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Solidarité - Page 8

  • Syrie : pourquoi la confusion ? par Dominique Vidal (Souria Houria)

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    Il aura fallu la chute d’Alep pour que quelques milliers de Français manifestent, dans le froid de décembre, à Paris et en province, leur soutien au peuple syrien.

    Jusque-là et depuis plusieurs années, les rassemblements de solidarité avaient été des plus clairsemés…

    Et pourtant la Syrie constituait, a priori, une de ces causes qui, d’ordinaire, mobilisent ceux des Français qui sont les plus sensibles aux luttes des peuples. Une révolution populaire massive et pacifique. Une répression sanglante. Une lente descente aux enfers dans la guerre civile. Des ingérences étrangères en série : miliciens du Hezbollah, pasdarans iraniens, avions russes, sans oublier les djihadistes et leurs banquiers…

    Et le bilan est connu : plus de 350 000 morts avec, sur plusieurs villes dont Alep, des mois de bombardements intensifs. Et 11 millions de déplacés. Un record absolu : près de la moitié de la population syrienne a dû quitter ses foyers, dont la moitié s’est réfugiée à l’étranger…

    Je voudrais tenter brièvement de revenir les principaux blocages – je ne parle pas ici des hommes politiques, de leurs partis et des médias, mais de l’opinion – nous ont gêné et nous gênent encore dans la mobilisation en faveur du peuple syrien.

    Le premier facteur, c’est évidemment l’essoufflement du mouvement de solidarité en général.

    La Palestine en sait quelque chose, qui reste pourtant la cause la plus mobilisatrice en France. Mais elle souffre de sa marginalisation sur la scène régionale et internationale comme de la recrudescence de la propagande israélienne, relayée en France par un pouvoir qui est allé jusqu’à criminaliser la campagne BDS. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes ont sauvé l’honneur de notre pays en prenant directement en mains l’accueil des réfugiés, mais, pour ces « justes », combien d’« injustes » ralliés au consensus xénophobe ? Et que dire des Yéménites ? Et des Sahraouis ? Et des Kurdes de Turquie ? Et des Darfouris ?

    Le deuxième facteur, c’est la complexité des événements de Syrie.

    Tout a commencé comme dans les autres « révolutions arabes » : un peuple se soulevant pacifiquement contre la dictature qui l’opprime depuis des décennies afin de pouvoir continuer à piller son pays. Sauf que Bachar Al-Assad, contrairement à Ben Ali et à Moubarak ne s’est pas résolu à fuir. Il a fait les seules choses qu’il sait faire, et bien faire : réprimer dans le sang les révoltés, tirer dans le tas à balles réelles, torturer systématiquement les prisonniers avant de les exécuter sans procès, faire ainsi régner son ordre. À force de subir le pire, une partie de l’opposition a choisi la lutte armée. Et, progressivement, des islamistes en tous genres ont squatté la révolution, avec le soutien de l’Arabie saoudite et des émirats du Golfe. Enfin est apparue Daesh, née de la persécution des sunnites irakiens par le nouveau gouvernement chiite installé par l’Occupant américain. Cette militarisation de la Résistance et la menace djihadiste ont détourné bien des démocrates de la solidarité avec le peuple syrien, dans le contexte obsessionnel de la lutte contre le terrorisme. Parmi ceux qui ont été jusqu’à refuser de condamner les bombardements sur Alep, la plupart invoquaient cet argument.

    Le troisième facteur, c’est la méconnaissance de l’histoire du baasisme en Irak et en Syrie

    et notamment du caractère autoritaire et prédateur de ces pouvoirs. Le discours nationaliste et, à certains égards, socialiste des dirigeants baasistes, les acquis sociaux de leurs premières années au pouvoir, leur refus des Pactes occidentaux et – surtout – leur alliance avec l’Union soviétique ont longtemps aveuglé l’opinion internationale. Et pourtant, derrière la façade progressiste, ces régimes ont vite changé de nature : les bourgeoises nationales y ont vu un instrument pour reprendre et amplifier le pillage de l’Irak comme de la Syrie, au prix d’une radicalisation de leur caractère dictatorial. D’année en année, le pouvoir réel est devenu, derrière la fiction d’une alliance, celui du seul parti Baas, appuyé sur les Moukhabarat, ces services à la botte du seul numéro un. La répression des minorités et des opposants, l’emprisonnement sans jugement, la torture généralisée sont devenus le quotidien des deux pays martyrs. Faut-il rappeler que, durant toutes ces décennies, Daech, justification ultime de l’horreur, n’existait pas ?

    La réalité, c’est que le nationalisme arabe, laïque et socialiste a disparu depuis longtemps.

    Les régimes de Saddam hier ou d’Assad aujourd’hui n’ont plus aucun rapport avec ceux des années 1960-1970. La politique progressiste a été remplacée par une politique néo-libérale, marquée par les dénationalisations. De véritables mafias à caractère clanique dominent et pillent l’Irak comme la Syrie. Et la dimension laïque de ces régimes s’est réduite au point de n’être plus qu’une façade pour Occidentaux de passage. Saddam Hussein faisait de plus en plus référence à l’islam dans les dernières années de sa dictature. Et Bachar al-Assad instrumentalise les minorités comme un fond de commerce politique. Il y a eu fondamentalement une rupture au tournant des années 1980. Étrangement, certains semblent l’ignorer.

    Le quatrième facteur, c’est la fausse image d’un régime soi-disant anti-impérialiste.

    L’exemple de l’action syrienne dans la question palestinienne est pourtant lumineux. Hafez al-Assad commence, on l’oublie souvent, par abandonner les Palestiniens à la répression du roi Hussein pendant Septembre noir : ministre de la Défense, il retire les trois brigades de blindés syriens qui avaient pénétré en Jordanie au secours de l’OLP et subi d’efficaces attaques jordaniennes. Il devient néanmoins président au terme d’un coup d’État et, trois ans plus tard, il mène le combat – en vain – pour libérer le Golan de l’occupation israélienne. Ce sera le dernier : l’armée syrienne n’a pas tiré depuis un coup de fusil contre Israël – en 44 ans ! Certes, en 1976, il envoie ses troupes au Liban, mais c’est pour sauver le pouvoir phalangiste : cette intervention commence par le massacre du camp palestinien de Tall al-Zaatar. Des années durant, l’armée syrienne défend les positions chrétiennes, en échange de quoi elle peut étendre sa mainmise sur le Liban. Et, en 1982, lors de l’invasion israélienne, elle n’y oppose aucune résistance. Pis : en 1983, elle organise l’assaut contre Yasser Arafat assiégé à Tripoli. Vous avez dit anti-impérialiste ?

    Le cinquième facteur, c’est la confusion entre la Russie et l’URSS :

    visiblement, certains défenseurs du régime de Bachar al-Assad croient déceler une continuité entre les deux. Cette filiation est une vue de l’esprit. Le régime russe n’a plus rien à voir avec le régime soviétique, désormais fondé sur trois piliers : les services, les oligarques et l’Église orthodoxe. Si Vladimir Poutine a eu le mérite de reconstruire un État que Boris Eltsine avait détruit, il a échoué à lui donner les moyens d’une politique capable de répondre aux besoins et aux aspirations populaires. La Russie dépend plus que jamais de ses exportations de pétrole et de gaz, qui pâtissent de cours internationaux encore bas. Sans compter les conséquences des sanctions occidentales consécutives au comportement russe en Ukraine. Du coup, les aventures de Moscou en Ukraine et en Syrie coûtent très cher au peuple russe. Or, à supposer que l’URSS ait agi au plan international pour défendre des causes justes, ce qui n’est bien sûr que partiellement vrai, Vladimir Poutine ne défend plus ni ces causes, ni les valeurs qui les inspiraient. Il ne défend que les intérêts de Moscou, du moins ce qu’il considère comme tels. Car il y a un grand écart entre les véritables intérêts de la Russie et la manière dont le groupe dirigeant les conçoit.

    Si Farouk m’avait donné un peu plus de temps, j’aurais ajouté, à ce sujet, un développement sur la vigueur de la propagande russe.

    Il est devenu banal de souligner le rôle – effectivement croissant – de sites comme RT ou Sputnik. Mais je pense aussi aux vecteurs traditionnels. Un exemple : la soirée consacrée à Vladimir Poutine par France 2 le 15 décembre dernier. De l’émission « Un jour, un destin », de Laurent Delahousse, il n’y avait, comme d’ordinaire, pas grand chose à dire. Mais elle était suivie d’un documentaire pas banal : « Poutine, le nouvel Empire » se présentait comme un véritable hymne au puissant chef du Kremlin – une hagiographie digne de la Corée du Nord…

    Voilà quelques uns des facteurs qui expliquent, selon moi, la confusion qui règne dans l’opinion sur la situation en Syrie. Une fois encore, la méconnaissance du passé contribue à rendre illisible le présent…

    Souria Houria le 25 mars 2017

    l’intervention de Dominique Val au DÉBAT « LA GAUCHE FRANÇAISE ET LA QUESTION SYRIENNE »

    https://souriahouria.com/

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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    (Le Trégor est un "pays" de Bretagne)

     

     

    7ème édition du festival "Printemps de la Palestine" - 2017

    AFPS, Alé Hope, ATMF, CLID, CCFD, MAN, REPONSE, Secours Catholique-Caritas France, UAVJ et UJFP - Nancy, Tomblaine, Vandœuvre et Villers, vendredi 24 février 2017
  • Maroc : Solidarité avec les Sahraouis ! (NPA)

    C’est un procès spectaculaire et suivi à l’échelle internationale qui s’est ouvert ce lundi 13 mars, à Rabat.

    Dans la capitale marocaine, 25 militantEs pour l’indépendance du Sahara occidental – dernière colonie « à l’ancienne » en Afrique, occupée jusqu’en 1975 par le colonisateur espagnol et depuis cette date par le Maroc – sont jugés en appel pour des affrontements dans le camp de Gdeim Izik en 2010.

    Trois avocatEs français participent au procès et plaident (avec beaucoup de mal) pour les accuséEs... vu qu’aucun avocat marocain ne peut plaider dans un dossier lié au militantisme sahraoui, sous peine de radiation du barreau !

    À l’époque des faits, le régime marocain avait fait attaquer le camp de protestation de Gdeim Izik, proche de la ville de Laayoune (la capitale du Sahara occidental occupé), où des Sahraouis déplacés dénonçaient leurs conditions de vie. Ce camp avait été implanté à partir d’octobre 2010 et comptait, au plus fort, jusqu’à 15 000 personnes abritées sous 3 000 tentes. L’attaque puis le démantèlement du camp le 8 novembre 2010, avait déclenché des affrontements dont le bilan exact est encore en discussion. Les autorités prétendent que 11 policiers auraient été tués lors des affrontements, et le Front Polisario, qui milite pour l’indépendance, a de son côté évoqué 36 tués dans ses rangs. Par ailleurs, deux civils ont été tués, 70 blessés et 163 personnes emprisonnées.

    Après avoir été torturés, 25 militantEs furent jugés en première instance en 2013, prétendument pour avoir tué les 11 policiers. S’il est probable que certains agents aient trouvé la mort lors des affrontements, les autorités marocaines n’ont jamais publié les noms des « victimes », réelles ou supposées, au nom desquelles elles poursuivent en justice les indépendantistes sahraouis... À la suite de ce procès tenu en 2013, les accusés ont été condamnés à des peines allant de 20 ans de prison jusqu’à la perpétuité. Les seules preuves à charge étaient des aveux... obtenus sous la torture !

    Faire le procès de l’occupation

    En juillet 2016, le Comité international contre la torture (organisme des Nations unies) a condamné le Maroc pour ces faits de torture. Cela a touché un point sensible, le régime marocain étant engagé dans une campagne de communication qui vise à le présenter à l’international comme un prétendu défenseur des droits de l’homme (surtout depuis la nouvelle Constitution de 2011... qui interdit formellement la torture !). Et au bout de trois ans et demi, les autorités marocaines se sont donc réveillées pour accepter un procès en appel pour les 25 condamnéEs de l’affaire de Gdeim Izik.

    Deux audiences se sont tenues jusqu’ici, les 26 décembre 2016 et 23 janvier 2017, avant la réouverture du procès cette semaine. Lors des premières audiences, il était facile de constater que le tribunal avait un parti pris plus qu’affirmé. Dès lors que les mots « torture » ou, pire aux yeux du régime marocain, « territoire occupé », furent prononcés, le président de séance, le procureur et les avocats des parties civiles (familles de policiers) se sont unanimement mis à insulter les avocatEs des Sahraouis. La séance a été levée à plusieurs reprises...

    Alors que l’émissaire spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, le diplomate états­unien Christopher Ross, vient de démissionner, en partie à cause des ingérences de la France aux Nations unies au profit du régime marocain, la solidarité en France reste plus que jamais d’actualité. Une solidarité qui va à la fois aux Sahraouis et aux opposantEs marocains.

    Bertold du Ryon

    https://npa2009.org/

  • Syrie Paris (20è)

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    24 MARS 2017

    ÉVÈNEMENT SOURIA HOURIA  • 

    A l’occasion du 6ème anniversaire de la Révolution Syrienne

    L’Association Souria Houria

    Vous invite au Débat :

    « LA GAUCHE FRANÇAISE ET LA QUESTION SYRIENNE »

    Avec

    ° Élise Lowy (EELV),
    ° Denis Sieffert (journaliste, directeur de Politis),
    ° Francis Sitel (Ensemble),
    ° Christian Varin (NPA),
    ° Dominique Vidal (écrivain)

    Evénement Facebook

    le vendredi 24 Mars 2017 à 19h00

    AGEA – 177, rue de Charonne 75011 Paris

    Métro ligne 2 Philippe Auguste – Métro ligne 9 Charonne

    animé par Farouk Mardam Bey

    http://www.anti-k.org/

  • Solidarité Maroc

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  • Nouveautés sur AURDIP

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  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

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    Basil al-Araj : martyr de la coordination sécuritaire de l’AP avec Israël

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      Par Mariam Barghouti, lundi 13 mars 2017 Il est essentiel de reconnaître les forces – israéliennes et palestiniennes – qui ont rendu possible l’assassinat du leader populaire Basil al-Araj. Il y a une semaine, le bruit des rues de Ramallah a été interrompu par les psalmodies des jeunes après l’assassinat de Basil al-Araj. Sous...
     
     
    LECTURE & RENCONTRE - MAISON DE POESIE DE PARIS, 19 mars 2017, 19h30

    LECTURE & RENCONTRE – MAISON DE POESIE DE PARIS, 19 mars 2017, 19h30

    LECTURE & RENCONTRE – MAISON DE POESIE DE PARIS, 19 mars 2017, 19h30 Poétiques de résistances Pour une décolonisation de la terre et des imaginaires Avec Marie-José Mondzain, Sylvain Georges, Michel Collot, Dénétem Touam Bona, Florence Alexis, le collectif James Baldwin, Olivia Elias… Consulter le programme sur : Maison de la Poésie Paris   tarif :...
     
     
    Quand un envoyé "spécial" de la Dépêche du Midi se fait le porte-parole d'une armée d'occupation

    Quand un envoyé « spécial » de la Dépêche du Midi se fait le porte-parole d’une armée d’occupation

      Photo: Gaza/Ziad Medoukh     Par Perrine Olff-Rastegar, le 14 mars 2017 Dans son article de la Dépêche * du 5 mars dernier,  Dominique Delpiroux  décrit Israel comme  une espèce de paradis sur terre dont la capitale est la championne du monde des centres d’innovation et de recherches des plus grandes entreprises…Israël se protègerait et mènerait une...
     
     
    12 femmes palestiniennes dont il vaut la peine de parler

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    Yasmeen Mjalli – 08/03/2017 C’était il y a quelques jours  la Journée internationale de la femme. Et oui, nous sommes d’accord, c’est chaque jour la Journée de la femme, mais nous essayons toujours de profiter d’une occasion de célébrer des femmes qui méritent qu’on leur jette un peu plus de fleurs. Nous avons, à dessein, rassemblé...
     
     
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      Présentation des organisateurs:   ►2017 : un Etat palestinien maintenant ! ◄ Pour les élections présidentielles et législatives, portons haut et fort le combat pour la Palestine. Pour assister au colloque, l’inscription nominative est obligatoire (avant le 3 avril 2017 – sous réserve de places disponibles. Merci d’envoyer vos noms, prénoms, à colloquepalestine@gmail.com ...