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Palestine - Page 34

  • Israël accélère des plans pour construire des milliers de maisons dans les territoires palestiniens (Pùblico.es)

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    Après la divualgation des plans des dernières semaines pour construire des milliers de maisons pour les colons juifs en Cisjordanie occupée, deux autres grands projets ont été révélés. Pendant ce temps, la communauté internationale se tient les bras croisés.

    Le gouvernement israélien encourage la construction de milliers de logements pour les colons juifs dans les territoires palestiniens occupés, les plans connus au cours des dernières semaines ont été confirmés dans les dernières vingt-quatre heures devant la passivité de la communauté internationale.

    Si on a su dimanche pour les plans d'extension territoriale de Bethléem, au sud de Jérusalem, lundi a été divulgué l'existence d'un autre grand «plan stratégique» pour le sud de Hébron, qui prévoit la construction de deux parcs industriels , un centre médical et un nombre encore non précisé, mais important de logements.

    Le plan d'expansion de la région de Bethléem a mis des années a prendre forme. Le Premier ministre Netanyahu est celui qui lui a donner l'impulsion finale, mais Ehud Barak du parti travailliste était sur la même position et a ouvert la voie à ce qui demain sera une réalité. Cette situation montre qu'il n'y a pas de différence entre Likoud et Parti travailliste et que les deux partis se jouent des Européens et les Américains.

    Washington et Bruxelles fidèles à leur ligne publient des déclarations accablantes sans bouger un doigt pour mettre fin à l'injustice de l'occupation.

    Alors qu'Israël fait ce qu'il veut, indépendamment du droit international, et dans le meilleur des cas Washington et Bruxelles  publient des déclarations accablantes qui ne valent pas plus que le papier sur lequel ils sont écrits. Et cette passivité encourage les Israéliens à poursuivre le même chemin en sachant que leurs décisions ne seront pas contrées par l'Ouest.

    Il serait injuste de charger uniquement sur la représentante de la politique étrangère européenne, Federica Mogherini, car elle est tout simplement un engrenage des politiques qui sont décidées à Berlin, Londres et Paris. Les prédécesseurs de Mogherini ont fait la même chose et ses prédécesseurs à Berlin, Londres et Paris ont également fait la même chose, à savoir, des déclarations inutiles.

    La politique européenne à l'égard de l'ensemble du Moyen-Orient est fondamentalement injuste et très dommageable, désastreuse pour les intérêts de l'Europe, non seulement dans le cas de la Palestine, mais dans toute la région, et année après année, les bureaucrates européens montrent qu'ils peuvent toujours faire pire et accroître esl résultats tragiques.

    Les autorités israéliennes ont, à travers l'«administration civile», en fait une institution militaire, étudiient le territoire à l'est de la colonie juive d'Efrat,  dans la région de Bethléem. L'objectif est de nationaliser les terres palestiniennes pour étendre le bloc de colonies du Gush Etzion.

    Bethléem, qui est déjà surpeuplée et entourée de colonies juives de presque partout, sera bientôt colonisée au sud-ouest: de nouvelles colonies qui vont créer une discontinuité territoriale entre Bethléem et de nombreuses villes et villages palestiniens dans la région.

    Quant au «plan stratégique» pour le sud de Hébron, comme l'appellent les autorités d'occupation, Haaretz a révélé que plus tôt cette année la tête de l'«administration civile», le général David Menachem, a promis au président du Conseil régional d'Hébron Sud, le colon Yochai Damari, deux parcs industriels, un centre médical et un nombre indéterminé de maisons.

    Les nouvelles est venue alors que les USA et coins européens pleurnichent parce ce qu'Israël prépare la démolition du village palestinien de Sussiya, dans la même région du sud d'Hébron. Washington et Bruxelles  fidèles à leur ligne publient des déclarations accablantes sans bouger le petit doigt pour mettre fin à l'injustice de l'occupation.

    La solution au conflit entre Israël et les Palestiniens, à savoir la solution au problème de l'occupation, dépend entièrement de l'attitude de Bruxelles.

    Le «plan stratégique» israélien contemple qu'il existe déjà un parc industriel pour les colons dans le sud d'Hébron, en particulier dans la colonie d'Othniel. Le but est d'étendre la présence de colons afin de créer des fait accomplis irréversibles et pour cela Israël tire parti de la passivité internationale. Dans cette région vivent actuellement environ 8.500 colons dispersés dans une quinzaine de colonies, mais cela semble peu à Netanyahu et si le «plan stratégique» va de l'avant, il y aura bientôt beaucoup plus de colons autour de la ville d'Hébron.

    La solution au conflit entre Israël et les Palestiniens, à savoir la solution au problème de l'occupation, dépend entièrement de l'attitude de Bruxelles. Si Federica Mogherini n'a pas la capacité ou la volonté d'agir sur cette ligne, et comme elle a promis de défendre les intérêts de l'UE et ne le fait pas, il ne lui reste plus qu'à se retirer et démissionner, car clairement elle ne défend pas la intérêts de l'UE.

    Au lieu de promouvoir la paix, Bruxelles fait la promotion de l'injustice et la tragédie de millions de Palestiniens est une incitation à la violence contre l'Europe, une politique qui est menée avec le soutien des gouvernements de Berlin, Londres et Paris.

    JERUSALEM EUGENE GARCIA GASCÓN 15/08/2016 

    http://www.publico.es/israel-acelera-planes-construir-millares

    Lire aussi:

    Israël signe l’arrêt de mort de la solution à deux États

  • Israël veut briser les grèves de la faim des prisonniers palestiniens (Info-Palestine)

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    Israël intensifie sa répression sur les prisonniers grévistes de la faim en les privant de leur droit de rencontrer leurs avocats.

    Plus de 100 prisonniers, selon Addameer, le groupe de défense des prisonniers, refusent toute nourriture en solidarité avec Bilal Kayed qui a lancé la dernière vague de grèves de la faim parmi les prisonniers, et qui a maintenant dépassé 57 jours sans alimentation. La semaine dernière, Kayed a annoncé qu’il refusait tout traitement médical jusqu’à ce qu’il soit libéré. Alors qu’il s’approche de deux mois sans la moindre alimentation, Kayed ressent de lancinantes douleurs dans le corps et de profonds engourdissements. Sa vision est devenue floue et il souffre de déshydratation. Sa peau a viré au jaune et se met à peler,  ses cheveux commencent à tomber. Physicians for Human Rights-Israël a déclaré qu’il courait à présent le risque d’un accident vasculaire cérébral.

    Alimentation forcée

    Un médecin du centre médical de Barzilai, où Kayed est détenu, a déclaré à l’avocat du prisonnier que si Kayed perdait conscience, il sera gavé de force.

    Des médecins israéliens ont déjà auparavant alimenté de force des grévistes de la faim palestiniens. En janvier, alors qu’il s’approchait de 50 jours de grève de la faim, Muhammad al-Qiq avait été attaché à son lit d’hôpital et une équipe médicale lui avait administré de force des sels et minéraux par injection intraveineuse.

    La déclaration de Malte de l’Association médicale mondiale interdit à la fois d’appliquer des pressions pour mettre fin à une grève de la faim et d’imposer un traitement médical forcé. Le protocole d’Istanbul de l’Organisation des Nations Unies souligne la nécessité pour les médecins d’obtenir le consentement conscient des patients avant de procéder à un traitement médical.

    Le 9 août, à l’extérieur de l’hôpital Barzilai, les partisans de Kayed se sont affrontés avec des Israéliens d’extrême-droite dont certains criaient « mort aux terroristes », selon The Times of Israel. Les contre-manifestants auraient jeté des pierres sur la police quand celle-ci est intervenue.

    Kayed proteste contre son incarcération en détention administrative – un emprisonnement sans inculpation ni jugement et sans limite de temps – après avoir purgé une peine de prison de près de 15 ans.

    Détention sans inculpation

    Une partie des grévistes de la faim réclament leur libération, étant eux-mêmes des prisonniers politiques placés en détention administrative pour des raisons gardées secrètes. Cette pratique largement exploitée permet à Israël d’emprisonner qui il veut sur la base d’accusations non divulguées.

    Le 4 août dernier, le journaliste Omar Nazzal, membre du syndicat des journalistes et président de l’Union démocratique des journalistes palestiniens, s’est lancée une grève de la faim en signe de protestation à la fois contre sa détention sans limite de temps et en soutien à Kayed.

    Le journaliste âgé de 53 ans a été kidnappé le 23 avril à la frontière avec la Jordanie, alors qu’il allait participer à une assemblée générale de la Fédération européenne des journalistes.

    Marilyn Nazzal, l’épouse de Omar Nazzal, a rapporté que le service pénitentiaire israélien a immédiatement transféré le prisonnier dans une cellule en isolement après qu’il ait commencé sa grève.

    Le 8 août, la Haute Cour d’Israël a rejeté l’appel de Nazzal pour sa libération, comme elle le fait régulièrement lorsque les prisonniers palestiniens font appel contre les ordres de détention administrative, lesquels sont émis par des tribunaux militaires.

    Nazzal est représenté par un avocat de l’organisation Addameer, qui la semaine dernière a déclaré qu’ « il est notoirement connu et attendu que les tribunaux israéliens ne connaissent rien à la justice, mais il est de notre devoir de tenter de défendre Nazzal. »

    Mais Nazzal a annoncé à présent que le Service pénitentiaire israélien l’avait menacé de le nourrir de force lors d’un transfert en-dehors de sa cellule d’isolement. Il dit avoir été traité « brutalement » et avoir été enfermé dans une camionnette de la prison pendant des heures, jusqu’à ce qu’il ait eu la sensation de suffoquer.

    Deux frères en grève de la faim

    Les frères Mahmoud et Muhammad Balboul continuent la grève de la faim qu’ils ont lancé le 5 et le 7 juillet contre leur détention administrative, alors qu’un tribunal militaire israélien a confirmé leurs ordres de détention plus tôt cette semaine.

    Mahmoud, qui prépare son diplôme de maîtrise à l’Université Al-Quds, a été condamné à cinq mois de détention et Muhammad, un dentiste, à six mois de détention.

    Les deux frères ont été kidnappés le 9 juin, deux mois après que leur jeune soeur, âgée de 14 ans, ait été elle-même kidnappée et accusée de posséder un couteau.

    Les frères et leur jeune soeur sont les enfants d’Ahmad al-Balboul, un chef de file dans l’aile militaire du Fatah, les Brigades des Martyrs al-Aqsa, qui a été assassiné avec trois autres dirigeants palestiniens par un escadron de la mort israélien en mars 2008.

    Al-Balboul a été assassiné après que lui-même et l’Autorité palestinienne aient échoué à obtenir un accord d’amnistie de la part d’Israël.

    Chantage aux visites familiales

    En réponse à la décision prise par le Comité international de la Croix-Rouge de réduire le nombre de visites familiales pour les détenus palestiniens de sexe masculin à une seule visite par mois, l’Autorité palestinienne a décidé de couvrir les dépenses pour maintenir la seconde visite mensuelle.

    En mai, le CICR a annoncé qu’il allait réduire le nombre de visites familiales organisées dans les prisons israéliennes en raison de coûts élevés et de l’incapacité des familles de se présenter à des voyages réguliers. Les familles en Cisjordanie dépendent du CICR qui les aide à se procurer des permis de voyage pour visiter leurs proches détenus dans les prisons en Israël.

    La Quatrième Convention de Genève interdit à une puissance occupante de transférer les prisonniers à l’extérieur d’un territoire occupé. Pourtant, à l’exception d’une seule, toutes les prisons israéliennes qui détiennent des Palestiniens sont situées à l’extérieur de la Cisjordanie.

    Le CICR assure un transport essentiel aux familles qui doivent se déplacer jusqu’à sept heures de temps pour une brève rencontre avec leurs proches. Sans l’aide du CICR, le voyage pourrait leur coûter jusqu’à 250 dollars.

    Fares Qadura, responsable du Club des prisonniers palestiniens, a déclaré cette semaine que l’Autorité palestinienne allait signer un accord avec le CICR, en promettant d’assurer les coûts chaque mois de la moitié des visites familiales dans les prisons chaque mois.

    Mais avec ou sans l’aide du CICR, Israël peut de façon unilatérale annuler les permis de voyage des familles comme il l’a fait récemment à plus d’une douzaine de familles qui voulaient visiter des parents en prison.

     11 août 2016 – The Electronic Intifada


    * Charlotte Silver est une journaliste américaine indépendante vivant à San Francisco, et précédemment basée en Cisjordanie.

    http://www.info-palestine.eu

    De la même auteure :

     Israël a démoli pour 74 millions de dollars de projets européens - 7 juin 2016

     Israël multiplie les démolitions de maisons dans les territoires occupés - 8 avril 2016


     Colonisation : les vols de terres en Cisjordanie atteignent des records - 2 avril 2016

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Un homme devant sa maison détruite par l'armée israélienne à Surda, en Cisjordanie. Début octobre 2015, son fils Muhannad a tué deux Israéliens dans une attaque au couteau avant d'être abattu. RFI/Nicolas Ropert

     

  • Des prisonniers palestiniens en grève de la faim (AFPS)

    Palestine : prisonniers en grève de la faim - YouTube Réalisation : Chris Den Hond

    La détention administrative, un héritage britannique

    Juillet-août 2016 : des centaines de prisonniers palestiniens se sont mis en grève de la faim contre le système de la détention administrative israélienne.

    Interview de Sahar Francis, directrice d’Addameer, association palestinienne de défense de prisonniers, avec images de manifestations de soutien aux grévistes.

    Orient XXI, vendredi 12 août 2016

    http://www.france-palestine.org/Des-prisonniers-palestiniens-en-greve-de-la-faim

    http://orientxxi.info/

     

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Pau Palestine (Afps)

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    "Vivre en Palestine, un peuple en lutte"

    Le 17 et 18 août prochain l’AFPS Pau sera partenaire de l’Université Populaire du Pays Basque pour un événement appelé "Palestinan bizi, herri bat borrokan" : "Vivre en Palestine, un peuple en lutte".

    Si vos vacances vous amènent en Pays Basque n’hésitez pas à venir participer avec nous à cette université.

    Consulter le programme détaillé

    AFPS Pau, mercredi 17 août 2016

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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     Afficher l'image d'origine

  • “Bilal est maintenant dans un hôpital à Ashkelon, menotté, les jambes enchaînées et attachées au lit” (NPA)

    Interview de Sahar Francis, directrice d'Addameer, organisation de soutien aux prisonniers palestiniens. 

    Bilal Kayed, militant du FPLP, est en grève de la faim depuis plus de 40 jours, pourquoi a-t-il entamé cette protestation ?

    Bilal avait purgé l'intégralité de sa peine, (14 ans et demi de prison) et devait être libéré le 15 juin 2016. Mais au lieu d'être libéré il a été placé le jour même en détention administrative pour 6 mois.

    Il a décidé de commencer une grève de la faim pour protester contre une décision arbitraire et le principe même de la détention administrative . Un mouvement de solidarité s'est très vite développé dans toutes les prisons israéliennes, ce n'est pas une grève de la faim totale, mais des groupes de prisonniers se relayent et jeûnent pendant un ou deux semaines. Dans toutes les villes palestiniennes il y a des tentes de solidarité où la population vient montrer son soutien à la lutte des prisonniers. La grève de la faim est une forme de lutte très dangereuse et le mouvement s'inspire de la grève de la faim des prisonniers irlandais en 1981. C'est un acte de résistance qui menace leurs vies, et pour tenir le plus longtemps possible, ils commencent puis d'autres groupes les rejoignent afin de maintenir la pression sur les autorités pénitentiaires. Bilal est maintenant dans un hôpital à Ashkelon, menotté, les jambes enchaînées et attachées au lit. Il ne peut pas bouger et ce n'est pas acceptable médicalement. Les autorités disent que c'est pour des raisons de sécurité mais c'est absurde, il est très affaibli et peut à peine marcher, il n'y a aucun risque qu'il attaque les gardiens ou qu'il parte en courant. C'est juste un prétexte pour l'humilier et le torturer.

     

    Le nombre de prisonniers palestiniens détenus en Israël semble avoir beaucoup augmenté ces derniers mois

    En fait depuis la révolte d'octobre 2015 et l'agitation dans les territoires occupés, les Israéliens ont lancé  une campagne d'arrestations de masse qui continue actuellement, tous les jours et toutes les nuits dans les villes et les villages palestiniens. Plus de 6000 arrestations ces sept derniers mois, il y a maintenant 7000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, dont 64 femmes, 330 mineurs et 750 détenus administratifs. Six députés du Conseil législatif palestinien sont en prison, l'emprisonnement est devenu un moyen de contrôle de la société. Nous avons hérité du système britannique de détention administrative en vigueur à l'époque du mandat, les Israéliens ont amendé leur code pénal pour pouvoir l'utiliser. Ils peuvent arrêter n'importe qui sur la base d'informations « secrètes » en prétendant qu'il est une menace pour la sécurité et renouveler sa détention indéfiniment. Le dossier secret n'est pas communiqué aux avocats, il n'est vu que par le juge militaire, il ne vous reste plus qu'à espérer qu'il sera objectif. Mais dans la plupart des cas le juge militaire confirme l'ordre donné par le gouverneur militaire. Omar Nazzal, le secrétaire du syndicats des journalistes, est en détention administrative pour avoir voulu aller en Europe donner une série de conférences. Mohammed Abou Sakha, un artiste du cirque national palestinien, un clown, en est à sa deuxième période de détention pour appartenance supposée au FPLP.

     

    Il semble que les jeunes soient particulièrement visés.

    S.F- Ce qui est nouveau c'est qu'ils arrêtent maintenant des mineurs à Jérusalem est et les mettent en détention administrative, pour des posts sur Facebook. Une jeune fille de 16 ans du camp de Deheishe a été détenue 3 mois pour avoir posté les photos des martyrs de Deheishe. Le nombre de mineurs emprisonnés a bondi. Pour eux, rien ou presque n'est prévu en prison, ils sont dans les mêmes prisons que les adultes, bien que séparés. Il n'y a aucun programme d'éducation ni de soutien psychologique, quand ils sortent ils ont beaucoup de mal à se réadapter, beaucoup sont incapables de retourner à l'école.

    Propos recueillis par Mireille Court, Ramallah, 27 juillet 2016

    https://npa2009.org/actualite/international/bilal-est-maintenant-dans-un-hopital-ashkelon-menotte-les-jambes-enchainees

  • Israélisation de la gouvernance de la France : le cas emblématique de Georges Ibrahim Abdallah (UJFP)

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    Nous n’allons pas dans ce texte reprendre l’ensemble du dossier de ce scandale d’État qu’est le maintien en détention de Georges I. Abdallah

    Georges vit sa 32° année de détention à Lannemezan, Hautes Pyrénées.

    Nous voudrions aujourd’hui insister sur le fait que le maintien en détention de ce militant communiste libanais solidaire du peuple palestinien est un cas emblématique d’israélisation de la gouvernance de la France.

    En effet :

    • Non seulement Georges n’a pas été condamné à une peine de prison à perpétuité sur des preuves de culpabilité dans l’assassinat d’un conseiller militaire étatsunien et d’un agent du Mossad en France, mais sur une suspicion de complicité,
    • Non seulement Georges n’a pas bénéficié de l’échange négocié par l’entremise de l’Algérie alors que les Forces Armées Révolutionnaires libanaises ont relâché leur otage Antoine Perraut,
    • Non seulement la Justice a refusé à plusieurs reprises sa libération une fois la peine de sureté de 19 ans accomplie,
    • Mais quand la Justice elle-même a décidé de sa libération à la condition (classique et prévue par la loi) de son expulsion,
    • Alors même que les autorités libanaises sous la pression d’un mouvement en faveur de Georges avait affirmé et confirmé qu’elles étaient prêtes à l’accueillir au Liban,
    • Le Ministre de l’Intérieur (Manuel Valls) a refusé de signer l’arrêté d’expulsion, empêchant ainsi sa libération.

    Ainsi, nous pouvons dire que Georges est devenu un détenu administratif. C’est le pouvoir exécutif qui a refusé d’appliquer la décision de Justice. Sa condamnation à la perpétuité est devenue une condamnation à la perpétuité réelle, traitement considéré comme inhumain.

    Le maintien en détention de Georges est un exemple de suppression de la séparation des pouvoirs. C’est ce que vivent des milliers de Palestiniens détenus administratifs en Israël, maintenus en détention pour des périodes de 6 mois indéfiniment renouvelables par la seule volonté gouvernementale, en dehors de toute procédure judiciaire, sans même de chef d’inculpation, au nom de la « sécurité ». Le fait que cela soit en application d’une loi britannique datant du mandat que le Royaume Uni avait sur la Palestine ne contredit pas qu’il s’agit en 2016 d’une pratique typiquement israélienne.

    Dans le débat sur l’état d’urgence, on a vu dans les discours s’opérer un glissement faisant de la « sécurité » le premier droit de l’homme, alors même que la déclaration des Droits de l’Homme invoque la « sureté », qui n’est pas un synonyme, mais au contraire la garantie d’être à l’abri de mesures arbitraires, telles les lettres de cachet de l’Ancien Régime (et du Régime Valls-Hollande).

    Si le CDI est menacé dans le droit du travail, on nous propose aujourd’hui la DDI, la détention à durée indéterminée de tout « suspect » dans des centres de rétention, à l’israélienne. On peut imaginer que ces centres seront entourés de barrières en fil de fer barbelé innovantes dont Israël est le champion, mais cela fera l’objet d’un autre article.

    Nous ne céderons pas à l’état d’urgence, nous manifesterons en octobre à Lannemezan pour le triste 32° anniversaire de la détention de Georges Ibrahim Abdallah, nous maintenons l’exigence de sa libération.

    Le Bureau national de l’UJFP, le 7 août 2016

    Le site http://liberonsgeorges.over-blog.com http://liberonsgeorges.over-blog.com donne tous les éléments et nous avons déjà fait état des visites que l’un d’entre nous a pu lui rendre et rencontrer ainsi un militant toujours debout. Georges Ibrahim Abdallah, ainsi qu’une dizaine de détenus politiques et sociaux, basques et arabes de la centrale de Lannemezan, en solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens qui sont en grève de la faim pour dénoncer la politique israélienne de "détention administrative" et pour soutenir et exiger la libération inconditionnelle du militant palestinien Bilal Kayed, ont fait la grève du plateau pendant trois jours du 4 au 6 août.

    Ci-dessous, une interpellation bien venue adressée à « nos » gouvernants

    Lettre ouverte du Secrétaire Général du Parti Communiste Libanais, Hanna Gharib, en commémoration de l’anniversaire de la prise de la Bastille et de la Fête nationale française, adressée aux gouvernements libanais et français.

    http://www.ujfp.org/