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Palestine - Page 31

  • Nouveautés sur AURDIP

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    • Bulletin d’information : Technologie à double usage – comment l’Europe finance les entreprises militaires israéliennes à travers Horizon 2020
      | ECCP

      Les fonds de l’Union européenne pour la recherche ont été une source très importante de financements pour les universitaires, entreprises et institutions d’État israéliens. Alors qu’Israël n’est pas un pays de l’UE, depuis 1995 les demandeurs israéliens sont en mesure d’accéder aux fonds de l’UE pour la (...)

    • Is Zionist a rude word ?
      | Open Democracy |Jonathan Rosenhead |Tribunes

      Words trail meanings beyond their formal definitions. Raymond Williams in his Key Words leads us through the dizzying journeys that words we thought we knew well have taken over their history. For example, who nowadays brings to mind what ‘Protestants’ were protesting about ? Or take ‘fascism’. (...)

    • Le “S” de BDS : enseignements de la campagne contre Elbit Systems
      | Maren Mantovani & Jamal Juma' for al-Shabaka

      Des sociétés d’armement israéliennes telle Elbit Systems paraissent invincibles, pourtant l’industrie d’armement israélienne est plus vulnérable qu’il n’y paraît. Marne Mantovani, auteure invitée d’Al-Shabaka et le conseiller politique Jamal Juma’ examinent les tendances nationales et mondiales et identifient des chemins à suivre pour que les militants des droits humains poursuivent leurs actions afin de mettre Israël devant ses responsabilités face au droit international.

  • Quimper Palestine (Afps)

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    « Trois mois en Palestine aux côtés des Israéliens et des Palestiniens partisans d’une paix juste »


    Témoignage de Corinne et Laurent Mérer

    Réunion publique le vendredi 16 septembre à 20h 30

    aux Halles Saint François, Rue de la Grandière, Quimper

    AFPS Pays de Cornouailles

     

    http://www.france-palestine.org/Trois-mois-en-Palestine-aux-cotes-des-Israeliens-et-des-Palestiniens-partisans

  • L’AFPS à la fête de l’Humanité 2016

    Du 9 au 11 septembre 2016 - Stand AFPS - Avenue Che Guevara - village du monde

    L’ensemble du stand sera sous le thème « Palestine : on ne nous fera pas taire – Boycott, Désinvestissement, Sanctions ».

    Les thèmes BDS et liberté d’expression, réfugiés et prisonniers seront au centre de nos préoccupations.

    Nous avons conjointement souhaité ouvrir notre stand sur celui de l’association pour le jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF) ce qui permettra une meilleure circulation entre nos stands et d’initier des actions communes sur les réfugiés ou les prisonniers politiques palestiniens.

    Vendredi 9/09

    • 15h - Ouverture du stand
    • 19h - inauguration du stand - Apéritif et rencontre

    Samedi 10/09 -

    • 11h - "Les réfugiés palestiniens aujourd’hui"

    Intervenants : Attalah Salem et Rania Madi, BADIL - Thaer Alsahli, journaliste et réfugié du camp de Yarmouk (Syrie) - Ahmad Dawud, réfugié palestinien du Liban - Khaled Yamani

    Animation : Claude Leostic (AFPS) et Isabelle Tordjmann (AJPF)

    • 17h - "Israël : un processus de fascisation ?

    Intervenants : Aida Tuma Sliman, députée arabe du Hadash (joint list) à la Knesset - Fadwa Khader, membre du bureau politique du Parti du peuple palestinien (PPP)

    Animation : Jean-Paul Roche, vice-président de l’AFPS

    Dimanche 11/09

    * 11h - "BDS : un outil pour imposer le droit"

    Intervenants : Guy Perrier, membre du BN et responsable du groupe de travail BDS de l’AFPS, BDS France (nom de l’intervenant à venir), AURDIP (à confirmer)

    Animation : Taoufiq Tahani, président de l’AFPS

    • 15h30 - animation culturelle

    Que faire au stand de l’AFPS ?

    Se détendre : boire une bière palestinienne Taybeh ou un thé au bar en dégustant des gâteaux.

    Découvrir : trouver des livres, des T-shirts, des affiches ou encore de l’artisanat palestinien (huile d’olive, keffiehs, broderies).

    Rencontrer : des Palestiniens, des militants, des élus, des universitaires tous solidaires du peuple palestinien.

    S’engager : s’inscrire pour parrainer un enfant palestinien, signer une pétition, adhérer à l’association.

    Comme chaque année on trouvera sur le stand un espace débat, un bar, une librairie et une table de vente de matériel. Vous pourrez aussi y signer des pétitions et y trouver du matériel d’information sur la Palestine.

    Sur le stand de l’AJPF :

    projections de films (BADIL), cartes postales (de délégations de l’AJPF), photos (BADIL), exposition, stand musique ("Refugees of rap" sur la scène Zebrock le 9 à 17h et "Alkamanjati" sur le stand de l’AJPF), cuisine

    AFPS, samedi 3 septembre 2016

    http://www.france-palestine.org/L-AFPS-a-la-fete-de-l'Humanite-edition-2016

  • La guerre d’Israël contre les ONGs prend un tour très inquiétant (Chronique de Palestine)

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    Guerre israélienne contre les ONGs

    Ramzy Baroud – “Tu mérites de voir souffrir et mourir tes proches et ceux que tu aimes. Mais peut-être seras-tu frappé avant eux,” était une partie du message de menace reçu par un membre de l’équipe de direction d’Al-Mezan, une organisation de défense des droits de l’homme, basée à Gaza.

    Al-Mezan, avec trois autres organisations palestiniennes – Al-Haq, Addameer et le PCHR (Palestinian Center for Human Rights) – s’active beaucoup à faire avancer une plainte contre Israël devant l’ICC (International Criminal Court) sous l’accusation de crimes de guerre en Palestine, particulièrement durant la guerre contre Gaza en 2014.

    En avril 2015, l’Autorité Palestinienne (AP) a officiellement signé le Status de Rome et dans le mois de novembre qui a suivi, les organisations sus-mentionnées ont présenté un ensemble substantiel de faits prouvant qu’Israël devait être suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

    Mais même avant cette date, la guerre contre les organisations non-gouvernementales (ONGs) de défense des droits de l’homme battait déjà son plein. Les restrictions imposées aux ONGs israéliennes qui s’opposent à l’occupation par Israël de la Palestine sont tout sauf récentes. Mais dans tous les cas, les pressions, les violences, les restrictions de mouvement, les intrusions violentes dans les bureaux des associations et les arrestations [kidnappings], sont les ingrédients de la politique israélienne contre les ONGs palestiniennes de défense des droits humains.

    “Depuis septembre 2015, plusieurs organisations se sont retrouvées confrontées à de dures campagnes d’intimidation dont l’objectif est de les discréditer et de générer un sentiment d’insécurité dans leurs équipes de direction,” écrit Amjad Iraqi dans le journal en ligne +972Mag. “La campagne de harcèlement a culminé en menaces de mort contre deux personnes : un des premiers avocats d’Al-Mazen, et Nada Kiswanson, une juriste suédoise et palestinienne qui représente l’organisation al-Haq à la Haye.”

    Israël, sans aucun doute, se sent remis en question. Il voit avec inquiétude que son premier slogan – qu’il serait un oasis de démocratie dans un aride désert d’autoritarisme – a vraiment du plomb dans l’aile. Son occupation, ses guerres et son blocus à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à Gaza, et la dissémination sur Internet et les réseaux sociaux d’informations et d’images sur ses pratiques, rend impossible la poursuite de sa hasbara [propagande] officielle. Donc, la colère l’a poussé à réagir.

    La Knesset israélienne a mis les bouchées double pour voter des lois et en proposer de nouvelles afin de limiter le travail des ONGs de défense des droits humains comme de toute organisation civile qui paraîtrait critique à l’égard du gouvernement, et montrerait de la sympathie pour les Palestiniens.

    Des lois liberticides

    La “Loi sur les ONGs” est maintenant effective. Elle oblige ces ONGs à déclarer leurs sources de financement et punit celles qui s’en abstiennent. Elle permet aussi de prélever de lourdes taxes sur ces financements, même s’ils sont dûment déclarés. L’Union Européenne et le gouvernement des États-Unis ont prévenu Israël contre ce genre de lois. La loi sur les financements des ONGs est cependant rédigée dans une terminologie si opaque que cela permet au gouvernement israélien de s’en prendre à ces organisations sans paraître trop vindicatif ou politiquement motivé.

    « Ce qui arrive en Israël aujourd’hui, c’est le fascisme, » a déclaré David Tartakover, cité par le journal britannique The Guardian. Tartakover – l’artiste qui a conçu le logo de la campagne « la Paix Maintenant » dans les années 70 – parle « d’une régulière poussée dans les restrictions » qui a débuté en 1995 (à la suite de l’assassinat du premier ministre israélien Yitzhak Rabin sous les coups d’un juif d’extrême-droite) mais qui s’est accélérée à partir de l’année dernière.

    Un exemple parmi d’autres est la loi sur « la loyauté dans la Culture » qui, selon Michael Griffiths, rappelle « quelque chose comme le roman ‘1984’ ». Mais il ne s’agit pas de fiction. Cette loi s’attaque aux artistes et aux auteurs et saisit les fonds des organisations dont la production est considérée comme contestable par les dirigeants politiques israéliens.

    Ceci a conduit à la censure du roman « Borderlife » écrit par l’israélienne Dorit Rabinyan, qui dépeint une histoire d’amour entre un homme palestinien et une femme juive. Le ministre israélien de l’Éducation, l’ultra réactionnaire Naftali Bannett, a interdit le roman sous le prétexte qu’il serait une défense d’une « assimilation » entre juifs et arabes.

    Avec aujourd’hui le gouvernement le plus réactionnaire de toute l’histoire israélienne, et un parlement du même acabit, l’avalanche de lois répressives va très probablement se poursuivre.

    Un débordement de propos violents et racistes

    Cependant, alors qu’en Israël les organisations et les artistes dissidents sont menacés par la censure et la confiscation de leurs fonds, les Palestiniens sont soumis à des conséquences bien plus graves. Pour s’en faire une idée, il suffit de relever le langage utilisé dans une conférence organisée il y a peu par le journal israélien « Yediot Aharonot ».

    Selon le journaliste d’investigation Richard Silverstein, la conférence, qui passa l’essentiel de son temps à s’en prendre à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), s’est transformée en « véritable carnaval de haine ».

    « Depuis les ex-célébrités hollywoodiennes jusqu’aux ministres en exercice et le chef de l’opposition… tout le monde a juré fidélité à la cause, » écrit-il.

    S’y trouvaient des officiels de premier rang, dont le ministre en charge du renseignement, Israël Katz qui avait appelé au « meurtre civil ciblé » des responsables de la campagne BDS comme Omar Barghouti. Toujours selon Silverstein, les termes employés par Katz étaient “sikul ezrahi memukad” « dérivant de l’expression en hébreu qui sert d’euphémisme pour parler de l’assassinat ciblé d’un terroriste, ce qui littéralement signifie « une mise en échec ciblée ».

    Travaillant main dans la main avec divers gouvernements occidentaux, la perception israélienne du mouvement non-violent BDS en arrive au point de vouloir traiter un mouvement de la société civile comme une organisation criminelle. Le mouvement BDS a de façon constante exigé des comptes de la part des gouvernements et entreprises en Occident qui collaborent d’une manière ou d’une autre aux violations israéliennes des droits humains et de la loi internationale.

    Un fascisme qui tend à se répandre ?

    Les récentes menaces de mort contre des militants des droits humains – qui ne font que réclamer le respect de la loi internationale et la justice pour les milliers de Gazaouis civils tués durant les dernières guerres – représentent une évolution toute logique dans l’activisme permanent d’Israël.

    Tandis que restreindre l’activité des organisations indépendantes de défense du droit est une affaire habituelle pour les gouvernements du Moyen-Orient, la campagne israélienne actuelle n’en est que plus dangereuse du fait qu’elle reçoit très peu de couverture médiatique et trouve même un certain soutien auprès du gouvernement des États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux.

    Une des dernières manifestations en est la loi récemment votée au parlement (majorité Démocrate) du New-Jersey et signée par le gouverneur Chris Christie. Le New-Jersey est maintenant le dernier en date des états US à avoir mis hors la loi la campagne BDS et à menacer de représailles les compagnies qui appliquent le boycott d’Israël.

    Si la pression s’avère insuffisante, Israël va continuer à s’attaquer aux ONGs, à menacer leurs militants et à restreindre les activités de quiconque se permettra d’être critique.

    « Ce qui se passe aujourd’hui en Israël, c’est du fascisme, » nous dit Tartakover. Et il a bien évidemment raison !

    vendredi 2 septembre 2016

    A1 

    Dr Ramzy Baroud écrit sur le Moyen-Orient depuis plus de 20 ans. Il est chroniqueur international, consultant en médias, auteur de plusieurs livres et le fondateur de PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Résistant en Palestine – Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest. Visitez son site personnel.

    24 août 2016 – Palestine Chronicle – Traduction : Lotfallah

    http://chroniquepalestine.com/guerre-disrael-contre-ongs-prend-tour-tres-inquietant/

  • Ce qu’il faut savoir de l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza par Israël (Chronique de Palestine)

    Occupation
    Un jeune palestinien joue de la guitare sur les ruines de sa maison, à Gaza - Photo : Archives
     
     
    Cette semaine a marqué le 49 anniversaire de l’occupation militaire de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza par Israël. Voici donc en 49 faits et chiffres le régime militaire qui dure depuis près d’un demi siècle.

    1. La Cisjordanie, Jérusalem-Est comprise et la Bande de Gaza constituent les Territoires palestiniens occupés (TPO), qui sont sous occupation militaire israélienne depuis juin 1967.

    2. Avant l’occupation israélienne, la Cisjordanie était sous contrôle jordanien, et la Bande de Gaza sous celui de l’Egypte.

    3. Avant la création de l’état d’Israël en 1948, la Cisjordanie et la Bande de Gaza faisaient tout simplement partie de la Palestine Mandataire ; leurs ‘frontières’ résultent de l’expansion israélienne et des lignes d’armistice.

    4. 300 000 Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza sont devenus des réfugiés lors de la conquête de ces territoires par Israël en juin 1967 ; l’immense majorité n’a pas pu rentrer.

    5. En 1967, les forces israéliennes ont ethniquement nettoyé et détruit un certain nombre de villages palestiniens dans les TPO, dont Imwas, Beit Nuba, ainsi que d’autres.

    6. Par une curieuse coïncidence de l’histoire, l’occupation militaire des TPO commença peu de temps après que le régime militaire auquel étaient soumis les citoyens palestiniens d’Israël eut officiellement pris fin en décembre 1966.

    7. Par conséquent, l’état d’Israël a soumis les Palestiniens, citoyens israéliens ou non à un régime militaire pendant les 68 années, moins six mois, de son existence.

    8. L’un des premiers actes des autorités israéliennes à Jérusalem-Est fut de démolir le quartier Mughrabi, expulsant 600 résidents et détruisant 135 foyers.

    9. A la place du quartier Mughrabi vieux de 800 ans, Israël a créé le Western Wall Plaza (La place du Mur Occidentale).

    10. La première colonie de Cisjordanie fut établie en septembre 1967, avec le soutien du gouvernement d’alors dirigé par la gauche.

    11. Toutes les colonies israéliennes dans les TPO sont illégales au regard du droit international, ce qui constitue une violation de la Quatrième Convention de Genève.

    12. Dans une note confidentielle de 1967, un conseiller juridique du gouvernement israélien a affirmé que les colonies civiles dans les TPO étaient illégales.

    13. En 1972, il y avait environ 10 000 Israéliens qui vivaient dans les colonies illégales établies dans les TPO.

    14. En 1974/75, Israël établit Ma’ale Adumim, en Cisjordanie à l’est de Jérusalem. C’est maintenant la plus grande colonie israélienne pour ce qui est de la superficie.

    15. Il y a maintenant 125 colonies approuvées par le gouvernement dans les TPO, plus une centaine d’autres ‘avant-postes’ de colons non autorisés.

    16. Il y a environ 400 000 Israéliens qui vivent dans des colonies illégales en Cisjordanie occupée.

    17. Ce chiffre ne comprend pas les résidents des colonies établies à Jérusalem-Est, soit 200 000 supplémentaires.

    18. Les Israéliens ont participé aux 14 scrutins nationaux qui se sont tenus depuis juin 1967. Contrairement aux colons, les Palestiniens des TPO n’ont pas pu voter dans aucune de ces 14 élections.

    19. Selon l’ONU, il y a eu 2598 actes de violence perpétrés par les colons israéliens à l’encontre des Palestiniens au cours des dix dernières années.

    20. L’une des moyens adoptés par les autorités israéliennes au cours des décennies passées pour coloniser la Cisjordanie, c’est la législation foncière de l’époque ottomane datant de 1858.

    21. Au milieu des années 1980, les terres cultivées palestiniennes en Cisjordanie avaient diminué de 40 pour cent.

    22. En 1991, Israël commença à exiger de tout Palestinien des TPO souhaitant se rendre en Israël l’obtention d’un permis d’entrer individuel.

    23. Plus de 500 obstacles physiques, comprenant les check points et des monticules de terre, restreignent la liberté de circulation en Cisjordanie.

    24. En 2003, Israël commença à construire le Mur de Séparation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 85 pour cent environ de la longueur totale du tracé prévu du mur se trouve à l’intérieur des TPO.

    25. En 2004, la Cour Internationale de Justice à La Haye a émis un avis consultatif selon lequel la construction du Mur dans les TPO est « en contravention du droit international ».

    26. Quelques 82 000 colons vivent à l’extérieur du Mur de Séparation ; ajoutez-y Ariel, une des plus importantes villes de colons située au centre de la partie nord de la Cisjordanie, et le total s’élève à environ 100 000 colons.

    27. La Bande de Gaza abrite environ 1,8 millions de Palestiniens, dont à peu près 70 pour cent sont des réfugiés enregistrés auprès de l’ONU, qui furent expulsés de leur foyer by Israël en 1948.

    28. Pendant des décennies, Israël a maintenu une présence armée permanente à Gaza, a exproprié des terres, bâti des colonies pour une population de colons qui a dépassé les 8000.

    29. En 2005, Israël en a évacué ces colons, et redéployé ses forces armées le long de la clôture sur le périmètre de la Bande de Gaza.

    30. La Bande de Gaza est toujours sous occupation israélienne : avec la Cisjordanie et Jérusalem-Est elle forme une entité territoriale unique (TPO).

    31. Ceci fut confirmé dans la résolution 1860 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en 2009, ainsi qu’en novembre 2014 par le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale à La Haye.

    32. En 1967, Israël a repoussé les limites municipales de Jérusalem pour y inclure un territoire nouvellement occupé ; cet acte d’annexion n’a jamais été reconnu par la communauté internationale.

    33. Un tiers du territoire annexé a été exproprié ; en 2001, quelques 47 000 unités d’habitation pour colons avaient été construites sur cette terre saisie.

    34. L’immense majorité des Palestiniens de Jérusalem sont des résidents permanents, et non des citoyens. En 2014, le statut de résident de107 Palestiniens a été révoqué.

    35. Les Palestiniens sont victimes d’une politique de distribution de l’eau discriminatoire maintenue par les autorités israéliennes.

    36. Israël applique un double système juridique dans les TPO : des tribunaux civils pour les 600 000 colons, et des tribunaux militaires pour les 4,5 millions de Palestiniens. Ces derniers ont un taux de condamnation de 99,74 pour cent.

    37. L’armée israélienne emprisonne des Palestiniens des TPO sans chef d’accusation pour des périodes de six mois renouvelables. Il y a actuellement 715 prisonniers de ce type, sur un total de 7000 Palestiniens en prison.

    38. Depuis 1967, les autorités israéliennes ont démoli des centaines d’habitations palestiniennes comme acte de punition collective.

    39. De nombreuses constructions palestiniennes sont démolies par les forces israéliennes, faute d’avoir le bon permis ; pourtant plus de 95 pour cent des demandes de permis palestiniennes sont rejetées.

    40. En 2016 à cette date (6 juin), les autorités israéliennes ont démoli 625 constructions palestiniennes.

    41. Pendant la Première Intifada (1987-93), les forces israéliennes ont tué plus de 1000 Palestiniens, dont un cinquième était des enfants.

    42. Au cours des quelques premiers jours de la Seconde Intifada, l’armée israélienne a tiré 1,3 millions de balles.

    43. En six offensives militaires de 2006 à 2014, Israël a tué 1097 enfants palestiniens dans la Bande de Gaza.

    44. Les forces d’occupation israéliennes ont tué 137 Palestiniens en Cisjordanie en 2015, 56 en 2014. Au cours de la même période de deux ans, les forces israéliennes ont également blessé 19 950 Palestiniens en Cisjordanie.

    45. Les Accords d’Oslo, signés au milieu des années 1990, ont vu la mise en place de l’Autorité Palestinienne (AP), qui gouverne certains aspects de la vie des Palestiniens, dans certaines parties des TPO.

    46. Ces Accords ont divisé les TPO en trois zones : A, B et C. Les territoires des zones A et B ne sont pas contigus, et sont constitués de 227 secteurs sous contrôle, à des degrés divers, de l’AP.

    47. A peu près 60 pour cent de la Cisjordanie demeurent sous contrôle militaire et administratif israélien total. Toutefois, même dans le reste de la Cisjordanie, l’armée israélienne effectue des raids à son gré.

    48. Selon Human Rights Watch : « Les Palestiniens sont confrontés à de la discrimination systématique simplement à cause de leur race, ethnicité, et origine nationale. » Amnesty International partage ce constat.

    49. En 2012, le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale de l’ONU a déclaré que les politiques israéliennes appliquées dans les TPO violent l’interdiction de la « ségrégation raciale et de l’apartheid. »

    A1 

    Ben White est journaliste indépendant, écrivain et militant, spécialiste Palestine/Israël. Il est diplômé de l’université de Cambridge. Il a notamment écrit Être palestinien en Israël – Ségrégation, discrimination et démocratie

    10 juin 2016 – Middle East Monitor

    mercredi 31 août 2016

    http://chroniquepalestine.com/quil-faut-savoir-de-loccupation-de-cisjordanie-de-gaza-israel/

  • Nouveautés sur AURDIP

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    Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine

     

  • Ahmad Abughaush, médaillé d'or jordanien, et l'effacement de l'identité palestinienne (Global Voices)

     
    Ahmad Abughaush kisses the gold medal he won for Jordan in the 2016 Olympics in RioTaekwondo PHOTO: Salem Khamis (CC BY-SA 4.0) via Wikimedia Commons

    Ahmad Abughaush embrasse la médaille d'or qu'il a remporté sous les couleurs de la Jordanie, lors des Jeux Olympiques de Rio. PHOTO: Salem Khamis (CC BY-SA 4.0) via Wikimedia Commons

     

    Lorsque le taekwondoiste Ahmad Abughaush a gagné la première médaille d’or de l’Histoire de la Jordanie lors des récents Jeux Olympiques de Rio, Jordaniens, Arabes et bien d'autres ont sauté de joie, célébré son succès et sa brillante performance.

    Mais pour de nombreux Jordaniens-Palestiniens comme moi, l’explosion de joie avait un arrière-goût amer. La plupart d’entre nous ne connaissaient pas l'existence de Abughaush avant sa victoire, mais les Arabes n’ont pas besoin de connaître davantage que son nom de famille [français] pour deviner son histoire. Après tout, nous Jordaniens-palestiniens sommes constamment jugés sur notre patronyme.

    Lorsque les Jordaniens et les médias internationaux ont mentionné la victoire d’Abughaush, ils ont omis de mentionner ses origines palestiniennes ou bien encore le fait qu’il est un enfant de réfugiés palestiniens. J’ai eu le sentiment qu’il s’agissait d’un effacement volontaire de l’identité palestinienne d’Abughaush, mais je n’ai pas saisi l’impact de ce fait jusqu’à ce qu’un média israélien l’évoque. « Sa famille a fui la Jordanie peut après sa naissance, mais certains de ses proches vivent encore dans une ville pittoresque, connue pour ses restaurants de houmous ».

    Sa famille a “fui”.

    La réalité est que la famille Abughaush a été violemment expulsée de son village à deux reprises : d’abord quand la maison de Saeed Abughaush fut détruite en avril 1948 ; puis lorsque la famille a fui le pays, avec des milliers d’autres familles palestiniennes, suite au massacre de Deir Yassin, que les Palestiniens nomment désormais le Nakbeh (« Catastrophe »). Durant les années qui ont suivi le Nakbeh, de nombreux membres de la famille Abughaush ont essayé de retourner chez eux, mais ont été tués par l’armée israélienne, qui les considérait comme des « infiltrés ».

    Palestinian refugees leaving Galilee during the period of the Nakba in 1948. PHOTO: Public domain.

    Les réfugiés palestiniens quittent la Galilée durant le Nakbeh, en 1948. PHOTO: Domaine public.

    Si, en Jordanie, le contexte est légèrement différent, l’oubli de l'histoire demeure le même. Le Nakbeh de 1948 a obligé de nombreux Palestiniens à partir en Jordanie, ainsi qu’en Cisjordanie, annexée par la Jordanie après la guerre. A l’époque, un grand nombre de Palestiniens ont été naturalisés jordaniens ; lorsqu’Israël occupa la Cisjordanie en 1967, une autre vague de Palestiniens ont du partir en Jordanie.

    En juillet 1988, la Jordanie renonça à ses prétentions sur la Cisjordanie, une décision qui ouvrit la porte à l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), devenu le seul représentant du peuple palestinien. Pour les Jordaniens-Palestiniens, cela signifiait qu’ils étaient devenus du jour au lendemain des apatrides.

    Le passage obligatoire par le Département du suivi et de l’inspection est devenu un cauchemar pour les Palestiniens vivant dans le pays. Ce Département est sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, et est chargé de différencier les citoyens cisjordaniens des citoyens jordaniens. Une manœuvre opaque, qui a séparé de nombreuses familles. Des milliers de citoyens jordaniens se sont vus retirer leur numéro d’identification, et se sont vus remettre à la place des passeports temporaires.

    Identification Card of Ahmad Said, a Palestinian refugee. PHOTO: mickyx09 (CC BY 2.0) via Wikimedia Commond

    Carte d'identité d'Ahmad Said, un réfugié palestinien PHOTO: mickyx09 (CC BY 2.0) via Wikimedia Commons

    Nombre de Jordaniens-Palestiniens aiment le pays dans lequel ils ont grandi, mais Jordanie ne nous aime pas nécessairement en retour. Nous naviguons avec cette identité complexe comme si nous marchions sur des charbons ardents, et semblons être promis au pilori quelle que soit la direction que nous prenons.

    Etre un Palestinien en Jordanie signifie subir une discrimination systématique. C’est savoir que si vos succès appartiennent à la collectivité, vos échecs seront votre entière responsabilité. En tant que Palestinien, vous n’êtes pas réellement intégré ; mais vous n’avez nulle part où aller car vous êtes Jordanien. Vous êtes un citoyen incomplet et un réfugié permanent. A l’inverse des fans écossais de football qui ont agité des drapeaux palestiniens dans un stade, nous, Jordaniens-Palestiniens, n’avons pas le droit de porter ces mêmes drapeaux dans le pays où nous vivons. Nous ne pouvons fêter notre identité nationale qu’en privé et sommes exclus lorsque d’autres Jordaniens célèbrent la leur – qui devrait être aussi la nôtre.

    Mais nous n’avons pas d’autre moyen d’être ce que nous sommes. Etre Palestinien signifie se souvenir d’où l’on vient, le lieu dans lequel nous n’avons pas le droit de retourner vivre. Etre Jordanien se résume pour nous au lieu dans lequel nous avons grandi, à nos amis et notre famille, et à la vie que nous avons construite ensemble ici.

    Pardonnez-moi si je suis quelque peu incrédule face à l’adoration nationaliste exprimée soudain vis-à-vis d’Ahmad Abughaush, notamment quand cette fascination provient de ceux qui se sont moqués des équipes olympiques issues des pays du Golfe, qui ont « acheté » des athlètes d’autres pays. Après tout, comme le sait le club de football du camp de réfugiés d’Al-Wehdat, notre identité palestinienne, et le fait que nous ne soyons pas natifs de Jordanie, nous a toujours été reproché, et nous est constamment opposé, comme une version incomplète et excluante de l’identité jordanienne. C'est pratique d’effacer et de réorganiser les identités des gens comme bon vous semble.

    Les gens comme moi savent qu’être Jordanien et Palestinien n’est pas incompatible, car en réalité, nous sommes les deux à la fois. Soit par choix, soit par le biais de circonstances extérieures, nous faisons partie de ce pays depuis le début, travaillons dur, comme tous les Jordaniens, pour bâtir ce que nous avons aujourd’hui. Nous croyons en une identité jordanienne qui nous inclut et valorise notre lutte pour la libération nationale, pas en celle qui nous oublie. Il est injuste que nous devions cacher notre identité palestinienne afin de servir un programme qui nous exclut.

    Quand des Jordaniens-Palestiniens se distinguent, nous aimerions pouvoir célébrer notre identité complète, et surtout, notre histoire. A commencer par la médaille de Ahmad Abughaush, le Jordanien-Palestinien qui s’est battu pour se hisser en haut du podium.

    Huda Ziade

    https://fr.globalvoices.org/2016/08/30/200795/

  • Le procès secret d'un travailleur humanitaire à Gaza ne permettra pas de rendre justice (Amnesty)

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    Mohammed al Halabi

    Israël/Territoires palestiniens occupés

    Les autorités israéliennes doivent veiller à ce que le procès d’un travailleur humanitaire de l'organisation World Vision soit équitable et public, a déclaré Amnesty International à la veille de son procès, alors que des informations indiquent que la procédure devrait se dérouler à huis clos.

    Mohammed al Halabi, responsable des opérations à Gaza de World Vision, ONG internationale de développement qui se consacre aux enfants, est inculpé de 12 accusations, notamment d'appartenance à une « organisation terroriste » et de détournement des fonds de l'association à des fins « terroristes ». Au départ, il n’a pas pu consulter d’avocat. Lorsque son avocate a enfin pu le rencontrer, il a affirmé avoir été sérieusement maltraité en détention.

    Les autorités israéliennes imposent à son avocate toute une série de restrictions portant sur le fait d'évoquer plus en détail cette allégation, ainsi que de nombreux éléments de l'affaire. 

    « Les procès secrets constituent la violation la plus flagrante du droit à un procès public. Tenir ces audiences derrière des portes fermées rendrait toute condamnation sujette à caution, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

    « L'accusation de détournement de fonds destinés à soulager la crise humanitaire à Gaza est extrêmement grave. Il est donc d'autant plus important que les droits de Mohammed al Halabi soient pleinement respectés et qu’il soit jugé avec équité et transparence. »

    D'après les normes internationales, les procès ne peuvent se dérouler à huis clos que dans des circonstances exceptionnelles. Si des motifs de sécurité nationale peuvent justifier de mener la totalité ou une partie du procès à huis clos, les autorités israéliennes n'ont avancé aucun élément expliquant pourquoi de telles conditions sont nécessaires au déroulement de ce procès.

    L'Agence israélienne de sécurité (AIS) a arrêté Mohammed al Halabi le 15 juin au point de passage d'Erez, séparant Israël et la bande de Gaza occupée, alors qu'il rentrait chez lui à Gaza d'une réunion qui s’était tenue dans les locaux de World Vision à Jérusalem. Il a été conduit au centre de détention d'Ashkelon, en Israël, où il a été interrogé avant d'être transféré à la prison de Nafcha, dans le désert du Néguev.

    On ne l'a pas autorisé à consulter un avocat avant le 6 juillet, soit trois semaines après son arrestation. Aussi a-t-il dû répondre à des interrogatoires intensifs sans l'assistance d'un avocat. Il n'a pas été inculpé avant le 4 août, plus de sept semaines après son interpellation.

    En outre, selon les médias, il a été roué de coups et ses « aveux » concernant le détournement de 6,6 millions d'euros par an ont été obtenus sous la contrainte. Ce chiffre semble très élevé : selon World Vision, Mohammed al Halabi et les managers occupant des postes similaires sont habilités à valider des dépenses maximales de 13 500 euros en une fois et le budget total de l'organisation des 10 dernières années pour Gaza s'élève à environ 20 millions d'euros.

    « Les autorités israéliennes doivent immédiatement enquêter sur les allégations selon lesquelles Mohammed al Halabi a subi des mauvais traitements en détention et a pu faire des " aveux " sous la contrainte. Les preuves obtenues sous la torture ou tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant doivent être exclues de la procédure. Si ces allégations ne font pas l’objet d’investigations indépendantes et impartiales, le procès risque d'être fondamentalement biaisé », a déclaré Magdalena Mughrabi.

    Entre 2001 et 2016, le nom de l'Agence israélienne de sécurité a été cité dans près de 1 000 plaintes pour torture et mauvais traitements, sans qu'aucune information judiciaire ne soit ouverte.

    Amnesty International a également appris que les autorités israéliennes ont sévèrement restreint la divulgation d’informations concernant l'affaire Mohammed al Halabi. D'après son avocate, ces restrictions sont beaucoup plus marquées que ce qu'elle a vu en plus de 40 ans d'expérience.

    Par ailleurs, les autorités israéliennes ont fait des déclarations qui risquent d'influencer le cours de la justice. Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères présentait comme un fait établi les allégations selon lesquelles Mohammed al Halabi est membre du Hamas et a détourné 6,6 millions d'euros par an.

    « Les autorités israéliennes doivent s’abstenir de toute déclaration susceptible d’influencer le dénouement du procès. Considérer des allégations comme des faits constitue une violation de la présomption d'innocence », a déclaré Magdalena Mughrabi.

    Mohammed al Halabi travaille pour World Vision depuis 2005 et a été promu responsable des opérations dans la bande de Gaza en 2014. World Vision a ouvert une enquête indépendante sur les accusations et suspendu son travail humanitaire à Gaza à la suite de l'arrestation de Mohammed al Halabi. Plusieurs gouvernements ont annoncé la suspension du financement des projets de World Vision dans les Territoires palestiniens occupés dans l'attente des conclusions de ces investigations.

    Depuis 2007, les forces israéliennes imposent un blocus aérien, maritime et terrestre à la bande de Gaza, ce qui limite fortement l'entrée et la sortie des biens et des personnes sur ce territoire et s'apparente à une punition collective. Ces dernières années, l'Égypte a très souvent fermé le point de passage de Rafah. En raison du blocus et des conflits armés qui ont opposé Israël aux groupes armés palestiniens ces 10 dernières années, près de 80 % de la population de Gaza dépend de l'aide humanitaire internationale.

    « Pour vivre, la majorité de la population civile à Gaza dépend de l’acheminement de l'aide humanitaire. Il est crucial que cette affaire ne nuise pas à la capacité des organisations humanitaires et de développement telles que World Vision de faire leur travail sans être la cible de restrictions arbitraires et de mesures de harcèlement et d'intimidation », a déclaré Magdalena Mughrabi. 

    29 août 2016

    https://www.amnesty.org/fr/Israel-opt-secret-trial-of-gaza-aid-worker-will-not-deliver-justice

  • Un commandant de l’armée israélienne : « Je ferai tout pour que les jeunes du camp d’Al-Duheisha soient invalides » (Agence Médais Palestine)

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    Photo d’archives d’un groupe de jeunes Palestiniens après qu’ils aient été traités pour blessures par balles par les forces israéliennes. (Photo : BADIL, tirées de Maan)

     

    Un commandant de l’armée israélienne a menacé à plusieurs reprises de rendre « invalides tous les jeunes du camp d'Al-Duheisha», a-t-il été rapporté.

    BADIL, le Centre de Ressources pour les Droits des Résidents et des Réfugiés Palestiniens, a rapporté qu’un commandant de l’armée israélienne avait à plusieurs reprises lancé des menaces durant et après des raids sur le camp et pendant les interrogatoires.

    On dit que ce commandant est responsable de la zone d’Al-Duheisha et connu des résidents locaux sous le nom de « Captain Nidal ».

    Les jeunes d’Al-Duheisha ont dit à BADIL que Captain Nidal avait fait des déclarations telles que : « Je ferai de tous les jeunes du camp des invalides », « Je vous obligerai tous à vous déplacer avec des béquilles ou en fauteuils roulants », « Je ferai faire la queue à l’ATM [guichet automatique] à la moitié d’entre vous pour attendre vos aides et subventions d’invalidité ». L’un des jeunes blessés a dit à BADIL que Captain Nidal lui avait dit de raconter à ses amis que « Nidal fera de vous tous des invalides ».

    D’après BADIL, 30 Palestiniens ont été touchés à balles réelles dans le camp depuis le début de l’année, pour la majorité aux jambes et aux genoux.

    Le Centre a ajouté qu’Al-Duheisha avait subi au moins trois raids des forces israéliennes entre la fin juillet et la mi-août, période pendant laquelle 18 jeunes Palestiniens, entre 14 et 27 ans, ont reçu des balles dans les jambes – huit d’entre eux directement dans le genou et plusieurs autres dans les deux jambes – causant des incapacités et permanentes et temporaires.

    On n’a pas pu joindre de porte-parole de l’armée israélienne pour avoir des commentaires sur les déclarations concernant les menaces proférées par le commandant.

    26 août 2016, Middle East Monitor

    Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

    Source : Middle East Monitor

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/08/29/un-commandant-de-larmee-israelienne-