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Palestine - Page 36

  • Nouveautés sur AURDIP

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  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    La lettre de Bilal Kayed depuis la prison, au 48e jour de sa grève de la faim : « Vos luttes renforcent ma détermination pour la victoire »

    La lettre de Bilal Kayed depuis la prison, au 48e jour de sa grève de la faim : « Vos luttes renforcent ma détermination pour la victoire »

    Samidoun, 1er août 2016 Le prisonnier palestinien Bilal Kayed, au 48e jour de sa grève de la faim, a transmis la lettre suivante aujourd’hui, de l’intérieur de l’hôpital Barzilai où il est maintenu pieds et mains enchaînés à son lit d’hôpital. Kayed, 38 ans, a lancé sa grève de la faim le 15 juin ; il...
     
     
    B’Tselem : 740 civils, dont des mineurs, laissés sans logement par l’État israélien

    B’Tselem : 740 civils, dont des mineurs, laissés sans logement par l’État israélien

    IMEMC – 28 juillet 2016 De janvier à juin 2016, les autorités israéliennes auraient démoli 168 habitations dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie occupée, laissant sans logement 740 personnes, dont 384 mineurs, révèle un rapport de B’Tselem selon Palestine News Network (PNN). Ces chiffres de B’Tslem montrent que cette période de six mois a connu,...
     
     
    Les malades de Gaza paient le prix du blocus

    Les malades de Gaza paient le prix du blocus

    Isra Saleh el-Namey, The Electronic Intifada, 27 juillet 2016 Gaza souffre d’une pénurie chronique de médicaments, conséquence de la division politique entre la Cisjordanie et Gaza, ainsi que du siège d’Israël. (Eyad Al Baba / APA Images) Huda Jalal pleure encore la mort de son bébé en mai dernier. Cette femme de 32 ans est entrée prématurément...
     
     
    Les autorités israéliennes arrêtent 6730 Palestiniens en neuf mois

    Les autorités israéliennes arrêtent 6730 Palestiniens en neuf mois

    Middle East Monitor – 4 juillet 2016 Les autorités israéliennes ont arrêté 6730 Palestiniens et rendu 950 ordonnances de détention administrative depuis octobre 2015, rapporte ce dimanche le journal Quds Press en citant la Commission palestinienne des Droits de l’homme. La Commission informe que 180 Palestiniens sur ces 6730 ont été arrêtés pour incitation présumée...
     
     
    48 Palestiniens en grève de la faim contre la politique israélienne de détention sans charges

    48 Palestiniens en grève de la faim contre la politique israélienne de détention sans charges

    23 juillet 2016 (mis à jour le 24 juillet 2016) RAMALLAH (Ma’an) – Selon un communiqué émis par le Comité Palestinien des Affaires des Prisonniers, une grève de la faim massive se poursuivait samedi dans les prisons israéliennes pour protester contre la détention de Palestiniens par Israël, sans charges ni procès, 48 Palestiniens participant maintenant...
     
     
    Israël emprisonne une journaliste pour un statut sur facebook

    Israël emprisonne une journaliste pour un statut sur facebook

    Par Charlotte Silver, le 20 juillet 2016 Des Palestiniens prennent part à une manifestation, le 19 juin dans la ville de Gaza, pour demander la libération de Bilal Kayed, prisonnier palestinien en grève de la faim. (Ashraf Amra / APA images) Un tribunal israélien de Jérusalem a condamné une journaliste palestinienne à six mois de prison...

  • Israël doit libérer le physicien palestinien Imad Barghouthi (Nature)

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    Les emprisonnements répétés de l’astrophysicien palestinien respecté, le professeur Imad Barghouthi de l’université Al-Quds, ont créé la consternation au sein de la communauté universitaire internationale.

    En réaction, une lettre qui souligne à la fois l’usage abusif par Israël de son système judiciaire contre Barghouthi et, plus largement, la pratique israélienne de restriction de la liberté académique des palestiniens, a été proposée pour publication à la revue Nature. La lettre a été signée par 14 scientifiques, dont le physicien Freeman Dyson de l’Institut d’Études Avancées de Princeton, David Mumford, lauréat de la médaille Fields en 1974 (le « prix Nobel des maths ») et Chandler Davis, professeur émérite de l’Université de Toronto.

    Nature a considérablement réduit la lettre, négligeant totalement le contexte des attaques israéliennes contre l’enseignement supérieur palestinien. Ce qui suit est, tout d’abord la lettre publiée par Nature et, ensuite, le texte original de la lettre.

    Deux lettres ouvertes en faveur du professeur Imad Barghouti, signées par des centaines de scientifiques, avaient précédemment été envoyées au Premier Ministre israélien et au Commissaire européen pour la Recherche, la Science et l’Innovation.

     

    Politique : Israël doit libérer un physicien palestinien

    Nature 535, 231 (14 Juillet 2016) doi:10.1038/535231a

    Le 24 avril, Imad Barghouthi, l’astrophysicien palestinien distingué a été arrêté et emprisonné sans chef d’accusation par l’armée israélienne – pour la deuxième fois en moins de 18 mois (voir Nature http://doi.org/bk44 ; 2016). Nous protestons contre cet emprisonnement et relançons l’appel pour sa libération.

    Une fois de plus on a prétendu que Barghouthi avait fait des déclarations sur Facebook et à la télévision contre les attaques de l’armée israélienne et contre l’occupation. La pression internationale qui s’est ensuivie a encore une fois contribué à une décision de la cour d’appel militaire, un mois plus tard, pour sa libération (voir go.nature.com/299v9nd). Mais celle-ci n’a pas eu lieu. Barghouthi a au contraire été transféré dans un établissement administré par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure d’Israël, et les interrogatoires ont été poursuivis.

    Voici le texte original de la lettre proposée à Nature :

    Pour la liberté académique et le droit à l’éducation en Palestine

    Il y a un an et demi, Nature a rapporté la première arrestation et détention de l’astrophysicien palestinien Imad Barghouthi. Alors qu’il se rendait à une réunion de l’Union Arabe d’Astronomie et de Sciences Spatiales, il a été arrêté et interrogé en étant mis par Israël en situation de détention administrative, à cause de déclarations de sa part sur Facebook et à la télévision contre les attaques de l’armée israélienne et contre l’occupation. Dans le cade de la politique israélienne de détention administrative, les prisonniers peuvent être retenus sans chef d’accusation, en violation du droit international. Environ 7 000 Palestiniens sont actuellement dans les prisons israéliennes et plus d’un sur dix est en détention administrative.

    La pression internationale a contribué à la libération du Dr Barghouthi, mais il a été de nouveau arrêté le 24 avril 2016 et placé en détention administrative, toujours sans chef d’accusation et encore une fois son arrestation est fondée sur des posts qu’il a mis sur Facebook contre le militarisme israélien. La pression internationale qui s’est ensuivie a encore une fois contribué à une décision de la cour d’appel militaire, un mois plus tard, pour sa libération. Sans succès, le procureur a demandé au juge militaire de prolonger la détention de Barghouthi afin de chercher des preuves d’actes répréhensibles. Mais, faute de preuve crédible justifiant la poursuite de la détention, le juge a ordonné la libération de Barghouthi. Le procureur militaire israélien a répondu par l’annulation de la libération de Barghouthi et en l’inculpant d’une vague accusation « d’agitation », toujours à l’appui des mêmes posts sur Facebook et en l’absence de toute nouvelle preuve. Il a été transféré dans un établissement administré par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure d’Israël, et les interrogatoires ont été poursuivis.

    L’arrestation et la ré-arrestation du Dr Baghouthi font partie d’une pratique plus vaste de perturbation et de destruction des systèmes d’éducation palestiniens. Le propre campus du Professeur Barghouthi, l’Université Al-Quds, a souffert d’attaques continuelles et destructrices de la part de l’armée israélienne. Au cours des années 2012, 2013 et 2014, l’Université Al-Quds a subi 31 attaques qui ont blessé 2 473 personnes. Pendant la seule année universitaire 2013-2014, 640 cours ont dû être annulés, plus de 830 étudiants ont été traités pour des blessures au gaz lacrymogène et plus de 12 000 étudiants ont été forcés d’évacuer l’université à trois reprises à cause de la violence infligée par Israël.

    L’Université Al-Quds est loin d’être la seule dans ce cas. Nous n’avons pas la place ici d’entrer dans les détails des attaques israéliennes sur l’Université de Gaza (victime de multiples bombardements), sur l’Université Birzeit (fermée au moins 15 fois, son ex-présidente le Dr Hanna Nasir déporté et tenu d’accomplir ses obligations administratives en exil pendant 19 ans), des centaines d’écoles palestiniennes, même des jardins d’enfants, détruites ou endommagées. Les arrestations d’enseignants et d’étudiants continuent.

    L’article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dont Israël est signataire, garantit à tout le monde le droit à l’éducation. À de rares exceptions, la réponse de la communauté scientifique internationale aux violations par Israël de ce droit envers le peuple palestinien, a été le silence. À l’inverse, nombreux sont les membres de la communauté à avoir dénoncé le boycott académique international des institutions israéliennes, au nom de la protection de la liberté académique. Si ceux qui militent contre le boycott sont vraiment motivés par la liberté académique, on a alors du mal à comprendre leur silence face à la forme la plus extrême du déni de cette liberté, comme dans le cas du Professeur Barghouthi et de tant d’autres universitaires et étudiants palestiniens.

    Signatures

    Ahmed Abbes, CNRS et IHES, Paris, France.
    Jean Bricmont, Université Catholique de Louvain, Belgium.
    Chandler Davis, University of Toronto, Canada.
    Freeman Dyson, Institute for Advanced Study, Princeton, USA.
    Ivar Ekeland, Université Paris-Dauphine, France
    Michael Harris, Columbia University, New York, USA.
    David Klein, California State University, Northridge, USA.
    Robert S. MacKay, University of Warwick, UK.
    Mario Martone, University of Cincinnati, USA.
    David Mumford, Brown University, Providence, USA.
    Chanda Prescod-Weinstein, University of Washington, Seattle, USA.
    Vincent Rivasseau, Université Paris-Sud, France.
    Jonathan Rosenhead, London School of Economics, UK.
    Alan Sokal, New York University, USA ; and University College London, UK.

     
  • Les débuts triomphants de l’orchestre des Jeunes de Palestine au Royaume Uni (AURDIP)

    L’orchestre des Jeunes de Palestine au Royal Concert Hall de Glasgow, le 26 juillet 2016

    Fidèle à ses habitudes, la pluie tombe en martelant les toits de Glasgow. Dans le foyer du Royal Concert Hall, des jeunes gens vêtus de noir strict et portant des écharpes imprimées du quadrillage manifeste du keffiey palestinien, déambulent anxieusement. On perçoit la nervosité d’avant concert.

    C’est le deuxième soir de ce début de tournée de six soirées en Grande Bretagne de l’Orchestre des Jeunes de Palestine. Pour la première soirée de leur tournée, l’orchestre a rempli la salle de concert de Perth ; leur performance dans la monumentale salle de concert de Glasgow a fait le plein. Dans les étapes suivantes, il y aura Leeds, Birmingham, Cardiff et enfin Londres.

    S’il y eut en effet de la nervosité avant le concert, elle n’était pas nécessaire : l’Orchestre des Jeunes de Palestine a reçu une véritable standing ovation. Même les grands comme le Philarmonic de Saint Petersbourg ne reçoivent pas cet accueil lorsqu’ils se produisent en Ecosse.

    L’orchestre des Jeunes de Palestine connaît son public. Son programme varié a démontré son talent, mais a aussi tenu compte du fait que, en tant que nouveau venu sur la scène internationale, la vente des billets repose pour l’instant autant sur la solidarité que sur un public passionné de musique classique. Avec un échantillon diversifié de styles et de sensations, le programme de l’ensemble avait clairement – et avec succès – l’intention de satisfaire tous les goûts.

    Beethoven trouve un écho

    Le premier morceau fut l’Ouverture Leonore N°3 du seul opéra de Beethoven, Fidelio. Comme Layth Sidiq, le talentueux chef d’orchestre, l’a fait remarquer dans l’une des nombreuses courtes introductions et commentaires des différents membres durant la soirée, l’intrigue de cet opéra trouve un écho puissant chez ces jeunes Palestiniens puisqu’elle raconte l’histoire d’une jeune femme qui se déguise pour libérer son mari d’une prison politique.

    Ensuite, l’orchestre a accompagné la soliste Nai Barghouti dans trois chants arabes du 20ème siècle : deux écrits par les frères Rahbani, Libanais, pour la grande chanteuse Fayrouz, et un troisième par Zakariyya Ahmad, avec des paroles tirées d’une œuvre du poète égyptien Bayram al-Tunisi, composé originellement pour la diva égyptienne Oum Kalsoum.

    L’étoile montante Barghouti – née à Akka, diplômée du Conservatoire National de Musique Edward Saïd, compositrice et flûtiste aussi bien que chanteuse – a une voix étonnante. Avec des tonalités riches et profondes malgré son jeune âge, elle n’essaie pas de rivaliser avec Fayrouz ou Oum Kalsoum, mais elle fait siens ces chants, dans un style plus naturaliste et ouvert, une prestation sincère.

    La première moitié du concert s’est terminée avec « Métal », courte pièce du compositeur contemporain Graham Fitkin, œuvre festive inspirée de la musique classique britannique d’aujourd’hui. Cette œuvre hardie, rythmée, optimiste est le résultat d’une compétition ouverte organisée par l’orchestre des Jeunes de Palestine en 2015.

    Choisie parmi plus de trente enregistrements, l’oeuvre de Fitkin met en valeur la tension et le sens du rythme de l’orchestre ; d’une vibration vivante, presque pop, la percussion marquée a besoin d’être soutenue, plutôt qu’aléatoire, pour sonner juste. Heureusement, ce fut le cas.

    La seconde moitié du programme consista dans le choix d’une œuvre internationale favorite de l’orchestre, les Tableaux d’une Exposition de Moussorgski. Série de vignettes répondant aux peintures de l’ami du compositeur, Victor Hartmann, émaillant un motif de Promenade qui représente le compositeur marchant entre les images, c’est un morceau varié qui met en valeur le talent – ou, en cas de malchance, les défauts – des différents solistes et parties de l’orchestre.

    L’Orchestre des Jeunes de Palestine s’empare magnifiquement de l’oeuvre de Moussorgski, faisant alterner la Promenade limpide et touchante et les différents « tableaux », allant du « Ballet des Poussins Non-éclos dans leurs Coquilles », vivant et même comique, aux menaçantes « Catacombes ».

    Le contexte de l’occupation

    Lorsqu’on écoute cet orchestre talentueux, on oublie facilement que l’âge des musiciens va de 26 à tout juste 14 ans, et que rien que leur présence dans une salle de concert, pour une soirée, implique de surmonter d’énormes défis politiques et logistiques.

    Même si l’Orchestre des Jeunes de Palestine est issu du Conservatoire National de Musique Edward Saïd, qui a des ramifications en Cisjordanie occupée et dans le Bande de Gaza, les membres de l’orchestre se trouvent dans toute la Palestine, y compris à l’intérieur de l’État d’Israël.

    En réalité, deux musiciens n’ont pas pu rejoindre cette tournée, bien que prévus pour ces concerts : venant de Gaza, on leur a refusé la sortie par Israël.

    L’éloignement de leurs origines, joint à la réalité du contrôle sévère d’Israël sur la circulation des Palestiniens, fait que les musiciens n’arrivent à répéter avec la totalité de l’orchestre que pendant les tournées. Le programme de cette tournée a été peaufiné en Grande Bretagne, travaillé avec des professeurs au Conservatoire Royal d’Ecosse, et finalisé auprès de musiciens invités du Royaume Uni.

    L’histoire de beaucoup des membres de l’orchestre montre à quels obstacles politiques supplémentaires celui-ci est confronté. L’altiste Omar Saad, par exemple, est un jeune Druze citoyen d’Israël dont les talents musicaux ont souvent été ombragés par les nombreuses peines de prison auxquelles il a été condamné depuis ses 17 ans pour refus de servir dans l’armée d’Israël.

    Mostafa, le frère d’Omar, joueur d’alto dans l’Orchestre des Jeunes de Palestine, a lui aussi fait de la prison pour refus de conscription.

    Quelques membres de l’orchestre viennent de camps de réfugiés de Cisjordanie et plus largement du Moyen-Orient.

    D’autres sont des citoyens d’Israël qui ont grandi séparés de leurs camarades musiciens palestiniens ; la flûtiste Nardin Ballan, par exemple, a grandi à Nazareth et a étudié et joué à Tel Aviv avec des musiciens israéliens.

    Selon un porte-parole de PalMusic, organisation représentative de l’Orchestre des Jeunes de Palestine en Grande Bretagne, les toute premières visites de Ballan en Cisjordanie ont eu lieu avec l’orchestre et ont « changé sa vie ».

    En fin de compte cependant, l’Orchestre des Jeunes de Palestine a été constitué pour jouer de la musique et, à Glasgow, il a surmonté tous ses défis pour jouer si merveilleusement bien. Voir se produire cet orchestre, ce n’est pas un acte de solidarité, c’est un régal musical.

  • Le défunt poète national palestinien va continuer à hanter Israël (Ujfp)

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    Mahmoud Darwish insiste pour mentionner ce que les Israéliens ne veulent pas reconnaître : Un grand péché a été commis ici lorsque l’État d’Israël a été fondé en 1948.

    Le spectre du poète national palestinien Mahmoud Darwish ne nous quittera jamais. Périodiquement, une chasse aux sorcières éclatera sur sa poésie, en remuant les émotions et agaçant les Israéliens jusqu’à ce qu’ils le comparent à Hitler. Cela s’atténue mais cela revient à nouveau plus tard. Il n’y a pas moyen d’y échapper. Aucun des fantômes de la guerre d’indépendance de 1948 nous laissera jusqu’à ce que nous reconnaissions notre culpabilité, admettions le péché et en assumions la responsabilité en présentant des excuses, en versant des indemnités et, surtout, jusqu’à ce que nous changions nous-mêmes. Sans cela, les fantômes continueront à nous tourmenter et ne nous donnerons pas de repos.

    Le plus récent scandale de Darwish, qui a été attisé par deux ministres ignorants – la ministre de la Culture et des Sports Miri Regev et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, dont il est douteux qu’ils aient jamais lu un poème de Darwish – est un autre maillon de la chaîne. Malgré leur ignorance, ces deux-là savaient qui attaquer. Ils savaient que, plus que toute autre personnage, Darwish frappe le nerf le plus sensible de la société israélienne et rend les Israéliens fous à chaque fois. Ils essayent toujours de le dissimuler par n’importe quel moyen – cachant, niant, mentant et réprimant – mais toujours sans succès.

    Darwish touche au péché originel, ce qui fait de lui un Hitler.

    Il expose la plaie béante, ce qui le place en dehors des limites. Si les Israéliens étaient convaincus qu’il n’y avait eu aucun péché, ni aucune plaie ouverte, ils n’auraient pas si peur de sa poésie. S’ils étaient convaincus que tout avait été fait correctement à l’époque, en 1948, et que rien n’aurait pu être différent, Darwish aurait été relégué au domaine des départements de littérature.

    Mais le défunt poète insiste pour mentionner ce que les Israéliens ne veulent pas savoir : un grand péché a été commis ici. La création d’Israël – comme elle a été faite – s’accompagnait d’un crime impardonnable de nettoyage ethnique sur de larges parties du pays. Aucune plantation du Fonds national juif ne peut recouvrir les ruines morales sur lesquelles l’État a été construit. Israël a ajouté l’insulte à la blessure en ne permettant pas aux Palestiniens qui ont été expulsés ou ont fui de revenir. Mille témoignages historiques, que nous évitons également comme le feu, n’égalent pas une ligne de poésie de Darwish : « Où me mènes-tu père ? »

    Je ne pourrai jamais oublier ce coup de poing à l’estomac, ou plutôt, ce coup de poignard dans mon cœur, venu du numéro du Spring 1996 de la revue hébraïque Hadarim, éditée par Halit Yeshurun. Une douzaine de pages de poèmes de Darwish de « Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? » (traduit en hébreu par Anton Shammas) :

    « - Et qui après nous, père

    Habitera la maison ?

    Elle restera telle quelle

    Comme par le passé

    Mon enfant.

     Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?

     Pour qu’il tienne compagnie à la maison, mon enfant,

    Car en l’absence des leurs

    Meurent les maisons

    Résiste avec moi

    Pour le retour

    – Quand le retour ?

    – Demain !

    Tout au plus dans deux jours,

    Mon enfant. »

    Un lendemain insouciant

    Mâchait déjà le vent

    Derrière eux

    Dans les interminables nuits d’hiver ». [1].

    Je ne savais pas à l’époque, et je ne sais pas aujourd’hui, ce que nous faisons, nous Israéliens, avec ces lignes. Avec :

    « Dans notre hutte, l’ennemi se débarrasse de son fusil

    Qu’il pose sur la chaise de mon grand-père.

    Il mange de notre pain

    Comme des invités le font, et sans se déplacer.

    Fait une petite sieste

    Sur la chaise en bambou ».

    Ou :

    « Demande comment ma maison est faite, monsieur l’étranger.

    Mes petites tasses de café / pour notre café amer

    Sont-elles encore restées comme elles étaient ?

    Entrera-t-elle dans votre nez

    L’odeur de nos doigts sur les tasses ? »

    Ou :

    « Et je vais porter le désir ardent

    Jusqu’à

    Mon commencement et jusqu’à son commencement

    Et je vais aller sur mon chemin

    Jusqu’à ma fin et jusqu’à sa fin » !

    La fin de Darwish est venue trop tôt, malheureusement, depuis quelques temps déjà, en 2008. Mais ce ne fut pas la fin de sa poésie – il suffit de demander à Regev et Lieberman. L’année 1948 date aussi de quelque temps, mais, tout comme la poésie de Darwish, elle n’a jamais pris fin, pas même pour un instant. Israël n’a jamais changé de conduite – ni son approche violente et dominatrice sur les Palestiniens, qui étaient nés ici, ni leur dépossession, l’occupation et parfois également leurs expulsions.

    En 2016, Israël traite les Palestiniens exactement comme il l’a fait en 1948. C’est pourquoi Darwich ne laisse pas Israël seul, et c’est pourquoi il est si effrayant pour le pays : il affronte Israël avec la vérité la plus primordiale sur lui-même.

    Traduction GD pour le Comité Solidarité Palestine de la Région nazairienne.

    25 juillet Gideon Levy pour Haaretz

    http://www.ujfp.org/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    « Le droit, rien que le droit mais tout le droit »


    Le Conseil municipal de Bondy a adopté le 23 juin, sur proposition du maire, Madame Thomassin, un vœu affichant sa volonté de ne pas acheter de produits ou services provenant des colonies israéliennes en Palestine et étiquetés « Israël » en toute illégalité. Ce vœu demande également que soit mise en œuvre la notice interprétative européenne (...)
     
    AFPS, mardi 26 juillet 2016
     
     

    Avant les J.O, préparation à l’étroit pour Mary, nageuse palestinienne

    Nicolas Ropert, France Info, mardi 26 juillet 2016

  • Après l’arrestation hier à Lyon de militants anti-colonialistes, solidaires avec le peuple palestinien (UJFP)

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    BDS Lyon devant un Lidl

    Communiqué de la section lyonnaise de l’UJFP

    La section lyonnaise de l’Union Juive Française pour la Paix - UJFP - tient à exprimer son indignation après l’arrestation d’une cinquantaine de militants pacifistes, solidaires du combat des Palestiniens au prétexte qu’ils portaient des tee-shirts où était inscrit : Free Palestine, Israël Apartheid et BDS Boycott Israël.

    Affirmations politiques exactes, désignant la nature du régime israélien, la nature des crimes commis, le sens de notre combat.

    Malgré les efforts du gouvernement israélien pour masquer ses crimes, ceux du gouvernement français complice et ceux du CRIF - agent israélien en France - il n’est plus possible d’ignorer la nature et l’ampleur des crimes israéliens commis à l’encontre du peuple palestinien tout entier :

    • Crime d’apartheid, crimes d’occupation, crime de blocus illégal de la Bande de Gaza.
    • Crimes commis en toute impunité, avec la complicité active des gouvernements occidentaux, celle de la France particulièrement.

    L’UJFP Lyon tient à assurer nos camarades anti-colonialistes, arrêtés puis relâchés, de notre entière solidarité. À affirmer que leur combat est également le nôtre.

    Que celui-ci s’inscrit dans la longue tradition anticolonialiste du peuple français ; combat aujourd’hui essentiel pour tous ceux épris de justice et de paix, ici et là bas.

    La Campagne BDS est en plein essor, est prise en main par des pans de plus en plus nombreux de la société civile française. À ce titre et justement, elle fait de plus en plus peur à Israël et à ses complices.

    Unis, nous sommes les plus forts, aucune pression israélienne, du gouvernement français ou du CRIF, ne peut inverser le cours et le développement de la Campagne BDS. Nous gagnerons !

    L’UJFP Lyon le 23 juillet 2016

    http://www.ujfp.org/
  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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    Sur les abeilles lire aussi:

    L’idée de donner vie à une initiative « CooBEEration » a vu le jour à Beyrouth en 2010 - année des Biodiversités –  à la conclusion du IVème Forum de l’Apiculture méditerranéenne, où, pour la première fois, le rôle fondamental de l’abeille et de l’apiculture pour la défense et le maintien de la biodiversité a été clairement mis en évidence.

    La campagne a été activée dans le cadre du projet Mediterranean CooBEEration, né en 2014, qui se fixe de soutenir l’apiculture et le rôle stratégique qui est le sien pour la sauvegarde de la biodiversité, l’amélioration de la sécurité alimentaire et le développement socioéconomique de l’aire méditerranéenne.

    Le projet, cofinancé par l’Union européenne, est promu par : le Fondo di Enti Locali per la Cooperazione Decentrata e lo Sviluppo Umano Sostenibile (FELCOS Umbria), chef de file de l’initiative ; la Fédération des Apiculteurs de la Méditerranée (APIMED); le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ; l’Université de Bologne/Département de Sciences et Technologies agro-environnementales (DIPSA) ; l’Université de Turin/ Département de Sciences agronomiques, forestières et alimentaires (DISAFA) ; l’Institut National Agronomique de Tunisie (INAT).

    http://www.coobeerationcampaign.org/fr/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

     

  • La santé du gréviste de la faim palestinien se dégrade : LIBEREZ BILAL KAYED ! (UJFP)

    http://www.ujfp.org/IMG/arton5064.jpg

    #Freedom4Bilal

    L’état de santé de Bilal Kayed palestinien en grève de la faim depuis un mois pour protester contre sa détention administrative en Israël s’est dégradé jeudi, selon un officiel palestinien et des membres de sa famille.

    Bilal Kayed a débuté le mois dernier une grève de la faim pour protester contre sa détention administrative par Israël, une mesure permettant l’emprisonnement d’une personne sans procès ni charge !

    Après avoir purgé une peine de 14 ans et demi de prison pour ses activités au sein du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), il devait être libéré le 15 juin.


    - Téléphonez, écrivez aux bureaux de la commissaire européenne Federica Mogherini +32 (0) 2 29 53516 , federica.mogherini@ec.europa.eu comme le propose le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens samidoun.

    - Dans les réseaux sociaux utilisez le mot clé #Freedom4Bilal


    http://www.ujfp.org/IMG/arton5064.jpg

    La famille du gréviste de la faim Bilal Kayed lance un appel au monde

    dimanche 17 juillet 2016 - 06h:32 - Addameer - Traduction Info-Palestine

    Pour tous ceux qui ont une conscience vivante dans ce monde, pour tous ceux qui croient et se battent pour l’humanité – qui est bafouée aux yeux du monde entier – nous crions de toutes nos forces pour que l’on nous rejoigne, en disant : ASSEZ !

    Nous, la famille du prisonnier Bilal Wajeeh Mohammad Kayed, appelons à la justice. Bilal a passé quatorze ans et demi à purger sa peine injuste dans les prisons israéliennes. Il a passé quatorze ans et demi loin de sa famille et de ses amis – qui se sont languis chaque seconde pour lui, priant pour qu’il retrouve sa liberté bien méritée. Une liberté dont il avait rêvé à chaque instant tout au long de ces années, voulant se remettre debout et continuer sa vie comme une personne et rattraper le temps perdu derrière les barreaux sionistes, où les meilleures années de sa jeunesse lui ont été volées.

    Bilal a perdu son emploi, un certain nombre de ses amis, et n’a même pas eu la possibilité d’entendre les dernières paroles de son père ni n’a-t-il pu lui dire adieu – tout cela alors qu’il était maintenu dans l’isolement dans la prison sioniste, subissant une grande oppression et une grande souffrance dans la dernière année de sa peine. Bilal a été isolé de tout contact avec d’autres prisonniers et de toutes les visites de sa mère malade ; une mère qui rêvait du moment de sa libération, le moment de leur réunion et le moment de la paix, en sachant qu’il aurait la chance de revenir dans le monde et de reconstruire une vie qui lui avait été volée.

    Le 13 juin 2016, le même jour où il était censé respirer sa liberté, Israël a détruit ce rêve. Il a effacé les sourires sur les visages de la famille et des amis de Bilal. Israël a placé Bilal en détention administrative pour six mois ; une détention sans inculpation ni jugement. Où est l’humanité dans la détention d’un être humain le jour de sa libération après quatorze ans et demi ? Quel gouvernement dans le monde permettrait de priver un être humain de ses droits les plus élémentaires ? N’est-ce pas un crime d’ampleur internationale que de tolérer cette peine inhumaine pour un prisonnier devant être libéré ?

    Nous implorons la communauté internationale de se dresser contre un tel crime : la détention d’une personne pour aucune raison. Si cet acte est toléré, des centaines d’autres prisonniers palestiniens comme Bilal en seront les victimes et Israël continuera de violer les lois internationales, et sous le nez du monde entier. Bilal avait purgé sa sentence injuste longue de 174 mois ; il a passé ce qui aurait été les plus beaux jours de sa vie en prison purgé une peine pour des crimes dont un tribunal sioniste l’a accusé sans preuves.

    La liberté de Bilal a été effacée et une nouvelle peine de six mois d’obscurité lui a été infligée ! Bilal s’est révolté contre cette décision cruelle et il a immédiatement commencé une grève de la faim. Il ne prend que de l’eau depuis 30 jours, refusant tout aliment et tout substitut alimentaire, et rejetant toute intervention médicale. Son corps est en souffrance. Il a perdu plus de 30 kilos et a commencé à souffrir de graves évanouissements. Mettant en danger sa propre vie, Bilal insiste sur le fait qu’il n’assistera pas aux audiences du tribunal et il refuse de mettre fin à sa grève, lui qui a toujours été prêt à se sacrifier pour les droits de chacun. En réponse, Israël lui a proposé quatre ans d’exil, ce qu’il refusé. Après quoi l’administration pénitentiaire israélienne l’a remis en isolement et à l’écart de ses camarades.

    Nous croyons encore à l’humanité, et donc nous implorons la communauté internationale d’adopter la posture nécessaire et de se rassembler pour soutenir le droit de Bilal à sa liberté.


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    Bilal Kayed, un prisonnier palestinien dont la libération était prévue, doit poursuivre sa détention sans accusation

    source Samidoun traduit par Pour la Palestine

    Le matin du 13 juin, le prisonnier palestinien Bilal Kayed, dont il était prévu qu’il soit libéré ce jour-là après avoir séjourné quatorze ans et demi dans les prisons israéliennes, s’est vu brusquement infliger en lieu et place six mois de détention administrative, c’est-à-dire une incarcération sans accusation ni procès.

    Kayed, 34 ans, originaire d’Asira al-Shamaliya, près de Naplouse, a été privé à de très nombreuses reprises des visites de sa famille et il a effectué plusieurs séjours en enfermement solitaire, durant ses années de détention. Il a participé à de multiples grèves de la faim, notamment en février dernier, pour protester contre sa mise en isolement à la prison d’Ashkelon.

    Avant d’être transféré en cellule d’isolement à Ashkelon, Kayed avait été le représentant des prisonniers du Front populaire de libération de la Palestine, le parti politique palestinien de gauche, à la prison de Megiddo. Il faisait partie des douzaines de prisonniers transférés de Megiddo, en septembre 2015, dans le cadre d’une campagne de répression, répression consistant en autres en transferts, raids et agressions contre les prisonniers.

    Kayed a été emprisonné le 14 décembre 2001. Il avait 19 ans, à l’époque. Durant son séjour en prison, il a travaillé d’arrache-pied pour parfaire son éducation et son rôle de représentant de ses compagnons prisonniers.

    Kayed fait partie des 750 Palestiniens emprisonnés en détention administrative, c’est-à-dire sans accusation ni procès. Les ordonnances de détention administrative, délivrées au nom du commandant militaire de l’occupation israélienne de la Cisjordanie, valent pour des périodes allant de un à six mois, et ce, sur base de preuves tenues secrètes. Elles sont renouvelables à l’infini.

    La détention administrative de Bilal Kayed est manifestement une tentative d’éviter arbitrairement de libérer un prisonnier et combattant palestinien qui a passé plus de 14 ans dans les prisons israéliennes. Depuis son adolescence, Kayed est connu comme un organisateur hors pair et un dirigeant de la jeunesse palestinienne. Ceci illustre une fois de plus le recours à la détention administrative en tant que méthode de ciblage des meneurs de la communauté et société palestinienne, et en tant que pratique coloniale systématique censée dépouiller le peuple palestinien de ses organisateurs efficaces et d’isoler du peuple les dirigeants palestiniens en devenir.

    Le Réseau Samidoun de solidarité avec les détenus palestiniens réclame la libération immédiate de Bilal Kayed et de tous les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et il invite instamment tous les amis du peuple palestinien à s’organiser, à protester et à agir pour réclamer sa liberté et celle des 7 000 Palestiniens qui se trouvent actuellement en prison.

     
    mercredi 20 juillet 2016