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Révolutions Arabes - Page 204

  • Tizi Ouzou: Célébration du 17e anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès (Algeria Watch)

    *

    Rien n’a changé, ou presque, 17 ans après l’assassinat du chanteur engagé, Matoub Lounès. Son nom et son combat vibrent toujours dans le cœur de milliers d’Algériens venus hier en nombre à Ath Douala (Tizi Ouzou), son village natal, pour assister à la commémoration de son assassinat.

    Sur les réseaux sociaux, la photo du présumé assassin du Rebelle, Malik Medjnoun (acquitté en mai 2012 après 11 ans de détention), en compagnie de Nna Aldjia, mère de Lounès et Malika Matoub, sa sœur, est une preuve, pour beaucoup d’internautes, que la lumière sur l’assassinat de Matoub est loin d’être faite. Malgré la maladie, sur une chaise roulante, Nna Aldjia a tenu à être présente lors du dépôt de la gerbe de fleurs au lieu de l’assassinat, à Tala Bounan.

    S’en est suivie une prise de parole de Malika Matoub qui a appelé tous ceux qui croient au combat de Matoub «à se mobiliser autour de la fondation Matoub Lounès afin de l’aider à faire la lumière sur son assassinat». De son côté, Aziz Hamdi, membre de la Fondation qui s’est vu refuser, l’année dernière, l’autorisation de l’organisation de commémoration du Rebelle par la wilaya d’Alger, rappelle qu’une projection du film documentaire, Le Rebelle, réalisé par la BBC en 1996, sera organisée après le mois de Ramadhan à l’Institut français d’Alger.

    Meziane Abane El Watan, 26 juin 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/matoub/17e_anniversaire_assassinat.htm

  • Algérie: «Karkabou», cette autre drogue qui fait des ravages (Algeria Watch)

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    De plus en plus de jeunes algériens, que ce soit des filles ou des garçons, jeunes et moins jeunes, parfois à l'école primaire, s'adonnent à l'usage de la drogue, préviennent les acteurs de la société civile et les services de la sécurité. Une bonne partie de notre jeunesse consomme différents types de drogues aujourd'hui, qu'elles soient dures ou douces. Les drogues les plus consommées par nos jeunes ont parfois des appellations connotatives. L'on cite el Hamra, Batman, superman, cafard, Bkhrour, Madame courage, Madame la pharmacienne, essence, BRI, ainsi que d'autres appellations qui nous renseignent sur les caractéristiques de chaque substance, qui en finalité vous donne des portraits différents des personnes qui sont sous l'emprise de ces drogues.

    La liste est longue, mais celle qui est en vogue actuellement, selon le professeur Mustapha Khiati, président de la Forem, c'est la drogue appelée « Karkabou ». Intervenant, jeudi dernier, au forum de la Sûreté nationale à l'école Ali Tounsi à Alger, le professeur Khiati a précisé que cette drogue qui arrive du Maroc est en fait un mélange de résine de cannabis et de produits chimiques. Et de préciser que ses effets sur le cerveau et sur le corps sont désastreux. Il précise encore que ses effets sont similaires aux effets provoqués par la consommation de l'héroïne et de la Cocaïne. Le professeur Khiati a présenté, comme à chaque occasion, des chiffres « approximatifs » sur la consommation de la drogue dans le milieu scolaire, en attendant l'enquête qui devrait être réalisée par l'office nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie dans les établissements scolaires, durant le 1er semestre 2016.

    Le Pr khiati a indiqué que 7,75 % des collégiens et 1,27 % des collégiennes consomment, ou ont déjà consommé certaines drogues. Et 18,77 % des lycéens et 2,21% des lycéennes consomment ou ont déjà touché à la drogue.

    A l'université, 27 % des étudiants et 6 % des étudiantes la consomment. Bien évidement, ces chiffres sont vagues ; l'enquête réalisée par la FOREM, ayant concerné des lycées et des collèges de l'est d'Alger, s'est basée uniquement sur un simple interrogatoire. Sachant aussi que parfois, les jeunes trouvent amusant d'affirmer qu'ils consomment de la drogue et parfois d'autres consommateurs nient en avoir consommé par peur de représailles ou par discrétion.

    Mais le plus intéressant dans cette enquête réalisée par la FOREM est de savoir que 81 % des filles et 75 % des garçons interrogés aux collèges et lycées n'ont jamais assisté à une conférence sur la drogue et ses conséquences ni vu un film de sensibilisation sur la drogue.

    Justement, en cette Journée mondiale de lutte contre les drogues et la toxicomanie, les services de la Sûreté nationale, présidents d'associations et experts ont, cette fois-ci, voulu parler de la prévention au lieu de s'arrêter aux chiffres qui ne cessent d'augmenter au fil des années. Ils se sont dits convaincus que, parfois, le témoignage d'une jeune victime de la drogue est plus significatif que n'importe quel chiffre.

    Le témoignage d'un jeune garçon consommateur d'héroïne diffusé par vidéo au forum de la Sûreté nationale, jeudi dernier, était poignant. Il a affirmé que la dépendance à l'héroïne est beaucoup plus grave que d'autres drogues dites douces ; avec le temps, c'est elle qui tient les rênes de ta vie : « je vous assure que je n'ai pas pris une douche complète durant deux années consécutives, je n'arrivais pas à le faire, je ne voulais pas prendre une douche , je me contentais d'une petite toilette car mon état de santé n'a cessé de se dégrader, l'héroïne est destructive, je pouvais bien commettre un crime sans m'en soucier ou plutôt sans m'en rendre compte», a-t-il relaté.

    Une autre jeune fille a affirmé lors de son témoignage qu'elle a commencé de consommer de la drogue à l'âge de 14 ans : « J'étais une bonne élève mais, après une simple tentation avec un ami, je suis devenue accro et depuis j'ai abandonné mes études, je suis devenue une autre personne, j'ai jamais imaginé arriver à ce point ». Ces deux jeunes ont décidé aujourd'hui d'être les maîtres de leur propre personne; ils ont décidé de suivre des cures de sevrage. Les services de la sécurité ont appelé la société civile, notamment les parents, à s'impliquer davantage dans la lutte contre la consommation de la drogue, avant que leurs enfants ne s'engouffrent dans le monde de la drogue et commettent des crimes. Aujourd'hui, nous disposons de 32 centres intermédiaires de désintoxication et deux centres spécialisés dans le sevrage pour ceux qui veulent sortir de l'engrenage de la drogue.

    A titre indicatif, les services de la police, de la gendarmerie et ceux des douanes ont saisi 550 tonnes de drogues de différents types au cours des trois dernières années, sans parler du volume des drogues qui a été commercialisé ou consommé.

    par M. Aziza, Le Quotidien d'Oran, 27 juin 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/soc/drogues_ravages.htm

  • Les investissements étrangers en Israël chutent de 50% (Afps)

     

    Les investissements étrangers directs (IED) en Israël ont chuté de près de 50% l’an dernier par rapport à l’année précédente, le pays continuant à ressentir les effets du conflit à Gaza l’été dernier, selon un nouveau rapport de l’ONU.

    Le rapport, publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), montre que 5.7 milliards d’euros (G€) seulement ont été investis dans le pays en 2014 en comparaison des 10.5 G€ investis en 2013, soit une baisse de 4.8 G€, ou de 46%. Les investissements d’Israël dans d’autres pays ont également diminué de 15%, passant de 4.2 G€ en 2013 à 3.5 G€ l’an dernier.

    Le Dr Ronny Manos, un des auteurs du rapport, chercheur au département de gestion et d’économie à l’Université ouverte d’Israël, a déclaré que la baisse a été essentiellement due aux répercussions de l’Opération bordure protective des Forces de défense israéliennes (FDI) et aux boycotts internationaux contre le pays pour des violations présumées du droit international.

    Elle a déclaré au média Ynet News "Nous pensons que ce qui a amené la chute des investissements en Israël sont l’Opération bordure protectrice et les boycotts auxquels Israël est confronté,".

    "Dans le passé, il y avait de grosses opérations commerciales telles que Waze [une application de trafic] et Iscar Metalworking [fournisseur d’outils en métal] qui ont stimulé l’investissement, mais au cours de la dernière année, il n’y a pas eu suffisamment d’affaires de ce type." `

    D’après une enquête sur le prix du conflit, menée par la publication allemande Deutsche Welle, les sept semaines de conflit à Gaza, où l’armée israélienne est entrée dans l’enclave côtière pour empêcher les tirs de roquettes des milices palestiniennes, auraient coûté à Israël plus d’un milliard de shekels (environ 200 M€) sur son budget de défense.

    En outre, selon les déclarations du journaliste économique Eitan Avriel à DW, la menace de tirs de roquettes a aussi dissuadé la venue des touristes, alors que 40% des recettes du secteur du tourisme israélien est engrangé pendant les mois d’été, et elle a ralenti la consommation, en particulier dans les régions du sud d’Israël près de la bande de Gaza.

    La pression internationale sur les entreprises pour qu’elles s’abstiennent d’investir dans l’économie israélienne s’est accrue avec la croissance de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). En octobre dernier, la société de production de boissons Sodastream international a fermé une de ses usines en Cisjordanie, une victoire pour le mouvement.

    En dehors des raisons spécifiques invoquées pour expliquer la baisse des IED en Israël, le rapport note également que ceux-ci ont diminué à l’échelle mondiale, passant de 1.3 T€ en 2013 à 1.1 T€ en 2014, soit une baisse de 16%. Cette baisse globale est due à un certain nombre de facteurs géopolitiques, comme l’instabilité au Moyen-Orient et les tensions entre l’Occident et la Russie sur l’Ukraine.

    Newsweek, Jack Moore , dimanche 28 juin 2015

    Traduction AFPS/RP

    http://www.france-palestine.org/Les-investissements-etrangers-en-Israel-chutent-de-50

    Voir aussi:

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/06/28/les-investissements-etrangers-en-israel-chutent-de-moitie-depuis-le-massacre-de-gaza/

  • Le « Juliano » attaqué alors qu’il faisait route pour briser le siège de Gaza (Ujfp)

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    Les passagers de la Flottille de la Liberté n°3 qui navigue vers Gaza ont annoncé qu’un des bateaux, nommé Juliano d’après le nom du cofondateur et directeur du Freedom Theatre, Juliano Mer Khamis, assassiné en 2011, a été saboté.

    Des plongeurs sous-marins ont endommagé des propulseurs du bateau, lui faisant prendre l’eau, si bien que le bateau a eu à peine le temps d’arriver dans un port de Grèce avant de couler.

     

    Les passagers ont déclaré que le samedi 27 juin, la flottille était suivie par un navire de patrouille non identifié et par un avion de chasse.

    Israël a engagé une campagne massive pour empêcher la flottille d’atteindre Gaza, menaçant les participants de la même manière que lors de précédentes tentatives de briser le siège illégal de Gaza.

    En 2010, les militaires israéliens ont attaqué une flottille semblable dans les eaux internationales, tuant dix militants à bord et en faisant de nombreux autres prisonniers.

    Juliano Mer Khamis a souvent déclaré qu’il était 100% juif et 100% palestinien. Il parlait de la nécessité d’un État bi-national où une démocratie véritable et la justice feraient loi. Le travail de Juliano et sa vision ont poussé beaucoup de gens de par le monde à agir pour la justice en Palestine. La Flottille de la Liberté fait de même.

    Le sabotage d’un bateau nommé d’après un combattant de la liberté qui croyait en l’art comme la forme la plus juste de résistance, prouve jusqu’à quel point Israël est décidé à faire taire la critique et le militantisme contre l’occupation et le système d’apartheid.

    Le navire Juliano fait partie de la coalition internationale de la flottille de la liberté qui appelle à la fin du siège inhumain de Gaza qui viole les droits les plus fondamentaux du peuple palestinien. La flottille arrive moins d’un an après la terrible guerre menée par Israël contre la bande de Gaza, au cours de laquelle plus de 2200 Palestiniens ont été tués.

    Le Freedom Theatre souhaite la bienvenue à l’initiative de la Flottille de la Liberté, tout comme nous souhaitons la bienvenue à toute autre forme de résistance légitime contre l’oppression israélienne. Aucune personne, organisation ou mouvement ne peut vaincre l’occupation israélienne ni l’apartheid, mais si nous nous considérons comme partie prenante d’un mouvement conjoint, nous soutenant et nous complétant les uns les autres, nous pouvons et nous réussirons à apporter la paix et la justice en Palestine.

    Dans quelques jours à peine, la Flottille de la Liberté atteindra les eaux internationales au large de Gaza, avec plus de 50 personnes à bord venant de plus de 20 pays. Les bateaux apportent aussi des produits dont le besoin est urgent et, ce qui est plus important encore, un message de solidarité à la population assiégée de Gaza.

    Le Freedom Theatre souhaite à la flottille un voyage en sécurité et triomphant à Gaza !

    Longue vie à la Flottille de la Liberté, longue vie à Gaza et à la Palestine.

    Comptes twitter : https://twitter.com/GazaFFlotilla et https://twitter.com/ShiptogazaSE

    Sites web : https://freedomflotilla.org et https://ff3.freedomflotilla.org

    Traduction SF pour ATL Jénine et le Freedom Theatre du camp de réfugiés de Jénine

    dimanche 28 juin 2015

    Déclaration du Freedom Theatre, le 27 juin 2015

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4269

  • La Marianne attaquée par les pirates israéliens (Afps Brest)

    Ce que nous craignions s'est produit cette nuit

    Trois navires de guerre israéliens se sont emparés de la Marianne, à  une centaine de milles des côtes palestiniennes,  dans les eaux internationales.

    "Navire amiral"de la Flottille de la Liberté,  la Marianne serait amenée dans le port israélien d'Ashdod. Les passagers et l'équipage sont injoignables actuellement , téléphones coupés ou désactivés,  probablement à fond de cale des navires israéliens comme les fois précédentes.

    Bravo à  tous les militantEs et equipages courageux à  bord de la flottille, honte à  la puissance coloniale israélienne qui assiège GAZA.

    Faites savoir et organisez des actions de protestation partout où vous pouvez.

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  • Tunisie, Kobané, Koweit, Isère: contre les attentats et massacres djihadistes, contre tous les terrorismes (npa)

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    Communiqué du NPA.

    Tunisie, Kobané, Koweit, Isère : contre les attentats et massacres djihadistes, contre tous les terrorismes

    Le NPA exprime toute son indignation, son horreur face aux attentats et massacres de vendredi dernier, qui ont eu lieu dans une usine chimique à St-Quentin Fallavier en Isère, sur la plage de Sousse en Tunisie, dans la ville de Kobané au Kurdistan syrien, et dans une mosquée chiite à Koweit.

    Nous manifestons toutes nos condoléances aux victimes, leurs familles et leur entou- rage. Les instigateurs directs ou indirects de ces actes odieux veulent semer la peur et la haine entre communautés dans les populations des pays concernés et au delà. Quel que soit le rejet qu’ils rencontrent, y compris dans la région arabe, ces fanatiques assoiffés de pouvoir sous couvert de la religion, poursuivent leur offensive pour imposer une idéologie et des pouvoirs totalement obscurantistes et terroristes, dresser les communautés, les peuples les uns contre les autres, les hommes contre les femmes selon des critères sectaires religieux.

    Ils savent hélas pouvoir rebondir sur les politiques cyniques et meurtrières impul- sées par les grandes puissances, les puissances capitalistes internationales et les régimes de chaque pays qui s’en font les relais: politiques sauvages d’austérité, de développement des inégalités sans précédent depuis le 19ème siècle.

    Logiques de guerre impérialistes, de restrictions de toutes les libertés démocratiques, parlementaires, syndicales, d’expression, de circulation sous couvert de guerre pour la compétitivité des entreprises d’une part, et contre le terrorisme d’autre part ; politiques qui cherchent systématiquement à étouffer les nombreux mouvements d’émancipation des travailleurs et des peuples.

    Les organisations djihadistes surfent sur la calamiteuse intervention des USA et de leurs alliés en Irak, de leur complicité avec les monarchies religieuses du Golfe d’un côté et la politique coloniale de l’Etat d’Israël, comme elles surfent sur les politiques sanguinaires d’un Assad en Syrie ou maintenant d’un Sissi en Egypte.

    Elles surfent sur la catastrophique politique française en Afrique depuis tant d’années, celle de la Russie en Asie centrale et au Moyen-Orient. Elles surfent enfin sur les discrimi- nations, le racisme que rencontrent les populations immigrées, les réfugiés dans les pays européens. Mais elles ne proposent aucun avenir favorable aux opprimé-e-s, seulement l’accaparement du pouvoir par quelques émirs autoproclamés qui envoient mourir leurs disciples en tuant tout ce qui leur résiste.

    Alors, pour faire face à la menace djihadiste, les populations ne peuvent compter que sur leurs mobilisations, sur leurs propres luttes unies mais indépendantes des pouvoirs en place, pour conquérir la démocratie et le contrôle de la vie économique. Les organisations du mouvement ouvrier, syndicats, partis politiques de gauche et associations ont la respon- sabilité de se faire les porte-parole des intérêts des classes exploitées pour refuser à la fois le joug des islamistes et les politiques répressives et sécuritaires et austéritaires des gouvernements qui les oppriment et les manipulent.

    Dimanche 28 Juin 2015, mise à jour Dimanche 28 Juin 2015, 12:31

    http://npa2009.org/communique/tunisie-kobane-koweit-isere-contre-les-attentats-et-massacres-djihadistes-contre-tous-les

  • Cela s’est passé un 25 Juin 1998, Assassinat de Matoub Lounes (Babzman)

    maatoub

    Le Rebelle, le cardinal de la chanson kabyle, le symbole, le martyr… Matoub Lounes était le roi de la chanson engagée. Il a été assassiné, dans un faux barrage, le 25 juin 1998.  

    Matoub Lounes ou Lwennes AthLounis est né à Taourirt Moussa, un village de la daïra de Beni Douala au cœur de la wilaya 3, le lundi 24 Janvier 1956, soit une année et demie après le déclenchement de la guerre de libération, une guerre qui a beaucoup influencé l’adolescent, puis l’artiste.

    Petit garçon, il aime particulièrement le retour des moudjahidines au village et suit leurs traces partout. Il fabrique des pistolets et des mitraillettes de fortune et se voit déjà en vaillant moudjahid. À 6 ans comme la plus part des enfants de son âge, il a rejoint l’école primaire de Taourirt Moussa puis l’école des pères Blancs a Beni-Douala. Très bon élève dès le début de sa scolarité, Matoub est aussi attiré par la musique. A neuf ans, il fabrique une guitare avec un bidon d’huile. Il apprend par cœur les chants traditionnels que chante sa mère Nna Aldjia. Matoub vit dans la même région que Chikh El hasnaoui, Slimane Azem et Cherif Hammani. Il fait plusieurs kilomètres à pied pour assister à leurs galas.

    Son père étant émigré en France, Lounes le remplace dans ses tâches, notamment aux assemblées du village, Tajmaat, et s’impose dans toutes les affaires, ce qui le rend adulte avant l’heure. Durant les années 1970, alors que sa famille déménage aux Issers, dans la wilaya de Boumerdes, Lounes va au lycée de Bordj Menail. A cette période, il commence déjà à s’engager pour la cause berbère. Son engagement lui vaut beaucoup d’inimitié au sein de son lycée, surtout après s’être opposé à l’arabisation. Suite à un incident avec le gardien de l’internat qui a tenu des propos anti amazigh, Matoub Lounes est contraint de quitter les bancs de l’école. Il s’inscrit pour une formation en mécanique générale au CFPA de Bord-el-Bahri, à Alger, mais quitte le centre au bout de quelques mois pour passer son service militaire à Oran où l’attend une nouvelle vie. D’abord, il voit de près le régionalisme et le rejet de la culture Amazigh.

    Il est plus que jamais convaincu de la justesse de ses positions. Lors du conflit algéro-marocain, en 1975, Matoub Lounes refuse d’aller combat aux frontières, ce qui lui vaut une comparution au tribunal militaire. En 1977, il quitte l’Algérie pour la France. Prenant exemple sur Chikh Hadj M’hamed El Anka, Slimane Azem, Chikh El-Hasnaoui et Dahamane El-Harrachi, il tente de se faire un nom au sein de la communauté algérienne émigrante en France. Il est très vite remarqué par la diva H’nifa et Idir. Ce dernier l’encourage à enregistrer son premier album en 1979. « Ay Izem » est une composition de chansons folkloriques Kabyles avec des touches modernes (synthétiseur, et batterie), une première dans la chanson kabyle. Matoub obtiendra le disque d’or suite au nombre de cassettes vendues.

    A l’âge de 23 ans, il devient l’enfant prodige de la Kabylie. Il anime un gala à guichet fermé à l’Olympia, en avril 1980, juste après les événements du printemps berbère. Sur scène, il rend hommage à l’initiateur de l’événement et ose prononcer le mot Amazigh dans ses chansons, un mot tabou durant cette période. Matoub Lounes se fait un nom parmi les grands militants algériens, à coté de Mouloud Mammeri et Kateb Yacine qui le surnomme « le maquisard de la chanson kabyle ».

    Matoub continue à se produire régulièrement, accompagnant les événements politiques du pays : le combat identitaire, la démocratie, la lutte contre la montée de l’intégrisme islamiste, un combat qui a faillit lui faire perdre la vie. Durant les manifestations d’octobre 1988, alors qu’il se rend à à Ain Hammam pour distribuer des tractes appelant à la grève et à la solidarité, un gendarme ouvre le feu sur lui, il est criblé de balles. Après deux années d’hospitalisation et de nombreuses opérations, Matoub réapparait un album intitulé «L’ironie du sort », puis un autre en 1991 « Regard sur l’histoire d’un pays damné », un album dans le style châabi pur, jugé très mature d’un point de vue artistique. En 1992, il sort un autre album où il rend hommage au président Boudiaf récemment assassiné. L’année d’après, il rend hommage à Tahar Djaout dans l’album « Kenza ».

    Cette même année, il anime des spectacles à Montréal et à San Francisco, invité par la communauté Afro-indienne. Il sera honoré par la pose d’une plaque commémorative à l’université de San Francisco. En 1994 Matoub Lounes vit de nouveau un autre cauchemar. L’artiste est kidnappé par un groupe terroriste, le 26 Septembre, non loin de Beni Douala. Le GIA revendique le rapt, mais le chanteur est miraculeusement libéré après 16 nuits de séquestration, suite à une forte mobilisation nationale et internationale. Il répondra à ses ravisseurs par un album mûr, structuré et très engagé, intitulé « Assirem » (L’espoir). Se disant témoin de son temps, Matoub reçoit le Prix de la mémoire collective, le 6 décembre 1994, à la Sorbonne, en France. Son nom résonne dans les grandes capitales occidentales.

    En 1995, il reçoit le premier prix de la liberté d’expression par l’agence Sky, au Canada. Cette même année, il publie son autobiographie, « Rebelle » (Ed. Stock, 1995). Deux plus tard Matoub atteint le sommet de son art. Il signe un album châabi, « Au nom de tous les miens », inspiré du livre de Martin Gray qui porte le même titre que l’album. Matoub qui a marqué toute une génération par ses textes engagés, ses chansons d’amour, son amour pour la patrie quittera la vie un jeudi 25 Juin 1998. Accompagné de son épouse et ses deux belles sœurs, il quittera le restaurant « Concorde » à Tizi-Ouzou, à 13 heures. Sur le chemin du retour vers Beni Douala, il tombe sur un faux barrage. Il est encore une fois criblé de balles. Mais cette fois-ci, il ne s’en relèvera pas. Matoub Lounes sera inhumé dans son village, le 28 juin 1998. Plus d’un millions de personnes l’accompagneront à sa dernière demeure. Son dernier album sortira le 5 Juillet 1998, soit 11 jours après son assassinat.

    Le succès est encore une fois au rendez-vous d’un opus jugé exceptionnel, qualifié de chef d’œuvre même. Le titre phare est une chanson sur la musique de l’hymne national Qassamen. Interdit de vente, l’album se vend pourtant à des milliers d’exemplaires. Disparu à 42 ans, après 20 ans de carrière, Matoub Lounes laissera derrière lui un répertoire de 28 albums, un livre et beaucoup de citations. Il demeure, aujourd’hui encore, un symbole pour son engagement et son talent.  

     Il disait : « La terre est  ma patrie, l’humanité est ma famille ….. Je préfère mourir pour mes idées que de mourir dans la lassitude ou de vieillesse dans mon lit …… toutes et tous pour une Algérie meilleure » 

    AZIZ HAMDI  

    http://www.babzman.com/2015/cela-sest-passe-un-25-juin-1998-assassinat-de-matoub-lounes/

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    Bordeaux: Rencontre exceptionnelle avec ALI ABUNIMAH – Mercredi 8 juillet à 18h30

     

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    10 ans après le lancement de la Campagne internationale BDS par la société civile palestinienne en 2005, et 1 an après les massacres perpétrés par l’armée israélienne l’été dernier à Gaza, Quel bilan, quelles perspectives, quelle solidarité ? Pour en débattre, nous vous invitons à une conférence avec Ali Abunimah, journaliste et essayiste, co-fondateur du...
     
     

     

    Haneen Zoabi: Israël peut l'arrêter, mais la Flottille de la Liberté III va quand même réussir

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    Photo d’archives de novembre 2014 lorsque Haneen Zoabi, bien que membre de la Knesset israélienne, a été empêchée d’entrer à Al-Aqsa Samedi 27 juin 2015 Une Arabe-israélienne, membre du parlement d’Israël, la Knesset, a dit vendredi que le message politique et humanitaire de la Flottille de la Liberté III atteindrait son but, même si Israël...
     
     
     

     

    L’Orchestre des Jeunes de Palestine fête ses 10 ans en France

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    L’Agence Média Palestine soutient ce beau projet « Palestine Youth Orchestra » et relaye l’appel ci-dessous de Michele Cantoni, directeur Artistique du Palestine Youth Orchestra. VIDEO : Trailer https://vimeo.com/115788492 Printemps 2015 Appel du Directeur Artistique du Palestine Youth Orchestra Lors de sa première session, en août 2004, l’Orchestre des Jeunes de Palestine (Palestine Youth Orchestra – PYO)...
     
     

     

    Communiqué 27 juin 2015: La Flottille de la Liberté III en route pour Gaza

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    En ce jour du 27 juin 2015, quatre bateaux formant la Flottille de la Liberté III ont quitté leurs ultimes points de départ en Europe. Par des moyens de résistance non-violente, ils vont défier le blocus illégal de la Bande palestinienne de Gaza, qui en est à sa neuvième année, en naviguant comme d’habitude des...
     
     

     

    La flottille envoie un message concret d'espoir pour de nombreux Gazaouis

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    Tandis que la Troisième Flottille de la Liberté s’approche de Gaza, tous les yeux sont tournés vers Israël dans l’attente de sa réaction à cette tentative de briser le siège qu’il impose à la bande côtière. Un homme agite un drapeau palestinien à Gaza, en un geste symbolique de bienvenue pour la Flottille de la...
     
     

     

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    Des membres du Congrès des États-Unis exigent la fin des mauvais traitements « cruels » sur les enfants palestiniens

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    Ali Abunimah – The Electronic Intifada – 24 juin 2015 Un soldat israélien arrête en enfant palestinien lors d’une manifestation contre l’occupation et la colonisation israéliennes à Beit Ummar, Cisjordanie, le 20 novembre 2012 (Anne Paq – ActiveStills) Dans un rare défi au consensus pro-israélien étouffant dans la capitale nord-américaine, des membres du Congrès enjoignent...
     
     

     

    Flottille Gaza: Une centaine de députés européens demandent la levée du blocus de Gaza

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    24 juin 2015 Une centaine de députés européens de tous groupes politiques ont adressé une lettre ouverte à la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, pour appeler l’Union Européenne à soutenir pleinement les actions pour la paix de la Flottille de la Liberté, à exiger d’Israël...
  • Tunisie : Le terrorisme ne nous fera pas plier (Essf)


    La Tunisie est une fois encore meurtrie dans sa chair par le terrorisme djihadiste, l’assassinat et le meurtre.

    Des dizaines de victimes, on avance provisoirement le chiffre de 37 morts et plusieurs blessés dans le complexe touristique El Kantaoui à Sousse (Tunisie).

    Ce même jour, deux autres attentats terroristes djihadistes ont eu lieu en France dans l’Isère et au Koweït dans une mosquée.

    Après l’attentat du Bardo, cette attaque meurtrière vise, à n’en pas douter, à semer la peur et la terreur, à faire capoter la saison touristique, à mettre à genoux l’économie tunisienne déjà bien en difficulté et la remise en cause des libertés en Tunisie.

    Les Tunisiennes et les Tunisiens vivant en Ile-de-France, les associations démocratiques, partis politiques progressistes et organisations non-gouvernementales :

    - CONDAMNENT AVEC LA PLUS GRANDE VIGUEUR CES LÂCHES ATTENTATS TERRORISTES DJIHADISTES.

    - S’INCLINENT DEVANT TOUTES LES VICTIMES ET PRÉSENTENT LEURS CONDOLÉANCES A LEURS FAMILLES.

    - LANCENT UN APPEL A L’UNITÉ DU PEUPLE TUNISIEN ET A LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE CONTRE CE FLÉAU.

    - LE TERRORISME NE PASSERA PAS ! LE TERRORISME NE NOUS FERRA PAS PLIER !

    Ils appellent à un

    Rassemblement unitaire Samedi 27 juin 2015 à partir de 17 heures

    à Paris, Place du Châtelet

    Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/464898533676583/

    Signataires :

    - ADTF : Association Démocratique des Tunisiens en France
    - AIDDA : Association interculturelle de production, de diffusion, de documentation audiovisuelles
    - AMF : Association des Marocains en France
    - ATF : Association des Tunisiens en France
    - ATMF : Association des Travailleurs Maghrébins de France
    - Association Tunisie Plurielle
    - CCC : Chemins Croisés des Civilisations
    - CFT : Collectif des Femmes Tunisiennes
    - Collectif 3C
    - Courant Populaire
    - CRLDHT : Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l ’ Homme en Tunisie
    - El Joumhouri
    - Front Populaire
    - FTCR : Fédération des Tunisiens citoyens des deux Rives
    - Idéal 92
    - Manifeste des libertés
    - Massar France Nord
    - MCTF : Mouvement Citoyen des Tunisiens en France
    - Parti des travailleurs
    - PPDU : Parti des Patriotes Démocrates Unifiés
    - REMCC : Réseau Euro-Maghrébin Culture et Citoyenneté
    - Union syndicale Solidaires
    - UTAC : Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne
    - Younga Solidaire

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35276

  • Toulouse: la LICRA cherche à faire taire la campagne BDS pour la Palestine (Ujfp)

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    "Accusés" d’avoir participé à la distribution d’un tract de la campagne BDS lors de deux actions, cinq militantEs toulousainEs ont été ou vont être auditionnés par la police.

    A l’issue de leur audition, trois d’entre eux ont déjà reçu une convocation au tribunal pour le 9 décembre.

     

    Ces deux actions d’information à la population - aux abords des magasins Auchan, Sephora et Orange les 19 décembre 2014 et 7 février 2015 - sont inscrites dans le cadre de la campagne internationale BDS qui est, à l’image de celle du boycott de l’Afrique du Sud dans les années 80, une démarche citoyenne, pacifiste et non violente, initiée par la société civile palestinienne pour lancer un courant d’opinion mondial en faveur du respect des droits des Palestiniens et pour en finir avec l’impunité de l’état d’Israël.

    A la demande de la LICRA (association qui serait mieux inspirée de rester sur le terrain de l’antiracisme plutôt que de servir de petite main pour les intérêts de l’Etat colonial israélien), nos camarades sont poursuivis pour " avoir entravé l’exercice normal - des 3 magasins - lors de leur activité économique". Alors que les deux simples distributions de tracts auxquels ils sont supposés avoir participé ont été pacifiques, dans la bonne humeur et sans intimidation envers les passants, dans le domaine public et sans entrée dans aucun magasin.

    L’empressement du procureur à poursuivre contraste avec le silence total de la justice à propos des deux plaintes qui ont été déposées par des militants BDS agressés violemment lors d’une distribution de tracts par un commando pro-israélien le 17 janvier. La police était sur place, les agresseurs photographiés, mais le procureur n’a toujours pas pris le temps de donner suite à ces plaintes.

    La criminalisation des actions militantes BDS a démarré avec la circulaire Alliot-Marie, toujours pas abrogée par ce gouvernement. Mais aujourd’hui, pire encore, c’est la liberté d’opinion et d’expression qui est remise en question. Le 31 mars, le maire de Toulouse a même osé interdire une conférence-débat avec le professeur Farid Esack, ancien compagnon de Nelson Mandela et président de Boycott, Désinvestissement, Sanctions en Afrique du Sud. Nous avons déposé plainte pour illégalité contre cette décision.

    Le droit de critiquer un Etat qui ne respecte pas le droit international, qui colonise et occupe dans le cadre d’une politique d’apartheid, ne peut être remis en question.

    Nous appellerons début septembre à la constitution d’un large comité de soutien pour faire respecter la liberté d’expression pour BDS, pour l’abrogation de la circulaire Alliot Marie, pour la relaxe de nos camarades. Dès aujourd’hui nous appelons à manifester le mercredi 9 décembre devant le TGI de Toulouse. Ils ne nous feront pas taire !

    BDS France Toulouse
    vendredi 26 juin 2015

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4267