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Sahara - Page 4

  • Dossier Quarante ans de conflit au Sahara occidental (Orient 21)

    La nouvelle donne maghrébine, avec l’implantation d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et de l’organisation de l’État islamique (OEI) suite au chaos libyen oblige à poser le regard sur un conflit oublié, celui du Sahara occidental.

    Malgré la lassitude des États africains et occidentaux et le manque d’intérêt des pays arabes face à ce dossier, trois impératifs semblent dicter son règlement :

    - la situation sécuritaire qui impose la fin du conflit pour éviter que les Sahraouis ne viennent grossir le contingent des djihadistes qui sévissent dans la zone  ;
    - la situation économique des pays de la région qui rend nécessaire l’intégration du Maghreb et une meilleure complémentarité économique  ;
    - l’absence de perspectives pour les Sahraouis qui, bien avant le printemps arabe, avaient déjà manifesté leur colère.

    Orient XXI prend le parti de revenir sur cette question en proposant différentes contributions de chercheurs et de journalistes ayant travaillé de longue date sur ce dossier.

    Dans ce dossier, coordonné par Khadija Mohsen-Finan, on trouvera :

    - «  Le conflit du Sahara en marge des dynamiques régionales  », une introduction sur l’évolution du conflit, de Khadija Mohsen-Finan  ;


    - l’«  Engagement de la France sur le Sahara  » sur la politique saharienne de la France, par Pierre Vermeren  ;


    - le «  Difficile équilibre de la politique espagnole au Sahara occidental  », par Ignacio Cembrero  ;


    - «  Au Sahara, les Nations unies entre activisme et lassitude  » à propos du traitement du dossier du Sahara par les Nations unies, d’Alexandra Novosseloff  ;


    - Pourquoi l’Algérie défend le statu quo au Sahara occidental, question à laquelle répond Akram Belkaid  ;


    - La jeunesse sahraouie révolutionne le discours politique marocain, par Omar Brouksy, qui présente les nouvelles revendications de la jeune génération  ;


    - une chronologie présentée par Khadija Mohsen-Finan, sous le titre : «  Conflit du Sahara occidental, de la guérilla au gel durable  »  ;


    - Le Sahara occidental : entre intégration et indépendance, une carte réalisée par Tanguy Pennec et Jean-Pierre Bat.

     

    Khadija Mohsen-Fina

    http://orientxxi.info/documents/dossiers/quarante-ans-de-conflit-au-sahara,0880

  • Sahara Occidental: plus de 40 blessés dans une manifestation pacifique (El Watan)

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    Plus de 40 personnes ont été blessées mardi suite à une intervention violente des forces d’occupation marocaines contre des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun, a indiqué hier l’Agence de presse sahraouie (SPS).

    «Les manifestants appelaient pacifiquement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la nécessité d’une protection onusienne de la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental», précise la même source. «Les forces marocaines ont mené une violente attaque contre les manifestants à travers les jets des pierres sur les maisons des citoyens sahraouis et la répression pour disperser les manifestants, en particulier dans les quartiers de Hay Matalla et Daddach», indique SPS. Cette manifestation a coïncidé avec la visite d’une délégation du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme.

    APS le 16.04.15 | 10h00

    http://www.elwatan.com/international/sahara-occidental-plus-de-40-blesses-dans-une-manifestation-pacifique-16-04-2015-292514_112.php

  • SAHARA OCCIDENTAL : samedi 4 avril Paris (Afriques en lutte)

    POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES ET L’EXTENSION DU MANDAT DE LA MISSION DE L’ONU AU RESPECT DES DROITS DE L’HOMME

    Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté le 29 avril 2014 une résolution prolongeant d’une année le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Mais sans étendre ce mandat à la surveillance des droits de l’homme et sans décider la mise en œuvre du référendum d’autodétermination.

    Depuis, les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés se sont encore aggravées.

    Les manifestations, toujours pacifiques, pour le droit à l’autodétermination sont violemment réprimées. De nombreux militants sahraouis arrêtés sont condamnés au cours de procès inéquitables. La pratique de la torture et des traitements inhumains perdure. Les libertés d’expression, d’association, d’information et de manifestation ne sont toujours pas respectées. Des délégations d’observateurs étrangers et des journalistes sont régulièrement expulsés. Les 22 militants sahraouis du groupe de Gdeim Izik condamnés le 17 février 2013 à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité) par un tribunal militaire sont toujours détenus, leur recours en cassation déposé il y a deux ans n’ayant pas eu de suite à ce jour.

    Au mépris du droit international, le Maroc poursuit l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental : accord de pêche avec l’Union européenne, autorisation de prospection pétrolière à des firmes multinationales (par exemple Kosmos Energy).

    Le soutien apporté par le gouvernement français au pouvoir marocain malgré ses violations permanentes des droits de l’homme constitue un des principaux obstacles à la solution du conflit. Le peuple sahraoui n’en peut plus de vivre en exil ou sous occupation marocaine. 40 ans, ça suffit ! Il aspire à recouvrer sa souveraineté sur son territoire. Le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France est membre permanent, devrait adopter fin avril une résolution sur le Sahara occidental. Dans cette perspective, les associations sahraouies (ASF, ACSF), de soutien à la cause sahraouie et des droits de l’homme regroupées dans la Plateforme Sahara occidental appellent à

    UN RASSEMBLEMENT SAMEDI 4 AVRIL À 15H PLACE DU TROCADERO suivi d’une manifestation jusqu’à l’Ambassade du Maroc Paris 16ème

    pour demander que la résolution des Nations unies sur le Sahara occidental se prononce pour :


    - la libération des prisonniers politique sahraouis
    - la mise en œuvre rapide du référendum d’autodétermination
    - l’extension du mandat de la Minurso aux droits de l’homme
    - l’interdiction de la prospection et de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental

    Dans une "Lettre ouverte" adressée au président de la République avec d’autres associations, la Plateforme pour la solidarité avec le peuple sahraoui demande au gouvernement français de s’engager dans ce sens aux Nations unies. Paris le 30 mars 2015

    Contact : plateformeso@gmail.com 3 avril 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/sahara-occidental-pour-la

     

  • Sahara libre!

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  • République Sahraouie: "Les enfants des nuages, la dernière colonie" (Afriques en Lutte)

    MERCREDI 15 OCTOBRE à 20 h au cinéma La Clef, 34 rue Daubenton à Paris (Métro Censier Daubenton )

    Reprise des Mercredis du cinéma AFASPA, en partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France

    Présentation du film "Les enfants des nuages - la dernière colonie" d’Alvario Longoria, produit par Javier Barden

    Ce film relate avec beaucoup de clarté l’histoire d’un conflit oublié pour certains et méconnu pour les plus jeunes, depuis le cessez-le-feu instauré en 1991 entre les Forces Armées Royales du Maroc et l’Armée Populaire de Libération Sahraouie, après 14 années de guerre.

    Une situation de ni guerre ni paix, où le peuple sahraoui reste séparé par un « mur » de barbelés et de mines érigé par le Maroc sur 2700 km, qui balafre ce beau désert. D’un côté c’est la répression coloniale et l’accaparement des richesses naturelles du Sahara occidental, de l’autre un exil de 39 ans, où une République s’est instaurée en 1976 suite au lâche départ de l’Espagne, qui a vendu son ancienne colonie.

    Le réalisateur a intégré des animations du dessinateur Aleix Salo aux plans de vie sociale des camps de réfugiés, des images d’archives espagnoles et celles prises clandestinement par les activistes du territoire occupé qui rendent vivante cette réalité méconnue en France, où le film produit par Javier Bardem a mis deux années à sortir sur les écrans.

    Producteur et réalisateur conduisent le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie internationale, ils frappent aux portes de l’ONU où d’anciens responsables pointent les blocages et les manœuvres dilatoires pour enliser le Plan de Paix de 1991. D’anciens ministres, français et espagnol, illustrent l’hypocrisie de la « Realpolitik », des responsables onusiens témoignent de leur impuissance.

    Mais c’est porte close à celles du Maroc.

    Vitoria Abril a prêté sa voix à la version française

    Débat à l’issue de la présentation avec la participation de Bachir Moutik (AFAPREDESA) et Michèle DECASTER (AFASPA)

    Participation aux frais de la séance 5€

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/republique-sahraouie-les-enfants

  • Sahara Occidental à la fête de l’Huma (Afriques en lutte)

    Le Sahara Occidental sera représenté par deux stands ce week end au Village du Monde à la Fête de l’Humanité :

    - Stand de l’Association de la Communauté Sahraouie en France : avenue MUMIA ABU JAMAL,
    - Stand de l’Association des Sahraouis en France : situé au au croisement des avenues CHOKRI BELAID et MEHDI BEN BARKA.

    Dimanche 14 septembre 2014 à 15H00 Dans le stand de l’Association des Sahraouis en France dans le village du Monde, au croisement des avenues CHOKRI BELAID et MEHDI BEN BARKA.

    Débat sur l’actualité au Sahara Occidental sur les thèmes suivants :

    40 ans d’impuissance de la communauté internationale pour mettre fin à l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc Situation politique actuelle au Sahara occidental

    Quel rôle joué par la France et l’Union europenne dans le maintien de cette occupation ?

    La répression et les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental ?

    Intervenants :

    - Brahim BALLAGH, ex-disparu sahraoui
    - Michèle DECASTER, secrétaire générale de l’AFASPA,
    - Nicole GASNIER, membre du bureau de l’AARASD
    - Jean-Paul LE MAREC, secrétaire général du CORELSO
    - Fabienne REBERIOUX, membre du bureau de l’AARASD
    - Modérateur : Bachir MOUTIK, représentant en France de l’AFAPREDESA

    Ce débat est organisé conjointement par l’Association des Sahraouis en France(ASF) et l’Association de la Communauté Sahraouie en France (ACSF), avec le soutien de la Plateforme de Solidarité avec le Peuple du Sahara Occidental.

    13 septembre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/sahara-occidental-a-la-fete-de-l

  • Maroc : répression sur les militant-e-s pour les droits du peuple Sahraoui (AL)

    Interdite d’entrer en territoire Sahraoui, puis empêchée d’assister en tant qu’observatrice au procès de Wafaa Charaf, militante du Mouvement du 20 Février (condamnée à 1 an de prison ferme), Michèle Decaster, Secrétaire Générale de l’AFASPA & membre active de Sortir du Colonialisme s’est retrouvée par 2 fois arrêtée et séquestrée par les autorités marocaines.

    La dernière agression a eu lieu ce mercredi 6 août alors qu’elle descendait de l’avion pour aller rendre visite à des amis sahraouis. Elle a été séquestrée toute la nuit avant d’être libérée au petit matin (voir le récit de son enlèvement ici). Militante infatigable des droits humains, elle est persona non grata au Maroc.

    A l’heure ou le combat anticolonial du peuple Palestinien est au cœur de notre engagement, « Notre Ami Le Roi » continue, au mépris des décisions internationales, de bafouer les droits du peuple sahraoui, refusant encore et encore la tenue du référendum d’autodétermination réclamé par l’ONU. Comme en Palestine, le peuple sahraoui est séparé (campements de réfugié-e-s et territoires occupés) et empêché de communiquer par un mur fortifié de 2700 kilomètres, Non content de poursuivre sa politique coloniale, le gouvernement marocain criminalise le mouvement social, en même temps qu’il attaque la solidarité internationale, en s’en prenant directement à une militante connue pour son activisme. Il tente par tous les moyens y compris l’intimidation, d’imposer un embargo médiatique sur ce territoire non autonome sur lequel il n’a ni mandat international ni autorité légale.

    Sur l’ensemble du pays, l’État marocain verrouille également toute forme de protestation sociale et continue de réprimer les militant-e-s et activistes marocains, comme le montre le cas de Bourker Khamlichi, militant de Voie Démocratique, détenu pour avoir soutenu la prisonnière politique Wafaa Charaf. Ou encore, récemment, la mort du syndicaliste étudiant et prisonnier politique Mustapha Meziani, en grève de la faim depuis 72 jours.

    Cette surenchère entamera t-elle la relation privilégiée qu’entretient la France avec le Royaume, pilier de la Françafrique ? Il est malheureusement permis d’en douter.

    Alternative Libertaire le 17 août 2014

    Liens vidéo à consulter :

    https://www.youtube.com/watch?v=Wxm...

    https://www.youtube.com/watch?v=7Hu...

    http://alternativelibertaire.org/?Maroc-repression-sur-les-militant

  • Sévère réquisitoire de l’ONU contre le Maroc (El Watan)

    Violation des droits de l’homme au Sahara occidental

    Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire au Maroc a constaté, dans son rapport, une pratique «ancrée» de la torture et des «mau- vais» traitements au Maroc au moment de l'arrestation et pendant la détention de la part des policiers, a indiqué l’APS.

    «Le groupe de travail a constaté qu’il y a une pratique ancrée de la torture et des mauvais traitements au moment de l’arrestation et pendant la détention de la part de policiers, notamment d’agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST)», a relevé le groupe de travail sur la détention arbitraire, qui a effectué une visite au Maroc du 9 au 18 décembre 2013.

    S'agissant de la ville d’El Ayoun, au Sahara occidental occupé, le groupe de travail a reçu de nom- breuses plaintes, lors de ses déplacements les 15 et 16 décembre 2013, indiquant que «la torture et les mauvais traitements avaient été utilisés pour obtenir des aveux», ainsi que les plaintes indiquant «l’usage d’un recours excessif à la force dans la répression des manifestations en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui».

    Le groupe a regretté, par ailleurs, que ses rencontres avec la société civile à El Ayoun aient été surveillées. La délégation, signale-t-on, était composée notamment du président rapporteur du groupe de travail, Mads Andenas (Norvège), et de son ancien président, El Hadji Malick Sow (Sénégal). Ils étaient accompagnés par des membres du secrétariat du groupe de travail du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et des interprètes de l’Office des Nations unies à Genève.

    Le document note que de «nombreuses personnes ont été contraintes à faire des aveux et condamnées à des peines d’emprisonnement sur la foi de ces aveux». En dépit des dispositions légales garantissant l’accès à un avocat dans les vingt-quatre heures qui suivent l’arrestation dans les affaires pénales de droit commun, «cette règle ne semble pas être pleinement respectée dans la pratique», car l’autorisation doit être obtenue auprès du procureur général du roi. R. N.

    le 19.08.14 | 10h00 

    http://www.elwatan.com/international/severe-requisitoire-de-l-onu-contre-le-maroc-19-08-2014-268469_112.php

  • Enlevée et séquestrée par les autorités marocaines (Afriques en lutte)

    Délit d’amitié avec les Sahraouis

    Après quelques heures de repos je poste sur le site de l’AFASPA le récit des sévices que j’ai subis de la part des autorités marocaines à l’aéroport d’El Ayoun, capitale du Sahara occidental, occupé illégale- ment par le royaume du Maroc depuis novembre 1975, date de l’agression militaire.

    J’étais venue passer trois semaine chez des amis sahraouis. Je suis arrivée à El Ayoun le mercredi 6 août à 18h50 via Casablanca. A ma descente de l’avion, en arrivant à la porte de l’aéroport j’ai vu un homme en civil me filmer. J’ai pensé : "déjà", étant habituée à être photographiée, filmée, écoutée et suivie dès que je mets les pieds au Sahara occidental ou à Guelmim et Tan Tan dès que je rencontre les résistants sahraouis. Cette situation je l’ai connue en 2002, 2008, 2010, 2012 et 2013 La suite pourtant m’a surprise.

    Un homme en civil s’est saisi de mon passeport sans se présenter et a disparu plus d’une demi heure. A son retour il m’a dit que je devais repartir par l’avion qui m’avait amenée car "indé- sirable". Je lui ai fait remarquer que ce n’est pas un terme juridique et que cela ne suffit pas à me contraindre à partir. J’ai exigé d’être présentée à une autorité judiciaire.

    Leurs demandes conciliantes, m’invitant à "être raisonnable" ont bien vite été suivies d’intimi- dations verbales et physiques. Après s’être saisis de mon sac de voyage, un policier a tenté de m’arra- cher mon bagage à main. Il m’a tordu le bras pour y parvenir. Ensuite ils m’ont poussée et tirée par les bras. Je me suis retrouvée au sol, ils me traînaient, mais se sont arrêté à la porte, de crainte que les passagers de l’avion aperçoivent cette scène non prévue à leur scénario... Ils ont alors eu recours au commandant de bord qui m’a expliqué ramener souvent des Marocains, expulsés de France... et que si je ne repartais pas en avion, je devrai voyager en taxi jusqu’à Casablanca !

    Vers 21h15 les policiers en civil sont revenus vers moi pour m’annoncer que j’allais être conduite en taxi devant une autorité judiciaire (des fourbes et des menteurs). Devant cette vingtaines de personnes j’ai senti qu’il y avait un gros risque d’enlèvement et j’ai exigé qu’un policier en tenue m’accompagne et j’ai voulu prévenir le Consulat de France et des défenseurs des droits de l’homme sahraouis, mais ils me l’ont interdit. Tout était donc clair. J’ai tenté de téléphoner, l’un d’eux, plus vindicatif que les autres m’a saisi la main pour me prendre mon téléphone qui est tombé à terre ; je l’ai récupéré mais la batterie avait été éjectée et un policier a mis un coup de pied pour l’éloigner de moi, un autre m’a retenue. La scène a été filmé comme la plupart des échanges, qu’ils osent montrer ces images de policiers courageux malmenant une femme qui vient de fêter ses 67 printemps !

    Ils m’ont dit (et encore menti) que la batterie me serait rendue dans le taxi. Je suis alors allée vers le taxi où j’ai réclamé ma batterie. Refus de leur part, refus de la mienne de monter à bord. Ils m’ont alors poussée à trois, pendant qu’un quatrième entré par l’autre porte me tirait par le corps. Je précise que je n’ai pas été tabassée, seulement rudoyée à deux reprises : dans l’aéroport et devant le taxi.

    J’ai été enlevée contre ma volonté hier soir à 21h30 de l’aéroport d’El Ayoun et séquestrée dans un véhicule présenté comme étant un taxi. Je n’ai pas été expulsée, ayant fait valoir que cette expulsion aurait été illégale car sans décision judiciaire alors que j’étais entrée en toute légalité à Casablanca.

    Deux hommes en civils sont montés à bord en sus du chauffeur. 3 fourgons des GUS (Groupes Urbains de Sécurité) nous ont "escortés" jusqu’à la sortie El Ayoun ainsi qu’un véhicule banalisé qui fut seul à nous suivre jusqu’à la sortie du territoire non autonome du Sahara occidental. Direction Agadir m’a-t-on annoncé alors. Pour quoi y faire ???

    Durant le voyage j’ai craint plusieurs fois que nous ayons un accident : le chauffeur roulait « à tombeau ouvert », téléphonant sans cesse ou répondant à des appels alors qu’une circulation importante de gros camions venant en face éblouissait souvent. Je ne pouvais m’attacher, les ceintures à l’arrière ne pouvant être accrochées. D’ailleurs personne n’était attaché. Les deux portières arrière étant bloquées, si nous avions eu un accident nous n’aurions pu sortir. On ne m’a permis qu’une seule fois d’aller aux « toilettes » plus d’une heure après que j’en aie eu fait demande. Il fallait que mes « accompagnateur » téléphonent à droite et à gauche pour y accéder, de même pour que je puisse avoir accès à mon bagage à main enfermé dans le coffre. Le taxi ne s’est pas arrêté dans l’un des restaurants devant lesquels nous sommes passés, mais à la dernière pompe à carburant où les WC femmes étaient d’une puanteur écœurante, sans chasse d’eau ni porte, dans un couloir dont la porte n’avait pas de serrure.

    Ma deuxième demande n’a pas été exhaussée car nous approchions d’Agadir. Pourtant c’est à Inzgen qu’on a prétendu me débarquer vers 4h30 devant un hôtel miteux où d’ailleurs personne n’avait réser- vé de chambre. J’ai refusé de quitter la voiture un policier est intervenu à la demande du chauffeur, mais il a fait droit à mon exigence d’être conduite dans un hôtel correct à Agadir.

    J’ai été reçue très courtoisement par la Vice Consul de France à Agadir et je vais me rendre à l’Ambas- sade de France qui, prévenue de ce qui s’était passé par les militants sahraouis défenseurs des droits de l’Homme, a tenté de me joindre à deux reprises alors que mon téléphone était hors d’usage.

    Je n’ai pas pu prévenir mes amis ni ma famille de la suite des événements avant le lendemain après-midi après avoir racheté une batterie à Agadir.

    J’ai appris qu’hier soir une avocate canadienne, stagiaire à l’UNICEF, avait été expulsée de l’aéroport d’El Ayoun et expédiée dans l’avion qui l’avait amenée. Elle venait elle aussi visiter une amie sahraouie qu’elle avait rencontrée lors d’une cession du Conseil des droits de l’homme au Palais des Nations Unies.

    Voilà ce qu’il en est des progrès en matière de droits de l’homme au Maroc. Mais, chutt... il ne faut pas que l’opinion publique soit au courant, d’ailleurs la presse, la radio, la télé !!!! en ont-elle parlé ? Je dis ça pour rire bien sûr. J’ai pourtant envoyé mon message à nombre de journalistes français, jusqu’à présent seules une radio algérienne et une journaliste de l’Humanité m’ont appelée. Imaginez un instant la scène se produisant à Cuba... elle ferait la Une du JT. Mais je n’ai pas con- naissance de ce qui a paru dans différents médias.

    Voilà ce qu’il en est de l’ambargo médiatique que le Maroc veut imposer sur ce territoire non autonome pour lequel il n’a aucun mandat international ni autorité légale.

    Michèle DECASTER Secrétaire Générale de l’AFASPA 13 août 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/enlevee-et-sequestree-par-les