre National Palestinien à Ivry, Strasbourg et Genève du 20 janvier au 8 mars 2017

    Les acteurs du Théâtre National Palestinien seront en France et en Suisse du 20 janvier au 8 mars 2017 pour plusieurs représentations du spectacle en arabe surtitré en français « Des roses et du jasmin ». Voir ci-dessous les informations sur ce spectacle et la tournée: DES ROSES ET DU JASMIN ADEL HAKIM 20 JAN > 05...
     
     
    Il est temps pour la communauté internationale de faire preuve de sévérité envers Israël

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    Par Ben White – Middle East Eye – 24 décembre 2016 Les discussions en privé et les ménagements doivent appartenir au passé. Israël peut être mis sous pression pour changer. 2017 doit être l’année où enfin la communauté internationale durcit le ton et, plus important, ses actions, quand il s’agit d’Israël. Le cas est bien...
     
     
    AFPS 63: De New-York à Clermont-Ferrand, contre la colonisation israélienne

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    Communiqué de presse de l’AFPS 63.   De New-York à Clermont-Ferrand, contre la colonisation israélienne.   L’Association France Palestine Solidarité 63 remercie les élus du conseil municipal de Clermont-Ferrand qui ont voté le 16 décembre, à une large majorité (*), un vœu pour que la France stoppe les importations de produits des colonies israéliennes en...
     
     
    Pourquoi la résolution de l’ONU sur les colonies serait néfaste aux Palestiniens

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    Par Ali Abunimah  – 22 décembre Le texte de la résolution de l’ONU qui passe pour s’opposer aux colonies israéliennes sur la terre palestinienne occupée ouvre en fait la voie à la possibilité de les légitimer. (Mahfouz Abou Turk, APA images) Actualisation Avec 24 heures de retard et une grosse crise diplomatique, la résolution a...
     
     
    Israël écarte plus de 1000 plaintes contre la torture

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    Ali Abunimah  – 12 décembre 2016 La famille d’Arafat Jaradat pleure à ses funérailles dans le village de Sair, en Cisjordanie occupée, le 25 février 2013. Ce père de deux enfants est mort à la suite d’un interrogatoire dans la prison israélienne de Megiddo, et une autopsie a révélé qu’il avait été torturé. (Oren Ziv...
     
     
    Pétition : Accordez au réalisateur Mohamed Jabaly un visa de travail

    Pétition : Accordez au réalisateur Mohamed Jabaly un visa de travail

    L’industrie cinématographique norvégienne a besoin de réalisateurs internationaux comme Mohamed Jabaly. Nous soutenons le réalisateur de Gaza, Mohamed Jabaly, et les producteurs d’AMBULANCE (producteur principal : John Arvid Berger, avec les producteurs exécutifs : Christine Cynn, Hermann Greuel et Kristian Mosvold), dans leur demande à la Direction norvégienne de l’immigration (UDI) d’accorder à Mohamed Jabaly un visa...
     
     
    Une affaire d’expulsion de Jérusalem revient devant la Cour suprême d’Israël

    Une affaire d’expulsion de Jérusalem revient devant la Cour suprême d’Israël

    Charlotte Silver – 20 décembre 2016 Des membres de la famille Sub Laban manifestent à Jérusalem devant le quartier général de l’UE pour exiger une protection contre les colons juifs qui essaient de s’emparer de leur logement dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 3 décembre 2015. (Mahfouz Abu Turk / APA images) La résolution...
     
     

    En Cisjordanie, Israël « remplace un vol de terre par un autre »

    Par Charlotte Silver – 19 décembre 2016 Maryam Hamad, du village de Silwan en Cisjordanie avec, en arrière-plan, la colonie israélienne d’Ofra. Elle est l’un des propriétaires de la terre sur laquelle l’avant-poste Amona s’est monté. Selon la décision de la Haute Cour israélienne, les colons doivent l’évacuer ce mois-ci. (Keren Manor/ActiveStills) Le jour de...

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

  • Eau en Palestine

    Hommage à  Jean-Christophe Victor, présentateur du Dessous des cartes, décédé hier

    Israël - Palestine, la guerre de l'eau (Dessous des cartes Arte du 17/03/2010)

  • Femmes en résistance dans les prisons israéliennes « 3000 nuits » de Mai Masri (Orient 21)


    En salle en France le 4 janvier 2017, le nouveau film de la réalisatrice palestinienne Mai Masri 3000 Nuits porte avec force la voix des détenues palestiniennes.

    Nous avons pu le voir dans le cadre de la quatrième édition des rencontres internationales des cinémas arabes à l’initiative de l’association de promotion et de diffusion des cinémas arabes à Marseille et en Méditerranée (Aflam) au musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem).

    Une pluie battante qui tombe cinglante. Des prisonniers dans un fourgon menottés. Les images en fondu enchaîné se figent sur le visage ensanglanté de Layal Asfour. La jeune institutrice de Ramallah était là au mauvais moment. Elle est intervenue pour porter secours à un tout jeune Palestinien blessé. Il est poursuivi pour terrorisme. Elle le sera à son tour, mécaniquement. Descente aux enfers. Prison israélienne de haute sécurité. Le scénario se déroule dans les années 1980, lorsque les prisonniers politiques et de droit commun israéliens et palestiniens sont encore détenus ensemble.

    Cette captivante œuvre de fiction ancrée dans le réel est la dernière création de Mai Masri, que l’on connaît davantage pour son travail documentaire, souvent en coréalisation avec son compagnon Jean Chamoun. Tous deux archivent la résistance palestinienne et libanaise. Mai Masri a abondamment traité de la guerre et de la détention, et plus particulièrement de leurs conséquences sur la vie des femmes et des enfants. Cette première fiction lui a déjà valu d’être distinguée par une vingtaine de prix, dont sept en France, et une présentation aux Oscars, avant que le film, réalisé de manière indépendante (Nour Films, Orjouane Productions, Les Films d’ici) ne sorte en salle en janvier 2017.

     

    Nour (lumière) dans la nuit

    Une fois incarcérée, Layal Asfour devient le matricule 735. Elle est d’abord mise en cellule avec des Israéliennes qui éructent leur haine des Arabes et de la langue arabe au premier regard. Un huis clos insoutenable. Puis elle rejoindra des Palestiniennes. Il y a là Jamilé, Ouma Ali, Sanaa, résistante libanaise qui a perdu un bras… : tous les visages et toutes les générations de femmes en lutte contre l’occupation. Layal Asfour découvre avec stupéfaction qu’elle est enceinte, puis que l’homme qu’elle aimait, son mari, ne va pas hésiter à l’abandonner, refusant de renoncer au visa qu’ils avaient demandé pour rejoindre le Canada. Contre son chantage à l’avortement et à la dénonciation, pour sauver la peau du jeune Palestinien qu’elle a aidé, elle n’hésite pas une seconde et lui tourne le dos et le cœur. Pour Mai Masri, il fallait aussi montrer cette facette de la réalité. Parler des femmes détenues, sur lesquelles il existe très peu de documentation, mais aussi de cet abandon par les hommes — un grand classique universel — tandis que les prisonniers sont toujours soutenus par les femmes et les familles.

    Lorsque la condamnation à huit ans de réclusion, soit trois mille nuits, tombe, Layal Asfour est sonnée. En prison, elle va devenir une autre. C’est d’abord l’arrivée de son fils, Nour, dont elle accouche menottée, qui change son rapport au monde et la relation avec ses codétenues. L’enfant devient pour elles une flamme de vie à protéger et faire grandir. Les images de Mai Masri et de son opérateur, Gilles Porte, sont d’une beauté rare, saisissant la vie et la joie comme des herbes folles surgies de ce monde de non-droit et de terreur parfaitement restitué par le travail sur les décors d’Hussein Baydoun.

    Le prix de l’insoumission

    Mai Masri creuse aussi jusqu’à l’os toutes les relations perverses et sadiques mises en place par les gardiennes, le chantage permanent à la dénonciation et à la collaboration, la complexité des relations entre détenues. Les Palestiniennes sont assignées au ménage et à la cuisine. Les scènes de rébellion sont quotidiennes et finissent parfois en batailles homériques de nourriture entre détenues israéliennes et palestiniennes. Mais ce qui va vraiment devenir l’insoumission absolue, c’est lorsque les nouvelles du massacre de Sabra et Chatila pénètrent à l’intérieur de la prison. Plus rien ne peut arrêter la rage et la grève de la faim des prisonnières qui vont s’étendre au bâtiment voisin où sont détenus les hommes. La répression est sauvage. « Je ne veux plus les entendre respirer », hurle une geôlière.

    Encerclement, gaz, coups. Layal Asfour va payer le prix fort pour sa révolte. Elle se verra arracher son fils qui a atteint ses deux ans et que seule la soumission aurait pu lui permettre de garder auprès d’elle un peu plus longtemps.

    Mai Masri a tourné ce film fort et dérangeant dans une prison jordanienne désaffectée, avec d’anciens détenus palestiniens qui ont interprété tous les rôles après un long travail de recueil de témoignages. L’interrogateur israélien est un Palestinien qui a été détenu durant cinq ans en Israël. L’une des actrices a rendu visite à son frère durant quinze ans et retrouvé en jouant la violence de cette histoire intime et collective. Layal Asfour est interprétée à fleur de peau par Maisa Abd Elhadi, actrice palestinienne qui crève l’écran et joue ici son premier rôle aussi politiquement engagé, inspiré de l’histoire vraie d’une jeune mère palestinienne, et qu’elle porte avec fierté.

    Un miroir aux yeux du monde

    Depuis 1948, plus de 700 000 Palestiniens ont été détenus dans les geôles israéliennes. Ils sont aujourd’hui près de 7 000, hommes, femmes et enfants à y croupir. Pourquoi inscrire le film dans les années 1980 alors que la situation perdure ? Pour la documentariste, ces années étaient particulièrement éclairantes et rendent compte d’un parcours de lutte politique avec des avancées et des reculs. Aujourd’hui les détenus politiques et de droit commun, israéliens et palestiniens, sont séparés. Les moyens de déjouer les interdictions de communiquer sont devenus plus difficiles à contourner. La détention frappe toutes les familles. Entre août 2015 et avril 2016, le nombre d’enfants emprisonnés a triplé. Les prisonniers restent donc un enjeu emblématique et déterminant de la lutte pour l’autodétermination, et l’obtention de leur libération s’inscrit dans l’histoire nationale. Comme lors de cet échange, en 1983, — auquel le film fait référence —, de six Israéliens détenus par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) contre 4 700 prisonniers palestiniens et libanais. Un événement marquant que Mai Masri fait jouer et qu’elle redouble d’images d’archives, tout comme pour l’évocation de Sabra et Chatila. Cela participe aussi à donner à la fiction son ancrage et son souffle. Ici l’on sait que tout est vrai. Les histoires se mélangent et se télescopent, mais elles ont toutes été vécues. Et elles perdurent.

    Le film a été projeté dans plusieurs pays arabe, primé à Carthage, et aussi diffusé en Israël, en Cisjordanie et à Gaza. Un miroir brandi aux yeux du monde.