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Révolutions Arabes - Page 205

  • Voyage d’affaires : l’« alacrité » néocoloniale de Hollande en Algérie (Npa)

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    La visite éclair de Hollande à Alger lundi15 juin a été pour beaucoup d’entre nous l’occasion de mesurer l’humour cynique de Hollande...

    Celui-ci a commenté ses deux heures de réunion à huis-clos avec Bouteflika, cloué sur sa chaise roulante et incapable de s’exprimer en ces termes : « Il m’a donné l’impression d’une maîtrise intellectuelle, d’une capacité de jugement et même c’est rare de rencontrer un chef d’État qui a cette alacrité, cette capacité de jugement »... Caractériser l’état de Bouteflika d’« état de vigueur et de vitalité, souvent mêlé de bonne humeur et d’entrain » relève d’un grand mépris, une fois de plus affirmé, du dirigeant de l’ancienne puissance coloniale.

    Celui-ci est venu en fait pour discuter avec les réels dirigeants de l’Algérie, jamais élus, des intérêts géostratégiques et économiques de la France dans la région, en confortant au passage le pouvoir politique algérien qui collabore à ses projets. C’est comme cela que l’ont ressenti de nombreux AlgérienEs, mais visiblement très peu de médias français !

    Un néocolonialisme politique…


    En effet, Hollande a fait de cette visite un soutien politique au président moribond, marionnette entre les mains des réels dirigeants que le président français a aussi rencontrés : le général Toufik, chef du département du renseignement et de la sécurité (DRS) qui a choisi Bouteflika en 1999, et Ouyahia, le directeur du cabinet de la présidence.

    Car Bouteflika termine sa carrière comme il l’avait commencée en 1965 lors du coup d’État contre Ben Bella, en marionnette politique des dirigeants de l’armée algérienne. Et avec l’imprimatur de l’ancienne puissance coloniale en prime ! Alors que ce pouvoir politique est rejeté de la population, réélu en 2014 avec près de 50 % d’abstention déclarée (74 % de participation en 2009), il manie la répression contre les syndicalistes un tant soit peu indépendants et contre les mouvements sociaux, comme les chômeurs de Ouargla ou la population d’In Salah en lutte contre l’expérimentation de l’exploitation des gaz de schistes. Il impose une grande braderie de tout ce qui est commercialisable dans les ressources de l’économie algérienne.

    Un soutien bien évidemment intéressé pour les intérêts néo­colonialistes des représentants du capitalisme français. D’un point de vue géostratégique d’abord, car l’impérialisme français cherche à se faire reconnaître comme une puissance incontournable en prouvant ses capacités à ramener l’ordre en Afrique de l’Ouest. Or, depuis la chute de Khadafi, l’Algérie reste la seule puissance militaire régionale capable de peser dans une situation qui, de la Libye au Tchad ne cesse de s’enfoncer dans le chaos. Au Mali, c’est l’Algérie qui a pesé dans l’aboutissement des négociations diplomatiques qui permettront peut-être à l’armée française d’alléger son dispositif en aboutissant à des accords entre l’État malien et les rebelles. Cela vaut bien quelques concessions politiques de l’État français pour conforter le pouvoir algérien.

    … qui appuie les intérêts économiques de la bourgeoisie française


    D’autant que l’Algérie, bien que confrontée à des difficultés inquiétantes (chute des cours des hydrocarbures de 43 % lors des 4 premiers mois de 2015 qui font basculer une balance commerciale de l’excédent au déficit…) reste un pays qui connaît une croissance économique supérieure à celle de la zone euro. Cela en fait donc une cible pour les capitalistes. Alors que les entreprises françaises restent le premier partenaire économique de l’économie algérienne, depuis 2013 ,ce sont les entreprises chinoises qui leur ont raflé la position de 1er fournisseur, et depuis 2013, une entreprise algérienne, Cevital, a même réussi une politique d’implantation en France en rachetant des entreprises comme Oxxo (fenêtres en PVC) ou FagorBrandt (leader de l’électroménager).

    La visite de Hollande avait donc des objectifs économiques de VRP des grands groupes déjà présents comme Alstom, Sanofi, la RATP ou Renault, mais aussi de promouvoir des possibilités de nouvelles implantations pour Peugeot (dont le dimensionnement ne correspond pas aux attentes du pouvoir algérien) ou Total dans l’exploitation des gaz de schiste, cela  malgré les dénégations officielles de l’État français. Hollande se veut aussi, en Algérie comme ici, le défenseur des PME françaises, cela sans parler des éventuels contrats d’armement militaire qu’il place méthodiquement de l’Inde au Qatar en passant par l’Arabie saoudite.
    Tout cela vaut bien une petite déclaration hypocrite, en se disant que le ridicule ne tue pas. Mais c’est peut-être sans compter sur la mémoire des « sans-dents » qu’Hollande méprise tant, qu’ils soient en France ou en Algérie.

    Cathy Billard

     
  • Solidarité avec les prisonniers politiques égyptiens face à la machine répressive de Sissi (Essf)

    Collective death sentence

    Une campagne de solidarité internationale a été lancée il y a quelques semaines par des activistes égyptiens avec les prisonniers politiques égyptiens et dénoncer la répression massive et sanglante du régime militaire au pouvoir, présidé par l’ex maréchal Sissi, contre toute forme d’opposition.

    En effet depuis l’arrivée au pouvoir de Sissi, en juillet 2013, la machine répressive s’est mise en mouvement de façon extrêmement violente.
    Les estimations des conséquences de la répression à ce stade tournent autour de 2 500 morts et 17 000 blessés, quelque 16 000 arrestations, et plus de 1000 condamnations à mort au terme de procès expéditifs.


    Il faut notamment ne pas oublier le massacre commis en août 2013 par les services de sécurité contre les membres des Frères musulmans au Caire, causant la mort de plus de 1 000 manifestants, ou encore l’assassinat par un policier, au cours d’une manifestation pour les 4 ans de la révolution, en janvier 2015, de la militante de la gauche révolutionnaire Shaimaa el-Sabbagh.
    Les prisonniers politiques sont aujourd’hui plus de 40 000 dans tout le pays. Le régime a condamné à mort des centaines de membres du mouvement islamiste des Frères musulmans, y compris l’ancien président Morsi, sans parler des milliers d’entre eux qui sont détenus.

    La nature contre révolutionnaire et réactionnaire du mouvement des Frères musulmans, comme on a pu le constater lors de leur période au pouvoir et depuis le début du processus révolutionnaire en Egypte avec une alliance quasi totale avec le leadership militaire, qui le réprime depuis juillet 2013, contre les autres composantes démocratiques et de gauche, ne doit en aucun cas nous arrêter de défendre les droits démocratiques de toutes et tous, y compris des membres du mouvement islamiste, dans le cas contraire nous retrouverions dans le camp de l’oppresseur.

    Les militants démocrates et de gauche n’ont pas été épargnés. Ainsi, plusieurs figures de la révolution comme Mahiennour Al Masry et Youssef Chaaban, membres des socialistes révolutionnaires, l’activiste Alaa Abdel Fattah, ou encore des leaders du mouvement du 6 avril, organisation de jeunes révolutionnaires, ont été victimes de la répression.

    De plus, le mouvement « Liberté pour les courageux », qui lutte contre les arrestations de militants, a recensé 163 disparitions depuis avril 2015, pour la plupart des militant-es de gauche et démocrates. On a retrouvé la trace de la plupart des interpellés, mais 66 restent introuvables. Dans le passé, tous ses activistes s’étaient battus contre les politiques autoritaires et antisociales, que ce soit sous le régime Moubarak, ou sous celui des Frères Musulmans.


    Des milliers de militants révolutionnaires, laïcs, athées, démocrates ou syndicalistes, sont emprisonnés, réprimés ou poussés à l’exil. La censure de la presse est également imposée : toute critique du régime des militaires est impossible. Les manifestations sont quasi interdites, tandis que le droit de grève est étranglé. Le régime discute aussi de mettre hors la loi les syndicats indépendants, et interdit la grève aux employés de l’État…


    Le régime n’a pas hésité à dissoudre le club de supporters de foot des « Ultra », qui avait joué un rôle important dans le processus révolutionnaire, en décrétant qu’il s’agit d’une organisation terroriste. Le « Mouvement du 6 avril » est menacé d’être désigné comme groupe terroriste, tandis que les « Socialistes révolutionnaires » sont accusés de conspirer avec des forces étrangères pour semer le chaos dans les rues égyptiennes.

    Cette répression massive a reçu l’appui déterminé des monarchies réactionnaires de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. L’Arabie Saoudite, le Koweit et les Emirats Arabe Unis ont d’ailleurs annoncé en Mars dernier des aides cumulées de 12 milliards de dollars, sous forme d’investissements pour l’économie égyptienne et d’aides au développement, et dont trois milliards seront déposés à la Banque centrale lors d’une conférence économique internationale, avec la présence de représentants de plus de 100 pays et 25 groupes ou organismes internationaux, organisée par le régime égyptien dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh pour attirer les investisseurs étrangers.

    De leurs côtés, les gouvernements occidentaux ne se préoccupent guère des violations des droits démocratiques en Egypte, tout en autorisant toujours la vente d’armes et de technologies de surveillance au régime de Sissi. Par exemple les relations avec le régime autoritaire de Sissi en Egypte se sont normalisé rapidement ces derniers mois suivant l’accord commercial conclu entre le gouvernement français et le régime égyptien concernant la vente des avions militaires Rafale, en plus d’autres contrats conclus par différentes sociétés françaises avec le régime égyptien. C’est sans oublier la récente visite de Sissi à la chancelière allemande Merkel qui préfère les intérêts des hommes d’affaires allemands à la défense des droits démocratiques. Lors de la visite en Allemagne, Sissi a en effet signé un contrat de 9 milliards de dollars avec la société allemande Siemens, la plus grande commande de l’histoire de la société, pour fournir l’Egypte avec de nouvelles centrales gaz-vapeur et l’énergie éolienne.


    Les Etats Unis de leur côté ont finalement annoncé mi avril le dégel de la dernière enveloppe de 650 millions de dollars pour le régime égyptien qui avait été bloqué après la destitution de Morsi et conditionnée par des réformes démocratiques. Cette enveloppe fait partie des 1,5 milliards de dollars d’aide au régime égyptien alloué chaque année par les Etats Unis, dont 1,3 milliard en assistance militaire. Cela s’ajoute aux hélicoptères de guerre Apache livrés récemment pour soutenir Le Caire dans sa lutte contre les jihadistes dans le Sinai. Ils ont annoncé aussi que l’aide annuel pour l’année 2016 sera délivré sans aucun changement.

    Face à ce constat, les organisateurs des actions de protestation à l’échelle internationale demandent, en collaboration avec les militants égyptiens, la fin de la répression des manifestations en Egypte, la libération des prisonniers politiques, des procès équitables pour toutes et tous, l’arrêt de la torture et des exécutions arbitraires. En plus de cela, il nous faut montrer notre solidarité avec les prisonniers politiques en Egypte et apporter notre soutien à toutes celles et tous ceux qui luttent pour les objectifs originaux de la révolution : « pain, liberté et justice sociale » comme scandaient les manifestant-es en 2011 sur Tahrir.

    DAHER Joseph  16 juin 2015

    Ce texte a été publié sur

    https://syriafreedomforever.wordpress.com/2015/06/16/solidarite-avec-les-prisonniers-politiques-egyptiens-face-a-la-machine-repressive-de-sissi/


    Une version courte a été publiée dans le journal le Courrier : 


    http://www.lecourrier.ch/130698/solidarite_avec_les_prisonniers_politiques_egyptiens


    Un tract d’appel à un rassemblement est en ligne sur

    http://www.solidarites.ch/geneve/international/885-18-06-2015-manif-egypte

     

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35252

  • Appel aux Député(e)s de l’Assemblée Nationale française (Amdh)

    amnesty stop torture 2015

    Rejetez le « protocole additionnel à la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre le Maroc et la France ».

    Mesdames et Messieurs les Député(e)s,

    Vous allez débattre du projet de loi autorisant l’approbation du protocole additionnel à la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre la France et le Maroc, n° 2725, déposé le 15 avril 2015.

    Mesdames et Messieurs les Député(e)s,

    Vous n’êtes pas sans savoir que ce projet veut enterrer les plaintes déposées par des personnes1 qui affirment avoir été torturées au Maroc. Ces mêmes personnes ont reçu le soutien d’associations de défense des Droits Humains reconnues tant au Maroc qu’en France ou à l’international)2. Ce ne sont pas les plaintes de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture(ACAT) qui ont provoqué la crise diplomatique entre le Maroc et la France durant l’année 2014, mais c’est plutôt « le fait que le Maroc est un État tortionnaire. »3

    Le dernier rapport d’Amnesty International évoque 173 cas de torture recensés entre 2010 et 2014. Ce rapport précise que « Les responsables marocains renvoient l’image d’un pays ouvert, respectueux des droits humains. Mais tant que la menace de la torture planera sur les détenus et les voix dissidentes, cette image ne sera qu’un mirage sous des apparences trompeuses, la torture est utilisée pour étouffer la contestation et entache certaines condamnations prononcées par la justice. Que vous remettiez les inégalités en question ou exprimiez vos convictions, vous courez le risque d’être victime de violences et d’actes de torture. »

    Mesdames et Messieurs les Député(e)s,

    La commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) recommande le rejet de ce projet. Dans son avis sur le projet de loi autorisant l’approbation du protocole rendu le 21 mai 2015, la CNCDH exprime :

    « … son opposition résolue à l’adoption du projet de loi autorisant l’approbation du protocole additionnel, dès lors qu’elle conduit à bouleverser nombre de règles françaises de compétence répressive internationale dans les rapports entre la France et le Maroc.

    La CNCDH insiste tout particulièrement sur le fait que la France est liée par la Convention des Nations unies de 1984 qui impose l’établissement d’une compétence universelle en matière de crimes de torture, afin de prévenir l’impunité de leurs auteurs. Pour la CNCDH, la France ne saurait adopter un accord bilatéral allant à l’encontre du but et de l’objet de cette convention ».

    L’approbation de ce projet renforcerait l’impunité. Cet accord est une tentative de détourner, voire liquider, les procédures judiciaires en cours parce qu’elles gênent cet « ami de la France ». Approuver cet accord donnerait un signal fort aux tortionnaires au détriment des conventions et normes internationales ratifiées par les deux pays, le Maroc et la France. Approuver cet accord c’est apporter un soutien à un pouvoir politique qui continue à pratiquer la torture, à protéger ses intérêts et par conséquence cautionner l’impunité et les violations graves des droits humains.

    C’est pourquoi nous, signataires, vous demandons, Mesdames et Messieurs les député(e)s, de rejeter ce projet.

    1 Notamment Zakaria Moumni, Naama Asfari et d’autres.

    2 ACAT, Amnesty, AMDH, HRW, FIDH, etc.

    3 https://www.acatfrance.fr/communique-de-presse/le-maroc-assigne-en-justice-les-victimes-de-torture-et-lacat

    Premières organisations signataires

     

    • L’Association Marocaine des Droits Humains-Paris/IDF (AMDH-Paris/IDF).
    • L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF).
    • L’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF).
    • L’Association des Marocains en France (AMF).
    • L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH-Nord France).
    • Le Forum Citoyenneté et Solidarité des Marocains en Europe (FCSME).
    • L’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA).
    • L’Association Franco-Chilienne Cordillera.
    • L’Association Marocaine des Droits Humains-Belgique (AMDH-Belgique).
    • Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM-IPAM).
    • Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT).
    • Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT).
    • La Voie Démocratique Paris (VD-Paris).
    • L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA).
    • L’association Survie(Survie).
    • Comité pour le respect des libertés et  des droits de l’homme au Sahara occidental (CORELSO).
    • L’Association Femmes Plurielles.
    • L’association Elghorba.
    • Le Forum de Solidarité Euro-méditerranéenne (FORSEM).

     

    Premières personnes signataires

     

    • Zakaria Moumni, « torturé durant quatre jours dans le centre de torture de Témara au Maroc. Dans la salle de torture, j’ai vu et identifié le directeur de la DGST, Abdellatif Hammouchi ».
    • Mustapha Adib, « ancien détenu arbitraire de 1999 à 2002 (durant le règne du roi Mohammed 6) selon le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire relevant de l’ONU; détention à elle seule considérée comme de la torture selon les critères du Comité contre la Torture».
    • Claude MANGIN-ASFARI, « ex commissaire générale des Guides de France (scoutisme français), chevalière dans l’ordre national du mérite, épouse du détenu politique Sahraoui défenseur des droits humains Naama Asfari ayant porté plainte avec l’ACAT devant les tribunaux français et le comité spécial de l’ONU contre la torture à Genève ».
    • Aminetou Ely, Présidente de l’AFCF(Mauritanie). Prix des Droits de l’Homme de la République Française 2006, Médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur Française 2010.
    • Khadija Ryadi, ancienne présidente de l’AMDH, Prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme 2013.
    • Driss Elkherchi, président de l’ATMF.
    • Ouadie El Hankouri, président de l’AMDH-Paris/IDF.
    • Larbi Maaninou, enseignant, ancien président de l’ASDHOM, de l’ASADH et FMVJ-France.
    • Jérôme Gleizes, Conseiller de Paris.
    • Madjid Benchikh, Professeur émérite de l’Université de Cergy-Pontoise, ancien président d’Amnesty International en Algérie.
    • Rudolf Bkouch, Professeur émérite à l’Université de Lille, membre de l’UJFP et de l’IJAN Juif antisioniste.
    • René Gallissot, historien, professeur émérite.
    • Jean-Jacques BUGE, 9 rue Pompidou 59810 Lesquin.
    • Jean-Paul Le Marec, militant associatif.
    • Said Sougty, Secrétaire régional Europe de la Voie Démocratique.
    • Azahoum Boualam, universitaire.

     

    Contacts presse :

    Mohamed JAITE, amdh.paris@gmail.com, 07.52.62.96.62

    Driss ELKHERCHI, delkherchi@yahoo.fr, 06.06.81.68.30

    http://amdhparis.org/wordpress/?p=2527

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    Appel à action: Solidarité avec la flottille de la liberté pour Gaza !

     

    Appel à action: Solidarité avec la flottille de la liberté pour Gaza !

    1) »Demandons à nos autorités de faire pression pour qu’Israël, qui a menacé d’empêcher les bateaux d’arriver à Gaza, port de la Palestine, ne fasse pas encore acte violent de piraterie en haute mer. La Flottille doit passer, le blocus doit tomber ! » Ecrivez à Laurent Fabius: laurent.fabius@diplomatie.gouv.fr Ecrivez à Manuel Valls: premier-ministre@premier-ministre.gouv.fr 2) Envoyez à...
     
     

     

    Flotille de la liberté: Prochain arrêt : Gaza

    Flotille de la liberté: Prochain arrêt : Gaza

    Communiqué de presse – 20 juin 2015 Vers 22 h, vendredi soir, le chalutier Marianne de Gothenburg, de la campagne « Un Bateau pour Gaza », quittait le port de Messine, sur la côte est de la Sicile, et mettait le cap sur la mer ionienne par le détroit de Messine. Au cours de la...
     
     
     

     

    Contre le blocus illégal, en route pour Gaza

    Contre le blocus illégal, en route pour Gaza

    CONTRE LE BLOCUS ILLEGAL, EN ROUTE VERS GAZA Flottille de la Liberté III, par Claude Léostic, 22 juin 2015 Rappel : Le blocus illégal de la bande de Gaza, mis en place par Israël en 2007 et renforcé par l’Egypte, au sud, depuis la prise du pouvoir par les militaires en 2014, emprisonne et étrangle 1.8...
  • Tunisie: Gratuité des soins dans tous les hôpitaux pendant une semaine (Afriques en lutte)

    Le bureau exécutif de la fédération générale de la santé relevant de l’UGTT a indiqué, vendredi 19 juin 2015, que tous les patients bénéficieront de la gratuité des consultations et des soins, tout le long de la grève administrative décrétée par les agents de la santé du 22 au 27 juin courant.

    Le bureau exécutif a ajouté, lors d’un communiqué rendu public aujourd’hui, que tant que le ministère de la Santé n’aura pas satisfait les revendications des agents de la santé, cette action pourrait se prolonger.

    Par ailleurs, la fédération générale de la santé a expliqué cette action par l’indifférence totale des autorités concernées quant aux répercussions d’un tel acte.

    Sporce : Jawhara FM 23 juin 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-gratuite-des-soins-dans

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

  • Flottille de la Liberté 2015 (Afps)

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    Les bateaux de la Flottille de la Liberté 2015 ont quitté différents ports de Méditerranée afin de tenter de briser le blocus maritime de Gaza. C’est la troisième flottille à défier ce blocus illégal depuis 2008.

    En 2015 la Flottille de la Liberté est composée de 2 navires transportant chacun une vingtaine de passagers, journalistes et équipage, plus 3 bateaux plus petits. En tout environ 70 personnes, venant d’ Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Canada, Espagne, Danemark, Etats-Unis, Finlande, France, Grèce, Israël, Italie, Indonésie, Jordanie, Maroc, Norvège, Nouvelle-Zélande, Palestine, Royaume-Uni, Russie, Suède, Tunisie.

    Un des bateaux, la Marianne, a quitté la Suède en mai et a fait plusieurs escales dans des ports européens, comme en France, à Brest, afin de faire connaître la mission de la Flottille. en savoir plus

    Moncef Marzouki, ancien président de Tunisie sera à bord de l’un des navires.

    Basel Ghattas, membre du parlement israélien, participe à cette action pacifique, comme l’avait fait sa collègue Haneen Zoabi, victime de l’attaque israélienne contre le Mavi Marmara en 2010. regarder la vidéo

    Des députés des parlements algérien, espagnol, grec et jordanien également.

    Les médias présents sont, à ce jour : Al Jazeera English, Al Jazeera Arabic, Euro News, Maori TV-New Zealand, Al Quds TV, Russia Today TV et Mayadeen TV de même que plusieurs journalistes indépendants.

    En France, le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens ainsi que la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine soutiennent et accompagnent l’engagement solidaire de la Flottille de la Liberté. Ils demandent aux autorités françaises de faire les pressions nécessaires sur le gouvernement israélien pour assurer la sécurité des bateaux et des passagers et pour que la flottille puisse accéder librement à Gaza qu’elle devrait atteindre d’ici une semaine.

    Contact en France : Claude Léostic
    06 72 51 64 90

    Communiqué du CNPJDPI et de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, mardi 23 juin 2015

    http://www.france-palestine.org/Flottille-de-la-Liberte-2015

  • L’État algérien en question (Orient 21)

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    Dès son arrivée à Alger le 15 juin, François Hollande a rappelé les raisons de sa visite de deux jours à un président hors d’état de gouverner : « La France est le premier partenaire économique de l’Algérie, entend le rester et entend même encore développer sa présence ». Pour Mustapha Baba-Ahmed, auteur de Algérie : l’heure de vérité pour la gouvernance, la situation de crise économique et de leadership du pays ne peut plus durer.

    L’heure de vérité a-t-elle sonné pour le régime algérien  ? Et pour reprendre le vocabulaire des corridas, est-il à la veille de sa mise à mort  ? C’est la question que pose Mustapha Baba-Ahmed, auteur de Algérie : l’heure de vérité pour la gouvernance et ancien haut fonctionnaire du ministère des finances à Alger qui connaît de l’intérieur les rouages d’un système dont l’opacité est la meilleure défense. Il se décrit comme un technocrate choqué par les «  gaps de plus en plus béants  » entre «  le discours et la réalité économique  » du pays.

    Sa démonstration, implacable, remonte à la source du mal : la mauvaise gouvernance. «  L’État, sujet de droit  » auquel il consacre tout un chapitre, a posé des règles trop étrangères à la réalité du pays et à la rationalité que, de plus, il ne respecte pas parce que la souveraineté a été confisquée par les dirigeants et que le peuple n’a pas son mot à dire.

    Faciliter à tout prix l’accès à la rente pétrolière

    Entre 1962 et 1977, l’Algérie s’est dotée d’une économie de commandement, dominée par le secteur public et fermée sur l’extérieur. Le marché n’y jouait pour ainsi dire aucune rôle ou presque.

    La soif de pouvoir et l’ivresse de la fortune ont fini par chambouler l’État algérien, faisant du partage de la rente pétrolière l’élément fondamental de la vie politique nationale. Cette quête forcenée édulcore le droit jusqu’à l’enterrer, comme on a pu le voir récemment à l’occasion de procès anti-corruption à grand spectacle1 qui s’acharnent sur les lampistes et disculpent au préalable et en catimini les coupables. Le président du tribunal criminel près la cour d’Alger l’a reconnu publiquement : «  un petit juge ne peut rien contre un ministre…  » En clair, les institutions chargées d’appliquer les lois sont bridées, neutralisées, châtrées dans le seul but de faciliter l’accès à la rente pétrolière (plus de 70 milliards de dollars en 2012). On en bénéficie légalement à cause de sa position, et à ce titre on la gaspille pour garder le pouvoir en achetant l’aval de la population, son approbation du statu quo. Ou on met la main dessus illégalement par la corruption et le détournement, avec la complicité des puissants de l’heure.

    L’auteur, qui avait terminé son travail à l’été 2014, c’est-à-dire avant l’éclatement de la crise pétrolière, distingue trois groupes qui accèdent à la rente pétrolière :


    - les entreprises qui gagnent beaucoup d’argent simplement parce que l’argent coule à flots  ;
    - les amis, bien en cour, sont assistés sur tous les plans pour développer leurs affaires dans un cadre bureaucratique complaisant  ;
    - des millions d’Algériens bénéficient enfin de transferts sociaux massifs, surtout s’ils habitent le centre du pays.

    L’essence, l’électricité, l’eau, le gaz, la terre, sont bradés à des tarifs sans commune mesure avec leur coût et accentuent les inégalités sociales sous prétexte de les combattre. Et les plus gros consommateurs sont, bien sûr, les plus gros bénéficiaires.

    Au détriment des pauvres

    Cet État qui n’est ni régulateur, ni entrepreneur, est en vérité surtout mystificateur. Il met par exemple en avant les «  besoins sociaux de la population  » sous prétexte de ménager les plus pauvres pour refuser toute réforme alors que, comme Mustapha Baba-Ahmed le démontre, les plus pauvres (40 % des Algériens) ne bénéficient en réalité pas de ces subventions tant vantées.

    On a tenté de le réformer à deux reprises. En 1989, après une révolte populaire, il y a une lueur d’espoir vite étouffée au nom de «  la défense de la République  » contre l’insurrection islamiste. Dès le printemps 1991, les réformes économiques sont enterrées et les élections libres ajournées. En 1994, sous la pression de l’extérieur dont l’aide est incontournable, Alger reprend le chemin des réformes — au moins économiques. Mais dix ans plus tard, Abdelaziz Bouteflika referme le couvercle et présidentialise à outrance le régime grâce à un afflux inattendu et sans précédent de devises qui ne doit rien à sa politique. Au contraire, la production pétrolière et surtout gazière baisse parallèlement sans que les ministres successifs ne réussissent à redresser la barre.

    L’Algérie, comme les autres pays exportateurs d’hydrocarbures, gaspille l’aubaine au lieu de mettre à profit une conjoncture qui risque de ne jamais revenir. Mais «  l’ère de l’énergie chère est finie  », avertit l’auteur et «  l’économie algérienne est en péril  ». Un changement politique et de politique s’impose pour sauver le pays «  des turbulences et recompositions que traversent le monde arabo-musulman  ».

    Une réflexion s’impose aussi pour établir un scénario de baisse significative de la rente pétrolière. Mustapha Baba-Ahmed propose un chiffrage puisé aux meilleures sources qui montre l’ampleur et l’urgence de la tâche qui attend les responsables algériens. Ce diagnostic ne plaira pas à tout le monde à Alger et l’on ne manquera pas de souligner qu’il y manque une thérapeutique. Mais en soumettant l’État algérien à la question, son livre est un cri d’alarme qui devrait être entendu des deux côtés de la Méditerranée.  

    Jean-Pierre Séréni 23 juin 2015
     
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  • Un morceau de rap tunisien devient un hymne de la jeunesse (Global Voices)

     *

    Le 14 septembre dernier, les artistes tunisiens Hamzaoui Med Amine et Kafon publiaient leur nouvelle chanson, ‘Houmani’. Avec plus de 3,4 millions de vues sur YouTube à ce jour, c'est devenu l'hymne de la jeunesse tunisienne.

    Le clip vidéo, dont la production n'a coûté que 250 dinars (environ 112 euros), dépeint la vie quotidienne des habitants d'un quartier défavorisé.

    En dialecte tunisien, l'adjectif Houmani est dérivé du nom Houma, qui peut se traduire par ‘quartier populaire’.

    Ahd Kadhem, un Irakien, explicite le terme Houmani [arabe] :

    Houmani s'applique à quelqu'un qui vit dans un quartier populaire. Un quartier populaire en Tunisie se dit Houma… Et le rap parle de ces zones habitées par la classe pauvre, dont les dirigeants et les personnalités parlent rarement

    Dans la chanson, Hamzaoui et Kafon décrivent la vie des jeunes qui habitent les quartiers populaire de Tunisie. Extrait des paroles :

    Nous vivons comme des ordures dans une poubelle…[la vie] est étouffante ici

    Le blogueur Mehdi Lamloum explique les raisons du succès :

    7oumani, une chanson simple, avec un titre étrange et un clip produit a peu de frais a créé des débats énormes ces dernières semaines…Et c’est ce qui est intéressant dans cette oeuvre. Elle est entrée rapidement dans la culture populaire en générant des conversations et débats sur plusieurs sujets…La question des quartiers populaires vs quartiers riches, même si elle n’est pas directement abordées dans la chanson, y est très présente. Une question a émergé a ce propos sur … qui a le droit d'écouter 7oumani?
    Est-ce que les habitants des “quartiers riches”… ont le droit de s’identifier au quotidien que relate 7oumani?

    Et d'ajouter :

    Ceux qui critique la chanson sur un point de vue musical ont parfaitement raison…
    Mais ils devraient voir ce qu’il y a au-delà du morceau lui-même : une oeuvre qui a réussi a transcrire une partie de ce que ressentent les tunisiens, qu’ils viennent des quartiers populaires ou pas, qu’ils vivent le quotidien décrit ou pas…

     

    Hassan

    je viens de voir une chanson marocaine qui vient d’étre publiée sur YOUTUBE est elle trés semblante à Houmani voilà le lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=nXsoFukUeVs