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Palestine - Page 32

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Quatre prisonniers grévistes de la faim, menottés à leurs lits, en situation critique (Info Palestine)

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    Noran Balboul se tient à côté d’une série de portraits dédiée à ses frères en grève de la faim, lors d’un sit-in de solidarité à Bethléem, le 2 août 2016 - Photo : MaanImages/Jaclynn Ashly

    Quatre prisonniers palestiniens grévistes de faim sont dans un état critique à l’hôpital Assaf Harofeh en Israël [Palestine de 1948], selon un communiqué publié samedi par le Comité palestinien des Affaires des prisonniers.

    Dans le même temps, 120 autres prisonniers palestiniens ont poursuivi la grève de la faim dans un mouvement de solidarité de grande ampleur.

    Menottés à leurs lits d’hôpital

    Les quatre grévistes de la faim ont été identifiés par le comité comme Muhammad et Mahmoud Balboul, qui sont été en grève depuis respectivement 51 et 53 jours, Ayyad al-Hreimi et Malek al-Qadi, qui sont tous deux en grève de la faim depuis plus de 40 jours. Tous les grévistes de la faim sont restés menottés à leurs lits d’hôpital, selon le communiqué.

    Chacun des prisonniers s’est déclaré en grève de la faim pour protester contre son incarcération en détention administrative – une politique israélienne de détention sans inculpation ni jugement [ni limite de temps], presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens.

    Le comité révèle dans la déclaration que les grévistes de la faim sont dans des « conditions de santé graves », car ils ont perdu une quantité significative de poids et souffrent en permanence de douleurs et d’engourdissement dans leur corps.

    Le comité a mis en garde sur la nature critique de leurs conditions de santé et a exigé un renforcement du soutien populaire, juridique et politique pour aider à sauver leurs vies.

    120 prisonniers palestiniens en grève de la faim

    Le comité a ajouté que 120 prisonniers palestiniens poursuivaient en ce moment un mouvement collectif de grève de la faim, lancé en soutien à Bilal Kayid – un membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) – qui a mis fin à sa grève de la faim de 71 jours ce mercredi.

    Le comité ajoute que le service israélien des prisons (IPS) a continué à imposer des représailles sur les prisonniers, avec des mesures répressives telles que le confinement, l’interdiction des visites et l’imposition d’amendes.

    Une réunion se serait tenue entre des représentants des prisonniers et des responsables de l’IPS pour discuter de la situation, mais ils ne seraient pas parvenus à un accord, a encore dit le comité dans sa déclaration.

    Ces grévistes de la faim ont déclaré leurs grèves dans un contexte de mouvement de masse qui s’est propagé à travers les prisons israéliennes après que Kayid ait annoncé sa grève le 14 juin suite à sa condamnation à la détention administrative, le jour même où il devait être libéré après avoir purgé une peine de 14 ans et demi.

    Kayid est l’un des plus connus des grévistes de la faim depuis que le journaliste palestinien Muhammad al-Qiq a manqué mourir lors d’une grève de la faim de 94 jours pour protester contre sa détention administrative, avant d’être finalement libéré en mai.

    La détention administrative : un emprisonnement sans accusation et sans limite de temps

    La politique d’Israël de la détention administrative, qui permet à Israël de détenir quelqu’un sans procès ni accusation, est presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens et a été largement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme, qui ont accusé Israël d’utiliser cette politique afin d’éroder la vie politique et sociale palestinienne en kidnappant des dizaines de Palestiniens sans preuve d’actes répréhensibles.

    Selon Addameer, on pouvait comptabiliser en juillet 7000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 750 en détention administrative.

    27 août 2016 - Ma’an News - Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.info-palestine.eu/

  • Palestine. Des raids sur les camps de réfugiés raniment l’esprit de 1948 (Al'Encontre.ch)

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    Les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui avaient procédé aux expulsions de 1948 [1] pointent leurs fusils sur les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui avaient été expulsés.

    L’esprit de 1948 plane sur les raids de l’armée israélienne sur les camps de réfugiés palestiniens, même lorsque ces incursions n’entraînent pas de morts. C’est notamment le cas des attaques contre Gaza, dont la plupart des résidents sont des réfugiés. Elles entraînent des blessés et peut-être des décès parmi les jeunes. Au cours des récentes semaines, des soldats ont ainsi été envoyés dans les camps de Dheisheh, de Far’aa, d’al-Fawwar, d’Al-Am’ari. Leur objectif: prouver une fois de plus l’omnipotence d’Israël et satisfaire le désir d’action des soldats.

    Une importante continuité relie, d’une part, les raids effectués actuellement sur les habitations de milliers de résidents de camps et, d’autre part, l’expulsion en 1948 de leurs familles de leurs communautés d’origine qui se trouvent parfois juste quelques kilomètres plus loin. Les petits-enfants et les arrière-petits-enfants de ceux qui ont procédé à cette expulsion pointent actuellement leurs fusils non seulement contre les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui ont été expulsés en 1948, mais aussi contre les expulsés eux-mêmes, aujourd’hui âgés de 70 ans et plus.

    Les maisons dans lesquelles les expulsés sont nés, les arbustes épineux qui marquaient les limites de leurs terres familiales, le sentier qui conduisait à la mosquée ou à l’école, les arbres qu’avaient plantés leurs grands-parents – et les espaces vastes, ah, ces espaces ouverts –, tout cela continue à vivre dans leurs cœurs et à leur appartenir. Les soldats ne pensent même pas à quel point les grenades étourdissantes, les gaz, les balles (métalliques) et les pistolets Ruger qu’ils utilisent étouffent et effraient les personnes âgées qui ont été expulsées par les grands-parents des envahisseurs actuels.

    Subissant un lavage de cerveau et une sollicitation permanente («la lutte contre les infrastructures terroristes») par leurs commandants et par la presse, les soldats sont envoyés dans les camps surpeuplés, les ruelles étroites et le labyrinthe de béton gris. La pauvreté est apparente partout. Les soldats associent la pauvreté et la misère avec le danger. Immatures et bourrés de munitions, âgés de 19 et 20 ans, ils sont sous l’emprise de leurs hormones. Et puis il y a la crainte pour leur vie, qui les transforme à leurs propres yeux – et dans les formules des porte-parole de l’armée – en victimes innocentes potentielles de n’importe quel lanceur de pierre âgé de 15 ou de 17 ans, et qui dérange l’ordre immaculé qu’ils représentent.

    Pour eux, l’histoire a commencé avec la promesse de Dieu faite à un migrant nommé Abraham. Leurs relations avec les colons et les colonies, à l’ombre desquelles sont abritées leurs bases et qui constituent la raison de leur existence, se resserrent. Ensuite l’histoire, ou plutôt leur hystérie volontaire, va aussi loin que les pierres que leur lancent les petits-enfants des exilés, ou celles lancées contre les voitures sur la Route 60 [entre Beersheba et Nazareth], qui est bordée d’abondantes colonies, ou contre le gigantesque mur au nord et à l’ouest de Jérusalem.

    Parfois quelqu’un qui parle hébreu (et qui pour gagner sa vie a construit des maisons ou travaillé comme jardinier dans des villes israéliennes, bien avant leur naissance), ou un enseignant d’anglais, affronte ces soldats et leur parle dans sa chambre à coucher, même s’il est menacé par un fusil. Il parvient peut-être, pendant un court instant, à tirer des soldats un fragment d’humanité. C’est ce qui s’est passé à al-Fawwar la semaine passée. [L’attaque de centaines de soldats contre les habitants de ce camp a fait un mort et 32 blessés, le 16 août 2016; cette attaque a été documentée et dénoncée par Amira Hass les 21 et 22 août 2016 dans Haaretz.]

    Mais, en même temps, le rôle objectif – même s’il n’est pas explicite – des soldats est de perpétuer 1948; pour prouver que nous avons été et nous sommes encore une société de colonisateurs, dont le but et l’aspiration sont de remplacer la population indigène par son propre peuple. Heureusement nous n’avons pas totalement réussi (comme ont «réussi» des pays comme l’Australie, le Canada et les Etats-Unis). L’expulsion n’est pas l’extinction. On peut encore rassembler les morceaux et reconstruire à nouveau quelque chose.

    Actuellement Israël tente de faire un «compromis» entre, d’une part, son puissant désir de remplacer une population par une autre et, d’autre part, les exigences de la politique globale et régionale. Le «compromis» a consisté à limiter toute construction (réelle et métaphorique) et de compresser les Palestiniens dans des poches surpeuplées urbaines et semi-urbaines sur les deux côtés de la Ligne verte, tout en continuant à allouer les espaces ouverts aux juifs.

    Les camps de réfugiés sont des poches qui se prêtent bien à cette politique puisque leurs habitants refusent d’oublier et continuent de résister contre la logique de la société coloniale. Dès lors, ils constituent par la même occasion des cibles permanentes. Pour parvenir à comprimer ainsi la population palestinienne, le pouvoir israélien fait construire des ensembles de logements (colonies), multiplie les règlements et procède à des évacuations, mais continue aussi à démolir, à réprimer, à effectuer des raids qui entraînent la terreur, des blessés et des morts. Les opérateurs de ce «compromis interne» israélien et ceux qui l’appliquent sont nos soldats.

    (Article publié dans le quotidien Haaretz en date du 24 août 2016; traduction A l’Encontre)

    ___

    [1] De la fin avril à fin juillet 1948 – durant la période de guerre de novembre 1947 à janvier 1949, avec ses multiples et complexes opérations militaires, diplomatiques et politiques – un élément va se situer au centre de la politique des Israéliens: «la destruction de la société arabe palestinienne dans ses structures économiques, territoriales et humaines» (Henry Laurens, La Question de Palestine, Tome troisième 1947-1967. L’accomplissement des prophéties, p. 194, Fayard, 2007). Henry Laurens souligne, antérieurement, que: «L’illégitimité arabe est consubstantielle au projet sioniste dans la mesure où admettre qu’il existe un peuple arabe en Palestine condamne d’entrée l’entreprise.»

    Ilan Pape, dans une description chronologique de «La purification ethnique de la Palestine de mai 1948 à janvier 1949» résume ainsi la méthode assez généralisée de la destruction de quelque 300 villages palestiniens «à l’intérieur de l’Etat juif proprement dit»: «Des soldats israéliens en armes se disposèrent des trois côtés du village, obligeant les habitants à fuir par le quatrième. Dans bien des cas, lorsque les villageois refusaient de partir, on les fit monter de force dans des camions pour les conduire en Cisjordanie. Il arriva que des volontaires arabes résistent violemment; alors, à peine ces villages conquis, les Israéliens les détruisirent à l’aide d’explosifs.» (Ilan Pappe, Une terre pour deux peuples. Histoire de la Palestine moderne, p. 150, Fayard, 2004). Une deuxième opération «de nettoyage de la Palestine» fut entreprise lors de l’hiver 1949. Pappe rappelle qu’une troisième s’étendit jusqu’en 1954. La Palestine urbaine, puis la Palestine rurale furent dévastées.

    «Sur quelque 850’000 Palestiniens qui vivaient sur les territoires attribués à l’Etat juif par les Nations unies, seuls 160’000 demeurèrent sur leurs terres, dans leurs maisons ou à proximité… Sur un million de Palestiniens, les trois quarts se transformèrent en réfugiés.» (Pappe, p. 152) L’histoire des «camps de réfugiés» palestiniens commence à l’occasion de cette «catastrophe». Et continue jusqu’à aujourd’hui. C’est à ce 1948 qu’Amira Hass se réfère dans cet article. (Rédaction A l’Encontre)

     

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  • Après 71 jours, Bilal Kayid suspend sa grève de la faim, sur une victoire (Info Palestine)

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    Manifestation de soutien à Bilal Kayid - Photo : MaanImages

    Addameer, l’organisation de soutien aux prisonniers, et Human Rights Association annoncent la victoire du prisonnier en détention administrative Bilal Kayid, qui a suspendu sa grève de la faim longue de 71 jours après qu’un accord ait été conclu entre l’avocat d’Addameer, Mahmoud Hassan et le procureur militaire israélien.

    Fin de la détention fixée au 12 décembre

    L’accord stipule que la détention administrative de M. Kayid ne sera pas renouvelée après le 12 décembre 2016, date de sortie aujourd’hui prévue.

    L’arrangement d’abord proposé d’expulser M. Kayid en dehors de la Palestine pendant quatre ans, avait été initialement mis en avant comme un terme non négociable de sa libération. Au cours de la dernière audience devant la Haute Cour (le 22 août 2016), le renseignement israélien avait été catégorique sur cette condition. La modification des conditions proposées fait suite à une demande du juge de la Haute Cour que soient fournies des données supplémentaires par les services du renseignement sur les informations tenues secrètes, et que soit fourni également un rapport médical sur l’état de santé du prisonnier.

    M. Kayid a été transféré à l’unité de soins intensifs le vendredi 19 août en raison de son refus de prendre des vitamines ou des compléments alimentaires, en particulier du sucre et de la vitamine B1. M. Kayid souffrait de troubles de la vision, de difficultés à respirer, de difficultés à se déplacer, de douleurs dans la poitrine, au bas du dos, à la mâchoire et dans la zone des reins. Il souffrait aussi de profonds troubles de sommeil, de somnolence et d’une grande fatigue. M. Kayid sera sous traitement jusqu’à ce qu’il soit dans un meilleur état de santé.

    Un précédent dangereux

    Addameer insiste également sur l’importance du cas de Bilal Kayid, qui a purgé une peine de 14 ans et demi, et malgré cela, a été placé en détention administrative sous le motif qu’il continuait à représenter une menace pour la sécurité nationale de l’État occupant. Cela met en évidence une politique dangereuse qui est aussi un précédent juridique. Addameer appelle donc les organisations internationales de défense des droits de l’homme, le mouvement des prisonniers palestiniens ainsi que la communauté internationale, à œuvrer pour mettre fin à la politique de la détention administrative.

    La communauté internationale a la responsabilité de veiller à ce que l’occupation israélienne respecte les normes internationales sur les droits de l’homme ainsi que le droit humanitaire. Elle a aussi la responsabilité de tenir cet État pour responsable de ses violations flagrantes des droits de l’homme et des crimes de guerre.

    Le cas de Bilal Kayid illustre la façon dont la détention administrative est une détention arbitraire qui équivaut à de la torture psychologique et à des traitements dégradants.

    L’importance du mouvement national et international de solidarité

    En conclusion, Addameer voudrait exprimer sa sincère gratitude à tous les militants locaux et internationaux du mouvement de solidarité qui ont investi les rues pour exprimer leur soutien à Bilal Kayid et aux autres détenus en grève de la faim.

    Nous tenons à mentionner en particulier les représentants de l’Union européenne et des pays européens qui ont assisté aux audiences du tribunal, ainsi que les membres des parlements grec, islandais et irlandais qui ont fait preuve de solidarité avec M. Kayid et les autres prisonniers politiques palestiniens lors de leur visite dans les territoires occupés.

    Addameer souhaite également remercier les membres du Groupe de la liste Unifiée (députés palestiniens à la Knesset), notamment le Dr Yousef Jabareen, le Dr Ahmad Al-Tibi, et Adv. Oussama Al-Saadi qui ont assisté aux audiences.

    Enfin, Addameer aimerait également remercier toutes les organisations palestiniennes et internationales de défense des droits de l’homme pour leur travail extraordinaire, à savoir la Commission pour les affaires des détenus et ex-détenus, la Société des Prisonniers, et le réseau Samidoun.

    Addameer affirme que cette bataille est engagée jusqu’à ce que la politique de détention administrative (détention sans inculpation ni jugement) soit abrogée. Aussi, nous exhortons tous les militants de la solidarité et de la défense des droits de l’homme à poursuivre leurs actions, en solidarité avec les autres détenus en grève de la faim – à savoir Mohammad Balboul, Mahmoud Balboul, Ayyad Al-Hreimeh, et Malek Al-Qadi – pour protester contre leur détention sans inculpation ni jugement.

    25 août 2016 - Addameer

    http://www.info-palestine.eu/

  • Cisjordanie : Israël démolit méthodiquement la solution à deux Etats (El Watan.dz)

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    Après avoir pratiquement réglé ses comptes avec la bande de Ghaza, l’occupation israélienne concentre ses efforts sur la Cisjordanie occupée, dont les villes et villages sont gouvernés par l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, qu’elle n’arrive pas à taxer de terroriste, comme c’est le cas du mouvement Hamas dans l’enclave palestinienne.

    Dans la bande de Ghaza, trois guerres successives en moins de 6 ans, un blocus sévère depuis plus de dix ans, des frappes à n’importe quel moment, facilement justifiées au niveau international, où le mouvement Hamas est considéré comme organisation terroriste, du moins par les grandes nations influentes de la communauté internationale — Etats-Unis et nombre de pays européens —, ont pratiquement fait sortir cette enclave des Territoires palestiniens occupés des craintes israéliennes de le voir rattaché, un jour, au reste par un moyen ou un autre.

    La preuve, Israël a récemment lourdement frappé plusieurs sites dans le nord et le centre de la bande de Ghaza, avec plus de 30 raids aériens en un quart d’heure, faisant 5 blessés et beaucoup de dégâts matériels, sans que cela ne suscite de réactions régionales ou internationales.

    Seule la Ligue arabe a condamné cette nouvelle agression à laquelle n’a pas répondu la résistance palestinienne, pour éviter une escalade qu’elle ne souhaite pas actuellement. La dernière guerre israélienne dans la bande de Ghaza, dont les souvenirs sont encore vivaces, a eu lieu au cours de l’été 2014. Une sale guerre avec un grand massacre de civils palestiniens et de vastes destructions. Plus de 2 000 morts, plus de 12 000 blessés et des dizaines de milliers de maisons démolies par des bombardements aveugles.

    Depuis la fin de cette guerre, en août 2014, les brigades Ezzeddine Al Qassam, la branche armée du Hamas, seul maître des lieux, n’a pas tiré une balle en direction de l’Etat hébreu et empêche quiconque de le faire.

    Parfois, certaines factions arrivent à lancer une roquette, comme celle tombée cette semaine dans la localité israélienne de Sderot, qui n’a fait ni victime ni dégât matériel, mais qui a néanmoins suscité une très forte réponse de l’armée de l’occupation contre des positions de la branche armée du Hamas, tenue responsable par Israël de tout acte provenant de l’enclave palestinienne.

    En Cisjordanie occupée, où le contact est direct entre l’armée de l’occupation et les colons israéliens d’un côté et la population de l’autre, les moyens utilisés pour annihiler toute possibilité d’indépendance et de souveraineté sont différents. Dans cette partie des Territoires palestiniens occupés après la guerre de 1967, y compris la ville sainte d’El Qods, la machine de guerre israélienne préfère les assassinats individuels, sous n’importe quel prétexte. Le dernier du genre a eu lieu hier près de la colonie de Itshar, proche de Naplouse, où un jeune Palestinien de 24 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens sous le prétexte d’attaque à l’arme blanche menée contre l’un d’entre eux.

    Une mesure de répression largement utilisée est la détention sous toutes ses formes.

    La plus dure est la détention administrative qui permet aux autorités de l’occupation de jeter en prison n’importe quel citoyen palestinien pour une période de 4 mois indéfiniment renouvelable, sans avoir besoin d’inculpation ni de jugement par un tribunal. Une mesure généralement utilisée contre l’élite palestinienne, député, ministre, journaliste, etc. Le journaliste et membre du Syndicat des journalistes palestiniens, Omar Nazzal, avait été arrêté et mis en détention administrative en avril. Au lieu d’être libéré le 22 août, sa détention a été prolongée de 3 mois. Il est actuellement en grève de la faim depuis plus de 15 jours et personne n’est au courant de sa situation sanitaire, même pas sa femme, interdite de visite. Bilal Kayed, un autre prisonnier en détention administrative, mène une grève de la faim depuis 72 jours et peut mourir à tout instant.

    Bilal proteste pour avoir été placé en détention administrative, après avoir purgé une peine de prison de 14 ans et demi, au lieu d’être libéré.

    Des dizaines d’autres prisonniers palestiniens sont actuellement en grève de la faim en soutien à leurs camarades qui refusent de s’alimenter. En Cisjordanie occupée, il y a aussi les punitions collectives, comme par exemple démolir la maison familiale de tout Palestinien auteur d’un acte de résistance. Il y a aussi, les démolitions à grande échelle et le déplacement de citoyens, comme l’a indiqué, lundi, le coordonnateur des Nations unies pour l’aide humanitaire et les activités de développement dans les Territoires palestiniens, Robert Piper. Il a averti que de nombreuses communautés palestiniennes en Cisjordanie occupée sont confrontées à un risque accru de transfert forcé. On relève que 64 Palestiniens, dont 24 enfants, ont été déplacés la semaine dernière par les autorités israéliennes après avoir démoli 29 structures sur 8 sites, a déclaré M. Piper. Cela s’est passé dans la région d’El Qods, Jérusalem-Est occupée et annexée en 1967 par Israël. El Qods, où la mosquée d’Al Aqsa subit des agressions quotidiennes de la part des colons sous la protection de forces sécuritaires israéliennes.

    Le but avoué par ces extrémistes est la démolition du troisième Lieu Saint de l’islam pour bâtir leur temple présumé à la place.

    Les colons ne se suffisent pas de cela. Ils ne manquent aucune occasion de porter atteinte aux Palestiniens et à leurs biens. Ils ont déversé, hier, de grandes quantités d’eaux usées sur des dizaines d’hectares de terres agricoles dans la région de Bethlehem. Enfin, les plus graves des méthodes de l’occupation sont bien sûr l’expansion coloniale et la confiscation quotidienne de terres palestiniennes. Tout cela pour empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant et viable sur les terres occupées en 1967, y compris la ville sainte d’El Qods, dont les Palestiniens veulent en faire leur capitale selon la solution à deux Etats adoptée par la communauté internationale. Tout ce que permet Israël est l’établissement de bantoustans isolés sur une partie de la Cisjordanie occupée, sans El Qods, avec une gouvernance locale ne disposant d’aucune souveraineté.

    A cause de tout cela, ce conflit est loin d’être résolu, et les Palestiniens, en position défavorable actuellement, font le serment qu’ils n’abdiqueront jamais.

    Fares Chahine   25.08.16

    http://www.elwatan.com/international/cisjordanie-israel-demolit-methodiquement-la-solution-a-deux-etats

  • Gaza : Voie sans issue (UJFP)

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    Dimanche 21 août : en 20 minutes, la bande de Gaza a subi 70 raids aériens touchant essentiellement le nord (Beit Lahia et Beit Hanoun).

    « Je me souviens en 2014 avant la guerre. C’est la même chose qui est arrivée. Alors, je pense qu’une nouvelle guerre s’annonce. Ils ont juste besoin d’un peu de temps » nous écrit un militant de Khan Younis.

    Tout commence toujours et seulement par une roquette sur Israël (sur Sdérot cette fois) qui entraîne des représailles totalement disproportionnées, posant ainsi Israël toujours en victime d’agressions sans causes, et validant la « stratégie de la force » israélienne, taper toujours plus fort, si la première frappe ne suffit pas.

    Le message de Netanyahou à la population de Gaza vivant en cage est clair : « si tu bouges, je t’écrabouille. Il n’y aura pas de limite et personne ne viendra t’aider. » Le gouvernement de Gaza a pourtant annoncé avoir arrêté ceux qui ont lancé la roquette.

    Dans cette économie on en est aujourd’hui à une roquette lancée = 70 raids aériens.

    Or il y aura toujours des roquettes, parce qu’il y a une population assiégée, deux millions d’hommes, de femmes et d’enfants pris au piège.

    • Piège d’Oslo qui définit une infra-direction nationale et installe la sous-traitance par les Palestiniens eux-mêmes de leur occupation.
    • Piège de la division palestinienne (Hamas contre Fatah) voulue et programmée par l’occupant.
    • Piège de la définition néo-conservatrice de Gaza considérée comme « entité hostile » au moment de l’accession au pouvoir du Hamas, par les urnes faut-il le rappeler. Gaza, entité hostile, devient ainsi un parfait « alien » sur qui on peut, on doit, taper sans scrupule ni limite.
    • Piège aussi de la volonté israélienne d’effacer la colonisation, de requalifier le conflit en guerre de religions (d’où l’intérêt du Hamas au pouvoir à Gaza) et de tenter d’assimiler la résistance inévitable et légitime d’un peuple enfermé au terrorisme de Daech.

    Le fait que les grands médias français ne mentionnent même pas les 70 raids aériens, et ne les mentionneront que pour parler des prochaines roquettes contre Israël afin de justifier la prochaine opération sanguinaire, ne fait que démontrer que la stratégie israélienne est celle de nos gouvernants.

    Il n’y aura pas d’issue ni pour Gaza, ni pour les Palestiniens, ni pour les Israéliens tant que la diplomatie européenne et occidentale soutiendra la stratégie de la force et l’assassinat de civils.

    Il n’y aura pas d’issue tant que l’occupant ne sera pas sanctionné.

    Mais en réalité il n’y a d’issue pour personne : Gaza, après avoir été le laboratoire, est devenu l’emblème de la non-politique d’aujourd’hui.

    Si les gouvernants et les médias font semblant d’y croire, la population française ne devrait pas s’y tromper, et commencer à mesurer avec inquiétude les effets de l’importation de ce système d’écrasement et d’enfermement de masse en France. Gaza est le signe du retour de l’époque des camps.

    Le Bureau national de l’UJFP, le 24 août 2016

    http://www.ujfp.org/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Les mauvais traitements infligés au gréviste de la faim Bilal Kayid sont de la torture ! (Info Palestine)

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    Photo : via Samidoun

    Le bureau du Premier ministre palestinien a appelé mardi à la libération immédiate de Bilal Kayid, en disant que « le traitement horrible » par Israël du prisonnier gréviste de la faim équivalait à de la « torture ».

    Bilal Kayid est en grève de la faim depuis 70 jours après que les autorités israéliennes l’ont condamné à la détention administrative - internement sans procès ni charges et sans limite de durée - le jour où il devait être libéré de prison après avoir purgé une peine de 14 ans et demi.

    Kayid a depuis été hospitalisé après que sa santé se soit gravement détériorée.

    Malgré cela, le Service pénitentiaire d’Israël (IPS) le maintien enchaîné à son lit d’hôpital et des gardes l’entourent à tout moment.

    « L’horrible traitement par Israël de Bilal Kayid équivaut à la torture », a déclaré Jamal Dajani, le directeur des communications stratégiques au bureau du premier ministre palestinien. « La décision de maintenir M. Kayid emprisonné après avoir purgé sa peine est inhumaine et viole les droits fondamentaux de l’homme. »

    « Israël viole toute éthique médicale en gardant enchaîné un être humain comme un animal », a déclaré le Premier ministre Rami Hamdallah dans sa déclaration de mardi. « Les autorités israéliennes sont directement responsables de l’état de santé de M. Kayid et devraient le libérer immédiatement. »

    Un appel a également été présenté à la Cour suprême israélienne mercredi concernant les conditions dans lesquelles Kayid était détenu, en réponse à une décision de justice israélienne antérieure qui a rejeté une demande qu’il ne soit plus menotté à son lit d’hôpital, et soit autorisé à recevoir un médecin de l’extérieur pour vérifier son état de santé.

    Kayid est l’un des plus connus des grévistes de la faim depuis que le journaliste palestinien Muhammad al-Qiq a manqué mourir lors d’une grève de la faim de 94 jours pour protester contre sa détention administrative, avant d’être finalement libéré en mai.

    Des dizaines de prisonniers palestiniens ont rejoint un mouvement de solidarité à grande échelle avec Kayid et d’autres prisonniers en grève de la faim pour dénoncer leur détention administrative.

    Le mouvement a été victime d’une répression tout aussi massive - principalement contre les prisonniers affiliés au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), le parti politique auquel Kayid est affilié - de la part de l’IPS, qui a mené plusieurs raids, fermant des blocs de cellules, confisquant des biens personnels et transférant des détenus pour tenter de réprimer les grèves.

    La politique d’Israël de la détention administrative, qui permet de détenir quelqu’un sans procès ni accusation, est presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens et a été largement critiquée par les groupes de défense des droits de l’homme.

    Ces groupes ont accusé Israël de vouloir ainsi éroder la vie politique et sociale palestinienne en kidnappant un grand nombre de Palestiniens sans preuve d’actes répréhensibles.

    Selon Addameer, on pouvait comptabiliser en juillet 7 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 750 en détention administrative. mercredi 24 août 2016 

    Ma’an News - Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.info-palestine.eu/

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