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Sahara - Page 2

  • Mohamed Lamine Bouhali, dirigeant du Front Polisario (Algeria Watch)

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    «Nous ne voulons pas la guerre mais les conditions nous y poussent»

    Ni guerre ni paix. Depuis le cessez-le-feu en vigueur depuis 1991, le conflit sahraoui est bloqué dans un statu quo de plus en plus intenable. Alors la monarchie marocaine – force occupante – mise sur l’usure.

    La République sahraouie, elle, s’emploie à briser l’impasse et réaffirme sa détermination. Si ce n’est pas par les négociations qui jusque-là n’ont pas abouti à une solution, ça sera par la reprise de la lutte armée, menacent les dirigeants sahraouis.

    «Non pas par choix, mais ce sont les conditions qui nous y poussent», a défendu l’ex-ministre de la Défense sahraoui, Mohamed Lamine Bouhali, hier, au Forum du quotidien gouvernemental Echaâb. Figure historique du Front Polisario, M. Bouhali est revenu longuement sur les années de lutte armée et celles d’un long processus de paix qui depuis le cessez-le-feu n’a pas permis le règlement du conflit. «Nous avons connu seize ans de lutte armée pour l’indépendance de notre pays où le peuple sahraoui a montré son attachement à son indépendance te sa souveraineté. Au terme d’une guerre implacable, la monarchie marocaine a fini par accepter de s’asseoir autour d’une table pour la fin du conflit pour permettre à notre peule de s’autodéterminer. Mais hélas, nous avons constatés que depuis le début des négociations et la mise en place de la Mission de nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidentale (Minurso), les Nations unies n’ont pas pu faire respecter ses propres résolutions et appliquer la légalité internationale», a regretté celui qui occupe depuis le 14em congrès du Front Polisario le poste du ministre de la Construction.

    «Le peuple sahraoui ne peut plus rester les brais croiser indéfiniment. Nous avons trop attendu et la patience a atteint ses limites. Nous ne voulons pas la guerre, ça n’a jamais été notre choix. Mais si rien n’est fait les conditions dans lesquelles se trouve le conflit va sans doute pousser à la reprise de la lutte armée», menace le dirigeant sahraoui. Le Front Polisario qui a perdu, cette année, son leader charismatique Mohamed Abdelaziz n’entend pas changer de cap ou de stratégie.

    «La disparition du frère Mohamed Abdelaziz est grande perte pour nous, mais elle n’a pas entamé la détermination du peuple sahraoui à lutte jusqu’au recouvrement de sa souveraineté et à l’accession à son indépendance », réaffirme Mohamed Lamine Bouhali. Il assure que le 14em congrès extraordinaire tenu début juillet dernier, le Front Polisario «a renouvelé son serment, a consolidé ses rang et surtout a renforcé sa volonté de continuer le combat pour la libération nationale», a clamé M. Bouhali qui préside également l’université d’été du Front Polisario qui se tient en ce moment dans la ville de Boumerdès. Tel un renard du désert rompu à combats armés, Mohamed Lamine Bouhali ne manier pas uniquement les armes, il sait également envoyer «des missiles» diplomatiques contre la monarchie marocaine.

    Cette dernière «est une puissante expansionniste qui déstabilise toute la région par sa politique du fait accomplis et son entêtement à bloquer les résolutions des Nations unies. Il apparaît évident aux regards de la communauté internationale que c’est le Makhzen qui empêche le règlement du conflit sahraoui par le refus de son application de la légalité internationale», tance-t-il. Non sans rappeler l’épisode de la MINURSO chassée par le gouvernement marocain des territoires occupés. Au passage, le responsable de la république sahraouie enfonce encore la monarchie marocaine en l’accusant «d’inonder toute la région par la drogue. C’est l’autre guerre que mène le Maroc à ses voisins». Mohamed Lamine Bouhali n’a pas non plus épargné les puissances occidentales en les accusant de «complicité dans la colonisation du Sahara occidental».

    La république sahraouie peut compter sur essentiellement le fort soutien qui lui apporte le continent africain et les pays d’Amérique latine. La tentative de la Monarchie marocaine d’isoler la RADS au sein de l’Union africaine a subi un refus catégorique de l’organisation continentale. Cependant les batailles diplomatiques remportées par la RASD aussi importantes soient-elles ne renversent pas le rapport de force. Les puissances internationales qui, malgré les admonestations du secrétaire générale de l’ONU Ban-ki Moon et de son envoyé personnel le diplomate américain Christopher Ross, ne poussent pas sérieusement dans la direction du règlement d’un conflit qu’elles considère comme étant de «basse intensité». Mais jusqu’à quand !

    Hacen Ouali El Watan, 16 août 2016

    http://www.algeria-watch.org/sahara_occidental/conditions_guerre

    http://www.yabiladi.com/polisario-saisit-l-onu-suite-penetration

     

  • Déclaration de soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui (LCR.be)

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    Depuis les 33èmes Rencontres internationales de Jeunes révolutionnaires, organisées à Cànoves (Catalogne) du 24 au 30 juillet 2016, nous voulons donner une visibilité à la lutte du peuple sahraoui d’un point de vue plus jeune et rafraîchissant.

    Le peuple sahraoui souffre une occupation politique, militaire et territoriale illégale de la part du Maroc depuis plus de 40 ans. Nous voulons profiter de la participation d’une délégation sahraouie à ces rencontres pour exprimer notre soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le Collectif Lefrig travaille constamment pour politiser la jeunesse sahraouie afin qu’elle continue à revendiquer ses droits à travers de nouvelles formes de luttes, comme par exemple l’inclusion de collectifs féministes sahraouis dans le mouvement.

    Le Sahara n’est pas qu’un désert, c’est aussi une république démocratique qui lutte pour son indépendance face aux puissances impérialistes européennes et marocaine.

    Ils et elles ne sont pas seules dans leur lutte.

    Vive la lutte du peuple sahraoui !

    Rencontres Internationales des Jeunes anticapitalistes 2016

    5 août 2016 par Rencontres Internationales des Jeunes anticapitalistes 2016

    http://www.lcr-lagauche.org/declaration-de-soutien-a-lautodetermination-du-peuple-sahraoui/

  • L’Internationale socialiste adopte une déclaration sur le Sahara occidental (Algeria Watch)

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    Son conseil s’est réuni vendredi et samedi derniers à Genève (Suisse)

    L’Internationale socialiste (IS) a adopté une résolution sur le Sahara occidental acceptée par les délégations du Front Polisario et l’USFP (Maroc).

    Réuni les 1er et 2 juillet à Genève en présence de représentants du FFS, le conseil de l’Internationale socialiste a également adopté une autre déclaration sur la Libye, qui affirme que seule une solution politique consensuelle et inclusive des forces en présence est susceptible d’assurer une stabilité durable et de jeter les fondements d’une vraie réconciliation nationale. Selon un communiqué du FFS, l’IS réaffirme son soutien au processus démocratique en Tunisie.

    L’IS a reconnu également la légitimité du combat du mouvement Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) à faire pression sur l’occupation israélienne. «Le FFS félicite les partis frères du Fatah et du PNI pour cette victoire et les assure de son indéfectible solidarité», précise le parti dans un communiqué.

    El Watan, 4 juillet 2016

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/sahara_occidental/is_declaration

    Commentaire: C'est le membre français de l'IS, le PS, qui va être content: au Sahara il soutient Mohammed 6 et en Israel, Netanyaou!

  • Sahara occidental Le Maroc isolé à l’ONU malgré le soutien de la France (Algeria Watch)

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    Un projet de r ésolution sur le Sahara occidental présenté par les États-Unis au conseil de sécurité, le 27 avril, demande à ce que la Minurso retrouve pleinement sa capacité d’intervention et donne quatre mois au Secrétaire général de l’ONU pour négocier avec les Marocains afin de réaliser cet objectif.

    Et pour plus de clarté, Washington insiste sur le retour immédiat des 84 membres de la délégation civile et politique de la Minurso que le Maroc avait expulsé en mars. La Minurso (Mission de l’ONU au Sahara occidental) a été déployée en 1991 pour surveiller un cessez-le-feu au Sahara Occidental en attendant que soit défini le statut de ce territoire, ex-colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
    Un vieux conflit colonial

    La décision du gouvernement marocain d’expulser les fonctionnaires a fait suite à la visite récente du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon dans la région – il ne s’est pas rendu au Maroc– et les sévères propos qu’il avait tenus sur la longue présence des forces marocaines dans la Sahara occidental. Le Maroc reproche à Ban Ki-moon d’avoir employé le terme d’ « occupation », lors d’un déplacement à Tindouf, pour décrire le statut du Sahara occidental.

    Ban Ki-Moon a de nouveau plaidé pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. La principale mission onusienne au Sahara, selon lui, est d’abord d’organiser un référendum au Sahara occidental et non pas uniquement de surveiller l’application du cessez-le-feu de septembre 1991 entre le Maroc et le Polisario, comme le veut Rabat.

    Des expulsions qui isolent le Maroc

    Estimant que la Minurso ne pourra pas accomplir sa mission après les expulsions, l’ONU avait immédiatement demandé au Maroc de se conformer à ses obligations internationales et de permettre au personnel civil expulsé de rejoindre ses postes. Ce qui lui valut un refus net : la position ferme du Maroc a été exprimée par le roi Mohammed VI et par le gouvernement, le 23 mars, insistant sur le caractère « irrévocable » des décisions prises contre la Minurso.

    Cela a crispé les discussions au sein du Conseil de sécurité et explique en grande partie la résolution pleine de raideur proposée par Washington.

    La France au secours de Rabat

    Le Conseil devrait voter demain le projet de résolution qui donne quatre mois de délai (contre deux mois dans le projet initial proposé par les Américains) pour un retour de la Minurso. C’est un jour plus tard que prévu pour permettre aux pays membres d’en débattre plus longuement. Soutenu notamment par la France, le Maroc a opté pour une position de repli en souhaitant un renouvellement pour 12 mois du mandat de la Minurso.

    Paris avait une nouvelle fois montré son soutien au Maroc en appuyant, au Conseil de sécurité, les sanctions prises par le royaume contre la composante politique de la Minurso en représailles aux propos tenus par le secrétaire général de l’ONU dans les camps de Tindouf et à Alger.

    La France, allié traditionnel du royaume cherifien, avait fait le choix d’appuyer la position marocaine et le plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007, pomme de discorde dans les relations franco-algériennes. Lors de son voyage à Alger, Manuel Valls avait réaffirmé que pour la France, le plan d’autonomie présenté par le Maroc, constituait une base sérieuse et crédible pour une solution négociée. La France a également soutenu hier, l’élection du Maroc à la présidence de l’Observatoire du Sahara et du sahel (OSS).

    Pierre Morville, TSA, 28 avril 2016

    http://www.algeria-watch.org/fr/pol/sahara_occidental/maroc_isole

  • Sahara occidental : À quand le respect du droit international ? (Afriques en Lutte)

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    Depuis 24 ans, le Maroc s’oppose par de multiples tergiversations et corruptions à l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans cette colonie. Avec le soutien de la France.

    Considérant que « tous les peuples ont un droit inaliénable à la pleine liberté, à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national », l’assemblée générale des Nations unies adoptait 10 décembre 1960, sa résolution historique sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux et proclamait « solennellement la nécessité de mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations ».

    En 1973 les Sahraouis prennent les armes pour chasser la dictature franquiste, sourde à leur aspiration de liberté. Novembre 1975 :

    l’Espagne cède sa colonie au dictateur Hassan II qui envahit militairement le Sahara occidental, alors que la Cour internationale de justice confirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’ONU demande sans succès le retrait des Forces armées royales ; la guerre continue, 160 000 sahraouis fuient les bombardements et s’exilent en Algérie qui les accueille depuis 40 ans ! Il fallu 16 ans pour qu’Hassan II se résigne à signer un plan de paix stipulant que « le peuple du Sahara occidental choisira, librement et démocratiquement, entre l’indépendance et l’intégration au Maroc » dans un référendum prévu au plus tard en février 1992. Après 24 ans de cessez-le-feu, le Maroc s’oppose toujours à sa mise en œuvre par de multiples tergiversations et corruptions comme le dénonce l’américain Franck Rudy, ancien responsable de la commission d’identification des votants, dans le film « Les enfants des nuages ».

    Hassan II puis Mohamed VI se sont alliés un large éventail de la classe politique française, de la droite la plus extrême à une gauche qui ne s’est pas remise de ses faiblesses colonialistes.

    Notre pays, après avoir fourni des armes au colonisateur, s’oppose à ce que la seule mission de l’ONU en zone de conflit soit dotée d’un volet de surveillance des droits de l’Homme, malgré les appels des organisations internationales, les résolutions de l’Union africaine et du Parlement européen, et des anciens envoyés spéciaux de l’ONU Franck Rudy et Peter Van Walsum. D’où l’omerta médiatique sur la répression qui sévit sur les manifestations pacifiques quotidiennes depuis mai 2005 et le soulèvement populaire de l’automne 2010 pour lequel vingt-deux militants ont été condamnés en 2013 par le Tribunal militaire de Rabat à des peines de prison allant de 20 ans à la perpétuité. Ils sont depuis le 1er mars en grève de la faim illimitée pour exiger leur libération alors que leur pourvoi en cassation n’est toujours pas examiné.

    Un rappel à la loi salutaire

    Le droit international interdit l’exploitation des richesses naturelles des territoires non autonomes qui ne profitent pas à leurs populations. C’est la raison pour laquelle la Cour européenne de justice a annulé l’accord commercial sur les produits agricoles et de la pêche entre le Maroc et l’Europe du fait qu’il incluait le Sahara occidental. D’où la colère du roi qui défend ses propres intérêts d’homme d’affaires et ceux de ses généraux qu’il préfère occupés loin du Palais.

    Ni sortie, ni entrée « indésirable » depuis le printemps 2014

    Les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme qui ont un emploi se voient refuser leur demande de congé pour se rendre à l’étranger. 139 étrangers, observateurs, journalistes, cinéastes ont été expulsés ou empêchés d’entrer au Sahara occidental occupé, dont 67 depuis janvier 2016. Ils venaient de 14 pays d’Europe, d’Amérique du nord et d’Afrique. Plus question de témoigner de la parodie de justice des tribunaux marocains ni des violations graves des droits de l’homme. Même le secrétaire général de l’ONU, n’a pu s’y rendre lors de sa récente tournée dans la région. Motif : Sa Majesté n’était pas présente au Maroc. Sa visite est reportée à l’été, soit après que le Conseil de sécurité aura statué sur le renouvellement du mandat de la MINURSO. Tous ces exemples ne suscitent aucune émotion à l’Élysée ni au Quai d’Orsay, qui ne craignent pas de soutenir la position marocaine de n’offrir qu’une seule alternative lors du référendum : l’autonomie dans le cadre de « l’intégrité territoriale du Maroc ».

    Le danger du ni guerre ni paix

    Alors que la région est menacée par le chaos installé suite à l’intervention impérialiste en Libye, il est devenu urgent de régler le dernier conflit armé de décolonisation en Afrique. Le peuple sahraoui a cru en la parole donnée, mais sa jeunesse s’impatiente et refuse la perspective d’une vie d’exil ou d’oppression coloniale, elle réclame avec de plus en plus d’insistance que le Front polisario reprenne les armes.

    Le régime marocain au service des affairistes internationaux nourrit les frustrations des jeunes générations marocaines et sahraouies. C’est ensemble que ces deux peuples doivent trouver une issue politique à une situation qui fait perdurer un régime prédateur et corrompu. Solution qui passe par un référendum d’autodétermination maintenant et l’instauration de la démocratie au Maroc.

    25 avril 2016 par Michèle Decaster

    Michèle Decaster est Secrétaire générale de l’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique.

    Source : http://www.politis.fr

    http://www.afriquesenlutte.org/sahara-occidental

  • Maroc Arrestation d’une délégation internationale de juristes en soutien aux prisonniers de Gdeim Izik (Essf)

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    Une délégation envoyée par le collectif international de juristes en soutien aux prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik a été arrêtée mercredi 6 avril à Rabat.

    A 18 heures (heure locale), Me Ingrid Metton, avocate française, Eric David, professeur de droit international belge, Jesus Maria Martin Morillo, magistrat espagnol ainsi que Me Maria Nieves Cubas Armas, Me Juan Carlos Gomez Justo et Me Altamira Guelbenzu Gonzalo, tous trois avocats espagnols, ont été arrêtés par la police marocaine à leur hôtel. Ils effectuaient une mission au Maroc afin d’apporter leur soutien aux prisonniers de Gdeim Izik qui ont observé une grève de la faim pendant 36 jours pour protester contre leur torture et leur détention arbitraire.

    Cette arrestation intervient la veille de la conférence de presse organisée par la délégation pour dénoncer l’injustice subie par les détenus sahraouis.

    « Nous venons d’apprendre que leur expulsion est en cours », a déclaré Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb/Moyen-Orient à l’ACAT. « Les atteintes à la liberté d’expression sont de plus en plus massives dans le royaume. Le sort réservés aux opposants Marocains est encore bien pire que celui subi par les visiteurs étrangers qui leur témoignent un soutien. »

    « Le collectif international de juristes appelle les chancelleries française, belge, espagnole et l’Union européenne à dénoncer publiquement cette arrestation arbitraire uniquement motivée par le soutien apporté par la délégation à des prisonniers politiques », affirme Me Joseph Breham, membre du collectif qui devait rejoindre la délégation ce soir.

    Communiqué de presse

    , par ACAT France

    Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT)

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37627

  • Sahraouis : Profiter de la crise marocaine pour défendre la solidarité (Npa)

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    Les propos de Ban Ki Moon, lors d’une visite en Algérie début mars dans un camp de refugiéEs sahraouis, ont provoqué une crise diplomatique entre le Maroc et l’ONU…

    Affirmant que les acteurs du conflit n’ont fait « aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution juste et acceptable par tous, fondé sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », il aurait appuyé la thèse de l’occupation.

    En réaction, le pouvoir marocain a demandé le retrait du contingent civil et administratif de la Minurso, créée en 1991 pour assurer le respect du cessez-le-feu et organiser le processus référendaire, sans cesse repoussé. Il annule, par ailleurs, la contribution accordée à son financement et menace de retirer les contingents marocains engagés dans les opérations de maintien de la paix (environ 2 300 casques bleus principalement engagés au Congo). Cette décision présentée comme irrévocable remet de fait en cause les missions de la Minurso.

    Un des porte-parole de Ban Ki Moon a rappelé que « le statut du territoire du Sahara Occidental reste à définir. C’est un territoire non autonome ». Signe de la gravité de la crise, le Conseil de sécurité s’est réuni pour appeler au maintien des missions de la Minurso, sans condamner explicitement la décision des autorités marocaines. Outre le soutien de la France au pouvoir marocain, Mohamed VI, en visite à Moscou, signait en pleine crise, une déclaration avec Poutine, « sur un partenariat stratégique approfondi » où il est aussi stipulé que « la Russie et le Maroc ne soutiennent aucune tentative d’accélérer la poursuite du processus politique ».

    Le Maroc qui revendique pour le Sahara occidental une autonomie formelle dans le cadre de la souveraineté nationale, a été confronté à divers revers. La Cour de justice de l’Union européenne a invalidé nombre d’accords agricoles avec l’UE, en raison de leur application dans un territoire non autonome. Depuis plusieurs années, un conflit est ouvert sur la proposition d’étendre les missions de la Minurso à l’observation de la situation des droits de l’homme. Une telle prérogative impliquerait une remise en cause de l’impunité de la répression qui s’exerce contre les populations sahraouis et leurs défenseurs dans la partie administrée par le Maroc.

    Tortures et expulsions

    Ainsi, à titre d’exemple, nombre de prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis plus de trois semaines après avoir été condamnés à de lourdes peines (de 20 ans jusqu’à la perpétuité…) par un tribunal miliaire sur la base d’aveux extorqués sous la torture. Et les expulsions répétées d’ONG comme Amnesty et Human Rights Watch démentent l’ouverture du pouvoir.

    Par ailleurs, l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, a évoqué les bases d’une solution politique, avec le soutien d’une partie de l’administration américaine, qui serait plus que l’autonomie et moins que l’indépendance… Cette option fédéraliste heurte la légitimation nationale-chauvine de la monarchie qui a scellé son sort avec la défense de l’intégrité territoriale, et où le pillage des ressources est un des ressorts clefs du soutien de l’armée au pouvoir. D’où le refus « d’accélérer le processus politique ».

    La crise est loin d’être finie. C’est l’ONU qui a la responsabilité sur l’autorisation, la conception et la structure des missions de maintien de la paix et non une des parties du conflit. Le rapport du secrétaire général qui doit faire l’objet d’un vote fin avril peut s’avérer problématique pour le pouvoir, même si ce dernier compte sur le soutien indéfectible de l’État français.

    En tout état de cause, la crise a eu pour effet de remettre un projecteur international sur une lutte de décolonisation peu visible. Et contrairement au passé, cette question ne joue plus le rôle sur le plan interne de neutralisation des conflits sociaux. Il a fallu la mobilisation de tout l’appareil sécuritaire pour organiser une contre-manifestation aux propos de Ban Ki Moon, et cela sans que ce climat ait un quelconque impact sur l’agenda de différentes mobilisations sociales et syndicales.

    C’est dans ce contexte qu’il faut redonner du souffle à la solidarité internationale avec le peuple sahraoui. La campagne actuelle de soutien aux grévistes de la faim pourrait en être un point d’appui.

    Samy Raouf  2 avril 2016

     https://npa2009.org/actualite/international/sahraouis-profiter-de-la-crise-marocaine

    http://www.anti-k.org/profiter-de-la-crise-marocaine-pour-defendre-la-solidarite

     

  • Maroc : des détenus sahraouis en grève de la faim depuis le 1er mars (Essf)

    Aziza Brahim

    Le 1er mars, le défenseur des droits de l’homme sahraoui Naama Asfari et 11 de ses codétenus ont entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre leur détention arbitraire.

    Alors que leur état de santé s’est détérioré, l’ACAT appelle la France à faire pression sur le Maroc pour que Naama Asfari et ses codétenus soient libérés.

    Le 15 mars, les grévistes de la faim avaient perdu en moyenne 7 kilos chacun. Ils souffrent pour la plupart de douleurs chroniques au cœur et aux intestins ainsi que d’une baisse de la tension artérielle. Après 17 jours de grève, aucun responsable pénitentiaire n’étant venu s’enquérir des revendications des détenus ces derniers ont décidé d’arrêter les consultations médicales, basées sur des mesures de poids, du pouls et de la tension.

    Cela fait trois ans que Naama Asfari et ses coaccusés ont été condamnés pour leur participation présumée au camp de protestation sahraoui de Gdeim Izik en novembre 2010 [1]. Au cours de l’évacuation forcée du camp, des affrontements ont éclaté entre l’armée et des manifestants sahraouis, au cours desquels neuf soldats marocains auraient trouvé la mort.

    Naama Asfari a été condamné pour meurtre alors même qu’il a été arrêté la veille du démantèlement. Torturé, battu, humilié, privé d’eau et de nourriture pendant sa garde à vue en 2010, il avait signé des aveux sous la torture. Ces aveux sont les seuls fondements de sa condamnation inique, dictée par un tribunal militaire : 30 ans de prison. Avec lui, 24 autres militants sahraouis ont subi un sort similaire et ont été condamnés à des peines allant de 20 ans à la réclusion criminelle à perpétuité. Les tortures qu’ils ont subies ainsi que leur procès ont été condamnés par plusieurs instances des Nations unies.

    Selon Hélène Legeay, responsable Maghreb/Moyen-Orient à l’ACAT, « la grève de la faim de ces militants sahraouis a déjà trop duré. Après trois ou quatre semaines de grève de la faim, des dégâts parfois irréversibles apparaissent. Comment la France peut-elle rester silencieuse face à des victimes de torture qui mettent leur vie en jeu pour réclamer justice, tout en réaffirmant qu’elle va décorer un responsable marocain soupçonné de complicité de torture ? » |2]

    Le mandat de la MINURSO, la mission des Nations Unies au Sahara occidental, sera renouvelé à la fin du mois d’avril. Il s’agit de la seule mission de l’ONU qui ne dispose pas d’un volet concernant les droits de l’homme, notamment du fait de l’opposition du gouvernement français.

    En février 2014, l’ACAT a déposé une plainte pour torture en France aux côtés de Naama Asfari et son épouse française, Claude Mangin. L’ACAT a aussi porté plainte contre le Maroc auprès du Comité contre la torture des Nations unies. , par ACAT France

    ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture)

    Communiqué de presse

    Notes aux rédactions :

    · [1] À partir du 9 octobre 2010, des milliers de Sahraouis d’El-Ayoun, Boujdour, Dakhla et Smara, des villes situées dans la partie du Sahara occidental sous administration marocaine, ont quitté leur résidence pour s’installer dans des campements temporaires à la périphérie des villes. Il s’agissait là d’une mobilisation collective spectaculaire destinée à protester contre les discriminations économiques et sociales dont les Sahraouis s’estiment victimes de la part du gouvernement marocain.

    · [2] Le 20 septembre 2015, François Hollande a annoncé qu’Abdellatif Hammouchi, le chef de la DGST marocaine, « se fera remettre la distinction d’officier de la Légion d’honneur au moment où ce sera souhaitable et opportun ».

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37583

     

  • Nouveautés sur Orient 21

  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Appel urgent pour les prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik en grève de la faim à la prison de Rabat-Salé

    Au Conseil national des droits de l’homme (CNDH), À la Délégation interministérielle pour les droits de l’homme, Au ministère de la justice du Maroc Constitué le 25 février 2016, le comité de grève des prisonniers sahraouis de Gdeim Izik à la prison de Rabat-Salé a décidé de déclencher, à partir du 1er mars, une grève de la faim illimitée. 13 des 21 prisonniers se sont engagés dans cette action au nom de tout le groupe, qui comporte des prisonniers malades ou très affaiblis par les années de détention et (...)

    Solidarite avec les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée

    Les 24, 25 et 26 mars Place de la République à Paris GREVE DE LA FAIM SOLIDAIRE avec les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée depuis le 1er mars à la prison de Rabat-Salé au Maroc Aujourd’hui, 22 mars, cela fait 22 jours (...)

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